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Billybilly
Un vrai instrument de musique
Publié le 04/02/22 à 16:18Je m'étais acheté le Medusa après avoir longuement hésité entre lui, l'Analog Four et le Digitone d'Elektron. Ce qui m'a fait pencher pour le Medusa malgré le fait qu'il soit paraphonique et monotimbral, c'était l'interface avec la matrice de pads et le fait qu'il inclue synthèse soustractive analogique, synthèse à table d'onde et synthèse FM depuis la dernière mise-à-jour. Dans ma tête, il pouvait couvrir la palette sonore de l'Analog Four et du Digitone. Alors pour clarifier tout de suite, non absolument pas. Ce synthé sonne bien mais avec une palette sonore très restreinte et avec toujours ce grain lo fi et brut que j'aime beaucoup mais dont on aura du mal à se séparer (contrairement...…
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Je m'étais acheté le Medusa après avoir longuement hésité entre lui, l'Analog Four et le Digitone d'Elektron. Ce qui m'a fait pencher pour le Medusa malgré le fait qu'il soit paraphonique et monotimbral, c'était l'interface avec la matrice de pads et le fait qu'il inclue synthèse soustractive analogique, synthèse à table d'onde et synthèse FM depuis la dernière mise-à-jour. Dans ma tête, il pouvait couvrir la palette sonore de l'Analog Four et du Digitone. Alors pour clarifier tout de suite, non absolument pas. Ce synthé sonne bien mais avec une palette sonore très restreinte et avec toujours ce grain lo fi et brut que j'aime beaucoup mais dont on aura du mal à se séparer (contrairement à une Digitone qui peut aussi bien sonner cradingue qu'ultra clinique et propre) quelque soit le type de synthèse employé. C'est un synthé où on pourra difficilement aller chercher de la grosse basse hyper définie et à l'inverse, les aigus ne sonneront jamais de manière cristalline.
Pour ma part, je mettrais un bémol sur les tables d'onde qui sont très inégales et que je trouve assez répétitives au niveau timbre. Là où elles deviennent intéressantes, c'est avec le mode FM puisqu'on peut les utiliser comme opérateurs à la fois comme modulatrices et comme porteuses. Le mode FM, parlons-en, il est très limité (3 opérateurs max, pas de feedback, 5 algorithmes), plutôt cradingue (ça me rappellerait presque la FM lo fi du Mega FM avec des artefacts et pas mal de souffle) mais hyper agréable à utiliser et programmer grâce à toutes les commandes en façade. Niveau son, il faut aimer. La palette sonore est encore une fois très restreinte mais pour quelqu'un en recherche de sonorités de FM plus chaudes, ça reste très intéressant.
Niveau modulation, les 5 enveloppes sont molles, (mais elles ont un segment delay au début ce qui est super cool) donc tout ce qui est son claquant sera à proscrire, notamment les percussions (même la vidéo officielle de Dreadbox où ils font la démo du synthé en tant que générateur de percussion sonne vraiment mal). Les LFOs ne montent pas très haut en fréquence (30 Hz, le début de la modulation de fréquence...) mais ils sont très chouettes avec leur forme d'onde continue morphable.
Là où ce synthé devient vraiment intéressant, c'est sur les possibilités liées aux parameter locks de la matrice de pads et aux 6 oscillateurs indépendants. On peut arriver à des couleurs vraiment originales en tentant plein de combinaisons différentes que ce soit en mode mono (les 6 oscillos passent par le VCA analo) ou polyphonique (dans ce cas là, chaque oscillo possède un vca numérique).
La matrice de pads est à la fois un contrôleur, un séquenceur et une banque de p locks. Vous pouvez la jouer à la main en déclenchant les différents pads (pads sensibles à la pression et aux modulations verticales et horizontales) qui pourront chacun avoir leur propre patch ou bien utiliser le séquenceur qui va parcourir ces différents p locks. D'ailleurs gros point noir sur le séquenceur : il n'y a qu'une seule séquence par sauvegarde sachant qu'il n'y a que 128 sauvegardes en tout dans la machine. Et si vous pilotez le synthé en midi, vous perdez l'avantage des p locks sur la grille, c'est franchement assez débile. En revanche, gros point positif du séquenceur et du synthé : le bouton "random" qui permet de générer des patchs aléatoirement en live sur l'ensemble de la machine ou bien sur les pads que vous allez sélectionner. Ce qu'il faut comprendre, c'est qu'on a affaire à une machine qui va facilement permettre de créer des séquences intéressantes et inattendues grâce au random et tout cela en live (ça me fait penser dans l'esprit au mode "fill" du Tracker de Polyend).
