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Fermeture de Soundcloud vrai ou faux

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Sujet de la discussion Fermeture de Soundcloud vrai ou faux
extrait d un site: Il y a quelques jours seulement, on apprenait que Soundcloud, le très populaire service de streaming musical, était menacé de fermeture. Impensable me direz-vous, et pourtant vrai. Djtuto a enquêté pour vous et vous présente son dossier spécial streaming musical. Que se passe-t-il dans le business de la musique en ligne ? Pourquoi Soundcloud pourrait fermer ? À qui la faute ? Quel est l’avenir de la musique sur Internet ?

https://www.djtuto.fr/fermeture-de-soundcloud-avenir-de-la-musique-en-ligne/
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111
Citation de Mort :
Je compose sur mon temps libre et je bosse la journée, je ne vois pas le problème.:oops2:


Bon, j'ai pris un train de retard et ne peut décemment pas répondre à tout mais cette phrase est très révélatrice.
Tu ne vois pas le problème car pour toi, il n'existe pas. En effet, pour toi, la composition est un hobby et ta musique voyage certainement entre pas très loin et nulle part.
La musique est un art et pas un métier, on est d'accord. Musicien, par contre, est un métier à part entière et ce, depuis des siècles. Ça s'apprend, ça se travaille et exercer ce métier à un niveau autre que celui du musicien du dimanche comme toi, requiert quelques efforts et sacrifices. TOUS les grands artistes ayant marqué l'histoire ont du, à un moment ou un autre, se consacrer à 100% à leur art pour atteindre le niveau qu'on leur connait. Ce n'est simplement pas possible autrement.
Est ce que ça veut dire pour autant que tous les musiciens doivent obligatoirement gagner leur vie ? Certainement pas. Par contre, ceux qui ont du talent et/ou sont demandés devraient le pouvoir.

La valeur des choses n'est pas entièrement dictée par le public et heureusement. Tout serait gratuit dans ce cas, car personne ne souhaiterai payer pour rien. Dans notre économie capitaliste, la valeur marchande des biens est fixée grâce aux mécanismes de l'offre et de la demande. Si la demande est forte par rapport à l'offre, les prix montent. Si l'offre est forte par rapport à la demande, les prix chutent. Concernant l'information, on se retrouve dans un cas où l'offre est certes importantes mais limitée (nombre de nouveaux morceaux composés), la demande quasi infinie (volonté de nouveauté par le public) et pourtant, les prix sont au raz des pâquerettes. Comment en est-on arrivé là ? Parce que la valeur marchande aux yeux du public est proche du néant et que dès que l'on tente de ramener les prix à leur état normal, rien ne va plus. Pourquoi ? Parce que dès que le prix remonte trop haut par rapport à ce que le consommateur souhaiterai (donc dès qu'on sort de la gratuité), il se tourne vers l'alternative gratuite qu'est le téléchargement illégal.
Alors on peut dire ce qu'on veut, que ce n'est pas la principale cause de la situation actuelle et bla bla bla, toujours est-il qu'à partir du moment où le public peut facilement et sans répression, obtenir ce qu'il cherchait illégalement et qu'en plus des années de "propagande" lui ont rentré dans la tête que ce n'était pas grave, la concurrence devient impossible. Résultat, on se retrouve à marcher sur la tête d'un point de vue économique avec une situation où le client décide du prix auquel il veut qu'on lui vende les produits. Jusque là, et c'est valable pour tous les autres produits, il ne pouvait décider que de ce qu'il était prêt à payer, pas du prix de vente. Encore une fois, heureusement.
Le prix de vente n'est quant à lié pas nécessairement lié à la valeur intrinsèque du produit mais est logiquement fixé en fonction du coût de revient. Il ne fait aucun sens de vendre un produit pour moins cher qu'il nous a coûté à produire. L'exemple de la coke et des limousines cités par je ne sais plus qui est un exemple de mauvaise gestion et ne change rien aux principes mathématiques de base. N'importe qui n'étant pas stupide va chercher à produire au prix juste pour éviter de se retrouver justement dans le jus plus tard. S'il y a de la demande, on sait qu'on pourra se permettre plus de choses que dans le cas contraire mais dans tous les cas, on cherche à maximiser sa marge.

