Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou
Test écrit
7 réactions
Chaud! Chaud! Chaud!
8/10
Partager cet article

Bigre ! Que cette sortie était attendue ! Le voilà : il est beau, il est chaud, Warm Audio sort enfin son premier préampli à lampes ! Inspiré de l’Ampex 351, le WA-2MPX saura-t-il autant nous faire rêver ?

Test du Pré-ampli Warm Audio WA-2MPX : Chaud! Chaud! Chaud!

Depuis les tout premiers débuts de la marque, Warm Audio propose des copies (ou du moins des produits gran­de­ment inspi­rés) de grands noms du monde de l’au­dio pro pour un prix bien plus attrac­tif. Offrant ainsi à sa clien­tèle la possi­bi­lité d’avoir accès à des machines souvent très onéreuses pour un moindre coût, la marque n’a eu de cesse de déve­lop­per son cata­logue, allant des micro­phones aux compres­seurs en passant par les préam­plis ou même les pédales de guitare.

Après la sortie de plusieurs préam­plis à tran­sis­tors, il semblait logique que Warm Audio se tourne égale­ment vers le monde des préam­plis à lampes. Évitant l’écueil de déve­lop­per une copie d’un produit moderne déjà exis­tant, les ingé­nieurs de Warm Audio se sont très habi­le­ment tour­nés vers un vieux dino­saure dont la produc­tion est arrê­tée depuis des décen­nies et datant des années 50 et de l’époque des magné­tos à bandes : l’Am­pex 351.

L’Am­pex 351 est un préam­pli à lampes (micro et ligne) qui permet­tait d’am­pli­fier le signal avant d’at­taquer les magné­to­phones à bandes. Inten­sé­ment utilisé dans les années 50 et 60 (Elvis Pres­ley, Nat King Cole, j’en passe et des meilleurs), ce préam­pli est toujours utilisé de nos jours pour sa couleur et son carac­tère si pronon­cés. Très diffi­cile à trou­ver d’oc­ca­sion, les heureux posses­seurs de cette machine la font souvent modi­fier afin de répondre aux nouvelles normes du milieu comme aux nouvelles attentes des ingé­nieurs du son (ajout de DI, de pad, d’ali­men­ta­tion fantôme, de gain de sortie, etc.). L’équipe de Warm Audio semble donc s’être basée sur ces fameux Ampex modi­fiés pour créer le WA-2MPX, leur premier préam­pli à lampes.

Warm WA-2MPX 3:4 Left

The beast

Si vous pouviez avoir un doute en vous disant que ce produit serait un énième clone en plas­tique, vous risquez d’être étonné lors du débal­lage, car la bête pèse son poids ! De par son rack assez épais, le WA-2MPX semble solide, bien consis­tant et impose d’em­blée une certaine teneur. La connec­tique se fait comme à l’ac­cou­tu­mée à l’ar­rière de la machine pour les entrées micros et ligne (xlrs et jacks symé­triques) quand l’en­trée instru­ment se trouve, lui, en façade.

Warm WA-2MPX Back

En clin d’œil à l’Am­pex 351, les diffé­rents switches et potards du WA-2MPX reprennent leur forme origi­nelle et sont tous de très bonne qualité. Détail assez amusant : la sensa­tion éprou­vée en enclen­chant ces switches comme leurs bruits rappellent eux aussi ceux de l’Am­pex. Cette soli­dité est un vrai plus et l’on sent qu’ils sont, eux aussi, faits pour durer des décen­nies.

Les vu-mètres du Warm audio sont de bonne facture, mais m’ont par contre semblé un poil petits même s’il est clair qu’il n’est pas aisé d’in­té­grer d’énormes vu-mètres sur un rack de 2 unités (l’Am­pex 351 en fait d’ailleurs le double !). Pour infor­ma­tion, la version mono du Warm Audio (le WA-MPX), lui aussi sur 2 unités, mais pour un seul canal, propose juste­ment des potards et un vu-mètre plus consé­quents et plus proches de ceux de l’Am­pex 351.

