coyote14
Publié le 01/10/05 à 12:17
Je vous épargne ce chapitre, déjà détaillé par ailleurs. Il s'agit d'une synthèse FM type DX7, mais plus évoluée avec plus d'opérateurs (8 au lieu de 6), des séquences de formants, des filtres et des effets. Une particularité est la multitimbralité qui est de 4 parts. C'est un peu juste, mais on verra plus tard que c'est surtout sa gestion qui est problématique.
Sinon, ce rack est peu profond. Il dispose de 4 sorties: rien de trop.
UTILISATION
Je pense qu'on peut parler de catastrophe industrielle au sujet de l'ergonomie du Rack. Bien sûr, le FS1R étant un monstre de synthèse, comment pouvait-il en être autrement? Comment piloter sur un rack 19 pouces d'une unité de hauteur autant de paramètres? Ce ne sont pas les 4 malheureux potentiomètres sans fin (de bonne facture) qui suffisent à rattraper le coup, malheureusement. Pire: les petits boutons smarties sont trop petits et trop rapprochés pour être utilisables à la longue. Bien vu en revanche, la prise casque en façade, ainsi que l'écran qui, à défaut d'être en haute définition, est très lumineux et lisible. Malheureusement, pas d'édition graphique.
Comment s'en sortir, dès lors? Plusieurs solutions: télécharger et installer l'éditeur FS1R editor, désormais gratuit. Il est tristounet, mais fonctionne bien. Sinon, dans cubase SX3, il y a un panneau utilisateur FS1R un peu sommaire mais qui dépanne. Enfin, le Sounddvier d'Emagic, mais il n'est plus développé sur PC, est très lourd à utiliser et capricieux, et pas gratuit. A oublier donc (dommage, c'est le plus joli des 3).
Un bémol: le FS1R est compatible avec les sons du DX7. Dit comme ça, c'est une bonne nouvelle, car les banques pour la famille DX7 sont pléthoriques sur internet, contrairement aux banques FS1R. On peut donc, sur le papier, bénéficier de 20 ans de sons fabriqués par des millions d'utilisateurs. Seulement voilà: les patches sont gérés un par un: pas moyen d'envoyer une banque complète d'un coup.
Mise à jour 01/10/2005
Je retire partiellement ce que j'avais écrit au sujet de la compatibilité du FS1R avec les sons de la série DX/TX. En effet, j'ai trouvé un moyen assez simple de charger les anciens sons de cette illustre famille de synthés FM dans le FS1R: c'est possible et simple via l'utilitaire d'édition DX manager, téléchargeable ici: http://www.fm-alive.com/
Il est en version 1.1.1 tout à fait opérationnelle, et une version 2.0 est en bêta, le tout étant gratuit.
Non seulement cet éditeur permet d'archiver les banques de sons, de les éditer graphiquement, mais aussi de faire des dumps dans le FS1R. Il ne reste plus alors qu'à sauvegarder les sons dans le FS1R et le tour est joué. Mais ce n'est pas possible pour une banque de sons toute entière, et l'opération reste donc relativement fastidieuse, bien que tout à fait efficace.
Je rajoute donc des points à la machine.
SONORITÉS
Là, évidemment, ça va mieux: le FS1R est capable de délivrer des sonorités d'une variété gigantesque. J'y verrais 3 grandes utilisations principales:
- Synthé FM: la synthèse FM reprend donc celle des synthé FM qui ont fait la gloire de Yamaha dans les années 80. On retrouve le grain de ces années là, avec des sons numériques à mort, mais avec ce qui est pour moi LE point fort de la synthèse FM: l'expressivité. Assigner un paramètre à la vélocité fait morpher le son du tout au tout, et est vraiment vivant, carrément sauvage. En plus, le hardware du FS1R étant plus récent, on bénéficie d'un son bien meilleur, sans parler des effets qui, quoiqu'on en dise, apportent un vrai plus. Malheureusement pour cette partie de la synthèse, on n'échappe pas aux soins pouet-pouet comme sait en faire la FM, du genre flutiaux ocarina à la con, fausse guitare saturée affreuse d'aliasing...La nostalgie a quand même ses limites. Par contre, quel bonheur ces pianos électriques, ces leads feutrés, ces basses bien 80's...