L'autre problème est lié à la popularité de la cause. Si on prend la musique, par exemple, le public s'est profondément enfoncé dans le crâne que ce n'était pas un métier. C'est un hobby donc ces feignants n'ont pas à râler. Du coup, dès qu'on tente de légiférer on crie à l'atteinte aux libertés et autres conneries. "Quoi ? Comment ça je n'ai plus le droit de battre ma femme ? C'est une atteinte à ma liberté en tant que mari !" Ça sonne fou à notre époque et dans notre pays et pourtant, c'est le même type de discours que l'on entend quand on cherche à limiter l'échange de données protégées. "Comment ça je n'ai pas le droit de télécharger l'album de XY ou de le partager sur soundcloud ? C'est une atteinte à ma liberté en tant qu'amateur de musique !" C'est pareil, malgré le cliché. Du coup on sort des mesurettes ou des lois mal torchées qui ne sont là que pour le principe (qui a dit HADOPI ?) et avec lesquelles on fait quelques exemples histoire de dire qu'on ne reste pas les bras croisés. Dans le même temps, on a des acteurs comme google qui investissent des sommes considérables dans un lobbying acharné pour la suppression de la propriété intellectuelle, la déréglementation totale d'internet et des échanges de données et autres joyeusetés.

Le fait est que l'entière économie du net repose sur les contenus qu'elle propose. Si ce n'est pour échanger des données/informations, internet n'a aucune raison d'être auprès du grand public. On l'a vu à ses débuts et on continue de le voir, c'est la guerre du contenu. C'est à qui en proposera le plus avec l'accès le plus pratique. Enlevez les contenus, et on se retrouve avec une belle coquille vide et sans intérêt et surtout, sans aucune valeur.
Là où les choses deviennent drôles, c'est qu'on en est à un point où peu importe la source du contenu, du moment qu'il est disponible gratuitement et valorisable par une plateforme quelconque. C'est une économie de partage où tout le monde est à la fois producteur et consommateur mais où rien n'a de valeur ajoutée mis à part le service qui permet cet échange.

Citation de Rickton :

Et puis, difficile de se faire une idée de ce que va devenir tout ça dans 10-20 ans.


On a dévalué les données et l'information de manière à pouvoir les échanger librement. On commence à faire pareil avec le travail avec, par exemple, les taxis et Uber mais ça ne s'arrêtera pas là à mon avis. Il n'y a aucune raison à cela et tous les secteurs d'activité sont potentiellement menacés.

Peace
Glob

L'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule....

Bla bla bla

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Mixcloud:Welcome to My House

Tratktor Pro 4 & serato DJ Pro : MacBook Pro M1 Pro 16go 1T

 

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@Glob: Je vois très bien le problème (forcement si tu prends le premier tacle venu au premier degré ça va pas aider), mais absolument pas la solution. Tout ce que tu dis est juste mais dans un monde ou il est possible de contrôler la distribution d'un contenu. Ce qui n'est plus le cas avec Internet. Et je ne vois pas de retour en arrière possible. Et certainement pas avec l'attitude des acteurs de l'industrie de la musique. Au risque de me répéter, je tiens a refaire le parallèle avec le monde du jeux vidéo PC. On est actuellement en plein boom du jeu indépendant. Quelqu'un pour m'expliquer pourquoi des indies arrivent a faire de l'argent avec du jeux vidéo sur le net mais pas avec de la musique?

[ Dernière édition du message le 11/08/2015 à 08:10:53 ]

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Citation de Mort :
Quelqu'un pour m'expliquer pourquoi des indies arrivent a faire de l'argent avec du jeux vidéo sur le net mais pas avec de la musique?