Pour terminer, l'interface de programmation est vraiment bien foutue avec maximum deux fonctions par boutons ou potards. L'assignation des LFOs et enveloppes est très bien pensée, c'est comme du patching virtuel où on maintient d'un côté le bouton de la source de modulation et avec l'autre main, on va bouger le paramètre qui sera affecté par la modulation. On retrouve vraiment l'esprit d'un analogique. Mais la qualité de fabrication est pour moi assez moyenne et les boutons ont une très mauvaise réponse. Ça m'arrive régulièrement de devoir m'y reprendre à deux fois pour faire un double clic. Comparé à mon Octatrack par exemple, c'est vraiment le jour et la nuit en terme de sensation d'utilisation. Les potards ont également une réponse peu précise et avec une légère latence.
Au final, c'est un synthé étrange. D'un côté, les possibilités de modulation, le caractère sonore limité mais agréable, les p locks, la grille de pads, le random en font un outil super fun à utiliser et plutôt puissant. Et de l'autre côté, tout ce beau concept est gâché par le fait qu'il n'y ait qu'un pattern par sauvegarde et également par des enveloppes molles qui le restreignent énormément en terme de territoire sonore. A mon avis, c'est aucunement un concurrent aux synthés d'Elektron, c'est une tentative hyper louable de la part de Polyend et Dreadbox (enfin surtout Polyend hein) de proposer une alternative mais le résultat final est mi-figue mi-raisin. Maintenant il y a également le Norand Mono qui a l'air de proposer un concept très similaire (synthé analo monotimbral avec p locks et modulations en pagaille).
Petite anecdote, le synthé était à la base une idée de Dreadbox qui a demandé à Polyend de les aider pour la partie numérique. Je pense que Polyend s'est totalement emparé du projet pour finir par mettre un peu Dreadbox de côté qui ne sont occupés que des VCOs analogiques, filtre et VCA principal. D'où le fait à mon avis qu'on a une conception un peu étrange, assez ambitieuse mais qui va pas au bout du truc, comme si le Medusa était une sorte de monstre de Frankenstein.
Je vous invite à aller sur ce thread Elektronauts qui parle du Medusa et où le tout premier post est une image de ce qu'avait imaginé Dreadbox au tout début.
https://www.elektronauts.com/t/dreadbox-medusa/41996
EDIT 1 : Je complète un peu mon avis puisqu'en le relisant, certains point ne me paraissent pas clair. Déjà le titre, "un vrai instrument de musique", c'est parce qu'on a vraiment affaire à une machine qui est à prendre dans sa globalité (c'est-à-dire synthé + contrôleur à pads) et qui est assez dure je trouve à faire rentrer dans un set up existant.
Ensuite concernant l'aspect monstre de Frankenstein : on voit bien que Polyend a eu plein d'idées avec ce synthé qui se sont rajoutées au fur et à mesure (la dernière en date, c'est le mode FM) mais on arrive à quelques abberations ergonomiques notamment sur la luminosité des pads. Ils sont monochromes et ils peuvent être éteints, allumés à 50% ou allumés à 100%. Sauf qu'au fur et à mesure des mises à jour, les fonctions associées aux pads ont changé et donc depuis les dernières MAJ, un pad qui contient un p lock mais pas de note est éteint comme s'il n'y avait aucune données...
Le gâchis, c'est surtout vis-à-vis de la grille. On a un outil assez puissant, créatif, fun qui pousse à l'expérimentation mais bridé de manière stupide. Outre la limitation à un pattern par sauvegarde, on a que 4 sens de lecture (à l'endroit, à l'envers, ping pong et aléatoire) là où une matrice de 64 pads invite à beaucoup plus de variations (à la manière d'un Toraiz Squid) avec des sens en spirales, verticaux, etc... On peut ajuster à la volée le nombre de pas donc le point de fin du pattern mais pas le pas à partir duquel le pattern démarre. Et il y a plein d'autres petits détails comme ça qui fait qu'on se dit que ça aurait pu et même que ça aurait du être une tuerie et enterrer les séquenceurs Elektron mais c'est comme si les gars de Polyend s'en étaient tenus au strict minimum. D'où le potentiel énorme gâché surtout que ce travail de pousser ce séquenceur à fond, ils l'ont fait mais sur une autre machine, le Preset qui est la grille du Medusa format eurorack mais qui possède beaucoup plus de fonctions.
