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Sujet Editorial du 22 janvier 2022 : commentaires

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1 Editorial du 22 janvier 2022 : commentaires

Fake plastic treesAyé ! Au stade où en est la pollution chimique sur la Terre, on vient de franchir la cinquième des neuf limites qui permettent à l'humanité le bien vivre sur cette bonne vieille planète bleue.

Parmi les premiers responsables de cette pollution, explique Bethanie Carney Almroth, professeure et chercheure en écotoxicologie, on trouve bien évidemment les plastiques, ces formidables matériaux composés de plus de 10 000 substances chimiques, dont 2500 connues pour être très toxiques quand des milliers d’autres n’ont pas été étudiées du tout… Et comme la production de plastique a augmenté de 79% entre 2000 et 2015 au point qu’il représenterait deux fois la masse de tous les mammifères vivants selon l’étude, on se dit qu’il y a une limite à la bonne conscience que nous donnent le tri des déchets et les usines de recyclage. Et que non, Elmer, finalement, le plastique ce n’est pas du tout fantastique. On tâchera d’y repenser au moment de faire des achats ou de remplir sa poubelle…

Sans emballage donc, voici les deux tests frais de la semaine : celui de VCV Rack 2 Pro et celui du préampli micro Camden EC1 de Cranborne, tous deux de très bon plans dans leurs catégories respectives…

Sur ce, bon week et à la semaine prochaine

Los Teignos
From Ze AudioTeam

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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

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Merci perigo pour ton message qui est emprunt de bon sens face au sentiment très juste exprimé par 5h4r0 d'être face à quelque chose qui nous dépasse en tout point.

Disons que la position de Barrau dont j'ai posté la vidéo fait sens pour moi : s'il est déjà trop tard pour qu'il n'y ait pas des conséquences désastreuses (il aurait fallu redresser très fort la barre il y a 100 ans), tout ce qu'on peut faire aujourd'hui c'est de se demander par exemple si l'on veut des dizaines de millions de morts, des centaines de millions de morts ou des milliards. Cela est encore en notre pouvoir.

Et évidemment, il ne s'agit pas que de trier ses déchets ou d'avoir du développement "durable" et une croissance "modérée". Il faut accepter l'idée de décroissance, l'idée que certaines choses qui ont participé à notre "confort" n'en feront plus partie. L'exemple des bananes me semble très parlant :

1/ Les bananes qu'on mange viennent par avion de l'autre côté de la planète. L'idée d'une banane bio est donc complètement stupide car l'usage de l'avion défonce l'environnement.
2/ Perso, j'adore les bananes et j'ai beau avoir conscience de ce qu'elles coûtent à la terre sur le plan écologique, j'arrive à ne pas en acheter mais s'il y en a une sur la table, je la mange. S'il y a du banana bread à la carte d'un resto, je le prends.
3/ Et parce que je suis trop faible pour tenir mes principes complètement sur la banane, je voterais aisément pour un gouvernement qui mettrait fin à l'import des bananes, tout comme je voterais pour un gouvernement qui rationnerait l'usage de l'énergie ou des transports. Ça me ferait chier comme tout le monde au début parce que j'ai connu ce confort de sale gosse de ne pas se poser des questions et de me gaver comme n'importe quel consommateur, mais je sais que je m'y ferai.

En marge des terribles impacts qu'il a eu, le confinement strict que nous avons vécu au début de COVID été une chance pour faire un peu l'expérience de cela : je me suis personnellement rendu compte de la viabilité du monde une fois que tous les commerces étaient fermés et des choses qui me manquaient vraiment comme de celles qui comptaient vraiment. Alors oui, comme tout le monde, boire des coups avec des copains me manquait, les concerts aussi, mais alors qu'on a mis sur pause le monde de la consommation (par égard pour les livreurs, je me suis en outre abstenu de tout recours à la VPC), je me suis non seulement rendu compte que cela ne me manquait pas d'acheter plein de choses en dehors de la nourriture, et même que je me sentais mieux de ne pas le faire, plus libre et plus ouvert aux choses plus essentielles : le dialogue, la réflexion, la création, apprendre, etc. Je sais dès lors que je pourrais vivre heureux dans un monde qui a bien moins de choses à offrir en apparence, et envisage plus sereinement la récession.

