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Sujet Chanter en jouant (guitare ou autre) : bordel comment font-ils ?!

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Sujet de la discussion Chanter en jouant (guitare ou autre) : bordel comment font-ils ?!
:pleure: :pleure: :pleure: :pleure: :pleure:

Je suis complètement desespéré ! ça fait des heures que je passe en vain pour tenter de jouer un truc un poil plus élaboré que des accords à la gratte tout en chantant.... :nawak:


Pourtant j'ai tout essayé !

1- On m'a dit : "apprend à jouer de la batterie, ça va t'aider à séparer les hémisphère de ton cerveau, tout ça, c'est bon pour ce que tu as". Effectivement, quand je regardais avec cette lueur de *rien* résigné mon pied droit se lever SYSTEMATIQUEMENT quand je donnait un coup sur la caisse claire, je me disais qu'il y avait un problème, et que si j'arrangeait ça, ça irai ptet mieux pour le chant + la gratte...

Mais non. Je joue de la batterie sans trop de difficulté (euh c'est pas la folie non plus, je suis pas batteur), avec des contre temps, des breaks, des triolets.... mais BORDEL, je fais toujours n'importe quoi de mes doigts à la gratte quand je chante en meme temps ! :pleure:

2- "Commence doucement, avec des accords". Certes. maintenant, je gère les accords et le chant, mais uniquement parceque le rythme des accords se résume à un aller retour monotone et sans espoir de variations... Des qu'une croche squatte la partition, c'est l'echec.

Mais comment font-ils ? Hendrix joue n'importe quoi dans tous les sens et ils se fend d'un chant à l'aise... Daniel johns (silverchair) le faisait à 14 ans... James Hetfield écrit la partition de gratte, puis il trouve un chant, et hop ! il choppe sa gratte et fais les deux sans lacher une once d'application dans aucun domaine !

Mais je suis complètement à coté de la plaque, ou quoi ? J'ai manqué un truc ?





Pitié : si quelqu'un a une astuce, un truc, une expérience, un ouï-dire, je suis preneur !
Some kind of Munster !
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C'est pu-être du à une mauvaise position de la gorge. Faut éviter d'être vouté sur son manche quand on chante. (Manche de guitare heinG!!!)

Raphaël Raymond, Compositeur, Arrangeur, Guitariste : http://www.raphaelraymond.fr 

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Bon. On décompose.

Il y a deux trucs à prendre en compte : le mental et le physique.

Pour le physique, comme vient de dire (12ax7)², une position de guitare incompatible avec le chant peut foutre la merde, même chez le roi des chanteurs. Mais ya pas que ça. Jark ouvre la question de la respiration : beaucoup de musiciens respirent spontanément en synchro avec ce qu'il jouent (et d'autres ont appris à le faire auprès d'un prof bien au fait de ces mécanismes), et c'est excellent pour la transmission de l'énergie dans le jeu ; c'est valable pour tous les instruments (mettre un peu à part les instruments à vent, et encore plus l'harmonica). Il y en a même certains qui chantonnent des drôles de trucs ou émettent d'étranges borborygmes : c'est excellent pour le feeling.
C'est excellent, mais effectivement ça pose un problème quand on veut se mettre à utiliser son souffle pour autre chose que les échanges O2/CO2.
Dans ce cas, c'est toute une éducation corporelle à (re)faire (ou défaire, suivant sa vision des choses). C'est le plus dur car c'est souvent de l'ordre du réflexe, et donc géré par des parties du cerveau difficilement contrôlables : faut trouver où on débranche le pilote automatique.

Le reste vient du mental, du cerveau "accessible", et là ça s'éduque plus facilement. L'indépendance des membres via la batterie est une fausse piste, sauf si on joue avec les pieds et qu'on chante avec les mains en langage des signes.
Par contre, l'indépendance d'une mélodie par rapport à son accompagnement peut s'acquérir (plus ou moins) facilement par l'étude du piano, où souvent on joue la mélodie de la main droite et l'accompagnement de la main gauche.
La technique de paul auster propose le contraire : considérér le chant et la partie de gratte comme une seule ligne musicale.
(12ax7)² propose une méthode qui permet de prendre conscience de l'articulation du chant par rapport à la pulsation du morceau, et de (re)créer l'accompagnement autour. C'est très naturel comme façon de faire, surtout pour ceux qui sont d'abord instrumentistes.
On peut aussi faire le contraire : partir de l'accompagnement et le décomposer pour voir comment il dessine le temps, puis y incruster le chant. On fait comme ça : jouer l'accompagnement seul, à différents tempos, avec ou sans métronome (ce dernier n'est pas obligatoire, mais sera utile si l'étape suivante paraît difficile). Ensuite, jouer en tapant du pied (pas trop fort pour ne pas se déséquilibrer)sur les temps. Puis jouer en prononçant un son (pif, paf, pouf, clic, bip, fuck, boum, ou autre...) sur chaque temps, sans taper du pied ni mimer le temps avec le corps. C'est pour s'habituer à faire avec sa voix autre chose qu'avec l'instrument. Ne pas mimer le temps permet d'apprendre à diriger sa concentration. L'étape suivante est de compter les temps à voix haute ("un, deux, trois, ..." etc.) tout en jouant. On peut même pousser jusqu'à compter les temps en chantant des notes dans le bon ton, c'est un excellent exercice d'oreille ! Puis vient le moment où on peut commencer à chanter. Peut-être d'abord la mélodie sans les paroles, ou les paroles en rythme sans la mélodie, ça peut aider aussi pour le placement rythmique. Voir ce qui est le plus difficile à maîtriser entre le texte et la mélodie. Finir par ajouter l'élément manquant, et voilà ! Le reste est affaire d'interprétation ; c'est personnel et je ne rentre pas là-dedans.

Mais comme toujours, la solution est en soi, à la fois très proche et très éloignée : pratiquer, pratiquer, pratiquer, pratiquer, pratiquer, pratiquer, pratiquer, pratiquer, pratiquer, pratiquer, pratiquer, pratiquer, pratiquer, pratiquer, pratiquer, pratiquer, pratiquer, pratiquer...

Allez, bon boulot !
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Un bon morceau pour apprendre à chanter et jouer en même temps: The Wall des Pink Floyd... 10 ans que je le joue ce morceau, toujours pas moyen de dissocier la gratte du chant !