Enfin, j'ai pas tellement parlé dans l'avis original du contexte d'utilisation. Je pense que c'est un synthé excellent pour de l'ambient, du sound design et tout ce qui est glitch/electronica/IDM de part les possibilités de parameter locks liés à la grille. C'est le genre de machine qui va permettre de "donner à manger" à un sampleur plein de sons et de séquences cools qu'on va ensuite arranger pour aboutir à des prods complètes.
Voilà, maintenant mon avis est vraiment complet
Edit 2 : je baisse la note à 3 étoiles puisque je suis en train de revoir mes avis sur ce site pour essayer de maintenir une cohérence entre eux. Bref pour moi le Medusa appartient à la catégorie des instruments attachants mais bourrés de défauts plus ou moins rédhibitoires.
Pour ma part, je mettrais un bémol sur les tables d'onde qui sont très inégales et que je trouve assez répétitives au niveau timbre. Là où elles deviennent intéressantes, c'est avec le mode FM puisqu'on peut les utiliser comme opérateurs à la fois comme modulatrices et comme porteuses. Le mode FM, parlons-en, il est très limité (3 opérateurs max, pas de feedback, 5 algorithmes), plutôt cradingue (ça me rappellerait presque la FM lo fi du Mega FM avec des artefacts et pas mal de souffle) mais hyper agréable à utiliser et programmer grâce à toutes les commandes en façade. Niveau son, il faut aimer. La palette sonore est encore une fois très restreinte mais pour quelqu'un en recherche de sonorités de FM plus chaudes, ça reste très intéressant.
Niveau modulation, les 5 enveloppes sont molles, (mais elles ont un segment delay au début ce qui est super cool) donc tout ce qui est son claquant sera à proscrire, notamment les percussions (même la vidéo officielle de Dreadbox où ils font la démo du synthé en tant que générateur de percussion sonne vraiment mal). Les LFOs ne montent pas très haut en fréquence (30 Hz, le début de la modulation de fréquence...) mais ils sont très chouettes avec leur forme d'onde continue morphable.
Là où ce synthé devient vraiment intéressant, c'est sur les possibilités liées aux parameter locks de la matrice de pads et aux 6 oscillateurs indépendants. On peut arriver à des couleurs vraiment originales en tentant plein de combinaisons différentes que ce soit en mode mono (les 6 oscillos passent par le VCA analo) ou polyphonique (dans ce cas là, chaque oscillo possède un vca numérique).
La matrice de pads est à la fois un contrôleur, un séquenceur et une banque de p locks. Vous pouvez la jouer à la main en déclenchant les différents pads (pads sensibles à la pression et aux modulations verticales et horizontales) qui pourront chacun avoir leur propre patch ou bien utiliser le séquenceur qui va parcourir ces différents p locks. D'ailleurs gros point noir sur le séquenceur : il n'y a qu'une seule séquence par sauvegarde sachant qu'il n'y a que 128 sauvegardes en tout dans la machine. Et si vous pilotez le synthé en midi, vous perdez l'avantage des p locks sur la grille, c'est franchement assez débile. En revanche, gros point positif du séquenceur et du synthé : le bouton "random" qui permet de générer des patchs aléatoirement en live sur l'ensemble de la machine ou bien sur les pads que vous allez sélectionner. Ce qu'il faut comprendre, c'est qu'on a affaire à une machine qui va facilement permettre de créer des séquences intéressantes et inattendues grâce au random et tout cela en live (ça me fait penser dans l'esprit au mode "fill" du Tracker de Polyend).
Pour terminer, l'interface de programmation est vraiment bien foutue avec maximum deux fonctions par boutons ou potards. L'assignation des LFOs et enveloppes est très bien pensée, c'est comme du patching virtuel où on maintient d'un côté le bouton de la source de modulation et avec l'autre main, on va bouger le paramètre qui sera affecté par la modulation. On retrouve vraiment l'esprit d'un analogique. Mais la qualité de fabrication est pour moi assez moyenne et les boutons ont une très mauvaise réponse. Ça m'arrive régulièrement de devoir m'y reprendre à deux fois pour faire un double clic. Comparé à mon Octatrack par exemple, c'est vraiment le jour et la nuit en terme de sensation d'utilisation. Les potards ont également une réponse peu précise et avec une légère latence.
