- Les trucs et astuces de scène.
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Sujet de la discussion Posté le 17/03/2020 à 07:35:59- Les trucs et astuces de scène.
Salut tout le monde !
Comme on l'a évoqué dans le délicieux topic : "Les Conneries on stage", on propose ici un tour d'horizon, voire un recueil , de nos astuces en scène.
Le titre est tellement explicite qu'on pourrait certes se dispenser d'une "intro"... mais il ne faudrait pas faire "doublon" avec nos fameuses "C.O.S.".
=> En termes de music-hall, on va donc tenter ici de "faire la revue"...
Comment mettre en avant une chanson, théâtraliser son tour-de-chant, surprendre "le client"; motiver une salle un peu molle, que dire ou ne pas dire entre les chansons ?... À quel moment saluer et comment s'y prendre; maîtriser le faux-rideau et même, être efficace lorsqu'on est absolument aphone !... Tiens ! : comment surnager en pleine panne de courant, le son qui ne vient pas,... et j'en passe.
Bref, tout un tas de combines récoltées sur les scènes pour égayer le set et remuscler le numéro au bon moment. Ça s'apprend le + souvent en regardant les aînés faire le boulot lorsqu'ils vous tolèrent en coulisses, là où l'on se rend compte que le tour qu'ils trimbalent de ville en ville est, contre toute attente, parfaitement millimétré.
On tentera de voir tout ceci au fil des pages. Pas sur l'aspect technique ou matériel du bazar, uniquement sur le blabla et autres artifices de remplissage pour se sortir de situations glissantes ou en vue de pimenter le numéro.
J'avais réfléchi à un moment à sérier les choses et rendre ce thread un peu thématique, j'y renonce finalement : autant tout livrer "comme ça vient"... C'est d'ailleurs en vrac qu'on apprend ce genre de choses ramassées dans le coulisses toujours poussiéreuses (!) des + modestes cabarets aux + grands music-halls.
Avec votre concours, on va donc blinder ce topic d'astuces, de techniques, de tactiques, de gimmicks et autres ficelles... la pirouette gagnante étant toujours celle de l'humour !
Cramponnez-vous : ça va commencer !
Comme on l'a évoqué dans le délicieux topic : "Les Conneries on stage", on propose ici un tour d'horizon, voire un recueil , de nos astuces en scène.
Le titre est tellement explicite qu'on pourrait certes se dispenser d'une "intro"... mais il ne faudrait pas faire "doublon" avec nos fameuses "C.O.S.".
=> En termes de music-hall, on va donc tenter ici de "faire la revue"...
Comment mettre en avant une chanson, théâtraliser son tour-de-chant, surprendre "le client"; motiver une salle un peu molle, que dire ou ne pas dire entre les chansons ?... À quel moment saluer et comment s'y prendre; maîtriser le faux-rideau et même, être efficace lorsqu'on est absolument aphone !... Tiens ! : comment surnager en pleine panne de courant, le son qui ne vient pas,... et j'en passe.
Bref, tout un tas de combines récoltées sur les scènes pour égayer le set et remuscler le numéro au bon moment. Ça s'apprend le + souvent en regardant les aînés faire le boulot lorsqu'ils vous tolèrent en coulisses, là où l'on se rend compte que le tour qu'ils trimbalent de ville en ville est, contre toute attente, parfaitement millimétré.
On tentera de voir tout ceci au fil des pages. Pas sur l'aspect technique ou matériel du bazar, uniquement sur le blabla et autres artifices de remplissage pour se sortir de situations glissantes ou en vue de pimenter le numéro.
J'avais réfléchi à un moment à sérier les choses et rendre ce thread un peu thématique, j'y renonce finalement : autant tout livrer "comme ça vient"... C'est d'ailleurs en vrac qu'on apprend ce genre de choses ramassées dans le coulisses toujours poussiéreuses (!) des + modestes cabarets aux + grands music-halls.
Avec votre concours, on va donc blinder ce topic d'astuces, de techniques, de tactiques, de gimmicks et autres ficelles... la pirouette gagnante étant toujours celle de l'humour !
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Toute déférence dûe à nos Anciens, c'est avec eux que je commencerait en "avant-post".
Ce ne sont pas nécessairement les trucs les + "drôles" qu'on lira ici mais leur façon à eux, vieux rats de cabaret, de capter l'attention. On truffera d'anecdotes ensuite mais on ne pouvait démarrer sans rappeler quelques-unes de nos ancestrales bases.
Autant ne pas vous barber longuement avec ces Montagnes comme Ouvrard (père), Dranem, Mayol, Chevalier, Fréhel, Fernandel, Gabin, Piaf, Bourvil ou Montand; on pourrait en ajouter de + récents mais je vous recommande néanmoins la lecture résumée des épisodes qu'en livre Wiki : nombre d'astuces de ces monstres de music-hall ont toujours cours de nos jours. D'ailleurs, en parlant d'Ouvrard (né en 1855), Polnareff le chantait encore 100 ans + tard !
Et vous échappez au pire : en dépit des apparences, j'ai tenté de faire au + court pour ce premier post !
Ce ne sont pas nécessairement les trucs les + "drôles" qu'on lira ici mais leur façon à eux, vieux rats de cabaret, de capter l'attention. On truffera d'anecdotes ensuite mais on ne pouvait démarrer sans rappeler quelques-unes de nos ancestrales bases.
Autant ne pas vous barber longuement avec ces Montagnes comme Ouvrard (père), Dranem, Mayol, Chevalier, Fréhel, Fernandel, Gabin, Piaf, Bourvil ou Montand; on pourrait en ajouter de + récents mais je vous recommande néanmoins la lecture résumée des épisodes qu'en livre Wiki : nombre d'astuces de ces monstres de music-hall ont toujours cours de nos jours. D'ailleurs, en parlant d'Ouvrard (né en 1855), Polnareff le chantait encore 100 ans + tard !
Et vous échappez au pire : en dépit des apparences, j'ai tenté de faire au + court pour ce premier post !
Cramponnez-vous : ça va commencer !
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51 Posté le 21/03/2020 à 10:11:34
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Hors sujet :Le croiras-tu, Jimbass ? : je m'aperçois en relisant avoir commis deux fautes d'orthographe dans mon précédent message !
Et les anecdotes sur ces personnages restent infiniment indéfinissables
Jimbass
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Drogué·e à l’AFéine
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52 Posté le 21/03/2020 à 13:27:12
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Hors sujet :Citation de Hit :Le croiras-tu, Jimbass ? : je m'aperçois en relisant avoir commis deux fautes d'orthographe dans mon précédent message !
Plus le post est long, plus le risque est grand ; il faut savoir vivre dangereusement.
Et si je puis me permettre, Rolls ne prend pas d'apostrophe. Matos non plus, mais l'orthographe d'un terme jargonesque voire argotique est bien moins stricte ...
Musikmesser 2013 - Bullshit Gourous - Tocxic Instruments - festivals Foud'Rock, Metal Sphère et la Tour met les Watts
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53 Posté le 21/03/2020 à 13:32:09
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Avec moi, tu le sais, tu peux tout te permettre.
Je prends mes latitudes pour m'affranchir du reste.
(Tiens ! : C'est presque de l'alexandrin ! )...
Avec moi, tu le sais, tu peux tout te permettre.
Je prends mes latitudes pour m'affranchir du reste.
(Tiens ! : C'est presque de l'alexandrin ! )...
bara
6949
Membre d’honneur
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54 Posté le 06/04/2020 à 14:54:59
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55 Posté le 08/04/2020 à 09:55:23
Accrochez-vous.
Les prochains épisodes débarquent bientôt
Les prochains épisodes débarquent bientôt
Will Zégal
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Will Zégal
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56 Posté le 08/04/2020 à 15:07:14
Ah ben tiens, je pense à un "truc de scène" tout con, surtout quand on n'a pas de costume de scène dédié (et encore) :
avoir au moins une tenue de rechange
Ceux à qui il n'est jamais arrivé au moment du repas de faire une superbe tâche de sauce sur le beau t-shirt ou la belle chemise mis(e) pour le concert ou de renverser du café sur leur pantalon vont rigoler.
Les autres non.
Une solution est de ne mettre sa tenue de scène que juste avant de monter sur scène. Mais ça n'est pas toujours possible. Ni souhaitable : il y a des fêtes et festivals où l'on mange parmi les festivaliers et on peut souhaiter se montrer déjà dans le look qu'on aura sur scène.
L'autre cas où c'est cool, c'est quand il fait très chaud et qu'on joue plusieurs sets. C'est parfois cool de changer un t-shirt trempé par la sueur avant d'attaquer le set suivant. Sinon, on est bien content d'avoir un truc sec à mettre en descendant de scène. Encore plus en plein air et si on joue tard.
Pour l'anecdote, ça m'est déjà arrivé de déchirer un fut à l'entrejambe au moment de monter sur scène. Le concert est plus confort si on a quelque chose pour se changer.
