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UVI Vintage Legends
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Test de l'UVI Vintage Legends

Test écrit
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Passé contemporain

L’éditeur UVI semble s’être donné pour mission de ressusciter, sous la forme de bibliothèques d’échantillons pour sa plateforme UVI et logiciels compatibles, les coucous mythiques de la synthèse. Détaillons l’une d’elles, Vintage Legends.

Pour beau­coup de musi­ciens, la posses­sion d’un synthé­ti­seur « en dur », d’une machine dédiée à produire du son sans avoir à allu­mer un ordi­na­teur, reste primor­diale, pour des raisons très variées. Pour beau­coup de musi­ciens, la posses­sion d’un synthé­ti­seur faisant partie des mythes de l’his­toire de la synthèse est un rêve qui, pour certains d’entre eux, se réalise. Parfois. Pour beau­coup de musi­ciens, l’achat d’une telle machine restera, hélas, du domaine de l’im­pos­sible. D’abord parce qu’elles sont la plupart du temps hors de portée finan­cière, ensuite parce que leur dispo­ni­bi­lité est très restreinte, leurs posses­seurs les gardant bien à l’abri (on mettra de côté ceux qui ont fait profes­sion de faire du busi­ness avec ce type d’ins­tru­ments, les consi­dé­rant comme un produit commer­cial comme un autre…).

Quelle solu­tion reste-t-il alors, lorsque l’on aime­rait profi­ter du son et des capa­ci­tés de ces coucous mythiques ? Eh bien, elles sont quand même assez nombreuses, même si pas forcé­ment tota­le­ment fidèles, au sens où les fonc­tion­na­li­tés complètes ne sont pas toujours dispo­nibles dans les réponses propo­sées par les divers éditeurs et fabri­cants. Car, on l’ou­blie parfois, les solu­tions ne sont pas exclu­si­ve­ment logi­cielles : on a ainsi vu appa­raître des copies, ou des repro­duc­tions parfois dégui­sées de divers synthés. 

Bien entendu, c’est du côté des déve­lop­peurs que l’on verra fleu­rir les émula­tions en tout genre. On n’énu­mè­rera pas ici toutes les sorties plus ou moins récentes, mais citons simple­ment un premier exemple effec­tué par le créa­teur même des versions hard­ware, la Legacy Collec­tion de Korg (regrou­pant MS20, M1, Poly­six, Mono/Poly et Waves­ta­tion) et deux autres récem­ment testés sur AF, le Monark signé Native Instru­ments ou l’Oberheim SEM V. On aura noté évidem­ment qu’il s’agit ici d’ému­la­tions pures, c’est-à-dire de logi­ciels faisant unique­ment appel à des calculs et formules mathé­ma­tiques pour géné­rer les sons et fonc­tions des machines réfé­rentes. Cela peut recou­vrir à la fois la synthèse pure et la modé­li­sa­tion.

Machine de test

MacPro Xeon 3,2 GHz
26 Go de RAM
OS 10.8.3
Logic 9.1.8
Motu Mach­Five 3.1.4
Vintage Legends

Il existe une autre solu­tion, celle de l’échan­tillon­nage. Le prin­cipe d’en­re­gis­trer des samples d’un synthé ou d’une boîte à rythmes est quasi­ment aussi vieux que l’échan­tillon­nage commer­cial. Très régu­liè­re­ment nous parvient l’an­nonce de la sortie sous forme de biblio­thèques d’échan­tillons de l’une ou l’autre des machines que tout le monde souhaite possé­der « en vrai » (on ne parlera pas ici des orchestres et autres instru­ments acous­tiques). UVI, créa­teur du moteur audio du même nom (ancien­ne­ment utilisé chez Spec­tra­so­nics, et toujours en action après moult versions dans l’UVI Works­ta­tion ou au sein de Mach­Five 3) s’est lancé depuis peu dans une vaste collecte de sons et samples de machines mythiques, pour les regrou­per dans plusieurs collec­tions, dont Vintage Legends (339 euros) ici présen­tée. Décryp­tage.

