Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou

Sujet Règles des quintes et octaves parallèles

  • 40 réponses
  • 9 participants
  • 7 923 vues
  • 8 followers
Sujet de la discussion Règles des quintes et octaves parallèles
Bonjour à tous,

a) Quelqu'un peut-il me donner une explication objective concernant ces
deux règles ?

Il me semble avoir lu dans un bouquin que l'auteur même du bouquin ne
pouvait pas les expliquer de manières rationnelle.

Qu'en pensez-vous ?

b) Comment reconnait-on une marches harmonique et combien d'accords au
minimum doivent y figurer ? 3, ça suffit ? 2 accords pour le modèle et 1
accord de progression.

c) Progressions et marches harmoniques, c'est la même chose ?

Merci ;)

Je vous souhaite à tous un excelent week-end.
Afficher le sujet de la discussion
31
Oui,

Bravo pour ce topo.
Ceci dit, j'ai l'impression que l'on simplifie un peu les choses : AMHA, la polyphonie franco-flamande, apogée admirable du contrepoint, a dominé les esprits des musicologues (ou de nous, leurs lecteurs ?) au point d'oublier que la "verticalité" coexistait, en tout cas dans une musique plus populaire.
J'ai par exemple un recueil de frottole (singulier : frottola) daté de 1501
(enfin bon, c'est une repro, évidemment).
Dans un genre pourtant raffiné, la chanson française de Sermisy, bien qu'agrémentée d'un contrepoint assez sage, montre un souci manifeste de la sonorité verticale.
En plus, je ne crois pas qu'on puisse corréler vertical avec non modal, Sermisy en est un exemple typique (certainement pas le seul, mais lui je le connais pas mal). C'est fou le nombre de fois où l'on trouve chez lui un accord sur le septième degré *bas* du mineur, et tout particulièrement peu avant une cadence !
On trouve souvent aussi un accord *mineur* sur la dominante, et souvent du plus bel effet - j'ai trouvé ça chez Tallis par exemple.

PS : Sermisy = première moitié seizième ; Tallis = fin seizième
32
Pardon Alain : "AMHA" ??
"C'est blazman legacy ici" (Apocryphe) / Live music / Soundcloud
33

Hors sujet :
AMHA = traduction du IMHO typique de l'extrême affabilité des anglo-saxons, donc = A mon humble avis.
Là où nous autres on répondrait "t'as rien compris", ce peuple exquis dirait un truc du genre "Im'not sure I agree 100%" :8)

34

Hors sujet : OK, je croyais que tu faisais référence à une technique musicale ou un truc dans le genre...

"C'est blazman legacy ici" (Apocryphe) / Live music / Soundcloud
35

Hors sujet :

Citation : Là où nous autres on répondrait "t'as rien compris", ce peuple exquis dirait un truc du genre "Im'not sure I agree 100%"


:mdr:

36
Je suis d'accord Alain.
La règle n'a de sens que par les exceptions.
Mieux vaut-il laisser ce genre de débats à Rameau et Rousseau.^_^

Pour nuancer les concepts invoqués, pourrions-nous parler du passage d'une """pensée verticale par intervalles""" à une """pensée verticale par accords""" lors de la renaissance ?

Un exemple qui me vient en tête :

Dans l'écriture musicale moderne CHINOISE, inspirée nécessairement par la notation occidentale, les notes sont représentées par des chiffres. Un point au dessus pour l'octave supérieure, un point en dessous pour l'inférieure.

Ainsi, à proprement parler, leur musique se transmet actuellement par une approche en doigtés, en intervalles. Ce qui permet d'ailleurs de transposer les mélodies inscrites sur toutes les flûtes dizi, xiao... à vue, sans le moindre exercice mental.

En occident, avant la partition telle que nous la connaissons, existaient déjà les tablatures (successions d'illustrations)

Je suis intimement persuadé que c'est le type de notation sur portée qui a favorisée une conception polyphonique de la musique religieuse au Moyen-Âge et à la renaissance. Ceci couplé aux règles acoustiques d'harmonie naturelle, l'aboutissement est en une certaine mesure la basse continue.


Bien évidemment la pensée par accords, modulations et tonalités ne signifie pas la mort du contrepoint (voir son apogée dans les fugues de BACH). Cependant l'histoire nous montre que les compositeurs dès le classicisme délaissent ce procédé d'écriture, pour s'investir dans une recherche harmonique totale, une nouvelle pensée du timbre entre autre...


La transmission de la musique tout d'abord orale et devenue écrite (partitions, traités d'interprétation...). Je pense que cette modification des médiums est à l'origine d'un certain nombre de mutations.
37
Salut Azenor !

Juste pour nuancer un peu à propos du classicisme :
Je ne pense pas qu'on puisse réellement parler d'un travail sur le timbre chez les classiques, la disposition de l'orchestre étant canonique (vents et bois par deux, etc.), mais je serai plutôt pour le fait de dire que seul Beethoven (dont on peut considérer une partie de l'oeuvre, au moins jusqu'à la deuxième symphonie, comme classique) s'intéresse réellement à la timbralité. Cela est particulièrement flagrant dans sa Sonate Op. 106 "Hammerklavier".

En ce qui concerne le contrepoint, je suis tout à fait d'accord qu'il devient complètement marginal à l'époque classique (bien qu'il le fût déjà chez Bach au moment où il écrit l'Art de la fugue). Toutefois, quelques compositeurs y ont recours : Beethoven dans sa Grande Fugue pour quatuor à cordes en si b majeur, ou Mozart, dans le Finale de Jupiter (un renversable à 5 voix).

voilà !
"C'est blazman legacy ici" (Apocryphe) / Live music / Soundcloud
38
Un grand merci à tous pour ces précisions très très intéressantes, je propose que ceux qui en connaissent un rayon sur l'histoire de la musique et de la polyphonie nous pondent un dossier complèt. Qu'en pensez-vous ?

Maintenant je peux dire :

ABBAT RAMEAU :shoot: ET VIVE LES QUINTES & OCTAVES PARALLELES :fou:

Bonne après-midi
39
Ben, pas de quoi, il faut qu'Alain se poenche là dessus : moi, j'ai déjà un chantier sur la musique du XXè qui devrait bientôt arriver sur AF...
"C'est blazman legacy ici" (Apocryphe) / Live music / Soundcloud
40
Sans vouloir insister et pour être sûr : en musique modale, on doit respecter la règle des quintes parallèles qui interdit les quintes parallèles entre deux accords successifs?