J'ai un pote qui a fait la moitié d'un concert avec le fond de culotte bien déchiré. Il était descendu faire le con dans le public. Pour remonter, plutôt que de repasser par la coulisse, il est monté sur un sub devant la scène, puis sur celle-ci, mais la marche était un peu haute et ça a fait crac.
Il était en front. Pendant toute la fin du concert, il n'a pas pu se retourner vers nous qui étions derrière. Moi, dès que je levais les yeux de mes machines, j'avais une superbe vue sur son caleçon blanc étincelant aux feux de la rampe entre deux bouts de pantalon noir. Difficile de garder son sérieux.
avoir au moins une tenue de rechange
Ceux à qui il n'est jamais arrivé au moment du repas de faire une superbe tâche de sauce sur le beau t-shirt ou la belle chemise mis(e) pour le concert ou de renverser du café sur leur pantalon vont rigoler.
Les autres non.
Une solution est de ne mettre sa tenue de scène que juste avant de monter sur scène. Mais ça n'est pas toujours possible. Ni souhaitable : il y a des fêtes et festivals où l'on mange parmi les festivaliers et on peut souhaiter se montrer déjà dans le look qu'on aura sur scène.
L'autre cas où c'est cool, c'est quand il fait très chaud et qu'on joue plusieurs sets. C'est parfois cool de changer un t-shirt trempé par la sueur avant d'attaquer le set suivant. Sinon, on est bien content d'avoir un truc sec à mettre en descendant de scène. Encore plus en plein air et si on joue tard.
Pour l'anecdote, ça m'est déjà arrivé de déchirer un fut à l'entrejambe au moment de monter sur scène. Le concert est plus confort si on a quelque chose pour se changer.
J'ai un pote qui a fait la moitié d'un concert avec le fond de culotte bien déchiré. Il était descendu faire le con dans le public. Pour remonter, plutôt que de repasser par la coulisse, il est monté sur un sub devant la scène, puis sur celle-ci, mais la marche était un peu haute et ça a fait crac.
Il était en front. Pendant toute la fin du concert, il n'a pas pu se retourner vers nous qui étions derrière. Moi, dès que je levais les yeux de mes machines, j'avais une superbe vue sur son caleçon blanc étincelant aux feux de la rampe entre deux bouts de pantalon noir. Difficile de garder son sérieux.
Lieutenant Blueberry
755
Posteur·euse AFfolé·e
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57 Posté le 12/04/2020 à 18:51:51
Flag pour cet excellent sujet
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58 Posté le 05/06/2020 à 07:05:17
POST N° 2. Maintenir l'attention... Le "LOOK" !
Salut les Astuciens !
Salut à mes potes d'ordi' et aussi salut à mes chouettes rencontres IRL d'ici !
Comme intro à ce deuxième couplet, je vous propose tout d'abord, en spoiler un petit résumé de ce qui a précédé.
RÉSUMÉ de : "CAPTER l'ATTENTION, post n°1" :
A présent... : au travail !
Dans les tout-derniers posts, Will Zégal évoquait l'aspect vestimentaire. C'est un sujet que je n'avais pas prévu d'aborder de suite mais vu que nous en étions là, revenons-y gaiment.
Goulûment, même !
N'en déplairait aux racoleuses dépoilées du "style" Rita, Madonna, Ora ou j'ignore quelles autres divas en "A", il conviendrait certainement bien de s'habiller avant que... d'habiller nos chansons.
Et, si possible, habilement (avec un seul "l")...
Si l'on ne peut passer ici en revue tous les "look" envisageables -c'est impossible- genre punk, intermédiaire improbable entre Kiss (je vous recommande le live à Las Vegas dans la prochaine nuit sur ARTE) et Tino Rossi, il serait improbable d'affubler le jeune troubadour Renaud des mêmes oripeaux que ceux qui accoutreraient -sans ridicule aucun- ce vieux "parrain" de Sinatra.
Il y aurait là comme une erreur de casting.
Et rien n'est probablement pire dans le monde du Spectacle que de ne pas "rencontrer" son public, que de lui passer à côté.
Tout aussi important que de se tenir droit, de songer à "sourire dans les mots" et à donner à son texte toute l'intention requise là où il faut et quand il le faut (on abordera tous ces aspects dans un prochain chapitre purement dédié à l "interprétation" en scène), le côté vestimentaire revêt (sic) à mes yeux -et surtout à ceux des autres-, une importance bien particulière.
Si l'habit ne fait pas le moine, dirait Eddy Mitchell en vieil habitué de quartiers et dont c'est le nom, il représente 90% de ce qu'on en voit.
Pas d'impatience, heinG : si mes propos se confi(n)ent ici aux seuls Murs à-demi poussiéreux de la Chanson, qui est le domaine que je connais le mieux, ils se transposeraient sans difficulté à tous les autres rayonnages de la Musique. On va voir comment.
Mais pour ça; il nous faut des ASTUCES ...
Pour ma modeste part -j'avais promis de parler un peu de moi -, n'étant ni Hernandez (pas encore "vivant" quand je m'étais mis en tête de démarrer) ni Sinatra (toujours pas "mort" lorsque j'eus tout terminé : décidément THE Voice survivra à tout !) et à défaut de m'être trouvé du début une véritable signature vestimentaire (ayant tâté sans succès un vague nœud-papillon maintenu je ne sais plus comment sur la poche haute de ma veste, puis une cravate AC/DéCienne négligemment ouverte tombant sous veste blanche -mais bof...-), au fil du temps j'avais pris le pli (sic) de me présenter invariablement en deux versions.
Pas que le sujet m'intéressât au + haut point de vous les décrire mais, m'appuyant que personne ne m'ait jamais aucune fois recommandé de m'aller fagoter autrement en 30 ans de rencontres dont certaines deviendront des intimes, ledit sujet m'inciterait toutefois à penser, goguenard, que j'avais bel et bien trouvé "mon" truc.
Qu'il ne serait peut-être pas vain de vous raconter. Audit chapitre des astuces.
Mais donnons rendez-vous un peu + loin à ceux qui souhaiteraient en zapper de suite toutes les descriptions.
- Ô comme je les comprends ! -
Toutefois je leur recommande d'y revenir un peu + tard, tant l'aspect vestimentaire, cette chose d'apparence si anodine, recèle bien + de ruses qu'on ne pourrait a priori se l'imaginer.
Promettons-leur sans détour qu'ils ne feront pas le trajet pour rien.
Mais pour les amateurs de mode immédiatement tonale (ah que wouaf-wouaf !) : allons-y direct : découvrons ensemble ce que masque le prochain spoiler, qui ne manquera pas d'amuser je crois notre ami dana12, friand comme mon ami Dart de longs posts détaillés
Tous les avantages "astucieux" d'une "tenue unique" :
... Voici donc pour ma tenue de scène.
- Passons maintenant à l'autre tenue, décontractée celle-là, voire même de "camouflage"... et qui était cependant repérable entre mille.
Accrochez-vous fort : c'est peut-être ici que le meilleur vient
Oui, bah j'ai pas dit que c'était nécessairement moral, heinG...
Mais finissons-en, pour de bon, avec ce chapitre vestimentaire qui vous barbe tout autant que moi !
En citant un quasi-contre-exemple à tout ce qui précède.
Mais qui, paradoxalement* le confirme ...
En guise de conclusion, Ô chers Astuciens, j'espère avoir pu attirer votre attention sur ce détail primordial à mes yeux et qui n'est malgré tout autre chose qu'une combine...
Qui, comme toutes les nombreuses autres astuces qu'il nous reste à découvrir prochainement, n'a pas vocation à se targuer d'universalité ni à se réclamer d'aucune adhésion, bien loin de là !
Retenons toutefois : si l'on vous pardonnera toujours un aspect "négligé" dans votre apparence, nul ne fera l'impasse sur le manque d'hygiène. A partir de là, tout est libre.
Parmi les 1.000 paradoxes* du métier qu'on abordera encor probablement par la suite (que le talent d'Aznavour résume si bien avec un mot du genre : "ce projecteur qui nous éclaire et nous éblouit"), je sais bien que les + coincés d'entre-nous, du moins au départ et j'en témoigne, redoutent souvent de s'attirer tous les regards... C'est un tort. Sans le savoir parfois, c'est pourtant toujours ce qu'on recherche au fond de nous, que l'on ait l'âme artiste, le cœur artiste ou même qu'on n'ait rien de tout ça.
Dans ce milieu où il faut (fallait ?) frapper à en casser les portes, entrer par les cheminées s'il n'existe plus de fenêtre, dans ce métier où il faut constamment seriner, bien des fois harceler au sens où ce terme n'était pas encor galvaudé et courir bien + d'un lièvre pour escompter pouvoir un jour s'en sortir rien qu'en y entrant (je parlais + haut des "paradoxes*"), occuper sans cesse l'espace, les lieux, faire sentir aux interlocuteurs que vous êtes constamment avec eux, ce sont là des astuces qui préparent à toute "mise-en-scène".
