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sechouille
« Le dernier géant de l’air analogique »
Publié le 01/11/24 à 20:53
Rapport qualité/prix :
Correct
Cible :
Les utilisateurs avertis
Tout les amoureux de synthétiseurs analogiques vintages connaissent OBERHEIM, une marque pionnière, mythique, qui a tenu le haut du panier depuis le début de l’histoire, jusqu’au milieu des années 80, au moment de l’explosion des synthés numériques.
OBERHEIM c’est la série OB (OB-X, OB-Xa, OB-8) et la série MATRIX (Matrix 12, MATRIX 6 / 6R et 1000).
OBERHEIM c’est un mythe. Leurs synthés sont beaux, puissants, mais chers. Le MATRIX 6 est à ce jour, le plus accessible, et certainement le plus rependu des synthétiseurs OBERHEIM.
Comme beaucoup de passionnés, je rêvais moi aussi d’acquérir ce synthé.
J’ai donc fais l’acquisition de mon MATRIX 6 il y a 2 ans, en plutôt bon état esthétique. C’était une 1ere main avec facture d’achat…le graal pour un collectionneur.
J’adore ce synthé, au look plus moderne que ses aïeux (pas de flancs en bois), proposant une carcasse métallique, une alimentation interne, un écran a filaments, une interface calculette a membrane, une interface cassette pour charger et sauvegarder les patches (pas de slot pour mettre une cartouche…snif), tout ça dans la plus pure tradition des machines middle eighties (JX8P / DX7).
Je note quand même que le clavier un peu léger.
La série MATRIX 6 / 6R / 1000, est Made in JAPAN, contrairement aux OB, qui sont made in USA.
De nos jours, il existe un upgrade d’OS et une série de contrôleurs pour piloter cette machine en temps reel….que du bonheur.
Vous trouverez ci-dessous le lien vers mon avis sur le programmeur STEREOPING
https://fr.audiofanzine.com/extension-synthe/stereoping/synth-programmer-matrix/avis/r.207617.html
Les sons d’usines sont bons, et on trouve pléthore de patches sur internet. Vous trouverez de bons sons synthétiques, des gros sons de basse, brass, des drones et SFX, des nappes, et bien sure des sons classique (Rappelons que les constructeurs de l’époque cherchaient tous a reproduire des sons d’instruments acoustiques avec des synthés analogique).
Parlons maintenant de l’architecture du MATRIX 6, qui était un cran au dessus de la concurrence pour l’époque.
Il possède 6 voix de polyphonie, et est équipé d’IC CEM 3396, des composants « All in One » développés par Doug CURTIS. Le circuit intégré est composé de 2 DCO, avec pour chacun de ses Oscillateurs une forme d’onde carré (dont la largeur d’impulsion est réglable), additionnable avec une autre forme d’onde variable (allant du triangle à la dent de scie. La gestion de la forme d’onde variable « triangle <=> dent de scie » est réglables sur 64 pas), d’un VCF passe bas 24dB/Oct et de 2 VCA.
On retrouve les « formes d’ondes additionnables » sur d’autres synthé comme les JUNO, par exemple, ou bien sur les SIXTRAK / MULTITRAK / AX60 / AX73.
Coté modulation, le MATRIX 6 possède 2 LFO, 3 enveloppes, 2 générateurs de rampe, et une matrice de modulation à 10 cordons. Les LFO et les enveloppes sont assignables indépendamment a chacun des Oscillateurs, au Filtre et au VCA.
Chaque patch est géré, hors matrice de modulation, par 86 paramètres. C’était plutôt costaud pour l’époque. Gardons a l’esprit que le JX8P, un de ses concurrents direct, ne comporte que 44 paramètres, presque 2 fois moins.