- Synthé à formants: contrairement aux synthés FM première génération, le FS1R est doté de filtres, et qui plus est, à formants. Sans doute sur certains plug-in trouverez vous des choses qui s'en approchent, mais le FS1R est vraiment imbattable sur ces sons. Il y a là un grain que l'on ne retrouve nulle part ailleurs, qui dote l'engin de sonorités vocales et guturales, de choeurs certes synthétiques, mais d'une finesse incroyable: bravo, bravo et bravo.
- Séquence de formants: dans le prolongement du chapitre précédent, il est possible de créer des séquences de formants. Explication: des opérateurs FM, dotés de filtres à formants, vont reproduire des sons en étant soit "unvoiced" (en gros, ils reproduisent des consomnes) ou "voiced (ils reproduisent des voyelles). En se succédant temporellement, ils sont capable de fabriquer des phrases synthétiques et robotisées du plus bel effet. Evidemment, tout programmer de A à Z est un travail de maniaque, et on laisse vite tomber. Heureusement, un petit programme gratuit, FSeq Editor, vient nous aider: à partir d'un son WAV qu'il va analyser, il va aller tout seul programmer les paramètres du FS1R pour lui faire synthétiser une phrase, que l'on peut boucler si l'on veut. En 2 coups de cuiller à pot, voila le FS1R qui chante votre nom ou celui de votre belle mère! Seul bémol: pas vraiment de manuel pour le FSeq editor, donc des paramètres à la vocation obscure, mais en bidouillant, on arrive à faire ce qu'on veut. Plus créatif qu'un sampleur, plus imprévisible qu'un vocoder, bref: encore une originalité qui tue!
Une critique pour finir: le mode Perform ne dispose que de 4 parts, limitant le FS1R à jouer seulement 4 sons différents en simultané dans une séquence. Etant donné qu'il n'a que 32 voix de polyphonie (16 quand on utilise les formants), en avoir plus n'aurait pas servi à grand chose. Mais le pire n'est pas là: le mode de jeu normal de la machine EST le mode performance: chaque son est en fait l'empilage de 4 patches FM, chacun d'entre eux étant une part du mode performance. Compris? Cela veut dire que pour avoir une vraie multitimbralité de 4 voix, il faut se contenter des sons FM de base. Si l'on veut utiliser les superbes sonorités d'usine, la multitimbralité est de...1 voix. C'est non seulement déroutant et atypique, mais surtout, très très limitatif !!! Ma conclusion est donc la suivante: il n'y a pas vraiment de mode performance au sens traditionnel du terme, dans la mesure où ce mode perf oblige à renoncer aux "vraies" sonorités du FS1R, ce qui limite l'utilisation du FS1R dans le cadre d'une utilisation multitimbrale.
AVIS GLOBAL
Vous l'avez compris, je suis assez partagé sur cet engin. D'un côté, il sait faire des choses qu'aucun autre ne saura faire, avec un son vraiment très créatif, imprévisible, vivant et varié. C'est une machine de guerre, qui dispose de nombreux fans, si bien que sa cote actuelle est assez haute, car il est très recherché, et c'est mérité. Jamais vous ne trouverez un engin plus imprévisible, vivant et varié.
Malheureusement, son interface est rebutante, sa programmation complexe, et, ce qui aurait pu pallier à tout cela, sa compatibilité avec la famille DX7 est réelle mais un peu fastidieuse. Pas de doute, cet engin est sorti tout droit du cerveaux de grands malades mentaux (genre les frères Bogdanoff un soir de cuite). On se contente donc le plus souvent de faire défiler les merveilleux presets via les petits boutons (même pas une molette de défilement...Pfff...).