Occuper l'espace, occuper les lieux, occuper les contacts... c'est une première ficelle : il faut bien se résigner à penser qu'on fait un métier qui est tout, absolument tout sauf pudique.
À l'aulne de cette chanson démarrée dans l'intimité d'un plumard et se retrouverait balancée sur les ondes sans que nul n'ait rien vu venir...
Bref : Avant d'habiller vos titres et vos chansons, habillez-vous !
Ce post est suffisamment ample en l'état mais on y reviendra une autre fois (s'habiller, c'est entrer dans un personnage)
Ça fait du bien de se mettre "dans la peau" de ses titres, de s'"habiller" pour la scène... Et même, comme on le verra sans doute, jusqu'au pied de l'enregistrement...
Bref : il nous en reste beaucoup, des sujets à aborder !
Soyez sympa, Ô lecteur de ce topic : afin d'en faciliter la lecture chronologique (ce qui simplifiera aussi les résumés), je compte sur vous pour tenter de ne pas les aborder à l'avance et de ne réagir, si possible, qu'à ce qui vient d'être évoqué (= l'aspect purement vestimentaire).
Même si on a évidemment le droit de déborder un peu : on est dans un forum libre !...
Et je vous rends, sans tarder, le crachoir (c'est l'autre nom du microphone).
Ne soyez pas timide : à vos posts !
Salut les Astuciens !
Salut à mes potes d'ordi' et aussi salut à mes chouettes rencontres IRL d'ici !
Comme intro à ce deuxième couplet, je vous propose tout d'abord, en spoiler un petit résumé de ce qui a précédé.
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Hors sujet :Il constituera au fil des pages une sorte de "fiche pratique" qu'on reportera de posts en posts enrichie des enseignements précédemment recueillis dans ses points forts. Donnant ainsi aux lecteurs à venir une vision claire s'ils ne disposent pas du temps matériel de lire in extenso nos savoureux échanges dans les nombreuses pages qui s'annoncent.
Pardon d'avance pour les "raccourcis" (mais on aura l'occasion de revenir sur les sujets pas forcément développés à fond ci-dessous )...
RÉSUMÉ de : "CAPTER l'ATTENTION, post n°1" :
Spoiler - Cliquer ici pour lire la suite
- Se faire filmer préalablement : Chap's
Intertitres et présentations enregistrées.
- Pote avec le cuistot ou celui "qui a les clefs" : Hit !, mais pas que !...
- Méthodes pour ne pas oublier les prénoms : Will Zégal
Les prénoms, les bouilles... Chacun sa technique !
- Pour que la salle chante avec vous, pensez : christian_r
... Mais attention au fond-blanc miles1981.
Ici, également.
Songer à inscrire les textes en gros caractères.
- Soyez sobre. Ne trinquez qu'avec les Orgas ! Will Zégal
Soyez ponctuel.
- En fin de prestation, on met à l'abri...
Fresnel34
- Mesurez votre conso : dart
- Rester "dans" le morceau encore quelques secondes APRÈS sa fin : pulvonium
- "Durant les silences, continuer à fixer le public, tout le public, balayer le parterre, les balcons, les yeux bien ouverts,avec bienveillance ou détermination" : Fresnel34
- Première "digression" sur les "première-parties.
- Se faire filmer préalablement : Chap's
Intertitres et présentations enregistrées.
- Pote avec le cuistot ou celui "qui a les clefs" : Hit !, mais pas que !...
- Méthodes pour ne pas oublier les prénoms : Will Zégal
Les prénoms, les bouilles... Chacun sa technique !
- Pour que la salle chante avec vous, pensez : christian_r
... Mais attention au fond-blanc miles1981.
Ici, également.
Songer à inscrire les textes en gros caractères.
- Soyez sobre. Ne trinquez qu'avec les Orgas ! Will Zégal
Soyez ponctuel.
- En fin de prestation, on met à l'abri...
Fresnel34
- Mesurez votre conso : dart
- Rester "dans" le morceau encore quelques secondes APRÈS sa fin : pulvonium
- "Durant les silences, continuer à fixer le public, tout le public, balayer le parterre, les balcons, les yeux bien ouverts,avec bienveillance ou détermination" : Fresnel34
- Première "digression" sur les "première-parties.
A présent... : au travail !
Dans les tout-derniers posts, Will Zégal évoquait l'aspect vestimentaire. C'est un sujet que je n'avais pas prévu d'aborder de suite mais vu que nous en étions là, revenons-y gaiment.
Goulûment, même !
N'en déplairait aux racoleuses dépoilées du "style" Rita, Madonna, Ora ou j'ignore quelles autres divas en "A", il conviendrait certainement bien de s'habiller avant que... d'habiller nos chansons.
Et, si possible, habilement (avec un seul "l")...
Si l'on ne peut passer ici en revue tous les "look" envisageables -c'est impossible- genre punk, intermédiaire improbable entre Kiss (je vous recommande le live à Las Vegas dans la prochaine nuit sur ARTE) et Tino Rossi, il serait improbable d'affubler le jeune troubadour Renaud des mêmes oripeaux que ceux qui accoutreraient -sans ridicule aucun- ce vieux "parrain" de Sinatra.
Il y aurait là comme une erreur de casting.
Et rien n'est probablement pire dans le monde du Spectacle que de ne pas "rencontrer" son public, que de lui passer à côté.
Tout aussi important que de se tenir droit, de songer à "sourire dans les mots" et à donner à son texte toute l'intention requise là où il faut et quand il le faut (on abordera tous ces aspects dans un prochain chapitre purement dédié à l "interprétation" en scène), le côté vestimentaire revêt (sic) à mes yeux -et surtout à ceux des autres-, une importance bien particulière.
Si l'habit ne fait pas le moine, dirait Eddy Mitchell en vieil habitué de quartiers et dont c'est le nom, il représente 90% de ce qu'on en voit.
Pas d'impatience, heinG : si mes propos se confi(n)ent ici aux seuls Murs à-demi poussiéreux de la Chanson, qui est le domaine que je connais le mieux, ils se transposeraient sans difficulté à tous les autres rayonnages de la Musique. On va voir comment.
Mais pour ça; il nous faut des ASTUCES ...
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Hors sujet :Tenez ! : Brassens (vous savez : son trio "pipe-guitare-moustache") avait étudié avec tant de minutie la nonchalance de sa présentation qu'elle est demeurée, de tout temps, parfaitement insoupçonnée.
Voyons aussi Trenet, ou Salvador, ou Montand, voyons encore M. Chevalier ou Gabin chanteur... ou Bourvil chanteur parmi tant d'autres, -citons au hasard Chaplin, Hitchcock, Laurel & hardy, disons encor Churchill- pour finir de nous convaincre qu'ils aveint tous utilisé un chapeau, un chapeau différencié des autres et qui a façonné tout leur image...
On peinerait sans doute à croire qu'ils l'aient tous "pas fait exprès".
A contre exemple -sans chapeau cette fois-, le demi-frangin de Patrick Hernandez m'apprenait récemment que le subterfuge de son look est, au départ, complètement fortuit. Il lui vient des premières télés de "Born to be alive" où un accessoiriste lui avait refilé à la hâte une canne pour remplir l'espace que l'artiste ne tenait pas encore seul au cours de la répétition face caméra.
Puis, totalement dépassé par le triomphe immédiatement planétaire de son titre -du reste peaufiné en Belgique-, Hernandez s'est accroché à sa canne comme à un gri-gri... alors même qu'il n'avait franchement plus besoin de se faire "repérer la tronche"...
Et s'il s'est encombré de ce "truc" (sic, "Les astuces de scène, toussa"), convenons qu'il habillera très avantageusement à la fois le gars et le titre, ce jusqu'à nos jours...
Si mentalement notre mémoire ne "voit" pas immédiatement la tronche du chanteur en gros plan, immanquablement elle aura à l'esprit le plan américain du gars effectuant son "geste de la canne"...
C'est un exemple pour illustrer que tout un "gimmick" peut tenir seulement en "ça" : se rendre identifiable dès les premières mesures.
"Quoique tu fasses, surprends-les !" cognait Barkoff, dont on reparlera sûrement -et certainement pas que de lui...
Pour ma modeste part -j'avais promis de parler un peu de moi -, n'étant ni Hernandez (pas encore "vivant" quand je m'étais mis en tête de démarrer) ni Sinatra (toujours pas "mort" lorsque j'eus tout terminé : décidément THE Voice survivra à tout !) et à défaut de m'être trouvé du début une véritable signature vestimentaire (ayant tâté sans succès un vague nœud-papillon maintenu je ne sais plus comment sur la poche haute de ma veste, puis une cravate AC/DéCienne négligemment ouverte tombant sous veste blanche -mais bof...-), au fil du temps j'avais pris le pli (sic) de me présenter invariablement en deux versions.