Le circuit intégré CEM 3396 est également présent sur l’ELKA EK22, souvent appelé le « MATRIX 6 Italien ». Ces synthés sont tous les 2 équipés d’IC CEM3396, mais la comparaison s’arrête là, car toute la partie numérique (Enveloppes / LFO / Matrice de modulation) est spécifique à l’un et l’autre des 2 constructeurs, qui ont chacun une architecture qui leur est propre :
- 2 Enveloppes ADBSSR pour ELKA contre 3 enveloppes DADSR pour Oberheim
- 1 unique LFO pour ELKA avec 4 formes d’ondes contre 2 pour OBERHEIM avec 5 formes d’ondes
- Une gestion de la forme d’onde variable « triangle <=> dent de scie » sur 64 pas pour Oberheim , contre 8 pour ELKA (dans ce cas précis, la forme d’onde est prédéfinie).
- Un Chorus analogique à 2 niveaux pour ELKA et rien pour Oberheim.
- Une gestion de la polarité des enveloppes pour ELKA, rien pour Oberheim
- Une matrice de modulation à 10 cordons pour Oberheim, rien pour ELKA (pas nécessaire sur l’EK 22 vu les possibilités de modulation, bien plus faible que sur l’Obi).
Je voulais également faire une analogie des CEM 3396 qui se trouvent dans le MATRIX 6, et dont le design me rappelle étrangement celui des CEM 3394 - chips all in one – déjà développés par Doug Curtis 2 ans auparavant, et présent sur les SEQUENTIAL SIXTRAK / MULTITRAK et AKAI AX60 / AX73.
En effet, les CEM 3394, se composent d’un VCO par voix, proposant une forme d’onde carrée avec modulation de la largeur d’impulsion, additionnable avec 1 triangle ou 1 sawtooth + 1 VCF + 1 VCA. Les CEM3396 semblent donc être une évolution logique des CEM 3394.
Il y a quelques années, Tom OBERHEIM a réussi à récupérer le nom / la marque OBERHEIM, et grâce au support de Dave SMITH, il a ressuscité la marque et commercialisé de nouveaux OB : les OB-6 et OB-X8, pour le plus grand plaisirs dans amoureux de la marque.
Le MATRIX 6 sonne très bien, moins gras, moins brut qu’un synthé a VCO, mais il permet d’avoir un territoire sonore assez large, notamment grâce a ses possibilités de modulation assez exceptionnelles pour l’époque. C’est vraiment une très belle machine, et avec l’ajout d’un contrôleur, il est possible de le piloter en temps réel, et de profiter ainsi de toute sa puissance.
OBERHEIM c’est la série OB (OB-X, OB-Xa, OB-8) et la série MATRIX (Matrix 12, MATRIX 6 / 6R et 1000).
OBERHEIM c’est un mythe. Leurs synthés sont beaux, puissants, mais chers. Le MATRIX 6 est à ce jour, le plus accessible, et certainement le plus rependu des synthétiseurs OBERHEIM.
Comme beaucoup de passionnés, je rêvais moi aussi d’acquérir ce synthé.
J’ai donc fais l’acquisition de mon MATRIX 6 il y a 2 ans, en plutôt bon état esthétique. C’était une 1ere main avec facture d’achat…le graal pour un collectionneur.
J’adore ce synthé, au look plus moderne que ses aïeux (pas de flancs en bois), proposant une carcasse métallique, une alimentation interne, un écran a filaments, une interface calculette a membrane, une interface cassette pour charger et sauvegarder les patches (pas de slot pour mettre une cartouche…snif), tout ça dans la plus pure tradition des machines middle eighties (JX8P / DX7).
Je note quand même que le clavier un peu léger.
La série MATRIX 6 / 6R / 1000, est Made in JAPAN, contrairement aux OB, qui sont made in USA.
De nos jours, il existe un upgrade d’OS et une série de contrôleurs pour piloter cette machine en temps reel….que du bonheur.
Vous trouverez ci-dessous le lien vers mon avis sur le programmeur STEREOPING
https://fr.audiofanzine.com/extension-synthe/stereoping/synth-programmer-matrix/avis/r.207617.html
Les sons d’usines sont bons, et on trouve pléthore de patches sur internet. Vous trouverez de bons sons synthétiques, des gros sons de basse, brass, des drones et SFX, des nappes, et bien sure des sons classique (Rappelons que les constructeurs de l’époque cherchaient tous a reproduire des sons d’instruments acoustiques avec des synthés analogique).