Qu'est-ce qui a changé depuis dans ma vie ? Je continue de consommer (biens culturels, matos musique, vêtements) mais tâche de le faire modérément et en ne recourant qu'à l'occasion. Je donne ou revend les choses que je n'utilise plus plutôt que de les jeter. J'essaye dans la limite de mes petits moyens de mec qui a deux mains gauche de réparer aussi. Et je n'achète plus certains produits parce que je sais qu'ils sont une catastrophe en termes de pollution (ça va de certains produits ménager au Pringles que mon fils adore pourtant, mais je lui ai expliqué pourquoi et comment on pouvait s'en passer et il est au taquet pour le faire ; il a 13 ans et il est de la génération Bataclan/COVID donc, qui fait face à la violence issue du laxisme des générations précédentes), essaye de penser un peu plus posément en essayant de ne pas être dans l'achat impulsif. Et en faisant cela, je suis encore très loin d'être un citoyen modèle sur le plan de l'environnement, mais je suis un meilleur citoyen qu'il y a 5 ans, et je serais sans doute un meilleur citoyen dans cinq ans encore. Mon progrès ne sauvera pas la terre, hein, mais à sa tout petite échelle, il permet d'oeuvrer vers le moins pire ; tout comme chaque clope non fumée est une victoire pour la santé de quelqu'un...

Quant à mon job et à Audiofanzine, oui, il y a ce paradoxe entre ce que je pense et le fait qu'une partie du site promeuve des produits fabriqués de manière souvent pas éthique sur le plan social comme écologique, des produits dont, en outre, vous n'avez pas forcément besoin. C'est cette promotion qui paye mon salaire au prix d'une contradiction que je m'efforce de rattraper en faisant circuler des infos comme dans cet édito, et en bossant dans une boîte qui, malgré tout, a une certaine conscience écologique, en tâchant effectivement de développer le commerce de l'occasion dans ses services, mais en étant aussi depuis plus d'une dizaine d'année une boîte "zéro papier", tandis que nos développeurs sont aussi sensible à l'éco-conception (la fameuse Green IT qui consiste à penser et optimiser son code comme les données stockées pour moins solliciter de ressources). Le mérite ne m'en revient pas, hein, car le fondateur d'AF est un écolo qui a d'ailleurs revendu son site pour se consacrer à cette activité ; c'est lui qui a impulsé cette dynamique. Pour tout vous dire, il allait même au marché de Rungis ou chez des cultivateurs pour permettre à ses salariés d'acheter et moins cher et moins polluant.

Quant à moi, il me reste encore quantité de choses à faire pour cesser d'être un sale gosse : j'ai eu trois iPhone en 15 ans et j'adore certaines applis que j'ai dessus qui sont devenues de véritables outils de création comme de travail. Ce serait bien que je m'en passe, ou au minimum que mon prochain smartphone soit un appareil d'occasion. Dans ce contexte, si un candidat à la prochaine élection présidentielle propose d'interdire les smartphone, alors il aura, sinon mon vote, du moins toute mon attention car je sens que sur ce point comme pour arrêter la clope, un peu d'aide me faciliterais la vie.

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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

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Citation :
Une entreprise qui souhaite mourir en ne fabriquant plus, ne vendant plus, et en virant les employés, c'est logique ?


Non, pas du point de vue de l'entreprise qui est une entité programmé pour croître. Mais inévitable à l'échelle de la planète et du vivant. Entre le chômage et la mort, de deux maux choisir le moindre.

On ne s'est pas posé tant de questions pour arrêter l'exploitation du charbon quand est arrivé le nucléaire et le pétrole ; l'arrêt de l'activité nous semblait naturel et plein de bon sens d'un point de vue progressiste comme économique. Eh bien, nous sommes face à la même logique : si la plupart des salariés des compagnies aériennes se retrouvent au chômage, il faudra trouver un moyen pour qu'ils puissent vivre correctement (et cela ne passe pas forcément par l'emploi la redistribution des richesses), mais ce n'est pas pour cela qu'il ne faut mettre un gros coup de frein au trafic aérien.

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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

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Oui...
Quel discours écolo ? Tout le monde n'a pas envie de respecter la branche sur laquelle on est tous assis ?

Si l'humain fait tout ce qu'il a à faire, c'est la chute totale du capitalisme. On imagine bien qu'il ne va pas se laisser suicider comme ça. Et on va quasi tous perdre nos jobs.

C'est très beau de limiter son impact pollutif et carbone. Et énergétique.
Si tout le monde le fait, c'est la chute.
Mais ça n'arrivera pas, en toute logique.

Vous êtes des musiciens. Vous avez conscience des valeurs fondamentales. On trouve cette conscience ailleurs. Mais en occident, la majeure partie des gens est consumériste et travaille pour spn confort. Ce n'est pas quelques personnes. C'est la masse totale.