Tu as des chiffres? Je veux dire, combien de jeux "indies" qui fonctionnent?
Et combien de musiciens "indies" qui gagnent des sous?
115
Citation de Mort :
@Glob: Je vois très bien le problème (forcement si tu prends le premier tacle venu au premier degré ça va pas aider), mais absolument pas la solution. Tout ce que tu dis est juste mais dans un monde ou il est possible de contrôler la distribution d'un contenu. Ce qui n'est plus le cas avec Internet.


Contrôler les flux est totalement possible. Les FAI ont totalement la capacité et la technologie leur permettant d'identifier chaque type de flux et de les réguler, voire les bloquer si nécessaire. Si on ne le fait pas, c'est par manque de volonté, pas de capacité. On a déjà parlé de la Chine et de la Corée qui le faisaient, même si ce n'est pas pour les bonnes raisons.

Citation de Mort :
Et je ne vois pas de retour en arrière possible. Et certainement pas avec l'attitude des acteurs de l'industrie de la musique. Au risque de me répéter, je tiens a refaire le parallèle avec le monde du jeux vidéo PC. On est actuellement en plein boom du jeu indépendant. Quelqu'un pour m'expliquer pourquoi des indies arrivent a faire de l'argent avec du jeux vidéo sur le net mais pas avec de la musique?


Et quelle est, selon toi, l'attitude des acteurs de l'industrie de la musique ? D'après toi, tout le monde râle en restant les bras croisés ?
La grande différence avec le jeux vidéo PC, c'est que leurs plateformes (STEAM, par exemple) sont crées par eux-même et pour eux-même. L'argent est réinvesti dans l'industrie du jeu vidéo. Même chose avec netflix pour la video qui investit dans la création de nouveaux films/nouvelles séries.
Maintenant, regardons la musique. Bizarrement, tout le monde vient fourrer son nez dedans sans laisser au secteur l'opportunité de créer son propre système. Spotify, Deezer, iTunes, Pandora, Rdio, maintenant Apple Music, Beats music jusqu'à son rachat, Tidal, Napster dans sa version payante, Qobuz, HDmusic, Pono... la liste est longue et on voit très bien que dans cette liste, les plateformes crées par les acteurs de l'industrie musicale ont été fusillées, parfois avant même leur mise en route car jugées "trop chères", "encore un instrument des labels pour pomper du fric au consommateur" et tout un tas d'autres conneries. Résultat, les sommes générées par ces plateformes ne sont pas réinvesties dans la musique et elles cannibalisent le secteur sur lequel elles reposent.
Tout le monde vient se rincer à l'abreuvoir de la musique mais personne ne paye. Que chacun s'occupe de ses affaires et tu verras que tout le monde se portera mieux.

Peace
Glob

L'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule....

Bla bla bla

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Citation de globule_655 :
Contrôler les flux est totalement possible. Les FAI ont totalement la capacité et la technologie leur permettant d'identifier chaque type de flux et de les réguler, voire les bloquer si nécessaire. Si on ne le fait pas, c'est par manque de volonté, pas de capacité. On a déjà parlé de la Chine et de la Corée qui le faisaient, même si ce n'est pas pour les bonnes raisons.

C'est bien plus complexe que ca.
L'information qui transite sur Internet est hiérarchisée sous la forme d'une pile de protocoles, et chaque paquet est ainsi une sorte de poupée russe. Un équipement qui traite d'un niveau de protocole ne doit pas interférer, ni même avoir connaissance du contenu d'un autre niveau de protocole. Tout le principe d'Internet, y compris sa sacro-sainte neutralité, est basé là-dessus.
Enfreindre ca se nomme notamment "deep packet inspection", et c'est le dada de tout organisme de renseignement (NSA) et autres espions. C'est ce qui est rendu possible par la Loi de Renseignement, une surveillance généralisée de tout ce qui transite sur le réseau. Exactement comme si la Poste ouvrait toutes les enveloppes et scannait le courrier, et que toutes les conversations téléphoniques étaient sur écoute.