Quel dommage que ce merveilleux synthétiseur, si attachant, ait été autant bâclé dans son interface homme/machine...
Sinon, ce rack est peu profond. Il dispose de 4 sorties: rien de trop.
UTILISATION
Je pense qu'on peut parler de catastrophe industrielle au sujet de l'ergonomie du Rack. Bien sûr, le FS1R étant un monstre de synthèse, comment pouvait-il en être autrement? Comment piloter sur un rack 19 pouces d'une unité de hauteur autant de paramètres? Ce ne sont pas les 4 malheureux potentiomètres sans fin (de bonne facture) qui suffisent à rattraper le coup, malheureusement. Pire: les petits boutons smarties sont trop petits et trop rapprochés pour être utilisables à la longue. Bien vu en revanche, la prise casque en façade, ainsi que l'écran qui, à défaut d'être en haute définition, est très lumineux et lisible. Malheureusement, pas d'édition graphique.
Comment s'en sortir, dès lors? Plusieurs solutions: télécharger et installer l'éditeur FS1R editor, désormais gratuit. Il est tristounet, mais fonctionne bien. Sinon, dans cubase SX3, il y a un panneau utilisateur FS1R un peu sommaire mais qui dépanne. Enfin, le Sounddvier d'Emagic, mais il n'est plus développé sur PC, est très lourd à utiliser et capricieux, et pas gratuit. A oublier donc (dommage, c'est le plus joli des 3).
Un bémol: le FS1R est compatible avec les sons du DX7. Dit comme ça, c'est une bonne nouvelle, car les banques pour la famille DX7 sont pléthoriques sur internet, contrairement aux banques FS1R. On peut donc, sur le papier, bénéficier de 20 ans de sons fabriqués par des millions d'utilisateurs. Seulement voilà: les patches sont gérés un par un: pas moyen d'envoyer une banque complète d'un coup.
Mise à jour 01/10/2005
Je retire partiellement ce que j'avais écrit au sujet de la compatibilité du FS1R avec les sons de la série DX/TX. En effet, j'ai trouvé un moyen assez simple de charger les anciens sons de cette illustre famille de synthés FM dans le FS1R: c'est possible et simple via l'utilitaire d'édition DX manager, téléchargeable ici: http://www.fm-alive.com/
Il est en version 1.1.1 tout à fait opérationnelle, et une version 2.0 est en bêta, le tout étant gratuit.
Non seulement cet éditeur permet d'archiver les banques de sons, de les éditer graphiquement, mais aussi de faire des dumps dans le FS1R. Il ne reste plus alors qu'à sauvegarder les sons dans le FS1R et le tour est joué. Mais ce n'est pas possible pour une banque de sons toute entière, et l'opération reste donc relativement fastidieuse, bien que tout à fait efficace.
Je rajoute donc des points à la machine.
SONORITÉS
Là, évidemment, ça va mieux: le FS1R est capable de délivrer des sonorités d'une variété gigantesque. J'y verrais 3 grandes utilisations principales:
- Synthé FM: la synthèse FM reprend donc celle des synthé FM qui ont fait la gloire de Yamaha dans les années 80. On retrouve le grain de ces années là, avec des sons numériques à mort, mais avec ce qui est pour moi LE point fort de la synthèse FM: l'expressivité. Assigner un paramètre à la vélocité fait morpher le son du tout au tout, et est vraiment vivant, carrément sauvage. En plus, le hardware du FS1R étant plus récent, on bénéficie d'un son bien meilleur, sans parler des effets qui, quoiqu'on en dise, apportent un vrai plus. Malheureusement pour cette partie de la synthèse, on n'échappe pas aux soins pouet-pouet comme sait en faire la FM, du genre flutiaux ocarina à la con, fausse guitare saturée affreuse d'aliasing...La nostalgie a quand même ses limites. Par contre, quel bonheur ces pianos électriques, ces leads feutrés, ces basses bien 80's...
