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< Tous les avis Roland FA-06
Lennon Mercury Lennon Mercury

« Une workstation très (trop) polyvalente »

Publié le 26/03/15 à 20:32
Rapport qualité/prix : Correct
Cible : Les utilisateurs avertis
Caractéristiques
Les principales :
Environ 2000 sons (dont une centaine supernatural acoustiques, 5 kits supernatural drums, et le reste en supernatural synths, ainsi que d’autres kits de batterie) ainsi que 64 studio sets (plus 512 users)
Un séquenceur linéaire et pas à pas
Un arpégiateur (limité)
Un sampler (limité aussi) avec 16 pads (pas sensibles à la vélocité)
5 octaves, touches environ 1 cm plus petites que la normale (pas trop gênant)
Pas d’aftertouch
Bel écran en couleurs, assez grand (pas tactile)
Un lecteur audio intégré
Très léger (à peine plus de 5 kilos)
Voir les autres avis et site de Roland,

Utilisation
On peut pratiquement tout faire avec ce clavier. Jouer directement avec les presets ou les live sets, modifier les presets à sa guise, charger des milliers de nouveaux sons depuis le site Roland Axial venant notamment du moteur Integra 7, ainsi que 2 cartes SRX simultanément sur les 10 que contient pour le moment ce site, composer un morceau de A à Z avec le séquenceur, jouer des morceaux avec le lecteur intégré, sampler, et même chanter (il y a 4 presets vocoder à l’intérieur, mais on peut très bien brancher un micro au FA et chanter normalement, il fait alors office de carte son). Il y a aussi une cinquantaine de rythmes intégrés avec 5 variations chacun, donc on peut s’en servir comme d’un clavier arrangeur.
Le FA06 est une excellente workstation de milieu de gamme avec de nombreuses qualités. Cependant, je vais insister sur ses défauts, qui ont fait que je l’ai finalement revendu au bout de 11 mois d’utilisation, peu fréquente il est vrai.
- Le jeu au clavier, pour moi, est détestable. Les touches sont légèrement plus petites que la normale, ce qui n’est pas trop gênant si on n’a pas de doigts de boucher ; cependant, le FA06 est tellement léger, et tout en plastique, que dès que je jouais des morceaux un peu trop vivaces, j’avais peur de le casser ou qu’il finisse par tomber de son support ! De plus, il n’a pas d’aftertouch.
- Le séquenceur est paraît-il intuitif, je n’ai pas réussi à m’en servir comme je l’aurais espéré. J’ai une workstation Kurzweil, dont de nombreux utilisateurs critiquent la complexité ; bon moi c’est l’inverse, j’ai apprivoisé rapidement mon Kurzweil et n’ai pas réussi à me faire au séquenceur du FA.
- Le sampler a une grosse qualité et un gros défaut : sa qualité est d’être présent, contrairement aux concurrents Korg Krome, Kurzweil PC3, et Yamaha MoxF. Son défaut, est d’être limité, et donc très frustrant. On peut s’en servir de 2 manières : soit enregistrer directement depuis le lecteur audio, et de couper le début et la fin de l’échantillon, soit charger directement des banques de samples que l’on trouve sur le net. On ne peut pas modifier ses samples, les étirer, changer la tonalité, etc. Ils seront joués tels qu’on les aura enregistrés. On peut cependant les mettre en boucle, pratique par exemple pour des rythmes ou des lignes de basse. En gros, c’est un lecteur d’échantillons, pas un échantillonneur (un SP 404SX limité en quelque sorte).
- Arpégiateur ultra limité, et en plus, un défaut rédhibitoire que j’avais déjà noté sur le Jupiter 50 : impossible de jouer par exemple un simple arpège haut/bas (comme sur Bliss de Muse), je ne comprends pas : l’arpège part d’abord en bas, puis remonte, puis redescend, en jouant parfois des notes fantaisistes.

Sonorités
Je vais parler des sons à présent. Les sons acoustiques ne sont pas d’énorme qualité, a priori ils sont là juste… pour être là. Après, si on ne fait que de la musique électronique, cela n’est pas gênant. Moi je fais un mix entre orchestral et électro, donc ça m’a limité. C’est dommage, je cherchais un synthé d’appoint à mon Kurzweil, qui lui excelle dans les sons orchestraux mais est plus limité que le FA en sons électros (à mon avis).
Les sons de synthé sont par contre fantastiques et pleins de patate. Ils retracent pratiquement toute l’histoire des synthés. Il y a évidemment des centaines de sons issus du passé de Roland (Jupiter, Juno, Jx, D50, SH, TB303, VP330, TR808, etc.) ainsi que des émulations de synthés mythiques comme les Moog, OB, etc.
Si on ajoute à ça les milliers de sons que l’on peut charger depuis le site Axial, plus les 10 cartes SRX (2 simultanément), on a énormément de choix… trop de choix à mon avis. Par exemple, vous avez des presets JP Strings ou Jupiter Pad en 20 ou 30 exemplaires avec une légère variante à chaque fois. Il faut donc passer énormément de temps à choisir ses sons. Mais quand il y en a 2000, plus tous les sons possibles à charger depuis internet, plus les samples, c’est pléthorique !

Avis global
Je ne veux pas dire de mal du FA, car au niveau des possibilités, il est énorme. C’est moi qui ne suis pas patient et qui n’ai pas pris le temps de plonger dans ses entrailles. Cependant, la raison principale pour laquelle je l’ai revendu, est que, en tant que pianiste, je n’ai pris aucun plaisir à jouer dessus. Je trouve que le FA est beau, il a un beau design, un bel écran en couleurs, les 16 pads sur le côté sont vraiment un plus, mais la qualité du keybed laisse vraiment à désirer. Si j’avais pu le tester avant, je pense que je ne l’aurais pas pris pour ce point. Pour le reste, il est quand même très sympa et je me suis notamment pas mal amusé avec son sampler… limité.