Voir les autres avis sur ce produit :
patrice_ « Think Different ? »
Publié le 03/02/23 à 19:01
Rapport qualité/prix :
Correct
Cible :
Les utilisateurs avertis
Etant passionné de synthé depuis bien longtemps , j'ai profité encore une fois de cette mode de la réédition, pour m'offrir la reproduction d'un autre modèle coté : le KORG MS20. J'avais le choix entre la version KORG et BEHRINGER. J'ai choisi le KORG pour plusieurs raisons. D'abord, pour avoir un panneau confortable car sur le BEHRINGER K-2, c'est très serré, et en live le panneau incliné du KORG me paraissait pratique . Ensuite, pour avoir un clavier histoire de jouer live sans avoir à ajouter de clavier maitre. Et enfin parce le son me parait plus proche de l'original, en écoutant les diverses démos trouvées sur Youtube.
Beaucoup de chose à exprimer concernant cette machine, qui ne peut pas laisser indifférent.
Tout d'abord, je vais exprimer mon avis sur le MS20 d'une manière générale, et plus tard sur la réédition KORG MS20 Mini.
D'abord, le son : on est très loin des autres synthés que j'utilise. Là, c'est vraiment plat ou alors totalement trash. C'est au choix. sans résonance , alors c'est l'ennui. Si on pousse la résonance, alors on obtient des sonorités bien particulières , jamais clean, donc plutôt enrichies de diverses fréquences parasites, et souvent inattendues. A contrario, avec le BEHRINGER Model D que j'utilise également, sans résonance, c'est déjà le gros son, et si on pousse trop la résonance, ce n'est plus jouable. Le coté inattendu de ce synthé m'a également frappé : contrairement à d'autres synthés ( par exemple mon YAMAHA CS20M de la même époque), le comportement n'est pas du tout linéaire. il y a des interactions entre les commandes, ce qui rend la machine vraiment imprévisible. En tout cas de prime abord. Avec l'expérience de quelques mois d'utilisation , je commence à être plus habile. Et j'arrive à sortir des sons vraiment sympa. Surtout des Lead incroyables. Pour les basses je trouve que mes autres machines sont bien meilleures. Je trouve que les basses manquent de présence. Je ne retrouve pas cette patate que peut produire le Model D. Et mon YAMAHA CS fait également mieux avec le sub-oscillo en fréquence sinus. A noter (et c'est connu) , que les enveloppes ne sont pas très rapide. Cette fois encore, pour accentuer les attaques, et compenser la faiblesse de l'enveloppe , la résonance du filtre améliore bien les choses. A noter également que l'association avec un séquenceur est parfaite , ça sonne tout de suite d'enfer. A note enfin que ....Pffffff... ça souffle ! ça vient du VCA, car le souffle se produit quand on joue sur le clavier. D'après les boniments du site KORG, Ils auraient amélioré la conception originale pour limiter le souffle ... Franchement , pas convaincu ! Mais , bon, ça fait partie du caractère de la machine et cela ne me dérange plus vraiment.
Concernant la synthèse, une chose est sûre : le modèle d'origine ne s'est pas inspiré de ses prédécesseurs de l'époque (Moog ou autres) , il est vraiment différent, c'est sans doute ce qui en fait aujourd'hui un collector. Mais c'est aussi ce qui fait qu'on a un peu de mal à s'y habituer, quand on a l'habitude de programmer des sons selon le principe MOOG.
Ce qui m'a donné le plus de difficulté, c'est le comportement des filtres et surtout les enveloppes. Et en particulier, L'EG2 , appliquée sur la fréquence de coupure. Alors que sur tous les autres synthé que je connais, l'enveloppe vient s'ajouter au niveau du CutOff (donc la valeur basse de filtrage, c'est le CutOff) , sur le MS20 ce n'est pas le cas : La position du CutOff correspond au niveau de sustain de la courbe d'enveloppe et , est invariable quelque soit l'intensité de l'enveloppe sur le filtre et quelque soit la position du potentiomètre "sustain". ce sont donc les phases d'attaques et decay qui vont varier mais jamais le niveau de sustain. Dire que c'est pratique, et bien non ! c'est juste différent. Dans les originalités, il y a le "hold" sur l'EG2 (je cherche encore une utilité...) et le "delay" sur l'EG1 : bon là j'ai trouvé une utilité quand on utilise les patches, et qu'on utilise l'EG1 pour déclencher une modulation, cela permet de la retarder . Dans le coté original, il y a bien sûr la partie modulaire qui offre des possibilités supplémentaires mais aussi des contraintes : devoir utiliser trois câbles pour avoir une simple modulation sur le pitch par la molette , c'est un peu lourd . Et que dire de faire cela en live ....
