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The Cure, le bébé de Robert Smith.

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Sujet de la discussion The Cure, le bébé de Robert Smith.
Les premiers synthés de The Cure.

En novembre 79, un claviste est recruté (Mathieu Hartley) et il amène sur scène son Korg MiniiKorg 700S, auquel est vite adjoint un Roland RS-09 (hiver 80), acheté pour l’enregistrement du deuxième album, "Seventeen Seconds". De son coté, le batteur ajoute des pads Synare 3 à son kit.

Hartley quitte le groupe en septembre 80 et emporte son 700S qui se voit remplacé par un Korg MaxiKorg 800DV et son RS-09 qui se voit remplacé par un autre à l'identique. Lorsque la tournée reprend en octobre, les parties de clavier se voient réduites à la très simple intro de « A forest » que le bassiste joue lui-même. Pour cela, le 800DV suffit et le RS-09 n’est plus utilisé sur scène.


Pour l’album suivant, composé et arrangé entre l’automne et l’hiver 80/81, un Solina String fait son apparition. C’est le clavier préféré de Robert Smith et il arrivera toujours à en glisser un petit bout dans chaque album qui suivra. « Faith » est donc habillé par des nappes de Solina Sting, de RS-09 et de 800DV. D'après Ory, ce 800DV est parfaitement capable d'avoir fait les cloches que l'on entend sur 'The Holy Hour".
Quelque part par-là arrive une pédale basse EKO qui d’après certains ne sera utilisée qu’en concert.

L’album de 82, « P*rn*graphy », ne voit pas de gros changement dans l’équipement et l’on retrouve ces trois machines et la pédale basse pendant la tournée. Toutefois une boite à rythme Boss DR-55 a été utilisée en studio. Déformée par des amplis, c'est elle qu'on entend sur "100 years".


Le bassiste s’est barré suite à une bagarre en juin 82 et les deux membres restant sortent en décembre « Let’s Go To bed » avec leur trois synthés habituels.


Début 83, ils louent un « Oberheim system » (DSX/DMX/OB-Xa) pour le EP « The Walk » et ses face-B. Ce matériel ne resservira donc plus jamais au groupe.
Un journaleux a qualifié « The Walk » comme « La techno-pop que Depeche Mode rêve de faire la nuit ». Dur pour DM quand même, bien que la chanson soit très bonne!

Le batteur désormais claviste a acheté une Boss DR-110 et un Juno-60 à cette époque. On le voit pourtant sur scène avec ce qui semble bien être un Jupiter (6 ou 8 je l’ignore, lien de la vidéo tout en bas et c’est bien du direct, pas du playback).


En 84, Porl Thompson (nouveau venu) et Lol Tolhurst (l’ex-batteur devenu claviste) jouent sur scène avec respectivement un JX-3P et le Juno-60, ils ont dû figurer avec leurs autres instruments dans l’enregistrement de l’album « The Top », la même année. Le DX-7 serait déjà là pour certains, d’autres disent que non.


En 85, Coté studio on parle de l’arrivée d’un Emulator 2, d’un Ensoniq Mirage et d’un JX-8P pour « The Head on the Door ». La présence du DX-7 est certaine lors de ces sessions, il remplace d’ailleurs le Juno 60 sur la tournée.


En 86, le JX-8P et le Mirage sont là c’est sûr, puisqu’en cette année de promo de la compilation ils accompagnent respectivement le JX-3P et le DX-7.

Pour "Kiss me, Kiss me, Kiss me", je n'ai pas d'information sur un quelconque nouvel arrivant, alors "à vot'bon coeur" si vous êtes au courant...

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Les claviers de Roger O'Donnel sur "Disintegration", 1989.

STUDIO :
Échantillonneur Mirage
Échantillonneur Prophet 2002
Échantillonneur Emulator E2
Échantillonneur Emulator E3
Échantillonneur Akai S612
Synthé Moog Mini Moog Model D
Synthé Roland JX8P
Arp Solina String Machine
Piano à queue Bosendorfer

SUR SCENE :
Clavier maitre Yamaha à touches lourdes
Roland JX8P
Korg M1
Pédale de contrôle Midi
Un rack Oberheim DPX-1 pour lecture des échantillons pour le Prophet, le Mirage et l'Emulator.


Dodger Stadium, Los Angeles, 8 septembre 1989, 50.000 spectateurs, complet.
synthetiseurs-3246395.jpg
La setlist :
https://www.cure-concerts.de/concerts/1989-09-08.php

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J'en ai appris beaucoup plus sur la façon dont le groupe The Cure fonctionnait.

A leur début à la fin des années 70, légalement le groupe c'est Smith (chants & guitares), Tolhurst (batterie) et Dempsey (Basse), ses trois membres fondateurs.

