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Sujet La SACEM, le SNAC, la protection de ses oeuvres

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1 La SACEM, le SNAC, la protection de ses oeuvres
Vu sur http://www.atanata.com :

Pour ce qui est des droits d'auteurs, il existe d'autres moyens que la grande dame, la SACEM.

Chaque solution a ses avantages et ses inconvénients.

Voilà 3 solutions qui sont couramment employées pour protéger tes oeuvres. Il y en a peut-être d'autres mais je ne les connais pas.

Envoi en recommandé
La manière la plus simple de protéger ton oeuvre, tu fais une belle enveloppe avec tous tes morceaux dedans (si possible avec relevé écrit + cassette + paroles). Tu l'envoies à ton adresse en recommandé avec accusé de réception. Et tu la laisses dans un coin chez toi SANS L'OUVRIR. Du coup, tu peux présenter cette lettre devant un tribunal le cas échéant, le cachet de la poste faisant foi.

- Avantages : solution économique. tu es propriétaire de tes morceaux.
- Inconvénients : tu ne touches pas de droits d'auteurs si tes titres sont diffusés.

Le SNAC.
Le SNAC propose parmi d'autres services le dépôt de vos oeuvres afin de les protéger juridiquement.
Prix du service : environ 30€ par dépôt.

- Avantages : les mêmes que l'envoi en recommandé mais avec un organisme reconnu.
- Inconvénients : les mêmes que l'envoi en recommandé.

La SACEM
Quelques points importante à rappeler :
lorsque vous vous inscrivez à la SACEM,
- vous le faîtes à vie (la radiation est très difficile à obtenir)
- vous n'êtes plus propriétaires de vos oeuvres. La SACEM sert d'intermédiaire entre vous et les personnes qui souhaitent utiliser vos oeuvres (même si c'est vous-mêmes).
- vous êtes dans l'obligation de déposer TOUTES vos oeuvres chez eux.

Prix : environ 100€ + avoir l'un de vos titres exploités.
Conseil : déposez aussi des textes au moment de l'inscription. On ne sait jamais, ça peut toujours servir pour la suite et ça vous évitera d'avoir à payer à nouveau l'inscription.

- Avantages : si vos titres sont exploités, vous toucherez des droits d'auteur sauf sous certaines conditions où les droits qui devraient vous revenir vont dans la caisse commune (lire les grands auteurs/compositeurs). Ex. droits d'auteur via le téléchargement de mp3s.
- Inconvénients : voir les points cités plus hauts. Vous n'êtes plus propriétaires de vos oeuvres.

Ex. : si vous faites presser un CD de vos oeuvres, vous êtes obligés de payer des droits SDRM dont vous récupérerez une partie par la suite.

Conclusion

tant que vous n'avez pas assuré de toucher des droits d'auteurs d'une manière ou d'une autre, il est conseillé de ne pas s'inscrire à la SACEM et de rester propriétaires de vos oeuvres en les protégeant avec l'une des solutions citées ci-dessus.
Si vous êtes dans le cas contraire, vous n'avez que la SACEM ou un organisme équivalent à l'étranger.

Mon blog sur l'écologie.

 

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puis shazam ne reconnais pas une mélodie simple mais un ensemble. Et le titre doit être dans sa base de données
452
Une limite à l'enveloppe scellée qui a été évoquée ici, c'est qu'en cas de litige et donc d'ouverture du scellé, le juge ne tiendra compte que du titre litigieux et que les autres titres perdraient leur protection. Si c'est bien exact, la parade est, avant d'apporter la preuve à la justice, de faire ouvrir par un huissier ou un notaire et de faire faire une copie certifiée ainsi qu'un nouveau scellé. Évidemment ça coûtera aussi cher et peut-être même plus que si on avait fait protéger directement titre par titre par un huissier ou un notaire, mais au moins on ne paie que quand il y a litige.

Sinon il y a bien d'autres moyens de protections mais je ne vais pas résumer les dizaines de pages précédentes. Récemment, dans un cas d'urgence (même pas le temps pour le recommandé) j'ai utilisé le dépôt en ligne de l'office benelux de la propriété intellectuelle, assez cher mais avec garantie des états. Il y a peu la sabam (sacem belge) avait même un service identique gratuit, mais il semble que ça ne fonctionne plus. Ceux qui vendent des "copyright", à part le copyright officiel US, je n'ai aucune information sur leur sérieux et leur fiabilité.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


