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Sujet Commentaires sur le dossier : Tu sais que tu es DJ de mariage quand…

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1 Commentaires sur le dossier : Tu sais que tu es DJ de mariage quand…
Tu sais que tu es DJ de mariage quand…
Ton casque est coordonné à ton costard et noeud pap', ta playlist va de la valse au dernier tube RnB, tu sais que tu es DJ de mariage quand...

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Ce thread a été créé automatiquement suite à la publication d'un article. N'hésitez pas à poster vos commentaires ici !
2
Tout simplement GÉ-NIAL.

Moi et mes copains ! Black Oak // Moi sans mes copains : Keox

3
:bravo:
mais pourquoi préciser de mariage ???



:oops2:

"Un accord, c'est bien,
deux accords, vous poussez un peu,
trois accords, c'est du Jazz" Lou Reed.

4
Quand tu proposes l'option animation du micro trottoir: interview filmé des invités pendant l'apéritif et diffusion du film sur écran.

[ Dernière édition du message le 17/05/2015 à 15:34:28 ]

5
Citation :
mais pourquoi préciser de mariage ???

oui j'allais le dire :oops2:

[ Dernière édition du message le 17/05/2015 à 15:34:50 ]

6
Tu c'est que tu es DJ de mariage quand ...

... tu sonorise ta face avec une table de mixage DJ !

 

7
Je suis sec là : je ne fréquente ni les DJ, ni les mariages (même pas le mien !!!) icon_mrgreen.gif

Incrédule sur tout, sceptique sur le reste

8
Citation :
- tu parles avec un delay réglé sur 80ms

Ça, je l'imagine bien, mais c'est un point commun avec les animateurs de supermarchés, non ?

Incrédule sur tout, sceptique sur le reste

9
Citation :
mais pourquoi préciser de mariage ???


Parce qu'en l'écrivant, on s'est rendu compte qu'il y avait bien trois espèces de DJ, le DJ de mariage, le DJ electro et le Scratcheur. Et que ces mecs n'ont pas grand chose à voir dans les clichés qui leur sont attachés.

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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

10
Allez, pour le coup, je vous mets l'article sur les DJ que j'ai écrit pour 'mon petit dictionnaire idiot de l'audio', un projet toujours en chantier dans les tiroirs des mes armoires.

Je précise pour les âmes que ça pourrait choquer : oui, c'est plein de mauvaise foi, vu que c'est le principe de ce dictionnaire.

Citation :
Jadis appelé Disc-Jockey à l'époque où les platines étaient encore tirées par des chevaux, le DJ (prononcez 'Didgeai') est, dans la grande famille des musiciens, cet enfant bâtard dont on ne comprend toujours pas pourquoi il s'invite aux fêtes de famille alors qu'il ne sait même pas écrire son nom sur une partition. De fait, si les musiciens du classique méprisent ceux du jazz, si les jazzmen méprisent à leur tour les rockers et que ces derniers distribuent équitablement leur mépris entre les rappeurs et les musiciens électroniques, tous s'accordent généralement sur l'idée que le DJ est au monde de la musique ce que le mollusque est à l'écosystème marin. Ils auraient toutefois tort de le prendre de si haut car le DJ est l'un des rares organismes vivants capable de produire naturellement des droits SACEM, cet oxygène vital pour quantité de musiciens qui, s'ils devaient en être privés, seraient sans doute obligés de faire un vrai métier, conformément au souhait qu'avait exprimé leur père juste avant de les foutre dehors et de leur couper les vivres. Occupant le bas de l'échelle du mépris, le DJ n'a donc d'autre choix que de se mépriser lui-même, raison pour laquelle il s'est subdivisé en trois espèces distinctes au fil de son évolution : le passeur de disques, le rayeur de disques et le pousseur de boutons.

Largement snobé par le rayeur de disques et le pousseur de boutons, le passeur de disques est ce petit homme affable qui anime toute sorte d'évènement, du mariage à la barmitsva en passant par les fêtes de comité d'entreprise. Faisant son possible pour satisfaire le client, il navigue culturellement entre NRJ, Cherry FM et Nostalgie, et passe de la dance ou du RnB pour les jeunes, des rock'n'roll et du disco pour les vieux, et des slows d'Hélène Segara pour les célibataires. C'est aussi lui qui coupe le son lorsque Claude François dit "c'était l'année" et que la salle répond "soixanteudeux". Et c'est encore lui qui met les Chariots de Feu de Vangelis lorsqu'arrive, toute hérissée de cierges magiques, la pièce montée. Pour tant de labeur, il gagne certes sa vie chichement mais il semble heureux ainsi, comme il ne manque jamais de l'expliquer aux demoiselles d'honneur bourrées, parce qu'il ne voudrait pour rien au monde être un David Guetta de plus.

Perdu dans des vêtements beaucoup trop grands, le rayeur de disques pousse quant à lui au pied des immeubles des grandes cités dortoirs. Trop timide pour dénoncer au micro les dérives d'une politique d'urbanisation aussi massive qu'inconséquente, il exprime sa révolte en tentant vainement de rayer des vieux vinyles de James Brown, dans un sens puis dans l'autre, ce qui fait 'scritch', 'voupivou' ou encore 'wakawaka', soit le même son qu'on obtient, à peu de choses près, lorsqu'on essaye de décoincer la fermeture éclair d'un k-way. Admiré pour sa virtuosité aux platines et pour sa grande culture musicale, le rayeur de disques ne tarde jamais à vouloir fabriquer ses propres compositions en bidouillant les samples les plus hétéroclites qu'il puisse tirer de sa collection de vinyles. Il devient alors un Beatmaker, ce qui lui vaut de toucher ses propres droits SACEM et de quitter la banlieue qui l'a vu naître pour un bel appartement situé au coeur de Paris. Mais sans oublier ses racines. Parce que, comme on le dit toujours dans le hip-hop ou chez L'Oréal, c'est important les racines.

Quant au pousseur de boutons, il est cet homme jeune et hâlé qui, chaque fois qu'il enchaîne un disque qui fait "poum- poum-poum-poum" avec un autre qui fait "kessip-kessip- kessip-kessip" lève le doigt vers la piste de danse en criant "Whooooooou", ce à quoi les danseurs répondent par un geste et un cri identiques, tandis qu'il tourne ou pousse des boutons sur des machines qui clignotent pour montrer que, eh oui, le DJing c'est quelque chose de compliqué et que c'est pour ça que ce n'est pas donné à tout le monde d'être aussi bien payé. Underground par nécessité au début de sa carrière, il s'appliquera à gravir les échelons du microcosme de la nuit, de Paris â Berlin, de Barcelone à Detroit et d'Ibiza à Bali, pour s'apercevoir à la fin que la Dance Music populaire est tout de même le meilleur moyen de faire de l'argent. Se sentant pousser des ailes de musicien électronique, il deviendra alors â son tour compositeur de cinq notes de synthétiseurs qui, judicieusement mélangées avec ce qu'il faut de 'poum-poum' et de 'kessip-kessip', n'auront aucun mal à devenir le générique d'une émission de téléréalité. Le pousseur de boutons deviendra alors cet artiste accompli qu'on retrouvera sur les packagings de boissons énergisantes, de chewing-gums sans sucres et qui lancera sa ligne de Tee-shirts fun et acidulés ainsi qu'une gamme de casques audio à vocation professionnelle.

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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

[ Dernière édition du message le 17/05/2015 à 16:00:20 ]