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Sujet Crise du disque : les indés morflent aussi !

  • 117 réponses
  • 25 participants
  • 8 355 vues
  • 1 follower
Sujet de la discussion Crise du disque : les indés morflent aussi !
Juste pour ceux qui croyaient encore que la crise de l'industrie du disque ne touchait que les majors.

Citation : Bonjour à tous,

c'est avec une réelle tristesse que je vous annonce la fin de la société Tripsichord (UWe, Epileptik etc.) et donc du label Small Axe (Zenzile ; Meï Teï Shô ; les Fils de Teuhpu ; Grave de Grave ; Tagada Jones ; Grimskunk et bien d'autres ..)

En effet, nous sommes dans l' obligation de déposer le bilan jeudi prochain, soit le 23 septembre.
Les dettes sont trop nombreuses et l'activité du label Small Axe ne permet plus de les éponger.

Je ne m'étendrais pas sur le sujet mais je pense qu'une réelle réflexion doit se faire entre tous les acteurs de la musique concernant l'avenir des indépendants durant cette crise du disque, il ne faut pas que nous soyons les 1ers d'une longue liste (d'ailleurs pas les 1ers car l'année dernière a vu aussi disparaitre des indépendants).

Je pense que tous les indés en général font en grande partie la richesse musicale de notre pays (et ailleurs) et il faut la préserver.
Je tiens personnellement, au nom de tout le label Small Axe, à remercier tous les gens qui nous ont soutenus durant ces 4 années d'existence (10 pour Tripsichord), merci d'avoir cru en nous, en nos artistes et en nos projets.

N'hésitez pas à relayer cette information pour que les gens se rendent compte de la gravité de la situation et de l'urgence concernant les indés et la crise du disque et puis tout simplement pour les informer de cette fermeture.

zéro degré | melatonine | MWTE

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111
Pour lui montrer que malgré ton APPARENCE sexy... tu savais aller au FOND des choses !...

:mdr:
112
La réponse de Claire de Tripsychrod sur le forum.
Je sais pas si ça a déjà été publié ici....

Citation : la cause est multiple à mon avis. Peut être que les dirigeants ont une analyse spécifique de cette cessation d'activité. Pour ma part, je dirais que c'est la conjoncture, ajoutée au manque de trésorerie qui fait que dès qu'il y a une baisse d'activité, nous n'avons pas les fonds nécéssaires pour traverser la crise tranquillement. La baisse des ventes est clairement un des facteurs de cette dégringolade. Au niveau des erreurs de gestion, je ne pense pas ; peut être qu'à certains moments, quand tout allait pour le mieux, nous aurions du en profiter pour développer de nouvelles choses et préparer l'avenir... Je ne sais pas, tout cela est un peu flou et un peu complexe à chaud comme ça. Avec le recul, nous analyserons peut être mieux cet échec.

113
Ya des labels qui meurent parce qu'ils étaient trop inféodés à un style et surtout à l'image de ce style (exemple "boucherie" ou divers trucs "techno").

qd la mode retombe... le label tombe !

d'autres signent des groupes sympa et valables... mais qui ne sont pas de vraies locomotives.
c'était le cas de tripsy...
dans ce cas il est difficile d'être autre chose qu'alternatif dans l'attitude, ce qui est peu compatible avec le racket fiscal de l'état et le "train de vie" qu'impose une apparence "crédible"...

même si on raisonnable et sérieux dans sa gestion.

car il existe aussi tj une part de loterie (ne serait-ce que dans le choix des artistes que l'on croit pouvoir "marcher").
114

Citation : car il existe aussi tj une part de loterie (ne serait-ce que dans le choix des artistes que l'on croit pouvoir "marcher".)

Dire que le métier d'un éditeur de musique comporte une part de risque n'est en théorie même pas suffisant : le risque est l'essence même de ce métier.

Ce qui est en train de se passer, c'est que les petites structures deviennent de moins en moins capables de faire correctement leur métier, et que les grosses sont dans une politique de risque zéro qui est à l'opposé de leur métier de base.

Je me rappelle avoir lu il y a une quinzaine d'années un truc de ce genre dans Best :
"La compilation devrait rester une valeur refuge pour l'industrie du disque. Au lieu de ça, on nous en balance par wagons, ce qui use le fond de catalogue et empêche de nouveaux talents de percer. Le résultat, c'est que dans 20 ans il n'y aura plus de fond de catalogue."

Si ma mémoire est bonne, le type qui a dit ça était patron de label, ou un membre éminent d'un "observatoire de la musique" ou un truc du genre. Moralité : ils savaient qu'ils allaient dans le mur, et ils y sont allés encore plus vite que prévu. Youpi !
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Mais non, il ne faut pas se tracasser comme ça, la création va réapparaître en musique. Les maisons de disques n'auront pas le choix quand leurs ventes deviendront vraiment dramatiquement faibles (ce n'est pas encore assez faible actuellement, malgré tout ce qu'elle disent à ce sujet) à force de vendre toujours les mêmes artistes avec les mêmes chansons dans les mêmes compiles.

A un moment, même le plus obtu des amateurs de musique (ou consommateur pour être dans le ton de l'époque) finit par se lasser d'acheter toujours la même chose. Nous pouvons d'ailleurs le constater dès à présent.

Laissons le temps faire son travail, la musique va se régénérer. Ce sera long pour sortir de cette situation qui dure depuis un bon moment déjà, mais cela va se passer, je le sens.


116

Citation : cela va se passer, je le sens

Mouais...
J'hésite à faire confiance à l'odorat d'un hamster à tête de lapin ;)
117
:mrg:


Ayez confiance !


Si tu connais un smiley "tête de hamster" alors n'hésite pas à me le dire, je suis preneur !



(Je remets un coup de celui-là pour le plaisir !)
118
Avec ou sans chatterton ?