Warm WA-2MPX VuMetres

Que de swit­ches…

En façade, nous retrou­vons donc un sélec­tion­neur d’en­trée (micro, ligne ou instru­ment), un niveau de gain et un niveau de sortie. Puis viennent les switches, dont le nombre peut de prime abord dérou­ter, mais dont l’ap­pren­tis­sage est très instinc­tif :

  • 48 volts
  • High Gain (pour boos­ter votre signal d’en­trée de 20 dB)
  • Pola­rité (appelé aussi « phase »)
  • Tone (pour chan­ger l’im­pé­dance d’en­trée par ex. pour les micros à rubans, nous en repar­le­rons plus tard)
  • 80 Hz LPF (coupe-bas)
  • 2 kHz HPF (coupe-haut)
  • Tape Sat (qui est censé simu­ler la compres­sion et la satu­ra­tion d’un magné­to­phone réglé sur 15ips)

Warm WA-2MPX Potards Right

Le WA-2MPX en entrée ligne

Afin de mieux assi­mi­ler le champ de possibles de ce préam­pli, il nous a semblé plus logique de commen­cer par utili­ser le Warm Audio en niveau ligne, en gardant un signal d’en­voi iden­tique pour chaque réglage.

Sur une basse

Jouons en premier lieu unique­ment avec le gain d’en­trée et de sortie afin de bien comprendre ce que le WA-2MPX a dans le ventre et envoyons une ligne de basse enre­gis­trée en DI. Premier essai en mettant le niveau de sortie au maxi­mum (niveau unitaire, sans atté­nua­tion donc) et en augmen­tant le gain d’en­trée afin de retrou­ver juste le même niveau d’ori­gine. La basse garde bien la même rondeur et la même ampleur que la prise origi­nale, mais de suite, la couleur des lampes se fait sentir et une certaine réso­nance qui me gênait à la prise dispa­raît alors avec le Warm Audio. Diffé­rence légère certes, mais loin, très loin d’être anodine.

En pous­sant l’in­put à midi (40 en input) et en bais­sant la sortie égale­ment à midi afin de ne pas détruire les enceintes, les lampes commencent à réchauf­fer le son. La dyna­mique s’en trouve un peu plus réduite (ah, la compres­sion des lampes…) et l’on entend une toute toute petite distor­sion au loin qui vient épais­sir le son de par ses harmo­niques et le rendre plus consis­tant. La basse devient plus chaude, plus grasse.

Enfin, en pous­sant l’in­put au maxi­mum et réglant la sortie vers 9h, la distor­sion devient prépon­dé­rante. C’est avec ce réglage un peu extrême que la couleur du Warm Audio se fait tota­le­ment entendre. Et quelle couleur ! La basse a beau être distor­due, elle n’en reste pas moins musi­cale et éton­nam­ment, elle garde toute sa présence et tout son bas.

Reve­nons au réglage précé­dent (input et output à midi) et commençons à enclen­cher les diffé­rentes options. D’abord l’in­tri­gant switch « Tone ». À l’ori­gine, cette option permet de chan­ger l’im­pé­dance d’en­trée du préam­pli pour le rendre plus effi­cient avec, par exemple, certains micros à ruban. Mais les ingé­nieurs de Warm Audio se sont vite rendu compte que cela pouvait aussi alté­rer le son et ce, même pour les autres micro­phones et surtout de manière béné­fique. Cette diffé­rence de couleur étant loin d’être anec­do­tique, ils ont préféré garder le terme néophyte de « Tone » en lieu et place d’im­pé­dance. Chose plutôt surpre­nante : ce Tone semble égale­ment avoir une inci­dence sur l’en­trée ligne ! Une fois cette option enclen­chée, la basse prend dès lors encore plus de largeur et le résul­tat n’en est que meilleur. Sur les fréquences les plus basses, une petite distor­sion se fait entendre, mais cela reste comme toujours très musi­cal et ce réglage me parait parfait pour faire passer plus faci­le­ment la basse dans un mix. L’art de colo­rer sans déna­tu­rer.

