Le numérique dans les synthés analos
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Push-Pull
20244
Vie après AF ?
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Hello guys,
j'ai reçu de Sardonicus le MP suivant:
Comme je ne dialogue par MP que pour des choses privées, je me permet d'ouvrir un topic pour te répondre (car ça peut intéresser d'autres personnes) en insistant bien sur le côté non-polémique de la chose, vu que tu cherches à comprendre, ce qui est tout à ton honneur !
Pour commencer, certaines pages wiki, c'est pas la Sainte Parole non plus, hein !
Un VCO peut se montrer très simple, avec juste deux transistors comme celui-ci. Bon, là c'est vraiment la base, on va pas être hyper stable sur plusieurs octaves...
Pour les DCO, ça reste un circuit analogique qui crée le son (généralement des ampli-op montés en bascules) mais la commande qui dicte la fréquence d'oscillation (une rampe obtenue par une charge de capacité) est alors numérique (c'est le uP qui donne la durée de la rampe).
Donc les DCO sont bien analo. Pour faire un oscillateur non-analogique, il faut faire un DO (comme sur DW8000 ou ESQ1), ce qui revient à un rompler très basique.
Rien à voir. Ces commandes sont apparues en même temps que les mémoires, surtout pour simplifier le panneau avant du synthé et faire "moderne": il faut se remettre dans le contexte du début des années 80, un curseur DATA ça fait hitech et ça se vend mieux !
Mais déjà sur un Oberheim OBX, le panneau avant n'est en fait qu'un gigantesque contrôleur, les valeurs des potards sont "lues" par le uP et redirigées aux cartes de voix.
Certains constructeurs ont juste poussé le bouchon plus loin: le Moog Source est un excellent exemple.
Mais passé cette notion de commande, les circuits de voix (un seul dans le cas du Source) restent bien analogiques !
Dans l'OBX qui est ouvert dans mon atelier, j'ai bien six petits synthés "tout analo" indépendants.
(Sur cette image, c'est un 8 voix avec 4 en haut et 4 en bas)
Alors bien sûr, vu que sur cet Oberheim ces synthés sont à VCO, on a cette petite instabilité qui donne cette rondeur dans les accords. Sur le Korg Poly-61 ou le Juno-106, cette légère instabilité (considérée comme puissant handicap à l'époque !) n'existe plus, le son est plus stable, donc plus propre et plus clinique.
Pour résumer et revenir à ta question: on trouve donc des synthés numériques avec des boutons (PPG, JD-800, les VA etc) et des analos sans boutons (Source, Poly-61, Akai AX, Matrix, etc).
L'habit ne fait pas le moine.
En espérant avoir éclairé ta lanterne...
j'ai reçu de Sardonicus le MP suivant:
Citation :
Salut, je ne tiens pas à polémiquer mais tu pourrais m'éclairer sur un point? En quoi un synthé, aussi vintage soit-il, peut-il être considérer comme analogique à partir du moment ou ses oscillateurs sont contrôlés numériquement (DCO, donc si mon anglais n'est pas trop ruiné, Digitally Controlled Oscillators)? Qu'on considère les Juno 6/60/106 comme des bons synthés, soit, chacun en pense ce qu'il veut, mais le simple fait qu'il y ait des boutons finis au lieu des molettes d'incrémentation n'en fera jamais un analogique. L'intérêt de l'analogique c'est justement que les oscillateurs soient contrôlés par voltage, donc pas proprement, avec un accord imparfait qui entraîne un "gros son baveux" (prophet V, Jupiter 8 etc.). Sur la page wiki il est considéré comme hybride, ce qui me va déjà mieux (VCA, VCF et lopass analo oblige) et sur le mode d'emploi la première caractéristique énoncée est justement le Contrôle d'Oscillateurs Numérique. Alors soit il y a quelque chose qui m'échappe dans la classification des synthés maintenant (il y a 25 ans, c'est là dessus (DCO contre VCO) qu'on jugeait l'appartenance au numérique ou à l'analogique), soit il y a un mystère que j'aimerais voir éclairé. Et j'insiste, je ne cherche absolument pas la polémique. Cordialement.
Comme je ne dialogue par MP que pour des choses privées, je me permet d'ouvrir un topic pour te répondre (car ça peut intéresser d'autres personnes) en insistant bien sur le côté non-polémique de la chose, vu que tu cherches à comprendre, ce qui est tout à ton honneur !
Pour commencer, certaines pages wiki, c'est pas la Sainte Parole non plus, hein !
Citation :
c'est là dessus (DCO contre VCO) qu'on jugeait l'appartenance au numérique ou à l'analogique
Un VCO peut se montrer très simple, avec juste deux transistors comme celui-ci. Bon, là c'est vraiment la base, on va pas être hyper stable sur plusieurs octaves...
Pour les DCO, ça reste un circuit analogique qui crée le son (généralement des ampli-op montés en bascules) mais la commande qui dicte la fréquence d'oscillation (une rampe obtenue par une charge de capacité) est alors numérique (c'est le uP qui donne la durée de la rampe).
Donc les DCO sont bien analo. Pour faire un oscillateur non-analogique, il faut faire un DO (comme sur DW8000 ou ESQ1), ce qui revient à un rompler très basique.
Citation :
mais le simple fait qu'il y ait des boutons finis au lieu des molettes d'incrémentation n'en fera jamais un analogique.
Rien à voir. Ces commandes sont apparues en même temps que les mémoires, surtout pour simplifier le panneau avant du synthé et faire "moderne": il faut se remettre dans le contexte du début des années 80, un curseur DATA ça fait hitech et ça se vend mieux !
Mais déjà sur un Oberheim OBX, le panneau avant n'est en fait qu'un gigantesque contrôleur, les valeurs des potards sont "lues" par le uP et redirigées aux cartes de voix.
Certains constructeurs ont juste poussé le bouchon plus loin: le Moog Source est un excellent exemple.
Mais passé cette notion de commande, les circuits de voix (un seul dans le cas du Source) restent bien analogiques !
Dans l'OBX qui est ouvert dans mon atelier, j'ai bien six petits synthés "tout analo" indépendants.
(Sur cette image, c'est un 8 voix avec 4 en haut et 4 en bas)
Alors bien sûr, vu que sur cet Oberheim ces synthés sont à VCO, on a cette petite instabilité qui donne cette rondeur dans les accords. Sur le Korg Poly-61 ou le Juno-106, cette légère instabilité (considérée comme puissant handicap à l'époque !) n'existe plus, le son est plus stable, donc plus propre et plus clinique.
Pour résumer et revenir à ta question: on trouve donc des synthés numériques avec des boutons (PPG, JD-800, les VA etc) et des analos sans boutons (Source, Poly-61, Akai AX, Matrix, etc).
L'habit ne fait pas le moine.
En espérant avoir éclairé ta lanterne...
[ Dernière édition du message le 19/11/2011 à 10:15:41 ]
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