Lyle Mays  :(

44
"On" n'a pas vraiment arrêté le charbon Los Teignos. C'est sûr que le pétrole a tout changé.
Quand je pense qu'il y en a pour refuser le nucléaire alors qu'il est la seule solution à très haut rendement non pollutif... (ok faut stocker les déchets plus de 10.000 ans...) ...

Lyle Mays  :(

45
Le chômage global amènera aux guerres. Et à la mort un peu sûrement. : /

Lyle Mays  :(

46
"Les porte-conteneurs sont devenus tellement énormes qu'on n'arrive plus à les décharger" : )

https://korii.slate.fr/et-caetera/porte-conteneurs-enormes-decharger-ports-infrastructures-marchandises

Non parce que tout s'aggrave pour information... : (

Lyle Mays  :(

[ Dernière édition du message le 23/01/2022 à 12:36:30 ]

47
Citation de Los :
(...) une société égalitaire entre hommes et femmes en termes de droits, de salaires et de pouvoir (...)

- égalité en droit : c'est fait
- égalité de salaires : même si ça fait hurler certains, la différence entre hommes et femmes est très faible (de l'ordre de 2 ou 3%) ; je ne m'en félicite pas et ne cherche pas à défendre cela, mais on est loin du scandale et de l'abomination
- égalité de pouvoir : on n'a qu'à dire qu'on a tous autant de pouvoir que toi sur l'orientation de cet édito, par exemple !
Mais il faudra s'interroger un jour sur cette obsession égalitaire...

Je ne suis pas un "posteur-euse". Je suis un homme. Libre.

 

48
Je voudrais essayer d'insuffler du positif : Si nous n'avons pas (pour l'instant) les ressorts pour agir efficacement sur les systèmes macro-économiques du libre-échange et les destructions irréversibles qu'ils engendrent, nous pouvons à notre échelle, la plus petite soit-elle, semer des graines et créer une envie, un enthousiasme contagieux avant le Grand Soir. Et ça marche tout de suite et ça fait un bien fou. A l'échelle du balcon en faisant nicher ou en nourrissant les oiseaux, en cultivant des plantes, à l'échelle du jardin en produisant suffisamment sur le modèle de la permaculture qui redonne de la vie immédiatement à la terre pour qu'on puisse créer in fine un réseau d'échange de légumes, à l'échelle de l'immeuble, de la rue, du quartier et se passer "d'eux". Il y a tellement de projets qui existent autour de nous partout, à la ville et à la campagne et ce sont certes des gouttes d'eau mais se fédérant, elle créent un flux de plus en plus intense et incontrôlable, à l'image même de ce climat qui se dérègle. Je croise tellement de gens désespérés mais à la fois enthousiastes qui deviennent des acteurs hyperactifs de leur sort et qui prennent en main le champs d'action possible aussi modeste soit-il sur lequel ils peuvent agir. Il faut arrêter de se culpabiliser et commencer à réfléchir sur ce qu'il est possible de mettre en œuvre, là, tout de suite et c'est déjà un grand pas à emboiter à celles et ceux qui le font déjà bien avant que l'on parle de l'urgence qui nous occupe.
Alors oui, on peut se renfermer sur soi-même et dire que tout est fichu, mais foutu pour foutu, autant se mettre en action avant de crever. C'est aussi une question d'état d'esprit. Créer du lien , des réseaux d'échanges, réfléchir à notre consommation, c'est relever la tête et sortir du confinement intellectuel dont lequel nous a plongé cette pandémie. J'ai dans ma collection assez de disques tristes pour pleurer jusqu'à l'apocalypse qui arrive mais en attendant la Fin, voir un oiseau se pointer, un légume sortir de terre, quelques insectes tournoyer suffisent à me rendre heureux dans ce monde désespéré. Comme le dit si justement au début de ses conférences l' ingénieur-agronome Hervé Coves qui est une grande source d'inspiration pour moi (tout autant que ne l'est le "death métal" par exemple ;) ),... "La vie est belle".... Et si ce n'est vraiment pas le cas, essayons au moins d' y contribuer. C'est la moindre des choses.

"Je voudrais connaître la musique dont la queue de mon chien bat la mesure"

Mes oreilles préfèrent une bonne musique mal enregistrée qu'une mauvaise musique bien enregistrée.

49
Oui Perigo. Bien dit ça. Stéphane, au fait.
Créer du lien, échanger. Éveiller la conscience de tous. Oui. Au moins, l'éveil, c'est une belle chose. Vivre ensemble et transformer à petite échelle. Même si c'est mort. Tout s'aggrave. Et la vitesse d'aggravation augmente. XD

Lyle Mays  :(

50
Splonge : Mais il faudra s'interroger un jour sur cette obsession égalitaire...

WHAT ?

Lyle Mays  :(