Quatrième réglage, avec cette fois le « Tape­Sat » enclen­ché et toujours les entrées et sorties réglées à midi. Pour le côté « Sat » aucun doute possible : une satu­ra­tion un peu sale (devrais-je dire « dirty ») appa­raît et le signal devient un peu plus écrasé. Pour le côté « Tape », j’avoue avoir été un peu étonné, car rare­ment j’ai pu entendre une bande satu­rer à ce point si ce n’est lors de problème de cali­bra­tion assez impor­tants. Mais peu importe ! Cette option est vrai­ment très inté­res­sante et apporte une satu­ra­tion diffé­rente que celle obte­nue avec le gain d’en­trée. Comment repro­cher d’avoir encore plus de couleurs dispo­nibles dans une seule machine ?

Quand on adjoint à cette fonc­tion le switch « High Gain », la forme d’onde devient encore plus carrée, la compres­sion des lampes plus intense et si un peu de bas se perd forcé­ment avec ce réglage, on ne peut que sourire en enten­dant ce son de basse bien sale et ultra saturé.

Avec un tel niveau de distor­sion/satu­ra­tion appliqué, les hauts médiums/aigus se font plus présents et le filtre LPF devient alors extrê­me­ment pratique. On peut regret­ter que la fréquence de coupure soit si basse (2 kHz) ou que l’on n’ait pas la possi­bi­lité de la régler sur une fréquence plus haute. Cepen­dant, grâce à ce filtre, une autre couleur est à nouveau possible et votre basse satu­rée pourra alors lais­ser un peu plus de place aux autres instru­ments.

Warm WA-2MPX 3:4 Right

  • 01 Bass Dry00:16
  • 02 Bass Input Midi Output Midi00:16
  • 03 Bass Input 9h Output Full00:16
  • 04 Bass Input Full Output 9h00:16
  • 05 Bass Input & Output Midi + Tone00:16
  • 06 Bass Input & Output Midi + Tape­Sat00:16
  • 07 Bass Input & Output Midi + Tape­Sat + Lpf00:16
  • 08 Bass Input & Output Midi + Tape­Sat + High­Gain + LPF00:16
  • 08 Bass Input & Output Midi + Tape­Sat + High­Gain00:16

 

Une nouvelle aire de jeu !

Une fois le Warm Audio dans les doigts et surtout dans les oreilles, une envie irré­pres­sible de l’es­sayer avec toute sorte de sources vient nous chatouiller ! Et que cela soit sur du piano, du wurlit­zer ou de la guitare acous­tique, le WA-2MPX fait montre de prouesses ! Les diffé­rentes couleurs sonores créées sont toutes très agréables à l’oreille et trou­ve­raient toutes utilité dans un mix. Que cela soit juste pour réchauf­fer une prise un peu terne ou vrai­ment pour la salir voire même pour appor­ter une couleur plus « vintage » (écou­tez l’ef­fet des filtres sur la guitare acous­tique ou sur le piano), le résul­tat est très convain­cant. De ce point de vue, le Warm Audio utilisé en ligne m’a quelque peu fait penser au Culture Vulture pour sa propor­tion à chan­ger la teneur et la texture d’un son en le distor­dant (en plus sage et un peu moins gras tout de même).