453
Merci , réponse clair . Donc copyright officiel US est fiable ! je vais y aller
454
Bonjour
avez-vous des news pour les ressortissants européens et Suisa?
je suis française et vis en Italie, en tant qu'europèene je peux m'inscrire n'importe où ?
ou seulement dans mon lieu de résidence?
Help!
455
Bonjour, je ne sais pas si je vais faire avancer le Schmilblick mais.. :idee:
Je crois savoir que certains compositeurs affiliés à la SACEM y prennent aussi le statut d'éditeur (à la SACEM).
Cela leur permet d'avoir leur mot à dire sur l'exploitation de leurs œuvres et/ou par exemple d'être co-producteurs d'une compilation ou d'un film dans lesquels leur musique est utilisée.

http://csdem.org/comment-devenir-editeur/

... Il existe aussi la Licence Creative Commons...
https://fr.wikipedia.org/wiki/Licence_Creative_Commons

... Et la musique en écoute gratuite (provisoirement ou pas) mais protégée...
https://korben.info/musique-libre-de-droit.html

[ Dernière édition du message le 05/02/2016 à 16:56:47 ]

456    fusion
Bonjour,

Quand un producteur désire éditer un CD à X exemplaires, il lui faut l'autorisation de la SDRM si les oeuvres sont déposées à la SACEM.

Si le compositeur n'a pas déposé ses oeuvres à la SACEM, le producteur doit-il demander l'accord du compositeur ou peut-il produire les musiques sans lui reverser une contre partie ?

Si un accord est nécessaire, le compositeur est-il libre de fixer le montant qu'il veut pour chaque oeuvre que le producteur désire reproduire ?

Si un compositeur a déposé des oeuvres à la SACEM, et qu'il quitte la SACEM. S'il décide ensuite de sortir un CD comportant ces oeuvres, devra-t-il payer la redevance SDRM alors qu'il a quitté la SACEM ? (ça revient à se demander si le fait de quitter la SACEM retire le droit à cette société d'administrer les oeuvres du compositeur qui la quitte ou si elle garde le monopole de la gestion de toutes les oeuvres déposées)

Question annexe : Savez-vous s'il existe des sociétés de perception et de répartition autres que la SACEM à qui, il n'est possible de céder la gestion que d'une partie des droits sur des oeuvres ? (par exemple, on cède la gestion du droit de représentation, mais pas celui de reproduction).

Merci

[ Dernière édition du message le 18/07/2016 à 23:53:59 ]

[ Ce message faisait initialement partie de la discussion "Produire des oeuvres non déposées à la SACEM" qui a été fusionnée dans ce sujet le 21/07/16 ]

457

Message de modération :

Un post vient d'être importé dans cette discussion depuis le sujet "Produire des oeuvres non déposées à la SACEM".

Pour le lire cliquez ici
458
L'envois à soi-même par recommandé des oeuvres que l'on souhaite protégé est parfaitement sécurisé pour ce qui est du domaine juridique. C'est l’antériorité de l'oeuvre qui fait foi devant le juge. Mais au demeurant, il faudrait alors que celle-ci soit exploitée illégalement par un tiers et fasse du profit pour se trouver dans cette situation. Je pratique cette manoeuvre pour les arrangements (qu'on ne peut pas déposer séparément de l'oeuvre) et quand la situation n'est pas claire. Mais je n'ai jamais eu à demander réparation devant un juge, les oeuvres ayant été finalement signées et déposées par les parties avant leurs exploitations.

Mais il ne s'agit pas uniquement de les protéger. Déposer une oeuvre ne signifie pas que l'on donne ses oeuvres mais qu'on confie un mandat à la société des auteurs pour qu'elle perçoive et répartisse les droits afférant. La propriété d'une oeuvre est irréfragable, c'est même la base du code de la propriété intellectuelle. Il n'y a pas d'inconvéniant à déposer son travail à la Sacem, c'est plutôt l'assurance d'une bonne gestion sans oublier les droits sociaux relatifs à la rémunération versés à l'AGESSA, un point qui peut paraitre obscur mais qui en définitive est l'intérêt de toutes et tous.
459
Le droit d'auteur est un sujet hautement politique. Le code de la propriété intellectuelle est un code très abouti et qui s’enrichit régulièrement de points pour être adapté aux usages nouveaux (aujourd'hui le numérique est une question très débattue et pas entièrement résolue).

Il y a donc le droit d'auteur "à la française" et le copyright anglo-saxon, ce dernier n'étant pas aussi abouti pour ce qui est de la protection des auteurs, notamment le volet de la protection sociale. Le copyright est en quelque sorte la forme libérale du droit d'auteur, contrairement au droit français qui reconnait aux auteurs comme à tous les travailleurs des droits sociaux (!)