Pas que le sujet m'intéressât au + haut point de vous les décrire mais, m'appuyant que personne ne m'ait jamais aucune fois recommandé de m'aller fagoter autrement en 30 ans de rencontres dont certaines deviendront des intimes, ledit sujet m'inciterait toutefois à penser, goguenard, que j'avais bel et bien trouvé "mon" truc.
Qu'il ne serait peut-être pas vain de vous raconter. Audit chapitre des astuces.
Mais donnons rendez-vous un peu + loin à ceux qui souhaiteraient en zapper de suite toutes les descriptions.
- Ô comme je les comprends ! -
Toutefois je leur recommande d'y revenir un peu + tard, tant l'aspect vestimentaire, cette chose d'apparence si anodine, recèle bien + de ruses qu'on ne pourrait a priori se l'imaginer.
Promettons-leur sans détour qu'ils ne feront pas le trajet pour rien.
Mais pour les amateurs de mode immédiatement tonale (ah que wouaf-wouaf !) : allons-y direct : découvrons ensemble ce que masque le prochain spoiler, qui ne manquera pas d'amuser je crois notre ami dana12, friand comme mon ami Dart de longs posts détaillés
Tous les avantages "astucieux" d'une "tenue unique" :
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Suivez bien.
J'avais en réalité deux tenues.
Une de scène, une "de ville".
- Ma tenue de scène, qui consistait en un triptyque rouge, jaune et noir (aux couleurs de mon pays natal -quoi que ce fût totalement involontaire : je ne m'en rendis compte qu'après longtemps !-), couleurs évidemment moins criardes que celles d'un drapeau pour un "costume" qui se déclinait en 3 versions.
Je m'étais faits confectionner 3 jeux de complets (sic) de cette tenue, parfaitement identiques (ce qui donnait 9 tenues au total).
Trois en noir, trois en rouge, trois en jaune. Et panachais le tout. Trois tenues distinctes pour trois publics différents mais avec, à la base, toujours le même montage... chromatique.
- En cabaret et diner-spectacles je portais une veste noire. Chemise rouge et pantalon jaune.
Des couleurs discrètes, heinG, pour rappel on fait dans la Chanson, pas dans Bozo-le-Clown... Noir* parce que c'est la couleur mythique des Fantômes du Cabaret, tout ainsi que le rouge pour la chemise. Restait donc le froc jaune que je pensais être le + difficile à assumer mais finalement non, d'autant qu'en lieux restreints -tel le si regretté Limonaire-, les gens sont attablés et, même au premier rang, s'ils le remarquaient tout au +, ils le "voyaient" à peine. Les 9 dixièmes de l'assistance quant à eux ne voyaient que du noir et du rouge : c'est totalement raccord !
* Noir : à la volée, c'est également ce que Jeanne Mas piqua à Barbara qui le piqua à Gréco qui le repiqua à Piaf qui le piqua à Damia qui, elle-même le piqua à Fréhel... On ne peut faire + music-hall, même si je n'ai cité ici que les nanas les + célèbres...
Dans les + "gros" (en taille ou en réputation, à la Villa d'Este ou ou Don Camilo par exemple mais aussi dans les big machins de province qui ont parfois une discothèque attenante et même des fois l'hôtellerie ad hoc), ça passait magiquement bien.
Quand bien même un enfoiré me fichait soudainement de la lumière "noire" sur "noir-sec" -noir, c'est pourtant noir- ou qu'il avait eu l'idée soudaine de balancer sa boule-à-facettes après avoir inauguré sur votre pauvre serviteur chaque possibilité de son nouveau stroboscope... J'ai même eu droit une fois en plein numéro à une alerte-incendie que le public, fuyant de droit aux secours, ignorait subséquente aux fumigènes déclenchés.
- En théâtre et en salle j'avais + sobrement opté pour une autre "combinaison" (sic, smiley & toussa...). La veste rouge (d'un tissus qui accroche bien les projos forts et passe fort bien sous les + faibles), le futal noir et la liquette jaune complétant notre tableau dont je n'ai rien à en dire sinon, peut-être, que c'est celui que j'ai le + souvent porté.
Gainsbourg ayant patiemment étudié sa barbe-de-3-jours (il paraît que son look était une folie à tenir pour être constamment raccord sur les plateaux ! -qui donc l'aurait supposé ? -), on ne voit pas très bien pourquoi un cabotin de mon espèce ne se serait pas, lui, abstenu de coiffeur !
Sauf pour y jouer de la guitare, je ne me rendais jamais chez le coiffeur (ah ! vous l'auriez connu, le mien : à lui-seul c'est un roman stendhalien !), jamais sauf pour les télés, où il avait le chic de me "décoiffer" d'avance, ce qui avait le vice avantageux de me raccourcir sérieusement l'attente en HMC* (toujours détesté ça) au + de rendre fichtrement bien à l'image. Y'a sur terre des gens qui ont ce talent de vous habiller rien qu'en vous déshabillant !
*HMC : Habillage, Maquillage, Coiffure. Ce sont des loges "étudiées pour" comme l'aurait dit Fernand Raynaud, tout comme par hasard un autre homme-au-chapeau...
- Quant au plein air, le + souvent en campagne mais pas toujours (entre galas de sosies et de festivals-à-tout, entre ouvertures de supermarchés et de salles polyvalentes dont on reparlera également dans un prochain épisode), la couleur paille semblait automatiquement s'indiquer de soi(e ?) pour la veste.
Bah ça tombe (sic) rudement bien : par déduction, le seul panachage "rouge-jaune-noir" qui me restait dans le placard !
Du coup; bah... limace noire et froc rouge ! (qui passaient tout-seuls, surtout de loin, tant les Dieux du Music-hall font souvent bien les choses...).
Je confesse aussi d'un aveu tardif que cette tenue "unique" revêtait (sic) l'ultime intérêt, moins formel celui-là, de m'interdire de prendre trop de poids.
Forcément : pour rentrer dedans, il me fallait conserver toujours ma taille "standard" ...
Car mine de rien, lorsque de long en large on parcourt ce fantastique pays aux merveilleuses perditions qu'on nomme la France et qui vous nargue sans relâchement de ses infinis pièges gastronomiques, c'est plutôt pas mal d'avoir une sorte de surveillant-général qui vous rappelle régulièrement à l'ordre...
Parce qu' "un chanteur qui prend du poids, c'est jamais bon pour lui et encore moins pour les yeux de public" m'avait susurré à l'oreille le systématiquement bienveillant Francis Lemarque. Ce n'est pas Richard Anthony qui aurait contrarié son propos, ayant tant vécu qu'un jour en tombant de répète il avait fallu le relever... au moyen d'un treuil !
Grâces vous soient infiniment rendues, Monsieur Lemarque !
Suivez bien.
J'avais en réalité deux tenues.
Une de scène, une "de ville".
- Ma tenue de scène, qui consistait en un triptyque rouge, jaune et noir (aux couleurs de mon pays natal -quoi que ce fût totalement involontaire : je ne m'en rendis compte qu'après longtemps !-), couleurs évidemment moins criardes que celles d'un drapeau pour un "costume" qui se déclinait en 3 versions.
Je m'étais faits confectionner 3 jeux de complets (sic) de cette tenue, parfaitement identiques (ce qui donnait 9 tenues au total).
Trois en noir, trois en rouge, trois en jaune. Et panachais le tout. Trois tenues distinctes pour trois publics différents mais avec, à la base, toujours le même montage... chromatique.
- En cabaret et diner-spectacles je portais une veste noire. Chemise rouge et pantalon jaune.
Des couleurs discrètes, heinG, pour rappel on fait dans la Chanson, pas dans Bozo-le-Clown... Noir* parce que c'est la couleur mythique des Fantômes du Cabaret, tout ainsi que le rouge pour la chemise. Restait donc le froc jaune que je pensais être le + difficile à assumer mais finalement non, d'autant qu'en lieux restreints -tel le si regretté Limonaire-, les gens sont attablés et, même au premier rang, s'ils le remarquaient tout au +, ils le "voyaient" à peine. Les 9 dixièmes de l'assistance quant à eux ne voyaient que du noir et du rouge : c'est totalement raccord !
* Noir : à la volée, c'est également ce que Jeanne Mas piqua à Barbara qui le piqua à Gréco qui le repiqua à Piaf qui le piqua à Damia qui, elle-même le piqua à Fréhel... On ne peut faire + music-hall, même si je n'ai cité ici que les nanas les + célèbres...
Dans les + "gros" (en taille ou en réputation, à la Villa d'Este ou ou Don Camilo par exemple mais aussi dans les big machins de province qui ont parfois une discothèque attenante et même des fois l'hôtellerie ad hoc), ça passait magiquement bien.
Quand bien même un enfoiré me fichait soudainement de la lumière "noire" sur "noir-sec" -noir, c'est pourtant noir- ou qu'il avait eu l'idée soudaine de balancer sa boule-à-facettes après avoir inauguré sur votre pauvre serviteur chaque possibilité de son nouveau stroboscope... J'ai même eu droit une fois en plein numéro à une alerte-incendie que le public, fuyant de droit aux secours, ignorait subséquente aux fumigènes déclenchés.