01 Piano Dry
00:0000:18
  • 01 Piano Dry00:18
  • 02 Piano In&Out Midi + Tone + All Filtres00:18
  • 03 Piano In&Out Midi + All Filtres + Tape­Sat00:18
  • 04 Wurli Dry00:12
  • 05 Wurli In&Out Midi + Tone + All Filtres00:12
  • 06 Wurli In&Out Midi + Tone + All Filtres + Tape­Sat00:12
  • 07 Wurli 2 Dry00:04
  • 07 Wurli 2 In&Out Midi + Tape­Sat00:04
  • 01 Gtr Ac Dry00:20
  • 02 Gtr Ac In&Out Midi + Tone00:20
  • 03 Gtr Ac In&Out Midi + HPF00:21
  • 04 Gtr Ac In&Out Midi + Tone + All FIltres00:20

 

L’en­trée Instru­ment

Attaquons-nous main­te­nant à l’en­trée instru­ment en bran­chant une TR808. Sur un réglage « clas­sique » en lais­sant le niveau de sortie au maxi­mum, nous retrou­vons toute la dyna­mique de la TR808. Le son du préam­pli est assez propre, le bas est déjà bien chaleu­reux et les lampes apportent un aigu assez doux (cf le HH et le clap).

Pous­ser le gain d’en­trée modi­fie de façon assez dras­tique le son. Le kick se met à satu­rer, mais toujours de façon très chaleu­reuse et musi­cale et le sub, bien que moins présent est toujours audible. Vous remarque­rez que la caisse claire comme le clap profitent énor­mé­ment de cet ajout de distor­sion. Ils deviennent tous deux bien plus amples et plus gras. Vive les harmo­niques !

Les deux derniers extraits montrent à quel point il est facile d’ob­te­nir des couleurs et des ambiances diffé­rentes. Il est très aisé d’ar­ri­ver à des rendus vrai­ment extrêmes et vous remarque­rez aussi comme l’ap­pli­ca­tion des filtres peut avoir une inci­dence sur le son et sur le niveau ressenti de distor­sion.

Lors de ce test j’ai sciem­ment laissé quelques secondes de blanc afin d’en­tendre aussi le signal sur bruit se modi­fier en fonc­tion des diffé­rents réglages appliqués.

01 TR808 In 9h Out Full
00:0000:12
  • 01 TR808 In 9h Out Full00:12
  • 02 TR808 In & Out Midi + HPF00:11
  • 03 TR808 In&Out midi + LPF+ Tape­Sat00:12
  • 04 TR808 In Full Out 10h + HPF+ Tape­Sat00:14

 

L’en­trée Micro­phone

Passons main­te­nant aux choses sérieuses avec un U87 (alimenté en 48 v) et un Coles 4038 (« Tone » activé) devant une batte­rie. Le choix d’un micro statique et d’un micro à ruban « vintage » permet de voir comment réagit le préam­pli en fonc­tion du signal d’en­trée et force est de consta­ter qu’il réagit très bien ! Pour ces deux micros, nous sommes une fois de plus arri­vés à des résul­tats passion­nants : arri­ver avec une seule machine à passer d’une prise propre et assez droite à une prise « indus » est éton­nant et il faut bien le dire très amusant ! Sur les derniers essais, vous enten­drez le préam­pli repoussé dans ces derniers retran­che­ments avec ses lampes à bout de souffle, mais pour un rendu épous­tou­flant.

Histoire de ne pas mourir idiots, nous nous sommes amusés à compa­rer le son du WA-2MPX avec celui du fameux Ampex 351 (avec le Coles). Bien évidem­ment, comme tout maté­riel vintage, chaque 351 possède un son qui lui est propre et aucun ne sonnera iden­tique à un autre, mais il est assez réjouis­sant de remarquer que le Warm Audio ne s’en tire pas si mal, bien au contraire !