D'une manière générale, si je compare le concept du MS20 , à celui de mon YAMAHA CS20M, je dirais tout simplement que le YAMAHA est conçu pour être un instrument de musique utilisable en Live, et le KORG est conçu pour être une machine de construction de son utilisée uniquement en studio. Pour le live, KORG avait d'autres armes à l'époque , comme le Sigma (en mono) , ou encore le Trident (en poly).
Le YAMAHA et le KORG sont vraiment à l'opposé mais alors, qu'est ce qu'ils se complètent bien ! Et en plus , il peuvent communiquer (CV en Hert/V ). J'ai fait un essai de connexion CV pour les faire jouer ensemble, et alors là... c'est ENORME.
Au départ, je comptait utiliser le MS20 en Live... bon, va encore falloir s'entrainer car il n'est pas du tout prévu pour cela.
Venons-en maintenant à un avis plus spécifique sur la réédition KORG. Là je dois dire que je ne suis pas complètement emballé. Déjà , la construction , c'est light. quand je tourne les potards, je sens les axes qui fléchissent, et comme il n'y a pas de résistance, difficile de régler l'accordage, par exemple. Les jacks, il n'y a que la prise casque qui est solide, pour les autres, il y a des faux écrous pour faire joli. Le clavier, c'est correct sans plus. Pas de sortie en jack 6,35 mm (???) C'était tout de même pas compliqué de mettre une deuxième sortie jack sur l'arrière. L'implémentation MIDI, c'est une blague. J'ai branché un clavier 5 octaves : la moitié de l'octave supérieure n'est pas prise en compte... obligé de transposer. La molette n'est pas prise en compte, le pitch-bend non plus. Il n'est même pas possible de changer le canal MIDI ... on se croirait en 1984. Réédition, d'accord, mais un peu de modernité ne peut pas nuire. Finalement j'ai plus de possibilités en pilotant l'engin en CV (!).
Voilà, finalement, j'ai découvert cette machine, qui est une bête de studio et de recherche. On peut y passer des heures. Le son est tout de même énorme et c'est quand même le plus important. Mais connaissant maintenant les défauts de la réédition KORG "mini", je regrette un peu de ne pas être allé chez BEHRINGER . Peut-être que je changerai d'avis si j'arrive à l'utiliser en live. Je mets toute de même 4 étoiles, car même si la qualité de fabrication n'est pas extraordinaire, le prix reste contenu et le son est là.
Beaucoup de chose à exprimer concernant cette machine, qui ne peut pas laisser indifférent.
Tout d'abord, je vais exprimer mon avis sur le MS20 d'une manière générale, et plus tard sur la réédition KORG MS20 Mini.
D'abord, le son : on est très loin des autres synthés que j'utilise. Là, c'est vraiment plat ou alors totalement trash. C'est au choix. sans résonance , alors c'est l'ennui. Si on pousse la résonance, alors on obtient des sonorités bien particulières , jamais clean, donc plutôt enrichies de diverses fréquences parasites, et souvent inattendues. A contrario, avec le BEHRINGER Model D que j'utilise également, sans résonance, c'est déjà le gros son, et si on pousse trop la résonance, ce n'est plus jouable. Le coté inattendu de ce synthé m'a également frappé : contrairement à d'autres synthés ( par exemple mon YAMAHA CS20M de la même époque), le comportement n'est pas du tout linéaire. il y a des interactions entre les commandes, ce qui rend la machine vraiment imprévisible. En tout cas de prime abord. Avec l'expérience de quelques mois d'utilisation , je commence à être plus habile. Et j'arrive à sortir des sons vraiment sympa. Surtout des Lead incroyables. Pour les basses je trouve que mes autres machines sont bien meilleures. Je trouve que les basses manquent de présence. Je ne retrouve pas cette patate que peut produire le Model D. Et mon YAMAHA CS fait également mieux avec le sub-oscillo en fréquence sinus. A noter (et c'est connu) , que les enveloppes ne sont pas très rapide. Cette fois encore, pour accentuer les attaques, et compenser la faiblesse de l'enveloppe , la résonance du filtre améliore bien les choses. A noter également que l'association avec un séquenceur est parfaite , ça sonne tout de suite d'enfer. A note enfin que ....Pffffff... ça souffle ! ça vient du VCA, car le souffle se produit quand on joue sur le clavier. D'après les boniments du site KORG, Ils auraient amélioré la conception originale pour limiter le souffle ... Franchement , pas convaincu ! Mais , bon, ça fait partie du caractère de la machine et cela ne me dérange plus vraiment.