- En théâtre et en salle j'avais + sobrement opté pour une autre "combinaison" (sic, smiley & toussa...). La veste rouge (d'un tissus qui accroche bien les projos forts et passe fort bien sous les + faibles), le futal noir et la liquette jaune complétant notre tableau dont je n'ai rien à en dire sinon, peut-être, que c'est celui que j'ai le + souvent porté.
Gainsbourg ayant patiemment étudié sa barbe-de-3-jours (il paraît que son look était une folie à tenir pour être constamment raccord sur les plateaux ! -qui donc l'aurait supposé ? -), on ne voit pas très bien pourquoi un cabotin de mon espèce ne se serait pas, lui, abstenu de coiffeur !
Sauf pour y jouer de la guitare, je ne me rendais jamais chez le coiffeur (ah ! vous l'auriez connu, le mien : à lui-seul c'est un roman stendhalien !), jamais sauf pour les télés, où il avait le chic de me "décoiffer" d'avance, ce qui avait le vice avantageux de me raccourcir sérieusement l'attente en HMC* (toujours détesté ça) au + de rendre fichtrement bien à l'image. Y'a sur terre des gens qui ont ce talent de vous habiller rien qu'en vous déshabillant !
*HMC : Habillage, Maquillage, Coiffure. Ce sont des loges "étudiées pour" comme l'aurait dit Fernand Raynaud, tout comme par hasard un autre homme-au-chapeau...
- Quant au plein air, le + souvent en campagne mais pas toujours (entre galas de sosies et de festivals-à-tout, entre ouvertures de supermarchés et de salles polyvalentes dont on reparlera également dans un prochain épisode), la couleur paille semblait automatiquement s'indiquer de soi(e ?) pour la veste.
Bah ça tombe (sic) rudement bien : par déduction, le seul panachage "rouge-jaune-noir" qui me restait dans le placard !
Du coup; bah... limace noire et froc rouge ! (qui passaient tout-seuls, surtout de loin, tant les Dieux du Music-hall font souvent bien les choses...).
Je confesse aussi d'un aveu tardif que cette tenue "unique" revêtait (sic) l'ultime intérêt, moins formel celui-là, de m'interdire de prendre trop de poids.
Forcément : pour rentrer dedans, il me fallait conserver toujours ma taille "standard" ...
Car mine de rien, lorsque de long en large on parcourt ce fantastique pays aux merveilleuses perditions qu'on nomme la France et qui vous nargue sans relâchement de ses infinis pièges gastronomiques, c'est plutôt pas mal d'avoir une sorte de surveillant-général qui vous rappelle régulièrement à l'ordre...
Parce qu' "un chanteur qui prend du poids, c'est jamais bon pour lui et encore moins pour les yeux de public" m'avait susurré à l'oreille le systématiquement bienveillant Francis Lemarque. Ce n'est pas Richard Anthony qui aurait contrarié son propos, ayant tant vécu qu'un jour en tombant de répète il avait fallu le relever... au moyen d'un treuil !
Grâces vous soient infiniment rendues, Monsieur Lemarque !
... Voici donc pour ma tenue de scène.
- Passons maintenant à l'autre tenue, décontractée celle-là, voire même de "camouflage"... et qui était cependant repérable entre mille.
Accrochez-vous fort : c'est peut-être ici que le meilleur vient
Spoiler - Cliquer ici pour lire la suite
Non; rien d'excentrique non plus dans mon "uniforme" extérieur pour l'Extérieur, qui se tenait simplement en une chemise "écossaise" à carreaux gris-blancs-noirs et d'un 501 noir.
Bon, attention : Hyper-class', ma chemise, HeinG
Mais... Point.
Sans virgule ni sans +, non plus.
Dans l'hiver, un pull noir sur le tout; dans l'été : une simple jaquette Denim par-dessus... Et c'est tout !
- "Oui, mais alors... ben... y'a quoi d'extraordinaire; et douksé kiléoù le subterfuge ?" s'exclame en s'indignant l'attentif Afien...
Bah la combine est ici...
=> C'était, là aussi, toujours très exactement la même apparence.
Une apparence que je trimballais tout le temps.
(En réalité -ça se devine- : j'avais aussi au départ plusieurs jeux de la même tenue; of course ! Car 25 ou 30 ans de service, spa-humain-dutou de faire supporter ça à un seul et unique vêtement !)...
L'astuce -insoupçonnée au départ- tenait donc dans une tenue unique, systématiquement réservée à "tout le reste". En d'autres termes, tout ce qui était à l'exclusion de la scène.
Rencards de métier, déjeuner avec un boss du théâtre, passage chez un éditeur, dépôt d' "œuvres" impérissables à la Sacem, séance de studio, balances dans l'après-midi -au soleil, sous pluie, en salles (on y reviendra sous peu)- émissions de radio (notez bien qu'il n'en existe pas de "petite" et que c'est en passant dans une locale que je me suis retrouvé sur les nationales -un peu grâce aussi à ma chemise !), shoot-photo dans Montmartre à l'appui d'un article dans la Critique parisienne où je me fis la double-page centrale, détrônant pour le coup le père Mozart himself (ah que wouaf !); et c'était encor et toujours la même tenue que j'arborais lorsque je venais en spectateur assister à une représentation, qu'ils soient amis ou Inconnus...
Voire même "en vacances" en mode (sic) "détente" où je portais systématiquement le même gimmick pour me rendre sur des manifestations où plein de gens m'étaient a priori inconnus (Festival en Avignon, Jazz dans Montreux ou simple 14 de Juillet en Triffouillis-les-Oies) : eh bien "j" 'en ai retrouvés ! Mon improbable chemise a fait 100 fois tout le boulot à ma place
Il n'y avait guère d'exception que lorsque j'allais parfois prêter main-forte à l'installation d'un groupe environnant de potes et où j'étais, en l'occurrence, plutôt là pour "ne pas" me faire remarquer et puis, par dessus tout : j'aurais risqué alors d'abîmer ma belle chemise, devenue fétiche entre-temps ...
En somme, j'avais tout simplement transposé mon incontournable "gimmick-de-scène" en inévitable "gimmick-de-ville". Effet réussi ! : de courageux lecteurs pourraient même connaître "le pourquoi du comment" juste après ce sous-spoiler, où tout devient enfin intéressant !
Car, se dit toujours aussi perplexe le lecteur assommé de tant de descriptions, "c'est bien beau d'expliquer le génie de Monsieur mais, en clair, quels sont les avantages qu'on tire de cette tenue unique ?"...
La liste des +++ figure ci-dessous, planquée dans ce dernier tiroir...
En mélangeant toutes les jauges, du + modeste Cabaret-aux-chansons de Bruxelles au magnifique Olympia d'Arcachon, du prestigieux auditorium Stravinski en Suisse en passant par les épouvantants Zenith bêtement construits de partout et jusques aux seins de nos théâtres les + "confidentiels" ou dans ce qu'il advient de nos feues discothèques, vous vous assurez retrouver toutes vos marques du premier coup, non seulement en vous "habillant en chanteur" (c'est un exemple) mais aussi parce que les techniciens ou présentateurs, organisateurs ou autres veu-heu-dettes passées, présentes et à venir vous reconnaissent au premier coup d'œil...
Non; rien d'excentrique non plus dans mon "uniforme" extérieur pour l'Extérieur, qui se tenait simplement en une chemise "écossaise" à carreaux gris-blancs-noirs et d'un 501 noir.
Bon, attention : Hyper-class', ma chemise, HeinG
Mais... Point.
Sans virgule ni sans +, non plus.
Dans l'hiver, un pull noir sur le tout; dans l'été : une simple jaquette Denim par-dessus... Et c'est tout !
- "Oui, mais alors... ben... y'a quoi d'extraordinaire; et douksé kiléoù le subterfuge ?" s'exclame en s'indignant l'attentif Afien...
Bah la combine est ici...
=> C'était, là aussi, toujours très exactement la même apparence.
Une apparence que je trimballais tout le temps.
(En réalité -ça se devine- : j'avais aussi au départ plusieurs jeux de la même tenue; of course ! Car 25 ou 30 ans de service, spa-humain-dutou de faire supporter ça à un seul et unique vêtement !)...
L'astuce -insoupçonnée au départ- tenait donc dans une tenue unique, systématiquement réservée à "tout le reste". En d'autres termes, tout ce qui était à l'exclusion de la scène.
Rencards de métier, déjeuner avec un boss du théâtre, passage chez un éditeur, dépôt d' "œuvres" impérissables à la Sacem, séance de studio, balances dans l'après-midi -au soleil, sous pluie, en salles (on y reviendra sous peu)- émissions de radio (notez bien qu'il n'en existe pas de "petite" et que c'est en passant dans une locale que je me suis retrouvé sur les nationales -un peu grâce aussi à ma chemise !), shoot-photo dans Montmartre à l'appui d'un article dans la Critique parisienne où je me fis la double-page centrale, détrônant pour le coup le père Mozart himself (ah que wouaf !); et c'était encor et toujours la même tenue que j'arborais lorsque je venais en spectateur assister à une représentation, qu'ils soient amis ou Inconnus...