Parlons maintenant de l’architecture du MATRIX 6, qui était un cran au dessus de la concurrence pour l’époque.
Il possède 6 voix de polyphonie, et est équipé d’IC CEM 3396, des composants « All in One » développés par Doug CURTIS. Le circuit intégré est composé de 2 DCO, avec pour chacun de ses Oscillateurs une forme d’onde carré (dont la largeur d’impulsion est réglable), additionnable avec une autre forme d’onde variable (allant du triangle à la dent de scie. La gestion de la forme d’onde variable « triangle <=> dent de scie » est réglables sur 64 pas), d’un VCF passe bas 24dB/Oct et de 2 VCA.
On retrouve les « formes d’ondes additionnables » sur d’autres synthé comme les JUNO, par exemple, ou bien sur les SIXTRAK / MULTITRAK / AX60 / AX73.
Coté modulation, le MATRIX 6 possède 2 LFO, 3 enveloppes, 2 générateurs de rampe, et une matrice de modulation à 10 cordons. Les LFO et les enveloppes sont assignables indépendamment a chacun des Oscillateurs, au Filtre et au VCA.
Chaque patch est géré, hors matrice de modulation, par 86 paramètres. C’était plutôt costaud pour l’époque. Gardons a l’esprit que le JX8P, un de ses concurrents direct, ne comporte que 44 paramètres, presque 2 fois moins.
Le circuit intégré CEM 3396 est également présent sur l’ELKA EK22, souvent appelé le « MATRIX 6 Italien ». Ces synthés sont tous les 2 équipés d’IC CEM3396, mais la comparaison s’arrête là, car toute la partie numérique (Enveloppes / LFO / Matrice de modulation) est spécifique à l’un et l’autre des 2 constructeurs, qui ont chacun une architecture qui leur est propre :
- 2 Enveloppes ADBSSR pour ELKA contre 3 enveloppes DADSR pour Oberheim
- 1 unique LFO pour ELKA avec 4 formes d’ondes contre 2 pour OBERHEIM avec 5 formes d’ondes
- Une gestion de la forme d’onde variable « triangle <=> dent de scie » sur 64 pas pour Oberheim , contre 8 pour ELKA (dans ce cas précis, la forme d’onde est prédéfinie).
- Un Chorus analogique à 2 niveaux pour ELKA et rien pour Oberheim.
- Une gestion de la polarité des enveloppes pour ELKA, rien pour Oberheim
- Une matrice de modulation à 10 cordons pour Oberheim, rien pour ELKA (pas nécessaire sur l’EK 22 vu les possibilités de modulation, bien plus faible que sur l’Obi).
Je voulais également faire une analogie des CEM 3396 qui se trouvent dans le MATRIX 6, et dont le design me rappelle étrangement celui des CEM 3394 - chips all in one – déjà développés par Doug Curtis 2 ans auparavant, et présent sur les SEQUENTIAL SIXTRAK / MULTITRAK et AKAI AX60 / AX73.
En effet, les CEM 3394, se composent d’un VCO par voix, proposant une forme d’onde carrée avec modulation de la largeur d’impulsion, additionnable avec 1 triangle ou 1 sawtooth + 1 VCF + 1 VCA. Les CEM3396 semblent donc être une évolution logique des CEM 3394.
Il y a quelques années, Tom OBERHEIM a réussi à récupérer le nom / la marque OBERHEIM, et grâce au support de Dave SMITH, il a ressuscité la marque et commercialisé de nouveaux OB : les OB-6 et OB-X8, pour le plus grand plaisirs dans amoureux de la marque.
Le MATRIX 6 sonne très bien, moins gras, moins brut qu’un synthé a VCO, mais il permet d’avoir un territoire sonore assez large, notamment grâce a ses possibilités de modulation assez exceptionnelles pour l’époque. C’est vraiment une très belle machine, et avec l’ajout d’un contrôleur, il est possible de le piloter en temps réel, et de profiter ainsi de toute sa puissance.