Le truc, c'est qu'un des protocoles de la pile consiste à crypter les données, justement pour éviter qu'elles soient interceptées. Le fameux "https" qui évite que n'importe qui chope ton n° de carte bleue quand tu fais un achat sur le net. C'est évidemment le premier truc qu'activent ceux qui partagent des médias sur le réseau, par P2P ou autrement. Tout décrypter est possible, mais ca prend énormément de ressources. La NSA y arrive, et ca fait scandale (Edward Snowden, Wikileaks), au point que les américains ont récemment changé leur loi. La Loi de Renseignement l'autorise depuis peu en France, par contre les FAI ne sont pas du tout équipés pour le faire, et ils n'ont aucune envie de supporter les coûts supplémentaires. Et accessoirement ca va à l'encontre du respect de la vie privée et du contrat de service qu'ils doivent assurer.

Ce type de pratique est littéralement du niveau de Big Brother, et peu importe que ce soit initialement fait pour de "bonnes raisons" : une fois la porte ouverte, les mauvaises raisons viendront.

Plus d'infos : https://www.laquadrature.net/fr
117
il y a une regle meme si elle essaye d'etre remise en cause par les grand groupes qui veulent plus de fric c'est la neutralité du web, pour le moment le FAI peut pas empêcher un contenue et heureusement
118
Citation de Jimbass :
Citation de globule_655 :
Contrôler les flux est totalement possible. Les FAI ont totalement la capacité et la technologie leur permettant d'identifier chaque type de flux et de les réguler, voire les bloquer si nécessaire. Si on ne le fait pas, c'est par manque de volonté, pas de capacité. On a déjà parlé de la Chine et de la Corée qui le faisaient, même si ce n'est pas pour les bonnes raisons.

C'est bien plus complexe que ca.
L'information qui transite sur Internet est hiérarchisée sous la forme d'une pile de protocoles, et chaque paquet est ainsi une sorte de poupée russe. Un équipement qui traite d'un niveau de protocole ne doit pas interférer, ni même avoir connaissance du contenu d'un autre niveau de protocole. Tout le principe d'Internet, y compris sa sacro-sainte neutralité, est basé là-dessus.
Enfreindre ca se nomme notamment "deep packet inspection", et c'est le dada de tout organisme de renseignement (NSA) et autres espions. C'est ce qui est rendu possible par la Loi de Renseignement, une surveillance généralisée de tout ce qui transite sur le réseau. Exactement comme si la Poste ouvrait toutes les enveloppes et scannait le courrier, et que toutes les conversations téléphoniques étaient sur écoute.

Le truc, c'est qu'un des protocoles de la pile consiste à crypter les données, justement pour éviter qu'elles soient interceptées. Le fameux "https" qui évite que n'importe qui chope ton n° de carte bleue quand tu fais un achat sur le net. C'est évidemment le premier truc qu'activent ceux qui partagent des médias sur le réseau, par P2P ou autrement. Tout décrypter est possible, mais ca prend énormément de ressources. La NSA y arrive, et ca fait scandale (Edward Snowden, Wikileaks), au point que les américains ont récemment changé leur loi. La Loi de Renseignement l'autorise depuis peu en France, par contre les FAI ne sont pas du tout équipés pour le faire, et ils n'ont aucune envie de supporter les coûts supplémentaires. Et accessoirement ca va à l'encontre du respect de la vie privée et du contrat de service qu'ils doivent assurer.

Ce type de pratique est littéralement du niveau de Big Brother, et peu importe que ce soit initialement fait pour de "bonnes raisons" : une fois la porte ouverte, les mauvaises raisons viendront.

Plus d'infos : https://www.laquadrature.net/fr

Super.
Et en cas de whitelist obligatoire pour les FAI par exemple?
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Citation de Jimbass :

C'est bien plus complexe que ca...