Voire même "en vacances" en mode (sic) "détente" où je portais systématiquement le même gimmick pour me rendre sur des manifestations où plein de gens m'étaient a priori inconnus (Festival en Avignon, Jazz dans Montreux ou simple 14 de Juillet en Triffouillis-les-Oies) : eh bien "j" 'en ai retrouvés ! Mon improbable chemise a fait 100 fois tout le boulot à ma place
Il n'y avait guère d'exception que lorsque j'allais parfois prêter main-forte à l'installation d'un groupe environnant de potes et où j'étais, en l'occurrence, plutôt là pour "ne pas" me faire remarquer et puis, par dessus tout : j'aurais risqué alors d'abîmer ma belle chemise, devenue fétiche entre-temps ...
En somme, j'avais tout simplement transposé mon incontournable "gimmick-de-scène" en inévitable "gimmick-de-ville". Effet réussi ! : de courageux lecteurs pourraient même connaître "le pourquoi du comment" juste après ce sous-spoiler, où tout devient enfin intéressant !
Car, se dit toujours aussi perplexe le lecteur assommé de tant de descriptions, "c'est bien beau d'expliquer le génie de Monsieur mais, en clair, quels sont les avantages qu'on tire de cette tenue unique ?"...
La liste des +++ figure ci-dessous, planquée dans ce dernier tiroir...
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Je me souviendrai longtemps encor de la bobine (sic) de la vendeuse, dans les Pyrénées, à qui j'avais commandé en sa boutique 10 ou 12 mêmes chemises à carreaux du même modèle, présenté en vitrine où j'avais d'un seul coup "repéré mon look", qui me les avait ensuite envoyées par la Poste...
L'été, cette chemise me tenait office de sur-chemise, (ouverte ou refermée au gré du décliner-de-soleil); par temps + froid la même me servait alors de réelle chemise. Une fois arrivé sur les lieux, une radio par exemple, j'ôtais alors mon pull et redevenais d'un coup une sorte de "Hit ! au travail" !
La technique de l'anti-camouflage... cependant hyper discrète !... Convenez que ce ne soit pas si simple de se faire repérer sans jamais rien dire de spécial ni rien faire de particulier, ah que lol. Surtout lorsqu'on est plutôt timide de nature et je ne suis pas le seul dans le cas. Avantage premier : cette tenue, tout comme celle de scène, me donnait entièrement confiance en moi. Visuellement, chaque de mes interlocuteurs ayant constamment la même image devant les yeux qu'à force, entre deux rendez-vous, même distants, ça lui faisait un peu l'effet qu'on se soit quitté l'avant-veille ! : Bonus 1 !
Bonus 2 : En allant voir une pièce de théâtre, pardonnez au snobisme du trucage mais ça fait toujours son petit effet qu'un Foulquier ou un Debout, bien qu'assis (sic de wouaf) à 10 mètres derrière vous et que vous n'aviez pas nécessairement remarqué, vous fasse signe de loin, vous hèle au passage ou s'avance tout-sourire vous serrer la paluche à l'entracte.
Sur-bonus et non des moindres : ceux qui vous fuient -on n'a pas que des amis- ne viendront pas vous emmerder ! (ça tombe rudement bien : j'ai toujours soigneusement évité les emmerdeurs).
Bonus 3 : Pour moi, qui ne suis guère physionomiste comme on l'a vu précédemment, bah c'est là encore archi-pratique. Fini de penser "pourvu que je ne rate pas untel !" ou de redouter par avance d' "ignorer" par maladresse tel convive par défaut de ne l'avoir pas reconnu...
Comme ce sont eux qui viennent à vous, une fois le "petit cercle formé", vous avez tout le monde en poche et point de bévue dannns l'horizon : vous avez dans l'entre-temps du comité repéré les 3 ou 4 sbires qu'il faudra saluer au moment de partir, après que les prénoms/noms vous soient revenus d'eux-mêmes dans les conversations, tout simplement ! : Bingo !
Et tout ce qui compte, tout l'essentiel, est bien là.
Pardon pour ce (très) long chapitre mais, avouez : se faire identifier "du premier-coup", ça vaut toutes les cartes de visite comme "astuce", non ?...
=> Bienvenue dans le show-business -ou ce qu'il en reste-, lequel provoque toujours ses mini-attroupements et génère constamment des rencontres !
L'été, cette chemise me tenait office de sur-chemise, (ouverte ou refermée au gré du décliner-de-soleil); par temps + froid la même me servait alors de réelle chemise. Une fois arrivé sur les lieux, une radio par exemple, j'ôtais alors mon pull et redevenais d'un coup une sorte de "Hit ! au travail" !
La technique de l'anti-camouflage... cependant hyper discrète !... Convenez que ce ne soit pas si simple de se faire repérer sans jamais rien dire de spécial ni rien faire de particulier, ah que lol. Surtout lorsqu'on est plutôt timide de nature et je ne suis pas le seul dans le cas. Avantage premier : cette tenue, tout comme celle de scène, me donnait entièrement confiance en moi. Visuellement, chaque de mes interlocuteurs ayant constamment la même image devant les yeux qu'à force, entre deux rendez-vous, même distants, ça lui faisait un peu l'effet qu'on se soit quitté l'avant-veille ! : Bonus 1 !
Bonus 2 : En allant voir une pièce de théâtre, pardonnez au snobisme du trucage mais ça fait toujours son petit effet qu'un Foulquier ou un Debout, bien qu'assis (sic de wouaf) à 10 mètres derrière vous et que vous n'aviez pas nécessairement remarqué, vous fasse signe de loin, vous hèle au passage ou s'avance tout-sourire vous serrer la paluche à l'entracte.
Sur-bonus et non des moindres : ceux qui vous fuient -on n'a pas que des amis- ne viendront pas vous emmerder ! (ça tombe rudement bien : j'ai toujours soigneusement évité les emmerdeurs).
Bonus 3 : Pour moi, qui ne suis guère physionomiste comme on l'a vu précédemment, bah c'est là encore archi-pratique. Fini de penser "pourvu que je ne rate pas untel !" ou de redouter par avance d' "ignorer" par maladresse tel convive par défaut de ne l'avoir pas reconnu...
Comme ce sont eux qui viennent à vous, une fois le "petit cercle formé", vous avez tout le monde en poche et point de bévue dannns l'horizon : vous avez dans l'entre-temps du comité repéré les 3 ou 4 sbires qu'il faudra saluer au moment de partir, après que les prénoms/noms vous soient revenus d'eux-mêmes dans les conversations, tout simplement ! : Bingo !
Et tout ce qui compte, tout l'essentiel, est bien là.
Pardon pour ce (très) long chapitre mais, avouez : se faire identifier "du premier-coup", ça vaut toutes les cartes de visite comme "astuce", non ?...
=> Bienvenue dans le show-business -ou ce qu'il en reste-, lequel provoque toujours ses mini-attroupements et génère constamment des rencontres !
En mélangeant toutes les jauges, du + modeste Cabaret-aux-chansons de Bruxelles au magnifique Olympia d'Arcachon, du prestigieux auditorium Stravinski en Suisse en passant par les épouvantants Zenith bêtement construits de partout et jusques aux seins de nos théâtres les + "confidentiels" ou dans ce qu'il advient de nos feues discothèques, vous vous assurez retrouver toutes vos marques du premier coup, non seulement en vous "habillant en chanteur" (c'est un exemple) mais aussi parce que les techniciens ou présentateurs, organisateurs ou autres veu-heu-dettes passées, présentes et à venir vous reconnaissent au premier coup d'œil...
Oui, bah j'ai pas dit que c'était nécessairement moral, heinG...
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"Laaa tac-a-ta-ca-tiiique Ledermann"...
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Hors sujet :Du reste, s'il en est que ça intéressait + tard, on verra comment faire accroire qu'on appelle tous les jours un interlocuteur... alors qu'on ne fait pratiquement rien !
"Laaa tac-a-ta-ca-tiiique Ledermann"...
Spoiler - Cliquer ici pour lire la suite
Arff ! Je me suis fait chourer tous mes articles de presse. Je me demanderai toujours, d'ailleurs, ce qu' "ils" ont bien pu en foutre, ces cons-là... Pressés de faucher du matériel, ils auront tout pris sans distinction dans le local mal éclairé de la maman de mon fils. Mais c'est ainsi. Il faut bien dire aussi que je n'avais pas le culte de ce genre de trucs (je n'ai jamais rien classé de tout ça, sauf au début) et qu'au regard des aléa de la vie réelle ça n'a strictement aucune importance. Au final, ça ne m'aura peiné que sur l'instant.