Au final, c'est un synthé étrange. D'un côté, les possibilités de modulation, le caractère sonore limité mais agréable, les p locks, la grille de pads, le random en font un outil super fun à utiliser et plutôt puissant. Et de l'autre côté, tout ce beau concept est gâché par le fait qu'il n'y ait qu'un pattern par sauvegarde et également par des enveloppes molles qui le restreignent énormément en terme de territoire sonore. A mon avis, c'est aucunement un concurrent aux synthés d'Elektron, c'est une tentative hyper louable de la part de Polyend et Dreadbox (enfin surtout Polyend hein) de proposer une alternative mais le résultat final est mi-figue mi-raisin. Maintenant il y a également le Norand Mono qui a l'air de proposer un concept très similaire (synthé analo monotimbral avec p locks et modulations en pagaille).
Petite anecdote, le synthé était à la base une idée de Dreadbox qui a demandé à Polyend de les aider pour la partie numérique. Je pense que Polyend s'est totalement emparé du projet pour finir par mettre un peu Dreadbox de côté qui ne sont occupés que des VCOs analogiques, filtre et VCA principal. D'où le fait à mon avis qu'on a une conception un peu étrange, assez ambitieuse mais qui va pas au bout du truc, comme si le Medusa était une sorte de monstre de Frankenstein.
Je vous invite à aller sur ce thread Elektronauts qui parle du Medusa et où le tout premier post est une image de ce qu'avait imaginé Dreadbox au tout début.
https://www.elektronauts.com/t/dreadbox-medusa/41996
EDIT 1 : Je complète un peu mon avis puisqu'en le relisant, certains point ne me paraissent pas clair. Déjà le titre, "un vrai instrument de musique", c'est parce qu'on a vraiment affaire à une machine qui est à prendre dans sa globalité (c'est-à-dire synthé + contrôleur à pads) et qui est assez dure je trouve à faire rentrer dans un set up existant.
Ensuite concernant l'aspect monstre de Frankenstein : on voit bien que Polyend a eu plein d'idées avec ce synthé qui se sont rajoutées au fur et à mesure (la dernière en date, c'est le mode FM) mais on arrive à quelques abberations ergonomiques notamment sur la luminosité des pads. Ils sont monochromes et ils peuvent être éteints, allumés à 50% ou allumés à 100%. Sauf qu'au fur et à mesure des mises à jour, les fonctions associées aux pads ont changé et donc depuis les dernières MAJ, un pad qui contient un p lock mais pas de note est éteint comme s'il n'y avait aucune données...
Le gâchis, c'est surtout vis-à-vis de la grille. On a un outil assez puissant, créatif, fun qui pousse à l'expérimentation mais bridé de manière stupide. Outre la limitation à un pattern par sauvegarde, on a que 4 sens de lecture (à l'endroit, à l'envers, ping pong et aléatoire) là où une matrice de 64 pads invite à beaucoup plus de variations (à la manière d'un Toraiz Squid) avec des sens en spirales, verticaux, etc... On peut ajuster à la volée le nombre de pas donc le point de fin du pattern mais pas le pas à partir duquel le pattern démarre. Et il y a plein d'autres petits détails comme ça qui fait qu'on se dit que ça aurait pu et même que ça aurait du être une tuerie et enterrer les séquenceurs Elektron mais c'est comme si les gars de Polyend s'en étaient tenus au strict minimum. D'où le potentiel énorme gâché surtout que ce travail de pousser ce séquenceur à fond, ils l'ont fait mais sur une autre machine, le Preset qui est la grille du Medusa format eurorack mais qui possède beaucoup plus de fonctions.
Enfin, j'ai pas tellement parlé dans l'avis original du contexte d'utilisation. Je pense que c'est un synthé excellent pour de l'ambient, du sound design et tout ce qui est glitch/electronica/IDM de part les possibilités de parameter locks liés à la grille. C'est le genre de machine qui va permettre de "donner à manger" à un sampleur plein de sons et de séquences cools qu'on va ensuite arranger pour aboutir à des prods complètes.
Voilà, maintenant mon avis est vraiment complet
Edit 2 : je baisse la note à 3 étoiles puisque je suis en train de revoir mes avis sur ce site pour essayer de maintenir une cohérence entre eux. Bref pour moi le Medusa appartient à la catégorie des instruments attachants mais bourrés de défauts plus ou moins rédhibitoires.
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Fiche technique
- Fabricant : Dreadbox
- Modèle : Limited Edition Black Medusa
- Catégorie : Synthétiseurs hybrides analogiques/numériques
- Fiche créée le : 18/05/2020
Édition limitée du synthétiseur analogique monophonique au format modulaire/desktop et réalisé en collaboration avec Polyend, présentant un panneau de commande simplifié et vendu à un tarif réduit
Source : Polyend
Distribué par Studio Dealers
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Autres dénominations : limitededitionblackmedusa, blackmedusa