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Sujet Qu'est ce que le gros son?

  • 38 réponses
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Sujet de la discussion Qu'est ce que le gros son?
Voilà, sur un sujet on s'est dit que ca serait cool un sujet sur qu'est ce que le gros son et en débattre donc...
abracadabra le voila!!!!!!!


dur le sujet: pour ma part c'est pas mal de basse des aigus present et des medium un shouilla réduit.

Sur mon mesa sur un echelle de 10 pour le modern: treble: 6 middle: 4 basse: 7 gain: 6 presence: 3 master: 5

Un Sol, un La, un Ré et hop voilà la base de 50 000 morceaux pop... 

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Citation : le etait pour Orff, par pour Autour du temps, bien sur!!



Ca me rassure :clin:

Cela étant, le fait qu'Orff était nazi (je l'ignorais) n'enlève rien à la qualité de son oeuvre. Céline était dans un cas similaire, et j'aime beaucoup son oeuvre. Le lotus sort dans la fange, dit-on en Asie :lol: .

Edit : Je n'ai pas trouvé, dans le sacre du printemps et encore moins dans les oeuvres de Boulez (mais je ne suis pas un fan du monsieur, donc, je ne connais pas tout) la dynamique de Carmina Burana. Quand je pense aux compressions de dynamique qu'on fait systématiquement pour les musiques de bagnoles (ou d'ascenseurs), ça va devenir de plus en plus difficile d'avoir du gros son (en fait, pour moi, un gros son est une question d'appréciation relative donc de dynamique. Plus il y a de dynamique, plus on a l'impression d'un "gros" son. Enfin, à mon avis).
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Pour Céline je te l'accorde, encore que dans son oeuvre il y a ses romans ET ses pamphlets et que les pamphlets, c'est illisible et insupportable pour moi comme pour toi je pense
pour Orff, c'est un peu l'inverse de Céline: rien dans son oeuvre n'est ouvertement nazi ni ouvertement révoltant, il n'y a pas d'incitation à la haine - mais je trouve que l'oeuvre en elle meme applique certains principes du parti (culte de la force, simplicité du message) qui me la font détester: je n'aime pas du tout carmina Burana que je trouve "primaire", j'ai le sentiment qu'elle exalte des sentiments de force mais connaissant le contexte ça me perturbe.

c'est à l'opposée d'un Hindemith ou, plutot, d'un Prokofiev qui, dans un cas un peu similaire (compositeur estampillé "communiste" dans un régime autoritaire) a réussi à tourner les règles à son avantage pour faire de la musique personnelle et créative qui s'adresse à la sensibilité et à l'intellect- Carmina Burana c'est trop lineaire et uniquement puissant pour que j'adhere

il n'aurait pas été nazi, cette puissance m'aurait probablement plus touché, je suis grand fan de musique ecrasante par ailleurs (varèse étant un bon exemple, comme certains groupe de rock voire de metal que j'aime)
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Pour revenir au gron son, je trouve dans le Sacre du printemps bcp plus de dynamique que dans carmina burana! (si on comprend par dynamique l'amplitude entre le moins fort et le plus fort, en volume) - et les variations de dynamique sont d'une brutalité que je ne connais pas ailleurs... mais faut ecouter la version de Markevitch pour la saisir, d'autres versions sont bcp plus "molles" et ne rendent pas justice à l'oeuvre
"ameriques" que je citais c'est d'edgar Varèse, Boulez est juste le conducteur - je ne l'aime pas comme bonhomme ni comme compositeur (encore que j'adore "le marteau sans maitre" ) mais c'est un sacré chef
et Varèse c'est un génie de la puissance!! "ionisation" pour percussions seules (1917 si je ne trompe pas) est un monstre de puissance et de richesse
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Concernant le sacre, j'ai la version du claveland orchestra dirigé par Boulez. Je ne sais pas si elle est molle. Ca déménage quand même (je suis en train de l'écouter en ce moment même). A vrai dire, sur le plan strictement "physique" de la dynamique (amplitude), très honnêtement, je n'ai pas comparé le sacre à carmina burana. Ce qu'il me semble, c'est qu'il y a plus de "verticalité" dans carmina burana que dans le sacre où l'évolution de la puissance sonore se fait plus progressivement (encore qu'en réécoutant le sacre en ce moment, je redécouvre des passages très verticaux dans la dynamique) ; en tout cas, la gestion de la dynamique est assez différente entre les deux pièces ; le sacre me paraît plus "riche" et plus dense. Mais cela fait un moment que je n'ai pas réécouter Orff et je ne retrouve plus le cd :8O: . J'en parle de mémoire et donc avec quelques éléments subjectifs.