Je le sais bien et c'est justement le fond du problème. On a laissé s'installer ce status quo sans penser aux conséquences que cela pourrait avoir. Du coup, on se retrouve dans un paradoxe où on ne peut pas agir sans marcher dans un autre sac de nœuds qui laisse la porte ouverte à des lois pour le coup entièrement liberticides comme la loi de renseignement.
Je n'ai pas la solution, et je sais pertinemment qu'elle ne sera pas facile à trouver et ne s'implémentera pas sans douleur. Je pense déjà qu'une centralisation de toutes les responsabilités sur le sujet (entendre plein contrôle par les gouvernements) n'est pas la solution. Toujours est-il que ce n'est pas avec un discours du type "on ne reviendra pas en arrière, c'est comme la marée, on n'y peut rien" que les choses vont s'améliorer. Si personne ne remue la merde de temps en temps elle continuera à s'accumuler au fond jusqu'à ce qu'il soit trop tard.

Peace
Glob

L'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule....

Bla bla bla

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Citation de globule_655 :
Citation de Mort :
Je compose sur mon temps libre et je bosse la journée, je ne vois pas le problème.:oops2:


Bon, j'ai pris un train de retard et ne peut décemment pas répondre à tout mais cette phrase est très révélatrice.
Tu ne vois pas le problème car pour toi, il n'existe pas. En effet, pour toi, la composition est un hobby et ta musique voyage certainement entre pas très loin et nulle part.
La musique est un art et pas un métier, on est d'accord. Musicien, par contre, est un métier à part entière et ce, depuis des siècles. Ça s'apprend, ça se travaille et exercer ce métier à un niveau autre que celui du musicien du dimanche comme toi, requiert quelques efforts et sacrifices. TOUS les grands artistes ayant marqué l'histoire ont du, à un moment ou un autre, se consacrer à 100% à leur art pour atteindre le niveau qu'on leur connait. Ce n'est simplement pas possible autrement.
Est ce que ça veut dire pour autant que tous les musiciens doivent obligatoirement gagner leur vie ? Certainement pas. Par contre, ceux qui ont du talent et/ou sont demandés devraient le pouvoir.

La valeur des choses n'est pas entièrement dictée par le public et heureusement. Tout serait gratuit dans ce cas, car personne ne souhaiterai payer pour rien. Dans notre économie capitaliste, la valeur marchande des biens est fixée grâce aux mécanismes de l'offre et de la demande. Si la demande est forte par rapport à l'offre, les prix montent. Si l'offre est forte par rapport à la demande, les prix chutent. Concernant l'information, on se retrouve dans un cas où l'offre est certes importantes mais limitée (nombre de nouveaux morceaux composés), la demande quasi infinie (volonté de nouveauté par le public) et pourtant, les prix sont au raz des pâquerettes. Comment en est-on arrivé là ? Parce que la valeur marchande aux yeux du public est proche du néant et que dès que l'on tente de ramener les prix à leur état normal, rien ne va plus. Pourquoi ? Parce que dès que le prix remonte trop haut par rapport à ce que le consommateur souhaiterai (donc dès qu'on sort de la gratuité), il se tourne vers l'alternative gratuite qu'est le téléchargement illégal.
Alors on peut dire ce qu'on veut, que ce n'est pas la principale cause de la situation actuelle et bla bla bla, toujours est-il qu'à partir du moment où le public peut facilement et sans répression, obtenir ce qu'il cherchait illégalement et qu'en plus des années de "propagande" lui ont rentré dans la tête que ce n'était pas grave, la concurrence devient impossible. Résultat, on se retrouve à marcher sur la tête d'un point de vue économique avec une situation où le client décide du prix auquel il veut qu'on lui vende les produits. Jusque là, et c'est valable pour tous les autres produits, il ne pouvait décider que de ce qu'il était prêt à payer, pas du prix de vente. Encore une fois, heureusement.
Le prix de vente n'est quant à lié pas nécessairement lié à la valeur intrinsèque du produit mais est logiquement fixé en fonction du coût de revient. Il ne fait aucun sens de vendre un produit pour moins cher qu'il nous a coûté à produire. L'exemple de la coke et des limousines cités par je ne sais plus qui est un exemple de mauvaise gestion et ne change rien aux principes mathématiques de base. N'importe qui n'étant pas stupide va chercher à produire au prix juste pour éviter de se retrouver justement dans le jus plus tard. S'il y a de la demande, on sait qu'on pourra se permettre plus de choses que dans le cas contraire mais dans tous les cas, on cherche à maximiser sa marge.

