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Solton Project 100
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Solton Project 100
laurent BERGMAN laurent BERGMAN

« Le charme sans prétention ! »

Publié le 18/05/12 à 22:22
Rapport qualité/prix : Correct
Cible : Tout public
INTRODUCTION:
Pour les caractéristiques, veuillez vous reporter à l'onglet Info, je l'ai rempli à cet effet. Existe aussi en version expandeur, le Solton SM100 (à ne pas confondre avec le clavier arrangeur MS100 de la même marque). Il s’agit ici d’un véritable synthé polyphonique à 6 voix (2 DCO’s, 1 filtre, 1 VCA et 2 générateurs d’enveloppe ADSR par voix), doté d’un LFO dont les formes d’onde sont cumulables (sinusoïde et carrée) ainsi qu’un séquenceur mono ou polyphonique.
Désolé d'être un peu long, j'ai essayé d'être le plus concis possible, d'être à mi-chemin entre un avis et un banc d'essai de ce synthé, y compris en ce qui concerne l'aspect de sa maintenance. J'étais surpris de voir que cette page produit n'était pas encore créée et j'ai vu que ce synthé que je possède depuis plus de 30 ans était cité dans un forum où il est considéré comme rareté, j'ai voulu pallier au manque d'informations dont fait l'objet cette machine.

UTILISATION:
La programmation se fait dans le même esprit que sur les Korg Poly 61, Poly-800, la série JX de chez Roland, la série Bit de chez Crumar et d'autres machines de la même époque, c'est un peu contraignant mais on s'y fait, un peu plus de commandes directes en façade auraient toutefois été bienvenues, mais ce mode d'entrée de valeurs par numéro de paramètre pour l'édition était très à la mode au milieu des années 80'. Ceci dit, le problème majeur de l'édition du Project-100 réside dans le fait que si l'on choisit un paramètre, qu'on l'édite, puis qu'on sélectionne un autre paramètre, le paramètre précédemment édité se remet à sa valeur initiale (valeur à laquelle se trouvait le paramètre avant l'édition de celui-ci), ce qui oblige après l'édition de chaque paramètre de sauvegarder le preset en cours d'édition avant de sélectionner un autre numéro de paramètre. De ce fait cela écrase le preset se situant à cet emplacement. Si on veut conserver les presets d'origine, un back-up s'impose sur K7 (aujourd'hui dans un séquenceur audio en .WAV).
Il est à noter une particularité, pour piloter le Project-100 avec un clavier maître ou via un séquenceur externe, il faut absolument appuyer sur la touche "Sequencer - MIDI OFF" (Local OFF) avant de lui envoyer tout évènement Midi, faute de quoi l'accès aux fonctions d'édition est impossible, le synthé reste figé et il faut l'éteindre et le rallumer.
Quelques fonctions anecdotiques sont accessibles directement depuis la façade : la transposition (par demi-tons), la brillance (pour filtrer sommairement le haut du spectre du signal), la vitesse du portamento ainsi que celle du séquenceur, l'accordage fin (+/- 440 Hz) ou encore la plage d'action du pitch-bend.
Le clavier est un peu léger (de même qualité que la série DK de Siel) et celui-ci ne dispose ni de la vélocité ni de l’after-touh.

SONORITÉS:
Ce synthé possède une belle couleur sonore, c'est gras, large, agréable et chaud. On a bien le son analogique, certes il est plus juste que les synthés à base de VCO, il s'agît ici d'un modèle à base de DCO. Le plus indéniable est son chorus stéréo (à base de TDA 1022), efficace et profond, qui apporte un léger souffle (mais bien moindre que celui du Juno-106).
L'attaque est assez rapide pour les basses, les leads passent très bien dans un mix et les pads sont profonds. La section de filtre (SSM 2045) est excellente et subtile, par contre elle ne possède qu'un seul mode en passe-bas avec une pente de 24/dB/oct.
Personnellement, je trouve le son plus riche que celui du poly-61 par exemple, avec une présence prononcée dans les médiums/hauts médiums.
Les presets de 00 à 39 sont des presets d'usine (flashés en ROM) et ne peuvent être édités (hormis avec le bouton "Brillance" du panneau avant), donc aucun accès aux paramètres de synthèse.... La partie allant de 40 à 99 contient les presets utilisateurs. Dommage que l’on ne puisse pas copier le preset d'un emplacement vers un autre.

EN RÉSUMÉ:
C'est un synthé qui a été fabriqué en peu d'exemplaires et devenu extrêmement rare, fabriqué en 1985 par Ketron Lab et distribué sous la marque Solton. Certains modèles se sont vus équipés d’un clavier de type accordéon. A noter aussi qu’il y a eu deux séries, l’une de couleur gris moyen (comme celui que je possède) et l'autre en black édition.
Il a une robe plutôt atypique (reprenant à son actif quelques détails physiques de synthés vintages de légende: les flancs en aluminium façon jupiter-8, les switches faisant penser un peu au Trident/Synthex, des écrans d'édition à la Poly-61, etc...). Évidemment, on fait beaucoup mieux en terme de synthèse aujourd'hui, ceci dit, je ne suis pas prêt à m'en séparer, il a sa place dans mon setup.
La construction est dans l'ensemble assez robuste. Le clavier fabriqué par FATAR est de type J-Wire, on échappe aux problèmes liés aux contact rubber. Concernant les opérations de maintenance, les cartes de voix sont enfichables, pratique en cas de problème, de plus tous les chips sont placés sur des supports et non soudés sur le circuit imprimé (par contre, attention en cas de maintenance, on peut être piégés par certains supports qui sont inversés, il faut se référer au service manual pour remettre les IC’s dans le bon sens).
Les switches de sélection sont un peu bruyants (un peu plus que ceux d'un jupiter 8/Juno 106 par exemple), la sérigraphie des numéros de paramètres manque un peu de contraste (les caractères en mauve sur fond gris anthracite ne sont pas trop lisibles par moment, selon l'âge tant de la machine que celui de son utilisateur...).
Malgré les lacunes d’un OS qui semble avoir été bâclé c’est une machine plutôt sympa, dont tous les paramètres sont contrôlables via MIDI (attention, selon la version) avec un look soigné, mais qui visiblement n'a pas été une réussite commerciale et ce pour deux raisons: L'arrivée du Yamaha DX7 sur le marché et ce synthé a sans doute été boudé à cause de l'estampille "Solton", qui n'était pas un fabricant de synthés prestigieux. C'est assez marrant cet "a priori" sur les marques, je me rappelle avoir vu que certains musicos avaient enlevé la plaque "Elka" de la façade de leur Synthex parce que ça ne faisait pas "Pro" et que c'était une marque qui fabriquait des orgues destinés au grand public, quelle co***rie !

Le prix à sa sortie en 1985 était de 13.800 Frs (2.100,00 €).

Les "+":

+: Belle couleur sonore.
+: Le chorus ample et profond.
+: Contrôle par MIDI CC (selon le n° de série).
+: Le look.

Les "-":

-: Peu de contrôles directement accessibles en façade.
-: Pas de possibilités de copier le preset d’un emplacement vers un autre.
-: Seulement 60 emplacements pour les presets utilisateurs.
-: OS bâclé.

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