C'est vrai que Carmina Burana, c'est de la puissance à l'état pure (brute ?). Mais, très franchement, cette puissance me remue les tripes à chaque fois que je l'écoute. J'ai entendu une fois les choeurs de l'armée rouge l'interpréter. C'était monstrueux et j'étais littéralement scotché. Il me semble que le groupe de Christian Vander, Magma, avait repris un morceau qui s'en inspirait plus ou moins. Magma, ça déménageait grave aussi mais c'est autre chose, bien sûr. Magma avait un gros son parce qu'il y avait de l'expression. C'est difficile à expliquer mais il me semble bien que le gros son exprime quelque chose d'assez vertical. Une sorte de paysage musical tout en relief. Rien à voir avec un plat pays (pardon pour les belges :clin: ). Ca a quelque chose à voir avec la gestion de la dynamique en tout cas. Je ne sais pas s'il y a des études faites sur ce point.
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Je vais pas en faire une tartine "ideologique" sur orff mais je vais quand meme dissiper certains mythes

je l'ai chanté au palais des congrés avec 800 choristes, donc effectivment ca peut etre impressionnant (meme si sur scene vous entendez pas ce qui se passe, comme dans le premier concert de hardcore venu ) :lol:

les textes sont tous tirés d'un recueil de récits du bas moyen age en latin, allemand avec plusieurs centaines de textes (certains sont meme) en francais

orff a retenu qq thématiques : la fortune (le destin symbolisé par une roue qui tourne), le printemps et tous les jeux de l'amour (des plus chastes aux plus torrides) sans oublier les farces (les pensées d'un cygne roti à la broche !) et les chansons à boire

donc point d'éloge de la force brute la dedans...

il dirigeait une ecole de musique tres axée sur le rhytme et avait contruit les morceaux pour pouvoir etre interprétés par des enfants ou des gens sans grande experience musicale si je dis pas de betises

la meilleure version à mon gout est celle de michel plasson (orchestre de toulouse) avec nathalie dessay (miam !)
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En tout cas je t'incite vivement à te pencher sur varèse
c'est mon compositeur préféré, je le place meme avant debussy

sur ce lien http://www.fnacmusic.com/discography/e13f19dc-a121-4959-84cd-e5546672897e.aspx en cliquant sur "ecouter un extrait" du cd n°2, tu as plusieurs mini extraits d'une dizaine d'oeuvres
juste pour se faire une vague idée...
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La vie de orff n'est pas qu'un bloc noir et repugnant, heureusement! mais son adhesion au parti nazi n'est pas un mythe, c'est un fait
et malgré tout ce que je peux en dire, il reste qu'un musicien qui adhere a ce parti, ce n'est pas beau, mais quand meme bcp moins laid que quelqu'un dont l'action peut conduire des gens aux atrocités qu'on a connues... je ne crois pas qu'on puisse mettre sur le meme plan orff et un gars qui, adherent au parti nazi, a renseigné la gestapo sur des planques - en ce sens, tu as raison, le mythe existe peut etre, comme si dire "il a adheré au parti" voulait automatiquement dire "il etait visceralement mauvais": j'ose espérer que dans son cas, c'etait une erreur et une façon de preserver son emploi, et qu'il a composé sa musique dans son coin sans faire du mal à quiconque...
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Citation : Qu'est ce que le gros son ?


François Hadji-Lazaro :?:
Gô ni iritewa, gô ni shitagai° (Quand tu entres dans un village, conforme-toi à ses coutumes)
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Si on met le "c" cedille au mot son, oui..