Intro­du­cing UVI Vintage Legends

UVI Vintage Legends

Suivant un prin­cipe qui a de fortes chances de se géné­ra­li­ser, à savoir la mise à dispo­si­tion des banques de sons copieuses (plusieurs Go) en télé­char­ge­ment en sus de supports physiques (disque dur ou DVD), quand ces derniers sont encore propo­sés (plusieurs éditeurs ont déjà tiré un trait sur ce mode de distri­bu­tion), UVI laisse donc le choix à l’ache­teur. Vintage Legends est découpé en six fichiers .rar de 2,15 Go (dont un de 830.5 Mo), et donc rela­ti­ve­ment gérables (tout le monde ne dispose pas d’une connexion haut débit), puisque l’édi­teur n’uti­lise pas (encore ?) de gestion­naire comme on en trouve main­te­nant chez Native ou chez les éditeurs utili­sant les produits Conti­nuata (Spit­fire Audio, 8DIO, Soun­dI­ron, etc.).

Les biblio­thèques sont donc conçues pour le lecteur maison UVI Works­ta­tion (actuel­le­ment en version 2.0.11), qui est gratuit mais offre néan­moins un certain nombre de fonc­tions de synthèse et de trai­te­ments (effets, arpé­gia­teur, etc.) et logi­ciels compa­tibles, dont Mach­Five 3, sur lequel sera réalisé ce test. Les spéci­fi­ca­tions et compa­ti­bi­li­tés système sont donc celles du logi­ciel, dont on trou­vera le test ici. L’au­to­ri­sa­tion se fait, comme d’ha­bi­tude chez l’édi­teur, sur clé iLok.

Elec­tron commun

Avant de parler des sono­ri­tés en détail et en parti­cu­lier, une petite expli­ca­tion sur le prin­cipe ici mis en œuvre. L’édi­teur a mandaté ses spécia­listes chez d’autres spécia­listes, c’est-à-dire en clair, qu’il a fait enre­gis­trer et échan­tillon­ner certaines machines direc­te­ment chez leurs posses­seurs/utili­sa­teurs (j’ai des noms…). Éton­ne­ment, cepen­dant, quant au proto­cole retenu : pourquoi donc échan­tillon­ner en 96 kHz, quand la fréquence sera à l’ar­ri­vée du 44,1 kHz ? La logique, en effet, serait de travailler à 88,2 kHz. À moins que des exem­plaires hors commerce à 48 kHz soient propo­sés aux pros de l’image (ce n’est qu’une suppo­si­tion, en aucun cas une affir­ma­tion). 

UVI Vintage Legends

Une fois tout cet échan­tillon­nage effec­tué, qui peut s’avé­rer très copieux (plus de 30 000 samples pour Vintage Legends), le tout est programmé et placé dans une confi­gu­ra­tion qui sera, à quelques excep­tions fonc­tion­nelles près, la même pour tous les synthés repro­duits. C’est-à-dire celle offerte par l’UVI Engine, présent dans l’UVI Works­ta­tion et Mach­Fi­ve3, et non pas une repro­duc­tion logi­cielle et donc program­mable d’élé­ments critiques d’un synthé comme les filtres, enve­loppes et modu­la­teurs. Bien sûr le moteur audio créé par l’édi­teur offre d’autres fonc­tions, inac­ces­sibles sur les machines échan­tillon­nées. Mais il faut garder en tête le prin­cipe ici retenu : on échan­tillonne des formes d’ondes utili­sant les possi­bi­li­tés des synthés origi­nels, puis tout le travail de sound design sur ces formes d’ondes sera effec­tué via les fonc­tions et trai­te­ments du logi­ciel UVI. 

Il faut par ailleurs saluer l’énorme travail effec­tué sur les inter­faces graphiques, qui reprennent le look et les prin­cipes de dispo­si­tion des synthés d’ori­gine, en y inté­grant ou substi­tuant les fonc­tions propres à l’UVI Engine.

Sample étude

UVI Vintage Legends

Vintage Legends rassemble six versions logi­cielles de grands clas­siques conçus et mis en vente sur une période assez longue, puisque s’éta­lant de 1979 à 1990, les Yamaha CS-70M (1981–84), CS-40M (1979–1986) et CS-20M (1979), l’Elka Synthex (1981–1984), le Rhodes Chroma (1982–1984), le Yamaha DX1 (1983–1986), le Digi­tal Keyboards Synergy (1982–85) et le Kurz­weil K250 (1984–1990). La logique de ce rassem­ble­ment ne tient pas au mode de produc­tion sonore, puisque l’on retrouve à la fois de la synthèse sous­trac­tive, de l’ad­di­tive, du numé­rique, de l’ana­lo­gique, de la FM et du resam­pling. Ce qui conduit aussi à une démarche diffé­rente de la part de l’édi­teur. Ainsi, le CS-M, regrou­pant tous les synthés Yamaha cités plus haut et le Synthox sont dispo­nibles sous forme de Programs uniques au sein desquels on ira char­ger soit des sons pré-program­més par l’équipe d’UVI, soit des formes d’ondes (plus ou moins) pures, que l’on pourra donc retri­tu­rer avec les possi­bi­li­tés offertes par le moteur UVI. Logique pour des analos, direz-vous. Oui, mais alors, quid du Kroma ? Eh bien, on dispose aussi de formes d’ondes d’ori­gine, mais clas­sées dans un dossier, au même niveau que les présets. Pourquoi ne pas avoir repris le même prin­cipe que les deux autres, mystè­re… Les autres synthés, de par leur mode de synthèse, ne proposent que des présets. À quoi bon donner en effet les sinus de base d’un DX1 ? Et l’on compren­dra aisé­ment les ques­tions de droits quant à la Rom du Kurz­weil. 

