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La basse selon vous ... Son rôle ? Sa place ? ....Et plus si affinités

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Sujet de la discussion La basse selon vous ... Son rôle ? Sa place ? ....Et plus si affinités
Suite à un débat naissant et fort intéressant sur ce thread initié par Lydio De Salgos ,je vous propose d'en débattre ici sur une idée de David Lo Pat ,avec ce sujet tout beau tout neuf...


Je relance en copiant mon post


Citation de Sand :
Pour moi , la basse est plurielle . Je trouve toujours intéressant de s'aventurer , avec elle , sur des terrains qui ne lui seraient , soi-disant , pas favorables en premier lieu .

Perso , je trouve ça beau , plein d'émotions ,et c'est toujours de la basse :




Mais ce monsieur (que j'ai vu en concert et participé à une de ses masterclasses) est capable ,évidemment, de partir en sucette . Je rejoint un peu le sujet ,du coup :

Cela reste très intéressant ,d'un point de vue technique , d'assister à ce genre de "performance"..

Cependant :

Citation de Sphinx :
fondamentalement, pour moi, la basse est d'abord un instrument de liaison entre le rythmique et le mélodique
.

Je suis d'accord avec ça .


Ce que j'aime est le tapis rythmique produit , en pleine symbiose avec notre ami batteur(si si ! :oops2: ), sur lequel les autres instrumentistes s'assiéront confortablement..



A vous les studios ,à vous Cognac-G

[ Dernière édition du message le 10/05/2014 à 18:31:15 ]

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41
Salut à tous,

J'ai les giga-boules, je viens de taper un post super long qui a sauté au moment d'insérer un smiley... Donc rebelotte...

Pour moi le rôle du bassiste va varier en fonction du contexte, du style et de l'individu.

-Le contexte : il y a des formations qui appellent à un rôle plus rythmique ou mélodique.

J'ai par exemple joué en trio sans batteur, avec une chanteuse et une pianiste. Alors oui, je jouais de la basse donc il fallait servir le rythme, c'est certain, mais j'avais aussi la carte mélodique à mettre en avant (avec un seul collègue instrumentiste, il y a beaucoup de place à prendre, ou pas). Le fait est que lorsque on accompagne une voix, la basse est un repère élémentaire pour elle et il est alors intéressant de la sublimer par son jeu.
J'ai aussi joué dans mon premier groupe (à 16 ans avec mes potes du lycée...) beaucoup de reprises ou là mon but était surtout de servir au mieux le boulot réalisé par mes idôles. C'était du Rock donc très rythmique.
Avec mon groupe de Jazz Fusion, je composais beaucoup. Il fallut donc faire la part entre mes idée de morceau et mes propres lignes de basse. J'avais tendance à composer d'abord pour la basse et puis j'ai appris à voir plus large en refilant des idées à l'un ou l'autre de mes collègues. ça m'a appris à me concentrer sur mon rôle au sein de la cellule rythmique et surtout à poser des grooves pour les autres (guitariste et rhodiste). L'apprentissage fut long mais bénéfique quant à ma maturité de musicien et de compositeur. Les morceaux étaient meilleurs et mes lignes plus efficaces.
C'est très important cette étape dans ma vie, car a force de projets, on se rend compte que la plupart du temps on arrange nous même nos parties. Et c'est là qu'intervient le devoir de précaution qui anime notre débat d'aujourd'hui.

-Le style : En fonction du style que nous jouons, notre rôle peut varier
Personnellement, j'ai vraiment joué de tout et je pense qu'un musicien qui veut faire honneur à la musique qu'il joue, se doit d'avoir une véritable réflexion sur le style auquel elle appartient. Que l'on joue du reggae, du death métal ou du Jazz, je pense sérieusement qu'il faut savoir s'adapter.
Et sans forcément faire dans le cliché, il peut être important de s'assoir sur des références stylistique (à moins d'avoir le talent pour imposer sa révolution).

-De l'individu : On a beau faire, il n'est pas évident de se réinventer...
Alors oui, on veut ou on doit jouer certaines choses et parfois on peut se forcer à estomper un genre qui est nôtre ou souligner un caractère qui ne l'est pas. Mais dans le fond, nous restons des individus et on joue un peu comme on est. Et ce que cherche un public c'est de toucher à l'âme du musicien que nous sommes. Alors, j'ai envie de dire et je me risque un peu à le faire car nous avons une discussion que je juge sérieuse, mais j'y vais quand même : l'important est de s'éclater et souvent le plaisir vient avec l'inhibition.

