Los Teignos n'a que 2 minutes pour vous donner les grandes lignes de l'égalisation au mastering avec Ozone 9 d'Izotope. C'est parti !
Alors on va pas trainer sitôt que vous vous serez abonné au Chanel d’Audiofanzine. Dans sa version minimaliste, la chaîne de traitements type au mastering est la suivante : EQ > Compression > Élargisseur stéréo > Maximiseur > Limiteur, et c’est donc d’abord sur le spectre que nous allons agir.
L’idée, après plusieurs écoutes attentive de votre morceau, c’est de ne plus percevoir les différents instruments qui le composent ou sa structure, mais de l’aborder comme une pâte sonore globale, un peu comme si vous regardiez un tableau en plissant les yeux, et que vous jugiez l’équilibre des couleurs sans vous soucier de ce qu’il représente.
La question à se poser alors est la suivante : au casque comme sur mes enceintes, qu’est ce qui apparait désagréable d’un point de vue spectral ? Des mediums ou des aigus un peu agressifs ? Un rendu un peu sourd et brouillon ? En sachant que ces impressions peuvent n’intervenir qu’à certains moment du morceau. Bref, prenez des notes avant de dégainer votre EQ à phase linéaire.
Ceci fait, imposez vous de régler au maximum les problèmes en atténuant plutôt qu’en boostant quoi que ce soit. Si par exemple, vous ressentez un manque d’air dans votre mix, la première chose à tenter est peut-être d’alléger le bas médium. Dans tous les cas, on parle là de corrections subtiles : on n’atténuera pas plus que 3dB en utilisant des bandes très larges aux pentes douces. Si une correction de 6dB semble nécessaire, c’est peut-être qu’il faut retourner à la case mixage.
Posez-vous toujours la question de la pertinence d’un traitement global ou MID/SIDE. Sur des problèmes de résonance ou d’agressivité, il se peut que seul le traitement du canal central ou au contraire des côtés suffise. L’idée, c’est en tout cas d’être le moins invasif et le plus doux possible dans ce travail, tout en gardant un oeil sur l’équilibre global du morceau via le Tone Balance Control.
Certes me direz-vous, mais mon morceau manque vraiment d’assise dans le bas ou d’air… Soit, vous pouvez sans problème dans un second temps opter pour une approche additive où vous allez cette fois booster des parties du spectre. C’est en général après la compression que l’on va faire cela, la plupart du temps avec un EQ typé vintage qui, grâce aux harmoniques qu’il génère, va rajouter joliment de la matière. Cela peut toutefois se faire aussi via un exciter ou le low end focus d’Ozone.
Gardez juste à l’esprit que, quel que soit l’outil utilisé, vous devez une fois encore avoir la main légère : l’idée n’est pas de changer complètement l’équilibre du mix, juste de lui apporter un côté plus contrasté, plus défini, un peu comme si vous repassiez les traits d’une esquisse.
Mais avant de booster quoi que ce soit, nous en passerons par le traitement dynamique et parleront du fameux effet Glue. D’ici là, commentez, likez et partagez cette émission. Ciao !