Wouaf ! : le coup du "j'te prends en photo à côté de la star" c'est rigolo au début mais je ne me voyais pas demander à Nicole Croisille ou à la Compagnie Créole de me faire tirer le portrait à chaque coup qu'on se voyait. Et puis après tout, ce métier, une fois qu'on l'arrête, ben on arrête.
Tout ça ne compte plus. Un peu comme si on ne l'avait pas si intensément vécu et même s'il re-donne le sentiment décalé d'avoir vécu un rêve dont on n'avait pas nécessairement notion. Et l'on ne prend pas ses rêves en photo.
Puis on n'avait pas les micro-appareils d'aujourd'hui, ce n'était pas la tradition, pas une habitude prise à outrance comme de nos jours. Leprest, Mouce, Lacouture, Orgeret, Blaire, Absil, Kucheïda, Servat, Viret, Tabra, Goun et tous les autres potes de l'époque, idem pour eux.
Seule de tout ceci subsiste une Musique qui reste intacte.
Inaliénable. Tant pis si on m'a volé des milliers de kilomètres de bande magnétique, des "4 pistes" et des ordinateurs; tout ça n'a en fait aucune importance et rend une fois de + raison à Brassens dans ses "Stances à un cambrioleur". L'objet central, la Musique, elle, ne s'arrête jamais. Depuis môme on ne pense déjà qu'à ça et je crains que ça ne se tarisse avec l'âge. Pour tout avouer -sans quoi il manquerait trois pièces au puzzle-, je rougis presque de n'avoir pas eu l'occasion d'avoir vu vraiment le confinement passer, occupé que j'étais sans relâche à écrire musiques et paroles, à bosser des arrangements et mes guitares, à penser à de nouvelles pièces pour Orgue. enfin bref : à... "vivre ma vie"... "Comme d'habitude" : "My way", quoi !...
Wouaf ! : le coup du "j'te prends en photo à côté de la star" c'est rigolo au début mais je ne me voyais pas demander à Nicole Croisille ou à la Compagnie Créole de me faire tirer le portrait à chaque coup qu'on se voyait. Et puis après tout, ce métier, une fois qu'on l'arrête, ben on arrête.
Tout ça ne compte plus. Un peu comme si on ne l'avait pas si intensément vécu et même s'il re-donne le sentiment décalé d'avoir vécu un rêve dont on n'avait pas nécessairement notion. Et l'on ne prend pas ses rêves en photo.
Puis on n'avait pas les micro-appareils d'aujourd'hui, ce n'était pas la tradition, pas une habitude prise à outrance comme de nos jours. Leprest, Mouce, Lacouture, Orgeret, Blaire, Absil, Kucheïda, Servat, Viret, Tabra, Goun et tous les autres potes de l'époque, idem pour eux.
Seule de tout ceci subsiste une Musique qui reste intacte.
Inaliénable. Tant pis si on m'a volé des milliers de kilomètres de bande magnétique, des "4 pistes" et des ordinateurs; tout ça n'a en fait aucune importance et rend une fois de + raison à Brassens dans ses "Stances à un cambrioleur". L'objet central, la Musique, elle, ne s'arrête jamais. Depuis môme on ne pense déjà qu'à ça et je crains que ça ne se tarisse avec l'âge. Pour tout avouer -sans quoi il manquerait trois pièces au puzzle-, je rougis presque de n'avoir pas eu l'occasion d'avoir vu vraiment le confinement passer, occupé que j'étais sans relâche à écrire musiques et paroles, à bosser des arrangements et mes guitares, à penser à de nouvelles pièces pour Orgue. enfin bref : à... "vivre ma vie"... "Comme d'habitude" : "My way", quoi !...
Mais finissons-en, pour de bon, avec ce chapitre vestimentaire qui vous barbe tout autant que moi !
En citant un quasi-contre-exemple à tout ce qui précède.
Mais qui, paradoxalement* le confirme ...
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'est celui d'une copine qui, elle, voulait faire tout pour se faire remarquer, dès l'origine.
Et y a parfaitement réussi.
A son contact, chacun s'accorderait à penser qu'il s'agit-là de la "bonne copine" dans le métier. C'est d'ailleurs le cas puique c'est exactement cette image qu'a le public : la "bonne copine" qu'on vient voir sur scène, un peu comme pour Perret ou Corbier en leurs temps.
Elle, en dehors d'un "look" totalement relâché en config' live, sa mine ramassée sous un cheveu pas forcément frais et au verbe répondant à une dégaine-baskets qui (r)assemble tout l'habillage, une sorte de Renaud version fille, aux orchestrations en moins mais au "vouloir" en + a rendu le tout très cohérent.
Cette nana si "cool/dépouillé" d'allure -je regrette qu'elle s'oppose à ce que j'en révèle son nom, ç'eût été drôle-, s' "enquiche" pourtant de tous les atours de la sophistication lorsqu'il s'agit d'entreprendre ses démarches "hors-champ".
Elle adopte à chaque rendez-vous un maquillage étudié (à ce point que personne ne la reconnaît, en rue !) et se dose (sur-dose ?) en Shalimar du célèbre parfumeur... => Effet prégnant à portée immédiate mais aussi pérenne : où qu'elle passe et où qu'elle se posera, partout elle laisse son empreinte. Il est bien difficile de résumer ceci en deux mots de clavier.
C'est pourtant -à force, elle aussi-, cette unique empreinte assurée et assumée qui se retranscrit en scène et dont elle tire sa force, puisée dans une timidité et un trac maladifs dont n'aurait pas notion un spectateur.
Point n'est besoin pour elle de dissimuler de vodka dans quelconque bouteille en plastique que l'on tacherait de faire passer pour de l'eau : son tour-de-force à elle est que son parfum, lorsqu'elle quitte un studio, on sait de suite que c'est ELLE qui y est passée.
Mieux encor : avant même qu'une émission ne passe à l'antenne -ou qu'elle soit dans les conditions du direct-, on la reconnaît immédiatement dans l'escalier rien qu'à ses pas (des hauts talons qui claquent et qu'elle porte furieusement bien, en entier "contre-emploi" de sa nature -un soir, ou sans doute une nuit elle s'en ficha un entre le ciment incertain de deux dalles de terrasse de cocktail... On peut rire : ça attire ! ).
Oui, on sait en ceci qu'ELLE est dans les murs. Pas du tout le même "trip" que si elle déboulait négligemment avec sa tenue "jean's-tennis" qu'elle arbore partout ailleurs (par tout tailleur ?). Et l'on SAIT alors que c'est ELLE qui débarque, ça rassure tout le monde, elle y compris : tout va bien !
Mais bon, sa tenue "spare" à elle, bah est bien moins efficace au milieu des Algues et des coraux ou autres vaches made in Normandie...
Na !
'est celui d'une copine qui, elle, voulait faire tout pour se faire remarquer, dès l'origine.
Et y a parfaitement réussi.
A son contact, chacun s'accorderait à penser qu'il s'agit-là de la "bonne copine" dans le métier. C'est d'ailleurs le cas puique c'est exactement cette image qu'a le public : la "bonne copine" qu'on vient voir sur scène, un peu comme pour Perret ou Corbier en leurs temps.
Elle, en dehors d'un "look" totalement relâché en config' live, sa mine ramassée sous un cheveu pas forcément frais et au verbe répondant à une dégaine-baskets qui (r)assemble tout l'habillage, une sorte de Renaud version fille, aux orchestrations en moins mais au "vouloir" en + a rendu le tout très cohérent.
Cette nana si "cool/dépouillé" d'allure -je regrette qu'elle s'oppose à ce que j'en révèle son nom, ç'eût été drôle-, s' "enquiche" pourtant de tous les atours de la sophistication lorsqu'il s'agit d'entreprendre ses démarches "hors-champ".
Elle adopte à chaque rendez-vous un maquillage étudié (à ce point que personne ne la reconnaît, en rue !) et se dose (sur-dose ?) en Shalimar du célèbre parfumeur... => Effet prégnant à portée immédiate mais aussi pérenne : où qu'elle passe et où qu'elle se posera, partout elle laisse son empreinte. Il est bien difficile de résumer ceci en deux mots de clavier.
C'est pourtant -à force, elle aussi-, cette unique empreinte assurée et assumée qui se retranscrit en scène et dont elle tire sa force, puisée dans une timidité et un trac maladifs dont n'aurait pas notion un spectateur.
Point n'est besoin pour elle de dissimuler de vodka dans quelconque bouteille en plastique que l'on tacherait de faire passer pour de l'eau : son tour-de-force à elle est que son parfum, lorsqu'elle quitte un studio, on sait de suite que c'est ELLE qui y est passée.
Mieux encor : avant même qu'une émission ne passe à l'antenne -ou qu'elle soit dans les conditions du direct-, on la reconnaît immédiatement dans l'escalier rien qu'à ses pas (des hauts talons qui claquent et qu'elle porte furieusement bien, en entier "contre-emploi" de sa nature -un soir, ou sans doute une nuit elle s'en ficha un entre le ciment incertain de deux dalles de terrasse de cocktail... On peut rire : ça attire ! ).