Warm WA-2MPX vs Ampex

  • A1 Drums U87 In Midi Out Full00:14
  • A2 Drums Coles In Midi Out Full + Tone00:14
  • A3 Drums Coles Ampex00:14
  • B1 Drums U87 In & Out Midi00:14
  • B2 Drums Coles In 3h Out Midi + Tone00:14
  • C1 Drums U87 In 9h Out Midi + Tape­Sat00:14
  • C2 Drums Coles In Midi Out 11h + Tone + High­Gain00:14
  • D1 Drums U87 In 13h Out 9h + Tape­Sat00:14
  • D2 Drums Coles In 11h Out 9h + Tone + Tape­Sat00:14
  • E1 Drums U87 In Full Out 9h + Tape­Sat00:14
  • E2 Drums Coles In Full Out 9h + Tone + Tape­Sat00:14
  • F1 Drums U87 In Full Out 9h + Tape­Sat + Filtres00:14
  • F2 Drums Coles In Full Out 9h + Tone + Tape­Sat + Filtres00:14

 

Un second test est effec­tué sur une guitare élec­trique, avec cette fois-ci un Royer R121 placé devant un ampli Fender Twin. Une fois de plus la poly­va­lence offerte par le Warm Audio est incroyable et le préam­pli s’en sort haut la main.

01 Gtr Elec In Midi Out Full + Tone
00:0000:19
  • 01 Gtr Elec In Midi Out Full + Tone00:19
  • 02 Gtr Elec In Midi Out Full + Tone + All Filtres00:20
  • 03 Gtr Elec In 11h Out 2h + Tone + HPF + Tape­Sat00:20
  • 04 Gtr Elec In 11h Out 2h + Tone + All Filtres + Tape­Sat00:20
  • 05 Gtr Elec In & Out Midi + Tape­Sat + All Filtres + High­Gain00:21
  • 06 Gtr Elec Ampex 35100:19

 

Pour finir, nous avons testé le préam­pli sur une prise de voix avec un Shure Sm7B afin de véri­fier comment réagi­rait le préam­pli derrière un micro ne déli­vrant pas un grand niveau de sortie. Sans le switch « High Gain » et en mettant le gain d’en­trée au maxi­mum le niveau est exploi­table, mais manque tout de même de quelques dBs de gain. Une fois le « High Gain » enclen­ché, plus de problème de niveau, mais une petite distor­sion pointe alors le bout de son nez (aucu­ne­ment gênante au demeu­rant). Comme pour les autres instru­ments, nous obte­nons en quelques rapides réglages une multi­tude de couleurs et le chan­teur se sentit très à l’aise avec la distor­sion (« trop cool le son, là, qui sature »).

01 Chant Sm7 In & Out Full
00:0000:11
  • 01 Chant Sm7 In & Out Full00:11
  • 02 Chant High­Gain In Midi Out FUll00:10
  • 03 Chant High­Gain In Full Out Midi00:10
  • 04 Chant High­Gain In Full Out Midi + LPF00:11
  • 05 Chant High­Gain In & Out Midi + Tone + Tape­Sat00:10
  • 06 Chant High­Gain In & Out Midi + Tone + Tape­Sat + Filtres00:11
  • 07 Chant Ampex Input Pous­sé00:10

 

Conclu­sion

Le WA-2MPX est une sacrée machine ! Une fois en main non seule­ment vous possè­de­rez un préam­pli à lampes de très bonne facture et plutôt droit, mais en plus vous aurez une machine à colo­rer extrê­me­ment poly­va­lente avec une palette sonore très très très large. Que vous fassiez du rock, du rap, de l’elec­tro ou de la folk, essayez-là, vous risquez d’être conquis !

8/10
Fabrication (?) : États-Unis
Points forts
  • large panel de couleurs sonores
  • niveau de gain plutôt élévé pour un pré-ampli à lampes
  • switch "tone" très intéressant
  • switches et potards de bonne facture
  • fonctionne parfaitement avec tous types de microphone (rubans, statiques, dynamiques)
  • filtres très efficaces
Points faibles
  • Le filtre LPF pourrait mériter une seconde fréquence de coupure (plus haute)
  • vu-mètres un peu petits sur la version stéréo

Vous souhaitez réagir à cet article ?

Se connecter
Devenir membre