Quand Dempsey et Smith/Tolhurst décident de ne plus travailler ensemble. Les deux derniers proposent au bassiste de lui laisser le nom "The Cure" et eux de redémarrer sous un autre nom. Dempsey a dit merci pour l'offre mais l'a déclinée.
Fin 79, Le groupe c'est donc Smith et Tolhurst.

Tous ceux qui viendront par la suite auront des contrats annexes de musiciens additionnels (le terme anglais est "contract performer") et n'auront aucun pouvoir décisionnaire sur la musique et le business du groupe. Même s'ils seront financièrement traités sur un pied d'égalité, ils resteront des employés, des exécutants, et seront donc virables à tout moment.

En 86, le contrat avec la maison de disque est arrivé à sa fin, les négociations sont serrées mais on re-signe avec les mêmes.... Avec un gros changement.
Désormais, The Cure, c'est Smith tout seul car Tolhurst, dont la productivité, le professionnalisme et le bon sens suivent une pente effrayante, se voit proposer et signe un contrat annexe. Il devient donc un musicien additionnel, n'a plus son mot à dire sur la musique et le business du groupe. Comme les autres, il est devenu un employé de la société "Smith Music" et peut être viré à tout moment (ce qui arrivera en 89).

Et désormais tout marchera comme ça, The Cure, c'est Smith, Il engage et vire qui il veut quand il veut et Il est le seul à décider de la direction musicale du groupe, du business, des tournées, de tout quoi.
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Ben normal, 87 ça y est c'est fait, il est devenu PDG à vie et seul actionnaire de la machine. D'ailleurs si le melon a déjà été pris avec le précédent album (In Between Days et Close to Me ont cartonné) là on est à l'aube de la véritable explosion mondiale du groupe génie qu'est le chef suprême Robert 1er.

Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?

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Ah mais je ne grognais pas, je constatais simplement avec désabusination (si si content de moi!) que ce que j'avais trouvé sur l'histoire du groupe était exact.
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Ouf, tu n'auras donc pas de procédure judiciaire en diffamation lancée par les avocats de Smith Music :bravo:

Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?

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Désabusination 👍
J’adore les mots valises.

C’est en quelle année que Smith a signé seul ? 86?
Je suis en train de lire le livre de Gonin et je n’en suis qu’a Pornography de 82 pour l’instant. Et malgré tout les autres livres que j’ai lu sur Cure (gros lecteur de bio et docs musicaux), je ne me souviens plus de l’année précise.

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C’est surtout avec Disintegration que l’explosion va être mondiale.

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Oui c'est en 86 que le contrat a été signé avec Smith Music, une entreprise unipersonnelle appartenant à Rpbert Smith.
J'espère que tu auras dans ta lecture plus de détails que ce que j'ai déjà mis en ouverture de ce topic.
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Honnêtement, le livre est interessant et plaisant à lire, mais pour l’instant pas de nouvelles infos techniques. C’est dommage, son petit livre sur Pornography était au contraire riche en nouvelles infos (partagées sur l’autre thread). Elles sont reprises ici. Peut être y a t’il tout de même de nouvelles inédites ici sur les tables de mix et et le backgear des studios. Je ferai le point une fois le livre terminé et repasserai ici.

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Ce que dit Lol dans son livre sur ce fameux contrat de 86 :

The autumn of 1986 saw a sea change in the way The Cure operated as a band. In the beginning, Robert, Michael, and I were partners in the band and the band's affairs. When Michael left it was just Robert and myself. Over the years, as people came and went, different side deals were struck, and we were always willing to be generous and inclusive. In 1986, the original contract that we"d signed with Fiction all those years ago had run its course, and because we had made a rather big success of the band, various labels we were connected to around the world were all anxious to see the relationship maintained. There was a little bit of bargaining and such, but in the end we stuck with the devil we knew: Chris Parry. But there was a major change in the way the labels dealt with us. They now saw the band as just Robert, a view Parry encouraged, as I don't think he relished band meetings with both Robert and me at the table. It was much simpler for him to have to deal with one person. I went from being a partner in The Cure to being an employee. In essence, I was being demoted. It's something I have had many years to think about, and the honest truth is that it really couldn't have gone any other way. I can't really blame Robert for wanting to free himself from a business partner who wasn't performing as he had in the past, but at the time I saw things very differently. I conveniently ignored my worsening health and increasing recklessness, to say nothing of my lessening creative input, and laid the blame at everyone else's feet except those I walked about on. One morning at Miraval Studios a letter arrived from Fictions offices that needed to be signed. As far as I can recall, it was to help facilitate the new arrangements. I was not really surprised, but it still rankled, and I simmered in hot resentment.
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Ben oui, l'alcool n'a pas aidé, pour Lol cette renégociation de contrat est arrivée au pire moment de sa carrière, rien d'étonnant à ce que Parry ait voulu traiter avec Smith exclusivement. Juste une question de fiabilité basique, c'était tout à fait légitime.

Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?