Oui, on sait en ceci qu'ELLE est dans les murs. Pas du tout le même "trip" que si elle déboulait négligemment avec sa tenue "jean's-tennis" qu'elle arbore partout ailleurs (
Mais bon, sa tenue "spare" à elle, bah est bien moins efficace au milieu des Algues et des coraux ou autres vaches made in Normandie...
Na !
En guise de conclusion, Ô chers Astuciens, j'espère avoir pu attirer votre attention sur ce détail primordial à mes yeux et qui n'est malgré tout autre chose qu'une combine...
Qui, comme toutes les nombreuses autres astuces qu'il nous reste à découvrir prochainement, n'a pas vocation à se targuer d'universalité ni à se réclamer d'aucune adhésion, bien loin de là !
Retenons toutefois : si l'on vous pardonnera toujours un aspect "négligé" dans votre apparence, nul ne fera l'impasse sur le manque d'hygiène. A partir de là, tout est libre.
Parmi les 1.000 paradoxes* du métier qu'on abordera encor probablement par la suite (que le talent d'Aznavour résume si bien avec un mot du genre : "ce projecteur qui nous éclaire et nous éblouit"), je sais bien que les + coincés d'entre-nous, du moins au départ et j'en témoigne, redoutent souvent de s'attirer tous les regards... C'est un tort. Sans le savoir parfois, c'est pourtant toujours ce qu'on recherche au fond de nous, que l'on ait l'âme artiste, le cœur artiste ou même qu'on n'ait rien de tout ça.
Dans ce milieu où il faut (fallait ?) frapper à en casser les portes, entrer par les cheminées s'il n'existe plus de fenêtre, dans ce métier où il faut constamment seriner, bien des fois harceler au sens où ce terme n'était pas encor galvaudé et courir bien + d'un lièvre pour escompter pouvoir un jour s'en sortir rien qu'en y entrant (je parlais + haut des "paradoxes*"), occuper sans cesse l'espace, les lieux, faire sentir aux interlocuteurs que vous êtes constamment avec eux, ce sont là des astuces qui préparent à toute "mise-en-scène".
Occuper l'espace, occuper les lieux, occuper les contacts... c'est une première ficelle : il faut bien se résigner à penser qu'on fait un métier qui est tout, absolument tout sauf pudique.
À l'aulne de cette chanson démarrée dans l'intimité d'un plumard et se retrouverait balancée sur les ondes sans que nul n'ait rien vu venir...
Bref : Avant d'habiller vos titres et vos chansons, habillez-vous !
Ce post est suffisamment ample en l'état mais on y reviendra une autre fois (s'habiller, c'est entrer dans un personnage)
Ça fait du bien de se mettre "dans la peau" de ses titres, de s'"habiller" pour la scène... Et même, comme on le verra sans doute, jusqu'au pied de l'enregistrement...
Spoiler - Cliquer ici pour lire la suite
Si Paris vaut bien une Messe, ceux qui nous rejoindront + trd après avoir ouvert des spoilers conviendront peut-être que ce chapitre méritait le crochet de son détour ?
Et qu'en raison d'une simple chemise, tout le monde vous reconnaîtrait !
Braval haut et chapal bas à ceux qui ont pu lire d'un trait l'ensemble de ce post.
Et pas d'impatience pour le reste qui s'annonce.
Dans l'Acte III de cette Comédie, on abordera sur la lancée du Post I, les "accroches" multiplement éprouvées par ces vieux-renards de Guidoni, Le Forestier, Bachelet, Charlebois et bien d'autres; le secret de Deguelt pour pouvoir chanter aphone et bien d'autres ruses qu'on ira débusquer en coulisses avec tout un tas de copains jusque dans les abysses du cinéma et les abîmes la pub'...
On n'omettra pas de causer de l'opportunité -ou non- de causer dans les "blancs" (entre deux chansons), d'évoquer d'éventuels "meublages" dus aux coupures techniques... Ni, encore, d'explorer en détail tout ce qui constitue l'attirail du chanteur en tournée (plan-de-scène, contrats, contenu de ses valises etc.).
Et qu'en raison d'une simple chemise, tout le monde vous reconnaîtrait !
Braval haut et chapal bas à ceux qui ont pu lire d'un trait l'ensemble de ce post.
Et pas d'impatience pour le reste qui s'annonce.
Dans l'Acte III de cette Comédie, on abordera sur la lancée du Post I, les "accroches" multiplement éprouvées par ces vieux-renards de Guidoni, Le Forestier, Bachelet, Charlebois et bien d'autres; le secret de Deguelt pour pouvoir chanter aphone et bien d'autres ruses qu'on ira débusquer en coulisses avec tout un tas de copains jusque dans les abysses du cinéma et les abîmes la pub'...
On n'omettra pas de causer de l'opportunité -ou non- de causer dans les "blancs" (entre deux chansons), d'évoquer d'éventuels "meublages" dus aux coupures techniques... Ni, encore, d'explorer en détail tout ce qui constitue l'attirail du chanteur en tournée (plan-de-scène, contrats, contenu de ses valises etc.).
Bref : il nous en reste beaucoup, des sujets à aborder !
Soyez sympa, Ô lecteur de ce topic : afin d'en faciliter la lecture chronologique (ce qui simplifiera aussi les résumés), je compte sur vous pour tenter de ne pas les aborder à l'avance et de ne réagir, si possible, qu'à ce qui vient d'être évoqué (= l'aspect purement vestimentaire).
Même si on a évidemment le droit de déborder un peu : on est dans un forum libre !...
Et je vous rends, sans tarder, le crachoir (c'est l'autre nom du microphone).
Ne soyez pas timide : à vos posts !
Arthour
156
Posteur·euse AFfiné·e
Membre depuis 8 ans
59 Posté le 05/06/2020 à 14:15:02
Salut,
plutôt théâtreux de formation, j'ai dû batailler pour que les membres d'un de mes groupes (les garçons) aient une tenue "de scène", la chanteuse avait compris. Et des rechanges: commencer un set trempé de sueur n'a rien d'une sinécure; l'avantage de la tenue de scène est qu'elle vous fait plus aisément glisser dans votre rôle/fonction. Pour l'autre groupe, c'est plus évident (braies gauloises, kilt, total look orange...).
Cela apporte aussi à cette sorte de mise en scène que l'on appelle aussi dispositif scénique. Rien ne m'énerve plus que le brol de câbles qui serpentent parfois, surtout sur les petites scènes, même si parfois c'est difficile de faire mieux.
J'ai convaincu la chanteuse d'abandonner son immonde sac à dos de lycéenne qui contient son assortiment de petites percus et perso, je garde mon étui d'accordéon à côté de moi, mais je l'ai décoré façon valise de grand voyageur avec plein d'autocollants, très agréablement visuel.
J'ai des amis qui jouait en duo des chansons rock, ils s'étaient créés deux personnages, avec la totale, tenue, clavier recouvert d'un adhésif léopard, grand tableau et paravent kitsh et le matos dans des valises vintages, ce qui égayait leur set par définition statique.
plutôt théâtreux de formation, j'ai dû batailler pour que les membres d'un de mes groupes (les garçons) aient une tenue "de scène", la chanteuse avait compris. Et des rechanges: commencer un set trempé de sueur n'a rien d'une sinécure; l'avantage de la tenue de scène est qu'elle vous fait plus aisément glisser dans votre rôle/fonction. Pour l'autre groupe, c'est plus évident (braies gauloises, kilt, total look orange...).
Cela apporte aussi à cette sorte de mise en scène que l'on appelle aussi dispositif scénique. Rien ne m'énerve plus que le brol de câbles qui serpentent parfois, surtout sur les petites scènes, même si parfois c'est difficile de faire mieux.
J'ai convaincu la chanteuse d'abandonner son immonde sac à dos de lycéenne qui contient son assortiment de petites percus et perso, je garde mon étui d'accordéon à côté de moi, mais je l'ai décoré façon valise de grand voyageur avec plein d'autocollants, très agréablement visuel.
J'ai des amis qui jouait en duo des chansons rock, ils s'étaient créés deux personnages, avec la totale, tenue, clavier recouvert d'un adhésif léopard, grand tableau et paravent kitsh et le matos dans des valises vintages, ce qui égayait leur set par définition statique.
Will Zégal
75104
Will Zégal
Membre depuis 22 ans
60 Posté le 05/06/2020 à 14:52:06
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Hors sujet :Hit, en toute amitié (tu le sais, hein, tu le sais ?), c'est cool de faire de la littérature, mais les précieuses informations que tu nous dispenses seraient plus efficaces, plus digestes et plus utilisables distillées au sein de posts moins verbeux.
On n'est plus dans les Conneries On Stage où la relation d'un COS est plus importante que la COS elle-même. Ici, chercher un peu plus d'efficacité et de clarté ne nuirait pas, il me semble.
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