FX sans gènes ?

La confi­gu­ra­tion de base dans les synthés de Vintage Legends fait appel à trois effets dispo­nibles dans l’UVI Works­ta­tion et Mach­Fi­ve3 (on pourra bien évidem­ment en rajou­ter, et ce dans les deux logi­ciels) : le Cross­Pha­ser, le Ping­Pong Delay qui font ce que leur nom indique, et la Spark­Verb, réverbe ajou­tée lors de la mise à jour 3.1. Il faudra possé­der Mach­Fi­ve3 pour accé­der à tous ses réglages. 
Un grand regret, et même si l’édi­teur a fourni des formes d’ondes avec l’ef­fet, il manque le superbe chorus à trois présets du Synthex, garant des gros sons possibles avec ce magni­fique synthé.
Sans oublier non plus celui du K250, offrant cinq modes diffé­rents.

L’ar­chi­tec­ture de ces versions logi­cielles, même si radi­ca­le­ment diffé­rente d’un point de vue graphique, est toujours la même d’un point de vue fonc­tion­nel (à quelques excep­tions près détaillées plus avant). Ainsi on peut trou­ver trois pages chez les Vintage Legends : réglages (Edit, l’unique fenêtre des seconds), modu­la­tions (Mod) et arpé­gia­teurs (au nombre de deux, page nommée Arp). La première regroupe une enve­loppe de volume ADSR avec attaque réglable via la vélo­cité et réponse à ladite vélo­cité, un filtre réso­nant multi­mode (LP, BP et HP) avec enve­loppe dédiée, taux d’ac­tion de celle-ci et réponse à la vélo­cité, un réglage d’ac­cord, un mode Mono (en mode Porta­mento, sans redé­clen­che­ment de l’en­ve­loppe), un effet Stereo (plutôt un pan, carré ou progres­sif, avec largeur, désac­cord, etc.), quatre effets (voir enca­dré), et les desti­na­tions de la molette de modu­la­tion (vibrato, trémolo et filtre, avec taux indé­pen­dants).

Viennent ensuite les parti­cu­la­ri­tés de chaque synthé logi­ciel : le Kroma béné­fi­cie d’un oscil­la­teur de bruit (blanc ou rose, avec volume), le CS-M et le Synthox offrent deux layers complets et indé­pen­dants (avec possi­bi­lité de chan­ger les para­mètres de façon liée), l’Energy d’un module Ener­gi­zer, le FMX1 est doté de l’UVI Destruc­tor (un bitcru­sher et down­sam­pler) et d’un réglage FMizer. Ces fonc­tions supplé­men­taires sont souvent situées dans une couche supplé­men­taire (nommée Sub, FMizer, Noise, etc.) incluant des échan­tillons dédiés, ou des effets parti­cu­liers, le plus souvent un mélange des deux. Et l’ac­cès depuis l’in­ter­face est géné­ra­le­ment très limité, la plupart du temps au volume ou au taux. Si l’on possède Mach­Fi­ve3, l’ac­cès est complet, et bien entendu source de nombreuses possi­bi­li­tés de resyn­thèse que n’offre pas l’UVI Works­ta­tion, et donc de sono­ri­tés nouvelles à partir des samples four­nis.

