Los Teignos n'a que 120 secondes pour vous entretenir du traitement de la dynamique lors de la phase de mastering. C'est parti !
Alors on va pas trainer sitôt que vous vous serez abonnés au Chanel d’Audiofanzine. Après avoir évoqué le traitement spectral, l’heure est venue de parler du traitement de la dynamique et du volume au mastering, qui va généralement tenir en deux points.
En début de chaîne, juste après l’égalisation soustractive dont nous avons parlée au précédent épisode, on place habituellement un compresseur choisi et réglé pour obtenir une très légère compression d’un ratio de 2:1 et qui doit réduire la dynamique de 2 ou 3 dB pas plus. Le but de ce dernier n’est pas en effet de mater des transitoires violentes comme on peut le faire au mixage, mais de renforcer la cohésion du mixage, ce sentiment que tous les instruments ne sont pas des pistes séparées mais se mêlent bien ensemble. Les anglophones appellent cela l’effet Glue.
Si le ratio comme le seuil ne sont pas durs à régler, c’est sur l’attaque et le relâchement qu’on portera le plus d’attention. Commencez avec une attaque de 20 ms que vous baisserez progressivement tant que vous n’entendez pas de distorsion. Quant au relâchement, partez de 150 ms puis descendez progressivement de sorte que vous n’entendez aucun effet de pompage.
Le deuxième traitement essentiel de la dynamique au mastering, c’est en toute fin de chaîne qu’il nous attend : avec la présence d’un maximiseur qui va réhausser le niveau de sortie du morceau tout en restant dans les normes réclamées par les supports ou services de diffusion. Pour ce faire, le maximiseur intègre un limiteur de type mur de brique que vous règlerez à –2dB en mode True Peak.
Reste ensuite à régler le maximiseur en utilisant le mode IRC IV, le plus efficace du logiciel au prix d’une grosse consommation CPU. La fonction Learn Threshold vous permet de régler automatiquement le seuil en fonction du niveau cible que vous avez défini en dB LUFS. Sitôt cette valeur définie, désactivez la fonction et écoutez le résultat. Le paramètre Character vous permettra ensuite de définir simultanément l’attaque et le relâchement du maximiseur, tandis que Transient Emphasis permettra de récupérer de la lisibilité sur vos attaques aux cas où elles souffriraient du traitement, sachant que la chose peut-être très variable d’un morceau à l’autre.
La règle d’or, toutefois, et cela vaut pour tous les traitements au mastering, c’est de ne pas effectuer un traitement ou changer un paramètre si vous ne parvenez pas à entendre son action en fermant les yeux et en jouant avec la commande Bypass du module ou du réglage.
Sachez en outre que vous disposez dans Ozone d’autres outils qui vont influer sur la dynamique comme sur le spectre. C’est le cas de la simulation de bande magnétique Vintage Tape qui va à la fois compresser le son et le distordre en ajoutant de jolies harmoniques. Notez aussi que les traitements dynamiques peuvent être multibandes : vu que vous débutez, je ne saurais que trop vous déconseiller d’activer cela sous peine de faire plus de dégat sur l’équilibre de votre mix que d’améliorations.
Sur ce, je vous laisse à vos essais juste après que vous aurez commenté, liké et partagé cette émission : ciao !