- Synthé à formants: contrairement aux synthés FM première génération, le FS1R est doté de filtres, et qui plus est, à formants. Sans doute sur certains plug-in trouverez vous des choses qui s'en approchent, mais le FS1R est vraiment imbattable sur ces sons. Il y a là un grain que l'on ne retrouve nulle part ailleurs, qui dote l'engin de sonorités vocales et guturales, de choeurs certes synthétiques, mais d'une finesse incroyable: bravo, bravo et bravo.
- Séquence de formants: dans le prolongement du chapitre précédent, il est possible de créer des séquences de formants. Explication: des opérateurs FM, dotés de filtres à formants, vont reproduire des sons en étant soit "unvoiced" (en gros, ils reproduisent des consomnes) ou "voiced (ils reproduisent des voyelles). En se succédant temporellement, ils sont capable de fabriquer des phrases synthétiques et robotisées du plus bel effet. Evidemment, tout programmer de A à Z est un travail de maniaque, et on laisse vite tomber. Heureusement, un petit programme gratuit, FSeq Editor, vient nous aider: à partir d'un son WAV qu'il va analyser, il va aller tout seul programmer les paramètres du FS1R pour lui faire synthétiser une phrase, que l'on peut boucler si l'on veut. En 2 coups de cuiller à pot, voila le FS1R qui chante votre nom ou celui de votre belle mère! Seul bémol: pas vraiment de manuel pour le FSeq editor, donc des paramètres à la vocation obscure, mais en bidouillant, on arrive à faire ce qu'on veut. Plus créatif qu'un sampleur, plus imprévisible qu'un vocoder, bref: encore une originalité qui tue!
Une critique pour finir: le mode Perform ne dispose que de 4 parts, limitant le FS1R à jouer seulement 4 sons différents en simultané dans une séquence. Etant donné qu'il n'a que 32 voix de polyphonie (16 quand on utilise les formants), en avoir plus n'aurait pas servi à grand chose. Mais le pire n'est pas là: le mode de jeu normal de la machine EST le mode performance: chaque son est en fait l'empilage de 4 patches FM, chacun d'entre eux étant une part du mode performance. Compris? Cela veut dire que pour avoir une vraie multitimbralité de 4 voix, il faut se contenter des sons FM de base. Si l'on veut utiliser les superbes sonorités d'usine, la multitimbralité est de...1 voix. C'est non seulement déroutant et atypique, mais surtout, très très limitatif !!! Ma conclusion est donc la suivante: il n'y a pas vraiment de mode performance au sens traditionnel du terme, dans la mesure où ce mode perf oblige à renoncer aux "vraies" sonorités du FS1R, ce qui limite l'utilisation du FS1R dans le cadre d'une utilisation multitimbrale.
AVIS GLOBAL
Vous l'avez compris, je suis assez partagé sur cet engin. D'un côté, il sait faire des choses qu'aucun autre ne saura faire, avec un son vraiment très créatif, imprévisible, vivant et varié. C'est une machine de guerre, qui dispose de nombreux fans, si bien que sa cote actuelle est assez haute, car il est très recherché, et c'est mérité. Jamais vous ne trouverez un engin plus imprévisible, vivant et varié.
Malheureusement, son interface est rebutante, sa programmation complexe, et, ce qui aurait pu pallier à tout cela, sa compatibilité avec la famille DX7 est réelle mais un peu fastidieuse. Pas de doute, cet engin est sorti tout droit du cerveaux de grands malades mentaux (genre les frères Bogdanoff un soir de cuite). On se contente donc le plus souvent de faire défiler les merveilleux presets via les petits boutons (même pas une molette de défilement...Pfff...).
Quel dommage que ce merveilleux synthétiseur, si attachant, ait été autant bâclé dans son interface homme/machine...