Animons du monde

UVI Vintage Legends

La page Mod donne accès à un LFO (un seul, domma­ge…) et un Step Sequen­cer. Le premier peut être synchrone au tempo (interne ou celui de la DAW d’ac­cueil), dispose d’un taux, de réglages de temps d’at­taque et de decay, offre quatre formes d’ondes (sinus, triangle, carrée et Sample and Hold), et peut être dirigé de façon indé­pen­dante vers la hauteur, le Drive, le volume et le filtre. Le Step Sequen­cer travaille sur 16 pas, avec une réso­lu­tion allant de la blanche à la triple croche. Trois réglages influent sur le retard, le temps de montée et le lissage de l’ac­tion du séquen­ceur. Enfin on le diri­gera indé­pen­dam­ment vers le volume et le filtre (fonc­tions doublées et indé­pen­dantes pour les synthés dispo­sant de deux Layers, via switches A et B ou I et II).

La page Arp sera unique­ment acces­sible sur les synthés à deux Layers, c’est-à-dire le CS-M et le Synthox. Pour les autres, on ne pourra y accé­der qu’en allant cher­cher le script corres­pon­dant dans l’af­fi­chage Tree de MF3, ce qui est impos­sible dans l’UVI Works­ta­tion. Pour les utili­sa­teurs de ce dernier logi­ciel, les seuls réglages dispo­nibles seront donc, pour Kroma, Energy et FMX1, On ou Off. On trou­vera sur cette page deux arpé­gia­teurs indé­pen­dants (grâce au mode Dual), de un à 16 pas, avec les réso­lu­tions déjà mention­nées pour le Step Sequen­cer, trois sens de lecture (Up, Down, Up/Down), l’éten­due de lecture (plus ou moins trois octaves), un Gate (bien vu…) et un Mute pour chaque pas. Ces deux outils sont très simples d’uti­li­sa­tion, bien conçus et effi­caces. Repro­chons quand même l’ab­sence de para­mètre Swing (pour un passage de binaire à ternaire sans chan­ger de divi­sion ryth­mique), ainsi que l’in­ac­tion de certains para­mètres en temps réel si l’on main­tient les notes de l’ac­cord : par exemple, il est impos­sible de modi­fier l’éten­due de lecture. Voici un exemple de double arpège avec modi­fi­ca­tion en temps réel des Gate et du filtre (LP) sur le CS-M. 

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Sound Memo­ries

Évidem­ment, quasi tout l’in­té­rêt de ce type de biblio­thèque est de retrou­ver les sons qui ont marqué une époque, ceux que l’on iden­ti­fie immé­dia­te­ment comme prove­nant d’une machine parti­cu­lière.

UVI Vintage Legends

Un autre inté­rêt est de récu­pé­rer des formes d’ondes les plus fidèles possible, même si l’échan­tillon­nage et a fortiori le bouclage, afin de limi­ter les durées ou repro­duire les tenues possibles sur l’ori­gi­nal, figent le son et ne produisent abso­lu­ment pas le compor­te­ment d’un analo (c’est moins vrai pour le numé­rique, d’au­tant que certains d’entre eux utilisent ces deux tech­niques). Les deux biblio­thèques répondent dans le deux cas de façon très satis­fai­sante. Bien sûr, on trou­vera ici ou là des bouclages audibles (pas de clics, mais des répé­ti­tions d’os­cil­la­tion ou de chan­ge­ments légers de timbre, par exemple), mais grâce à un multi­sam­pling assez consé­quent (plus de 12700 échan­tillons pour le FMX1…) et un mapping la plupart du temps effec­tué sur un ou deux demi-tons, les sons se comportent bien sur l’éten­due du clavier et les présets propo­sés se montrent de bonne qualité et surtout fidèles à l’es­prit de l’ori­gi­nal, certains portant un nom suffi­sam­ment proche de leur inspi­ra­teur pour retrou­ver ses marques rapi­de­ment.

Pour commen­cer, voici un tour de quelques sono­ri­tés du Synthox :

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Ce qui manque le plus, c’est évidem­ment le superbe Chorus du synthé d’ori­gine, même si l’édi­teur four­nit deux familles de formes d’onde en profi­tant (voir plus bas). On pourra, concer­nant le Synthex en version virtuelle, jeter deux oreilles atten­tives au Synthix (Synthax, c’est déjà pris, ne reste plus que Synthux…) signé Xils Lab. On conti­nue avec le CS-M.

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UVI Vintage Legends

Là aussi, des sono­ri­tés inté­res­santes, et de nombreuses formes d’ondes (neuf familles, offrant chacune entre quatre et 12 ondes pour le CS-M et neuf familles avec entre six et 10 formes d’onde pour le Synthox). Rappe­lons que ces deux synthés permettent des asso­cia­tions sonores inté­res­santes par leur concept en double layer (un pad avec un arpé­gia­teur sur un autre son, par exemple).

