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Sujet Votre conception de l'improvisation

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Sujet de la discussion Votre conception de l'improvisation
Bon, comme je susi gentil, je cree un nouveau thread au lieu d'etre HS, mais je le referai pas.

Bref, on me dit :

"Ben ouai gabou, me dis pas que qd tu improvises en public, tu te mets à sortir un plan que tu as jamais fais, qui te viens par l'appel du Saint Esprit. Ce sont des phrases que tu connais par coeur et que tu enchaines à la volée ! C'est l'enchainement, la tonalité, le rythme qui feront que ce sera unique. As tu déjà pris des cours de jazz en impro ? J'ai eu 2 profs et les 2 m'ont fait apprendre des plans/gammes/chromatismes sur le pouce, et m'ont confirmé que c'est la seul solution pour bien improviser Maintenant, tu peux aussi faire des plans unique d'un seul coup mais tu risques d'etre bleu, voir marron "

Et moi, je reponds : ben ouais, mais bon, l'improvisation libre, ca existe aussi, bordel de dieu.

Puis surtout, je suis pas d'accord du tout avec ce que tu dis au dessus. A savoir qu'impro = plan a la suite. Deja, tu sembles dire que le rythme, tu peux changer ca comme tu veux, mais pas un enchainement de notes. Je vois pas pourquoi tu ferais la difference. Ca m'est deja arrive pleins de fois de faire des trucs que je trouvais pas mal, de les oublier direct apres. Pareil pour les ( qqs ) lives que j'ai donnes. Y en a qui soint a chier, d'autres pas. Et c'est tant mieux.

M'etonnerait beaucoup que des gars comme Mingus improvisent en faisant une suite de plans...

Des cours de jazz, j'em ai eu aussi, j'ai jamais entendu qu'il fallait improviser en faisant une suite de plans. Je trouve ca deprimant, comme maniere de voir. Enfin bon, ca me regarde, et ce n'est que mon avis...
2
La suite de plans
le jazz
les itérations d'accords (oui oui, y en a qui disent ça)
La mort
et tu as raison Gabou, aucune improvisation ne souffre un standard, surtout s'il pue la suite d'accords déja écrits. Soyons sérieux. Ou alors, nous ne parlons absolument pas du jazz, mais simplement des circonstances essentielles qui définissent l'oeuvre.
J'ai dit cela à propos d'un morceau que je trouve très illustratif du sujet :
https://fr.audiofanzine.com/apprendre/mailing_forums/?page=3&idtopic=19742&idsearch=11689
Il n'y a aucune turpitude dans le fait de jouer du jazz, par contre il y a d'incroyables murs qui s'élèvent quand il s'agit de le vivre.

JOHANN

L'Atelier Céleste © Johann Lefebvre
3
Je précise qu'on m'a déjà fait une prise de sang.


Johann
4
Il y a les instinctifs et les intellectuels ?? Je sais pas apres tout, mais je pense que l'esprit rationnaliste en nous cherche a savoir ce qu'il fait, ya un ptit coté avide, d'accumuler un catalogue de plans pour s'y raccrocher.
A l'opposé l'intuitif est quelqu'un qui est dans l'instant present, et plus que l'homme ordinaire.
A force de tendre l'oreille sur ce qu'on joue, des fois on a tendance a "partir un peu". On sens les notes et ca joue tout seul quoi. La moindre volonté de caser un plan et c'est peut-etre la catastrophe !

