Sujet de la discussionPosté le 17/03/2008 à 06:33:10Utilité du 24b/96Khz ?
Salut,
Concrètement, peut-on enregistrer en 24/96khz, vu qu'avec 1 entrée et 2 sorties utilisées, on tombe à 24/48Khz?
Y a-t-il des interfaces dans le même ordre de prix qui convertissent vraiment en 24/96?
Zavez pas lu le forum dont j'ai mis le lien apparement.
Pour résumer, travailler en 24 bit c'est beaucoup mieu mais travailler en 96 ou 88.2 ca va rien t'apporter.Si ca va mettre à genoux ton pc ou ton mac 2 fois plus vite!
"Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait" Mark Twain
phil77
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13Posté le 13/04/2008 à 19:31:21
Salut
Les avis ne sont pas unanimes y compris chez les professionnels du son.
En théorie il faut que la fréquence d'échantillonnage représente au moins le double de la fréquence à échantillonner pour éviter l'aliasing (un phénomène qui crée des fréquences inexistantes dans le signal original, très gênantes car non musicales et "inharmoniques"). Donc en théorie, 44.1 kHz devrait suffire pour tous les cas puisque le spectre audible ne va pas au-delà de 20 kHz (et encore pour certains d'entre nous seulement). Le truc c'est que certains perçoivent un son plus détaillé avec une fréquence d'échantillonnage supérieure. Certaines enceintes proposent des bandes passantes qui montent jusqu'à 23 kHz voire plus. Certains pensent que des signaux musicaux contiennent ou peuvent contenir des fréquences ultrasoniques qui sont perçues par reconstitution de leurs multiples inférieures (comme le téléphone qui donne la sensation de restituer un son grave alors que seules certaines harmoniques sont présentes, ce que des chercheurs en acoustique de l'Ircam appellent le "résidu") Dans ce cas, le cerveau fabrique la fondamentale du signal à partir de ce résidu, mais cette fréquence est une illusion. En s'appuyant sur cette idée de l'existence de fréquences ultrasoniques (à supposer qu'on dispose de matériel qui puisse les restituer avant conversion), une fréquence ultrasonique supérieure à la moitié de la fréquence d'échantillonnage pourrait donc créer un "alias". Pour éviter cet inconvénient, on peut aussi utiliser un filtre passe-bas pour couper toutes les fréquences de la source à numériser au-dessus d'un point donné.
La quantification en nombre de bits est par contre plus évidente à entendre (et encore) mais la sensation d'entendre un son plus "musical" (c'est un critère esthétique) est certainement due à la qualité des convertisseurs. C'est d'ailleurs ces fameux convertisseurs qui sont vantés dans les listes d'équipement des studios qui travaillent en numérique, c'est-à-dire à peu près tous aujourd'hui. Parce qu'au final, ce qu'on entend, c'est toujours un son analogique. Les résolutions élevées qu'on nous annonce sont destinées à vanter des qualités qui n'en sont pas vraiment, aujourd'hui toutes les puces de carte-son sont plus ou moins capables d'échantillonner à 96kHz voire plus, et à reconvertir en analogique à la même fréquence. la différence tient à la qualité des convertisseurs d'entrée et de sortie.