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Sujet Improvisation en concert

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Sujet de la discussion Improvisation en concert
Bonjour,

Quelle place laissez-vous à l'improvisation (musicale, j'entends) en répète et/ou durant un concert ?

Je me souviens qu'à l'époque de mon groupe (rock français) en avait 2 ou 3 chansons qui faisaient la part belle à l'impro mais on savait dans quelle direction on allait au niveau de la tonalité (genre au milieu d'un morceau ou même au début) et puis c'était plûtot délire guitare avec temps forts/calme avec la section rythmique. Au final, y a des choses qui revenaient (repères) mais on était à peu près libres de reprendre où on voulait même si des fois c'était hasardeux...

La "véritable" improvisation (j'ai pas trouvé d'autre terme), où chacun réagit en fonction des autres (cela nécessite donc de les écouter et de savoir leur laisser de la place) est à mon sens un excellent exercice aussi bien pour la création, la mise en place, l'écoute... Quand on a travaillé ce principe en répète et que l'on est à même vivre et de faire passer des émotions, j'imagine très bien proposer ça en concert (je sais bien que ça dépend du public/lieu) entre 2 chansons ou en liaison entre 2 chansons.

Si je vous parle de cela c'est que j'ai fait quelques stages d'impro avec des musiciens et des instruments qui venaient d'univers différents et que ça a été une super expérience. Quand on se retrouve avec sa guitare électrique entre des chanteuses lyrics, un papy au piano, un accordéon et qu'on vous dis allez-y....ouff!
(surtout la première fois !) Je vous raconte pas le désarroi de ce qui ne connaissaient que leur conservatoire et qui n'avaient jamais mis les pieds dans la musique contemporaine ni dans l'impro (c'est normal d'ailleurs). Finalement, travaillant presque exclusivement à l'oreille je m'en sortais pas trop mal (certains étaient tellement bloqués qu'ils s'arrêtaient et ne pouvaient plus sortir une note :((( ) - comment j'me fais mousser moi ! :clin: -

Bref, dans le cadre de concerts ou en répète, vos expériences ?
2
Non ?
vraiment, non ?
:D:
3
Question d'ambiance ,de morceaux de public de style musical ...
Perso avec mon groupe quand impro il y a elle est très encadrée dans le temps (de telle à telle mesure) et limitée dans les tonalités ...J'arrive pas à faire des trucs complètement "barrés" tout seul alors devant un public je m'accroche comme un naufragé à mes pentatoniques pour ne pas sombrer ....
D'un autre coté je ne suis pas du tout fan d'impro ...ça peut arriver au cours d'une répet qu'on se laisse aller à des trucs ,ou meme tout seul avec une bande son ,mais si il ya un truc qui me plait je me le réserve et le ressort au cours d'un chorus guitare "construit" ;pour moi le pb de l'impro c'est que ça peut partir en vrille complet sans moyen de récupérer le truc ,si c'est pas vraiment travaillé à l'avance ....
Le site :http://philou13.musicblog.fr/
4
Salut le Nico de base!

Moi aussi je laisse une part tres imortante a l'impro(je suis guitariste) a tel point que les musique trop cadrées me saoulent au bout d'un moment...Je joue en groupe et cherche toujours a monter des morceaux du debut a la fin mais en concert on se laisse une marge de manoeuvre pour improviser dessus.Mais a force, les impro n'en sont plus car elle reviennent régulièrement alors faut trouver autre chose...C'est le coté ephémaire(pas sur de laurtografe...) et spontané de la musique qui m'attire le plus... Voila en gros ma pensée sur le sujet :clin:
5
Je participe actuellement à un atelier d'impro avec Michel Massot. C'est trés différent de ce dont vous parlez. Dans cet atelier il est d'abord question de se réapproprier son instrument. Ecouter comment ceci et cela sonne. Expérimenter afin de sortir d'autres sonorités. Ca semble peut-être idiot, mais lorsqu'on s'y applique, c'est trés riche d'enseignement. Déjà, je perçois maintenant les sons comme une matière dans l'éspace. :fou: Il ne faut pas nécessairement faire des notes ou être dans une pulse ou être dans un mode pour que ça vive. Cet exercice n'est pas une fin en soi, mais est indispensable pour ne pas se contenter de jouer de la même façon que tout le monde. Je pense qu'il faut créer pour continuer à s'émerveiller et cet atelier participe à cette quête. Je crois aussi, qu'ensuite, à dose homéopathique, on peut exploiter ces improvisations sonores dans un contexte "normal". Avec son groupe (classe du conservatoire de Liège) : "Rock de Chambre", Michel Massot l'a plusieurs fois démontré. Au début d'un titre (avec mesure impaire) le violoncelle et la contrebasse jouent un thème rythmique et la pianiste "bruite" en chipotant directement les cordes dans le piano. Ces bruitages étaient éssentiels dans l'ambiance. Ils ajoutaient ce grain de confusion et complétaient le spectre dans le haut medium qui boostait encore un peu plus le rythme carrément transcendant. Moi qui ne danse jamais, je n'y tenais plus au 2/3 du concert...
6
Ah tiens de l'impro :humm:

Bon, pour nous, toute répèt commence par 30 minutes à 1h d'impro. C'est toujours idem : le bassiste (gronf sur AF, que je salue bien bas) lance un riff improvisé ; le batteur suit. Au bout de qqs mesures le premier guitariste commence à harmoniser.

Ensuite quand on a bien capté le groove, la tonalité et la progression, on lance les impros des instruments solo (2eme guitare, sax alto, sax ténor, trompette, chant) ; souvent en question réponse, voire quand on est chauds plus ou moins tous en même temps pour 5 minutes de cacophonie pour que chacun trouve son mode et son phrasé. Des riffs et des thèmes se dégagent.

Quand les thèmes sont bien dégagés (c'est souvent moi qui m'y colle), ils forment un refrain, et les autres instruments harmonisent dessus jusqu'à avoir un "gros" thème. Puis on passe en mode jazz : ce ou ces "gros" thèmes, solo d'un instru, puis thème, puis solo, etc.

Quand on a joué au point d'être ultra chauds, on décide alors, soit de laisser là et de bosser les tracks déjà travaillées, soit de donner la chance à cette impro >> on la structure, on la découpe, on la tortille, jusqu'à ce que ça fasse une track "bouclée".

Et sur ces tracks bouclées, tous les solos et chorus sont improvisés, en répet comme en concert :D: . Voilà ! Je sais pas si ça répond à la question, mais c'est comme ça qu'on fait !
7
Interressant cette façon de travailler Shake.

Pour moi l'impro c'est l'essentiel d'un concert, bon certes c'est du jazz.
Avec mon trio on s'amuse à ça, on tire à la courte paille pour savoir qui commence, les deux autres écoutent puis entre dans le jeu proposé, au bout de 5/6 minutes un minuteur que j'ai déclenché sous un micro au début du morceau sonne et on arrête instantanément.
Retour trés enthousiaste et positif du public lequel n'est pas forcément un public "de jazz" :cobra:
8
Yesss !

L'impro est quand même un chouette moyen de créer des compos à plusieurs. C'est pour ça que ça me parait important pour un groupe de cultiver ça, au moins en répète et d''enregistrer à la volée. Le plus dure peut-être c'est de faire tomber certaines barrières entre les musiciens. J'en ai croisé qui avaient l'impression que ça ne servait à rien et qui avaient peur de tomber dans le psychédélique dès que que ça dissonnait un peu.
9
Shake > on a peu près le même principe en répète... :boire:
10
Gulistan > on est ptet dans le même groupe :noidea: ?


:ange: