Yamaha 03D

Pour quels styles de musique et dans quel contexte (home studio, studio, live, etc.) utilisez-vous cette table ? Quelles sont ses caractéristiques ?

Du live principalement

Sa finition vous semble-t-elle de bonne facture ? Vous semble-t-elle solide ? Est-elle ergonomique et bien pensée ? Et c'est la ou le bas blesse, leurs maladie, chauffe pas mal en interne donc condensateurs qui deviennent fragiles, la mienne est fiabilisée, je l'ai acheté à une personne Electronicien de métier, qui a changé les condensateurs, et greffé une ventilation en 230V sur la console dessous, c'est propre et ça se voit pas le top

Qu’en est-il du son obtenu ? Est-il typé ou transparent ? Disposez-vous d’une bonne réserve de gain au niveau des préamps ? L’EQ voire les traitements embarqués sont-ils de qualité ? on Reste sur des vielle Yam Numérique, les préamps sont pas ce qui se font de mieux, assez froid, la marge au niveau du gain ne pose pas de soucis, les effets sont d'époques, pour de petites scène ça le fait, pour du studio passez votre chemin.

Quelles sont les choses que vous appréciez le plus et le moins ? Comme d'hab sur ce genre de console, le fait de pouvoir sonoriser des groupe en ayant énormément d'effet, de la compression, du gâte, de la reverbe dans quelques kilos seulement. La simplicité également avec le rappel automatique des scènes, mention spécial pour la 03D, les alim phantom s'active à l'unité et non groupé comme une 01V96 VCM

Ma O3D a été achetée en 1993, il y a plus de 20 ans donc, et je viens de l'emmener en maintenance pour la première fois.
Elle a servi, et sert toujours, principalement en home studio en configuration "arrangeur" puisque j'habille des chansons en amateur passionné, avec mes claviers (voir ma fiche "mon matos") ou en prise de son voix, guitares, etc... Mais je m'en sers également en prémix claviers dans un groupe de chanson française humoristique et quelques groupes de reprises rock occasionnels.
Je peux même dire qu'elle a permis de finaliser un album du premier groupe en 1998, avec compliment du mastering local pour la qualité des convertisseurs d'entrée de la console. A l'époque nous avions enregistré avec 2 ADAT XT synchronisés par une JL Cooper et un ordi qui gérait le midi et les sysex des synthés... je m'étais bien éclaté à exploiter les capacités d'automation et de synchro de la console (pas forcément simple, mais permettant assez de choses).
Elle a aussi servi de mixage live pour des groupes (tendance rock majoritaire) que j'ai sonorisés, même si je considère qu'elle n'est pas adaptée à cette configuration à cause de son faible nombre d'entrées XLR. En effet, faire tenir un groupe avec batterie dans 8 entrées XLR, c'est plus du bricolage à mon avis, mais ça le fait dans le cadre de petites sonorisations, évidemment pas de grosses formations (sauf si on utilise des convertisseurs externes sur l'entrée optique ADAT... et encore, on ne monte qu'à 16 XLR au total).
Mais elle reste agréable et pratique à utiliser, comme toutes les Yamaha de sa génération, avec notamment l'aide des EQ sur chaque départ ou des 2 multi-effets type SPX intégrés.
En gros, elle est quand même sacrément costaud, vu que je l'ai trimballée pendant plus de 20 ans sans fly-case (pas de gros accroc esthétique externe d'ailleurs). Le seul pépin vient d'être réparé au niveau d'un déséquilibre sur les sorties XLR master et sur les entrées micros les plus utilisées (mauvais contact sur les pads -20 db).
Je ne compte donc m'en séparer que quand elle rendra l'âme définitivement, ou faute de composants pour la réparer (ce qui risque d'arriver plus vite vu la fiabilité de l'ensemble).
Côté son, c'est du Yamaha, ça peut être considéré comme assez froid et impersonnel, mais je préfère personnellement que ce soit le cas. Dans le débat analogique-numérique j'ai opté pour le mélange des 2, en considérant que le support et la consoles pouvaient être numériques (à condition d'être assez transparents) et du coup c'est plutôt sur la qualité des sources analogiques que je me concentre maintenant (choix de synthés analogiques, soin apporté au traitement des sources, etc...).
Si je compare avec du matériel sur lequel j'ai travaillé au niveau pro, je n'ai travaillé qu'avec des "petites" installations avec des Soundcraft ou O1V et ça remonte à plus de 15 ans (j'ai été régisseur son dans un théâtre de 450 places pendant 10 ans), la O3D a toujours été mon jouet préféré pour ce qui est de la qualité audio et de l'ergonomie. Bien sûr, les gammes Yamaha récentes (séries CL ou mieux) ou les consoles concurrentes sont bien plus évoluées et performantes... mais ce n'est plus la même génération et le numérique évolue très vite.
En tous cas cette vieille O3D ne m'a jamais déçu, et elle a, j'espère, encore de belles années de service dans mon home-studio ou sur scène à mes côtés.

Même si cette console commence à dater (1997), elle n'en reste toujours pas moins efficace en 2015.
Beaucoup plus évolué que la 01v de l'époque, elle profitait de la qualité de la 02R avec plus de simplicité et d'ergonomie pour le live, le théâtre et la danse.
Sont point fort est de disposer, en plus de ces 24 entrées, de 10 sorties analogiques (4 aux, 4 bus et 1 Master) toutes équalizables (6 étant également delayables), avec 2 canaux d'effets qui n'ont pas à rougir.
Même si les composants vieillissent (notamment les faders) elle est toujours dans le coup pour des petits groupes et des répètes, et atteint aujourd'hui un rapport qualité/prix imbattable: trouvable à 300€.
Yamaha avait fait un très bon produit qui n'a certainement pas eu le succès mérité.