Concernant la synthèse, une chose est sûre : le modèle d'origine ne s'est pas inspiré de ses prédécesseurs de l'époque (Moog ou autres) , il est vraiment différent, c'est sans doute ce qui en fait aujourd'hui un collector. Mais c'est aussi ce qui fait qu'on a un peu de mal à s'y habituer, quand on a l'habitude de programmer des sons selon le principe MOOG.
Ce qui m'a donné le plus de difficulté, c'est le comportement des filtres et surtout les enveloppes. Et en particulier, L'EG2 , appliquée sur la fréquence de coupure. Alors que sur tous les autres synthé que je connais, l'enveloppe vient s'ajouter au niveau du CutOff (donc la valeur basse de filtrage, c'est le CutOff) , sur le MS20 ce n'est pas le cas : La position du CutOff correspond au niveau de sustain de la courbe d'enveloppe et , est invariable quelque soit l'intensité de l'enveloppe sur le filtre et quelque soit la position du potentiomètre "sustain". ce sont donc les phases d'attaques et decay qui vont varier mais jamais le niveau de sustain. Dire que c'est pratique, et bien non ! c'est juste différent. Dans les originalités, il y a le "hold" sur l'EG2 (je cherche encore une utilité...) et le "delay" sur l'EG1 : bon là j'ai trouvé une utilité quand on utilise les patches, et qu'on utilise l'EG1 pour déclencher une modulation, cela permet de la retarder . Dans le coté original, il y a bien sûr la partie modulaire qui offre des possibilités supplémentaires mais aussi des contraintes : devoir utiliser trois câbles pour avoir une simple modulation sur le pitch par la molette , c'est un peu lourd . Et que dire de faire cela en live ....
D'une manière générale, si je compare le concept du MS20 , à celui de mon YAMAHA CS20M, je dirais tout simplement que le YAMAHA est conçu pour être un instrument de musique utilisable en Live, et le KORG est conçu pour être une machine de construction de son utilisée uniquement en studio. Pour le live, KORG avait d'autres armes à l'époque , comme le Sigma (en mono) , ou encore le Trident (en poly).
Le YAMAHA et le KORG sont vraiment à l'opposé mais alors, qu'est ce qu'ils se complètent bien ! Et en plus , il peuvent communiquer (CV en Hert/V ). J'ai fait un essai de connexion CV pour les faire jouer ensemble, et alors là... c'est ENORME.
Au départ, je comptait utiliser le MS20 en Live... bon, va encore falloir s'entrainer car il n'est pas du tout prévu pour cela.
Venons-en maintenant à un avis plus spécifique sur la réédition KORG. Là je dois dire que je ne suis pas complètement emballé. Déjà , la construction , c'est light. quand je tourne les potards, je sens les axes qui fléchissent, et comme il n'y a pas de résistance, difficile de régler l'accordage, par exemple. Les jacks, il n'y a que la prise casque qui est solide, pour les autres, il y a des faux écrous pour faire joli. Le clavier, c'est correct sans plus. Pas de sortie en jack 6,35 mm (???) C'était tout de même pas compliqué de mettre une deuxième sortie jack sur l'arrière. L'implémentation MIDI, c'est une blague. J'ai branché un clavier 5 octaves : la moitié de l'octave supérieure n'est pas prise en compte... obligé de transposer. La molette n'est pas prise en compte, le pitch-bend non plus. Il n'est même pas possible de changer le canal MIDI ... on se croirait en 1984. Réédition, d'accord, mais un peu de modernité ne peut pas nuire. Finalement j'ai plus de possibilités en pilotant l'engin en CV (!).
Voilà, finalement, j'ai découvert cette machine, qui est une bête de studio et de recherche. On peut y passer des heures. Le son est tout de même énorme et c'est quand même le plus important. Mais connaissant maintenant les défauts de la réédition KORG "mini", je regrette un peu de ne pas être allé chez BEHRINGER . Peut-être que je changerai d'avis si j'arrive à l'utiliser en live. Je mets toute de même 4 étoiles, car même si la qualité de fabrication n'est pas extraordinaire, le prix reste contenu et le son est là.