L'autre problème est lié à la popularité de la cause. Si on prend la musique, par exemple, le public s'est profondément enfoncé dans le crâne que ce n'était pas un métier. C'est un hobby donc ces feignants n'ont pas à râler. Du coup, dès qu'on tente de légiférer on crie à l'atteinte aux libertés et autres conneries. "Quoi ? Comment ça je n'ai plus le droit de battre ma femme ? C'est une atteinte à ma liberté en tant que mari !" Ça sonne fou à notre époque et dans notre pays et pourtant, c'est le même type de discours que l'on entend quand on cherche à limiter l'échange de données protégées. "Comment ça je n'ai pas le droit de télécharger l'album de XY ou de le partager sur soundcloud ? C'est une atteinte à ma liberté en tant qu'amateur de musique !" C'est pareil, malgré le cliché. Du coup on sort des mesurettes ou des lois mal torchées qui ne sont là que pour le principe (qui a dit HADOPI ?) et avec lesquelles on fait quelques exemples histoire de dire qu'on ne reste pas les bras croisés. Dans le même temps, on a des acteurs comme google qui investissent des sommes considérables dans un lobbying acharné pour la suppression de la propriété intellectuelle, la déréglementation totale d'internet et des échanges de données et autres joyeusetés.

Le fait est que l'entière économie du net repose sur les contenus qu'elle propose. Si ce n'est pour échanger des données/informations, internet n'a aucune raison d'être auprès du grand public. On l'a vu à ses débuts et on continue de le voir, c'est la guerre du contenu. C'est à qui en proposera le plus avec l'accès le plus pratique. Enlevez les contenus, et on se retrouve avec une belle coquille vide et sans intérêt et surtout, sans aucune valeur.
Là où les choses deviennent drôles, c'est qu'on en est à un point où peu importe la source du contenu, du moment qu'il est disponible gratuitement et valorisable par une plateforme quelconque. C'est une économie de partage où tout le monde est à la fois producteur et consommateur mais où rien n'a de valeur ajoutée mis à part le service qui permet cet échange.

Citation de Rickton :

Et puis, difficile de se faire une idée de ce que va devenir tout ça dans 10-20 ans.


On a dévalué les données et l'information de manière à pouvoir les échanger librement. On commence à faire pareil avec le travail avec, par exemple, les taxis et Uber mais ça ne s'arrêtera pas là à mon avis. Il n'y a aucune raison à cela et tous les secteurs d'activité sont potentiellement menacés.

Peace
Glob


Mouais quand j’écoute un artiste , un musicien, je me fout de savoir s'il est pro, à plein temps ou autre, le monde regorge de virtuose qui ne savent que reproduire de l'existant et qui ne perceront jamais à cause de ça.
Lorsque tu tu dis qu'un musicien doit pouvoir se consacrer 100% à son art, un type qui ne vit que de sa musique va devoir faire de l'alimentaire puisque ce n'est pas une star, et donc passer 80% à faire autre chose que se consacrer à son art justement, faire du baloche dans les campings, jouer le petit bonhomme en mousse au lieu de composer, faire des choses qui ne le feront pas progresser, avec la trouille de pas pouvoir payer le loyer en prime ou ses cordes neuves, entre les deux mon coeur balance...