Passons à l’Energy, véri­table rareté, échan­tillonné pour la première fois si je ne me buse. C’est le synthé qui offre le moins de présets (très dur à program­mer) et d’échan­tillons (à la base 32 oscil­los offrant sinus ou triangle, avec quelques possi­bi­li­tés de FM). C’est aussi le seul à offrir un Sub-Oscil­la­tor (du moins acces­sible direc­te­ment).

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Passons au Kroma, inspiré du Chroma déve­loppé à l’ori­gine par ARP, puis repris par Rhodes qui sortira plus tard le Chroma Pola­ris. On retrouve la richesse sonore, les timbres du synthé, employé entre autres par Hancock ou Zawi­nul, excu­sez du peu… 

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UVI Vintage Legends

Pour­sui­vons avec le FMX1, dont l’ins­pi­ra­teur est un rêve pour tous les amateurs de FM, même si la série SY a su renou­ve­ler le genre quelques années plus tard. N’en reste pas moins un superbe objet, doté de plus de possi­bi­li­tés sonores inouïes pour l’époque.

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Pas de problème, la FM est là, avec ses quali­tés, et ses défauts (les cordes, les pads…).

On termine avec le U1250, décliné du K250, petite merveille de chez Kurz­weil, la première machine à utili­ser des échan­tillons en Rom, dont nombre de sono­ri­tés restent immé­dia­te­ment iden­ti­fiables, telles les cordes, les pianos acous­tiques, la contre­basse, etc. 

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Bilan 

Globa­le­ment posi­tif pour un produit de ce type. On dispose de plusieurs formes d’ondes des origi­naux, les présets sont très variés et globa­le­ment bien conçus (même si parfois trop forts, atten­tion au jeu en accords en stan­da­lone), et l’en­semble est une matière très inté­res­sante pour la resyn­thèse dans Mach­Fi­ve3. On regret­tera cepen­dant quelques bugs, comme l’im­pos­si­bi­lité, parfois, de rouvrir un projet dans Logic en 64 bits (vive la touche Ctrl au démar­ra­ge…), certaines fonc­tions ne produi­sant pas de chan­ge­ments en temps réel lorsque l’on main­tient des notes (hauteur de l’ar­pé­gia­teur, effet stéréo) ou non implé­men­tées (pas d’af­ter­touch, grrr, les leads et pads en souffrent).

Bien sûr, ces instru­ments virtuels ne rempla­ce­ront pas les origi­naux (essayez de trou­ver un des 140 DX1 ou un CS-70M abor­dable, tiens…), ce n’est pas le but ici : il s’agit plutôt d’une sorte de mémoire de la synthèse des années 80–90 (complé­tée par la série Digi­tal Synsa­tions, le Dark­Light IIx et certai­ne­ment d’autres à venir), d’une photo­gra­phie sonore d’un passé révolu (et donc forcé­ment moins riche et complète que la réalité), et les moyens ici mis en œuvre sont large­ment supé­rieurs en termes de qualité sonore et de program­ma­tion à ceux d’autres banques du même type. Très spécia­li­sée et ciblée, cette famille s’adres­sera en prio­rité aux fondus des sons de l’époque. Vintage Legends (même si le Synthix de Xils Labs permet bien plus de choses) est peut-être en effet le plus convain­cant des produits à base d’échan­tillons sur le sujet.

Points forts
  • Qualité sonore globale
  • Belle collection mémorielle
  • Modèles parfois peu courants (le Synergy, le DX1...)
  • Programmation très simple et efficace
  • Le son ne se coupe qu’à la toute fin du chargement
  • Qualité des bouclages
  • Mapping consistant
  • Pré-assignations de la molette
  • Midi Learn très rapide et efficace
  • Excellente base de resynthèse dans MachFive3
  • UVI Workstation gratuite
  • Interfaces graphiques très réussies
Points faibles
  • Nombreux paramètres n’agissant pas en temps réel si notes maintenues (dans arpégiateur, effet Stereo, etc.)
  • Pas d’accès à la page Arp sur certains synthés
  • Pas de gestion de l’aftertouch
  • Divisions rythmiques du LFO ne s’affichant pas en mode Sync sur les CS-M et Synthex
  • Présets parfois trop forts
  • Pas d’automation autre que via Midi Learn
  • N’apparaît pas dans l’automation native de Logic
  • Plantages avec réouverture de projet impossible dans Logic 64 bits
  • Gestion multicœur dans Logic
  • Parfois gourmand

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