C'est pour qu'elle reste collante leur toile, non, Jon ?
Une fois on a organisé un combat entre deux araignées du jardin (pardonnez moi connais pas les marques) : une noire poilue grosse comme une pièce de 5 francs, et une jaune pas poilue rayée de noir, aussi grosse.
La noire était tapie dans son trou, complètement capitonné avec sa toile, la jaune rayée avait une toile classique tendue à l'air libre.
Nous avons balancé la négra dans la toile de l'autre. Qui a aussitôt accouru. A freiné des 8 fers en apercevant (ou sentant ?) son ennemie. A reculé.
Quelques secondes d'un silence assourdissant pendant lesquelles les deux guerrières se sont toisées...
La jaune a attaqué la première. La noire, bien que visiblement engluée (mais pas tant que ça) se défendait drôlement bien. La jaune a reculé plusieurs fois... et puis, soudain ce fut l'attaque finale, extraordinaire: la jaune a littéralement sacrifié sa toile, tout déchiré, tout réuni avec ses pattes, et balancé le tout, comme un filet, sur sa rivale. Terminé. La noire n'a pas pu se dépêtrer, la jaune s'est précipité sur elle et l'a achevée.
Grand moment.... Je me suis demandé encore, longtemps après, comment une telle stratégie avait pu germer dans sa petite tronche d'araignée jaune... sacrifier ainsi sa toile et la jeter comme un filet. Etait-ce l'expérience ? un éclair de génie? l'instinct? un simple hasard? ne sais pas...
On avait mis la jaune en appétit en lançant quelques mouches, puis quelques pauvres faucheux dans sa toile. Elle n'en a fait qu'une bouchée. C'est là qu'on s'est aperçu qu'une araignée de marque A se collait dans la toile d'une araignée de marque B. Les faucheux ont tous plié bagage à la première attaque.
D'où l'idée de lui filer un adversaire à sa mesure.