Pylobolus présente son premier synthé, le Pylobolus

À ne pas confondre avec le fameux « Doc » Emmett Brown de Retour Vers Le Futur, Lionel n’en est pas à son coup d’es­sai dans le monde de la synthèse, puis qu’il avait contri­bué au déve­lop­pe­ment de la partie numé­rique du Kobol de RSF à la fin des années 70.
Cette fois-ci, il présente un proto­type très avancé d’un synthé entiè­re­ment numé­rique en boitier conte­nant les DSP et les inter­faces (sorties audio stéréo jack 6,35 et XLR, MIDI DIN, USB). On s’y connecte avec un ordi­na­teur via un navi­ga­teur (Chrome et Edge suppor­tés à date), ce qui permet d’ac­cé­der à l’édi­teur graphique et biblio­thé­caire du synthé. Une fois les sons édités et sauve­gar­dés, le boitier peut-être décon­necté de l’or­di­na­teur et emmené en toute auto­no­mie, puis piloté avec un contrô­leur Midi de son choix (synthé, clavier de commande, pads, etc.)

Le Pylo­bo­lus offre 3 moteurs simul­ta­nés poly­pho­niques 8 voix. Chaque moteur est un synthé indé­pen­dant, dont on peut régler la tessi­ture, la fenêtre de vélo­cité (bien­tôt, si Lionel nous écoute) et le canal Midi de récep­tion. Chaque voix comprend 3 oscil­la­teurs à ondes courtes sur un cycle mélan­geables en continu entre deux profils, une modu­la­tion en anneau, 2 filtres simul­ta­nés (passe-bas 4 pôles en échelle type Moog et multi­mode 2 pôles type Oberheim, avec sorties sépa­rées dosables pour chaque mode), des enve­loppes et des LFO. Les filtres peuvent être confi­gu­rés en série ou en paral­lèle, dans n’im­porte quel ordre, avec envoi dosable de l’un vers l’autre. Les 8 voix peuvent être jouées en mono, à l’unis­son, en double ou en quadruple (avec réglages du désac­cor­dage et de la largeur stéréo).
On peut égale­ment confi­gu­rer des sources (internes ou Midi) pour pilo­ter n’im­porte quel élément de chaque moteur, ensemble ou sépa­ré­ment.
Des arpé­gia­teurs indé­pen­dants peuvent pilo­ter chaque canal, ce qui permet de créer des sons complexes évolu­tifs. On doit leur ajout et carac­té­ris­tique à Benoît Wide­mann, musi­cien émérite (Magma entre autres) égale­ment contri­bu­teur du Poly­Ko­bol de RSF au début des années 80, qui a conseillé Lionel sur ce projet.

Le Pylo­bo­lus est annoncé pour cet automne, pour un tarif voisin de 1200 €. Le rendez-vous est pris avec Lionel pour tester un exem­plaire de ce synthé très promet­teur dès qu’il sera fina­lisé. Toutes les infor­ma­tions sont à retrou­ver sur le site de Pylo­bo­lus.

Crédits : Synth­wal­ker