5
Ce qui est marrant, c'est que je suis justement plutot cerebral/ rationnel / ce que tu veux...

Mais bon, meme des gars super classiques comme Bill Evans ( le pianiste ), ils avaient une conception de l'improvisation qui etait completement differente de la auite de plans. Puis si en jouant de la zik, je suis cerebral, ben merde....
6
Il y a un exemple très marquant sur ce point : J'imagine que Bach (pour moi l'un des plus grands et essentiels) avait quelque liberté avec ses suites quand il "énoncait"" sa musique dans l'église, à savoir qu'il faisait présence d'une variété possible (oui oui, variété) et que par conséquent il ramenait ses connaissances théoriques sur le sable fin des plages populaires. Il devinait l'usage avant même que de l'inventer, avec pour seule essence le brouhaha des gens dans l'église et la fuite des ondes d'un orgue mal réglé.
Pour moi donc, l'improvisation demeure une maîtrise inconditionnelle du créatif sur le pratique... à la condition seule que l'artiste qui s'exprime soit parfaitement conscient du discours qu'il tient en improvisant...

Johann
7
Oula! limprovisation ca doit venir des tripes et de lindividu!
moi qd jimprovise jai toujours la melodie dans la tete et je joue ce que jai dans la tete, et parfois je me dis tiens, aller la je vais faire une decente a 4000 a lheure avec plans en sweeping et fin en harmonique tappé, mais c plus un feeling en fait pluto qu*'autre chose!
par copntre jai des plans blues que jai îqué a lukather, des plans a la petrucci, des truc a steve morsek, dautre a al dimeola, et ûis quelques truxc de fou a la jeff beck avec le vibrato qui chante, mais javoue que je me laisse guide sans pour autant savoir ce que jai jouer exactement par contre je peux faire tous les plans que je sors sans probleme. si on me donne lidée du plan que la personne veut que je fasse je peu ss souci le refaire a loreille, dou lavantage de pouvoir jouer ce quon a ds la tete, parce quon peu pratiquement tt jouer apres tout est question de technique et de rapidité, et de maitrise de la precision surtout et du son.
bon par contre jai encore enormement a apprednre ds les impros avec des accord tt chelou mais moi c pas trop mon truc chui pluto un jazzeu fusion rock et bluesy . par contre je suis pas un fana de lutilisation du legato et du tapping meme si je lutilise pas mal pour le tapping, mais je reste tres experimentale ds ma maniere de jouer!

un conseil ecouter des guitaristes surtout des bons en impro , des que vous aimer surtout aussi, et piqué leur plan, et puis vous greffer ca a votre facon de jouer ! on sinspire toujours de quelqu'un
rien nest a inventé
:bravo:
8
Ouais, enfin, quand t'es pianiste, faus aussi ecouter des pianistes, hein !

Ok, je sors...
9
Enfin bref qd on parle de plan c juste une suite de note , et bon des notes, yen a que douze, alors je vois pas non plus trop pk parlé de plans pluto qu'un autre. peut etre pluto parler de technique que de plan enfin bref c comme vous voulez


enfin j"me comprend :mdr:
10
L'improvisation c'est le moment du corps :

D'abord une position, une stature, un lien direct à l'instrument, la machine-outil, le corps lui même (et oui, il ne faut pas oublier la danse, le théâtre).

C'est une dépossession de soi, le moment où on n'est soi tout en ne l'étant pas, un rapport input/output très bizarre, une durée...l'impro c'est la durée, saisie par elle-même et en soi-même.
C'est comme une NDE.
C'est l'épreuve des limites : le corps, on l'a dit, mais aussi les plans justement, les codes, les restes en nous de ce qui ne cesse de mourir, les gestes ridicules du surmoi qui se décomposent, sont déconfits dans la machine à broyer.
C'est (ça devrait être) le jeu de la mort, du hasard et de la nécessité, c'est quelque chose d'effrayant, c'est l'abîme.
C'est très rare quand ça marche vraiment, car il y a toujours un retour du réel, un truc déjà entendu qui revient, une affêterie, un tic de langage, on se dit putain et c'est déjà fini.
C'est quand on ne sait pas ce qui vient et pourtant on sait que ça devait être ça.
C'est une trance réglée, un ordre débridé.
C'est Dionysos qui encule Apollon.
L'improvisation c'est forcément libre ou ça n'est pas.

"l'important dans le n'importe quoi, c'est le quoi" Bernard Lubat