Donc je pense que tout musicien qui se sent l'âme d'un frontman, qu'il soit bassiste, saxophoniste, sacro-saint guitariste, ou joueur de triangle
doit respecter sa nature et se doit de tenter la chose. Si V Wooten avait joué que des rondes et de la synchro-kick/caisse claire, il ne serait pas reconnu aujourd'hui. Au même titre qu'on imagine mal Leyland SKLAR jouer du pouce ou Pino Palladino nous jouer un solo de 10 minutes.
Mais dans leur styles, ils restent de formidables bassistes.

Aujourd'hui, je chante tout en jouant de la basse au médiator, je reste un peu rythmique, pas vraiment mélodique mais je base mon jeu sur le Riff.
J'aurai donc goutté à tout et c'est pour ça que je vous rejoint à peu près tous dans vos divergences : si j'en fais la synthèse, je me retrouve tout à fait dedans...

Pour finir, je vous présente deux solos que vous connaissez certainement. C'est juste pour dire que parfois, il est bon d'entendre une basse en avant, même en slap !



[ Dernière édition du message le 12/05/2014 à 20:07:09 ]

42
J'admirerai toujours ton humilité, David!:bravo:
Si j'ai une sensibilité différente (bien que je sois sûr que nous partageons certains goûts communs), je suis entièrement d'accord avec toi. Je pense qu'au fur et à mesure du rapport à l'instrument, à la musique, et aux musiciens (car oui, je pense que la musique, c'est aussi une affaire de rencontre, même quand on joue tout seul), notre jeu- et l'(es) endroit(s) où on se place- bougent, évoluent. Comme ce que l'on est, finalement. J'en viens à penser que chacun construit une existence de musicien, avec ses inhibitions, ses symptômes, ses angoisses (Freud?:8O: ).
Enfin bref, j'aurai pas du boire un rhum après cette dure journée.:oops2:
En tous cas, j'admire ta synthèse! :laporte:

[ Dernière édition du message le 12/05/2014 à 20:13:51 ]

43
Tout est question de contexte finalement, et de personnalités/d'égos. D'où le "selon vous" de la question du thread! Après, si certains (et c'est quand même bien un truc de bassiste de vouloir faire sortir autre chose qu'un son de basse de son instrument ^^)veulent dépasser les limites de l'instrument, son timbre et sa facture originelle font qu'il s'agit d'un instrument rythmique (mais pas que) et mélodique également. L'harmonie (au sens "placer des accords") lui est moins directement liée (quoi que les meilleurs bassistes sont des tueurs en matière d'harmonie), ce qui explique simplement pour moi que cet instrument ne soit pas au premier plan.
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Citation :
Ca s'appelle un orgasme. Et oui, la musique peut provoquer ce genre de sensations.



Euh... y a orgasme et orgasme! Hein! Se faire cramer les doigts et le cortex (et celui des autres par la même occasion), c'est pas ma vision de l'orgasme musical :oops2:

Par contre, la vraie musicalité, ouais, ça me fait vibrer des pieds à la tête! Le bain de plasma carrément! :aime:

[ Dernière édition du message le 12/05/2014 à 20:23:50 ]

45
46
Le premier groupe auquel j'ai participé s'appelait "Sphère", et l'idée de la sphéricité était justement celle de la cohésion du groupe, "d'où aucune tête ne dépasse celle des autres"! Ca n'interdit pas les soli, mais ça implique un certain engagement au groupe. Bon, ça c'est cassé la figure à cause... d'un manque de sphéricité, justement! Et je pense que beaucoup de groupes explosent, ou splittent justement à cause de ça: l'ego est le pire ennemi de la sphéricité d'un groupe!

J'ai donc une approche de la position de bassiste relativement à ce concept de "sphéricité", qui rappelle toujours que, ce qui compte d'abord, c'est la cohérence du groupe, dont dépend aussi, selon moi, sa cohérence musicale.

Mais pour celui qui joue seul, no limit!
47
Citation :
L'un n'empêche pas l'autre.


Bin là, justement, je suis pas convaincu! Pour moi, le branlage cérébro-technique tue l'émotion!

[ Dernière édition du message le 12/05/2014 à 20:46:52 ]

48
Moi j'ai pas assez de talents pour me la péter sinon je m'e priverai pas :oops2:

Sinon chacun voit midi à sa porte. Se faire plaisir, faire plaisir, voilà l'essentiel.
Il n'y a pas qu'une voie ;)

Ouais je parle de basse hein :oops2:
49
Citation :
l'important est de s'éclater et souvent le plaisir vient avec l'inhibition.


Bien entendu, je voulais parler de désinhibition... icon_facepalm.gif
50
J'avions compris :-D