Mais pour aller plus loin, la question de l'auto-production implique que celle ci ne peut pas être faite légalement sans respecter certaines normes et particulièrement envers les participants à la dite production. En effet, les artistes interprètes ont aussi des droits (droits voisins) et sont sous la responsabilité du producteur. Il y a d'abord les salaires, le code du travail est clair, tout travail mérite salaire, et la convention collective de l'édition phonographique qui garanti notamment le droit exclusif des artistes interprètes, un droit qui a été longtemps bafoué par les producteurs et que les société de perception et répartition de droits (ADAMI, SPEDIDAM) n'ont jamais pu faire valoir malgré de nombreux procès. Cette convention collective donne aujourd'hui de vrais droits aux artistes interprètes que le reste du monde nous envie (pas les producteurs évidemment). C'est le droit d'autoriser l'exploitation de sa prestation qui est ici concerné. Je ne commenterai pas sur la communication de la Spedidam qui ment outrageusement sur ces dispositions, ça finira bien par être compris par les concernés - soit les artistes interprètes.

L'auto-producteur malgré sont statut d'auteur est alors devenu un employeur ; c'est la raison pour laquelle il n'est pas possible à un particulier de produire, il faut une personne morale pour ce faire (entreprise). Par ailleurs un producteur a aussi des droits, ils sont perçus auprès de la SCPP, la "Sacem" des prods.

Ce qui signifie au final que toutes les production phonographiques faites à la maison avec des potes sont illégales et relèvent du travail dissimulé (!) sauf si les normes citées ci-dessus sont respectées. L'enjeu est donc important si on veut maintenir son indépendance envers les producteurs professionnels (majors et indépendants), cette question est la plupart du temps mal digérée par ceux qui pensent le faire en toute transparence. Cette question traverse la totalité de la planète, bien que les dispositions existantes dans les états essayent chacune dans leurs coins de trouver la bonne formule. Quand je disait qu'il s'agit d'un dossier politique je n’exagérait pas ;-)

Il est possible d'aller encore plus loin sur le sujet mais je vois que ça commence à coincer... On en reparlera. Pour vous informer sur la convention collective de l'édition phonographique, contactez le Snam-Cgt ou les organisations d'employeurs du secteur (Snep).

[ Dernière édition du message le 17/08/2016 à 11:46:42 ]

460    fusion
Bonjour à tout le monde ;)

Suite à une série de réalisations et nouvelles collaborations, j'ai été amené à remplir les feuilles de déclaration (celles où l'éditeur prend 50% sur tout...) de la SACEM.

Encouragé par certaines personnes, j'ai entamé les démarches pour devenir sociétaire, aidé pour ce faire par des personnes (très sympathiques d'ailleurs) au siège même de la société.
En recevant les papiers à signer et renvoyer, j'ai soudain été pris d'un gros doute quand j'ai lu les mentions concernant la gestion des droits post rupture (s'il en est).

Un peu comme quand on ressent les premiers symptômes d'une affection, j'ai fait quelques recherches sur Google (pour tenter de voir si ce qui m'avait convaincu de ne pas toucher à la SACEM il y a plusieurs années me sautait toujours aux yeux).

Et je suis tombé sur ça : https://www.fredreillier.com/droits-dauteur/la-sacem-pour-les-nuls/

et ça (un peu plus arbitraire et moins argumenté) : https://planetenirgal.wordpress.com/2009/05/27/proteger-ses-oeuvres-ne-courez-pas-a-la-sacem/

Toujours est-il que je ne souhaite pas que la SACEM gère mes droits malgré moi.
Je veux disposer du pouvoir d'autoriser ou non l'utilisation de mes œuvres si ça me chante (jeu de mots) et ne pas me sentir obligé d'impliquer certains collaborateurs dans les méandres de la SACEM (qui, si j'ai bien compris, gère les droits post-mortem) et ne pas avoir à me demander si je vais pouvoir poster ma musique sur de sites de partenaires, d'amis, etc.

Et aussi, existe-t-il des solutions alternatives (en passant par un intermédiaire agréé et sérieux qui gère les droits directement avec la SACEM) ?

Bref, pouvez-vous me faire part de votre ressenti, de votre expérience avec la SACEM et

Comme je sais que c'est un sujet qui fâche, vous pouvez me contacter en MP.

Merci pour votre aide :bravo:

All the best !!

S

[ Ce message faisait initialement partie de la discussion "http://fr.audiofanzine.com/autoproduction-business/forums/t.10561,la-sacem-le-snac-la-protection-de-" qui a été fusionnée dans ce sujet le 05/10/16 ]