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Sujet gamme mineur mélodique ascendante

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Sujet de la discussion gamme mineur mélodique ascendante

SALUT


Dans une impro, la gamme mineur mélodique ascendante peut-elle être utiliser de façon descendante ou bien uniquement ascendante ?
Merci a+

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21
Oui mais là tu ne distingues plus mélodiques acendantes et descendantes.
(à supposer que ces noms académiques aient de l'importance)
22
Du coup, dans sa composition, la gamme mélodique descendante est la même que la gamme naturelle (descendante ou ascendante, on s'en contrefiche).
C'est quoi le but alors ??!

Est-ce juste un dogme de je ne sais quel théoricien qui a dit que la gamme mineure mélodique devait être descendue comme une mineure naturelle ?
Car pour moi, descendre une gamme mélodique de manière mélodique (càd avec 6te et 7e majeures) est tout à fait... LEGAL !

Edit : à ce moment là j'invente la gamme mineure harmonique ascendante : la règle est de la descendre comme une gamme majeure. Ça n'a aucun sens mais après tout, ce concept est le même que celui sus-cité !

[ Dernière édition du message le 27/10/2009 à 21:39:11 ]

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Pas mal de messages (2,5,8,10...) ont déjà marché sur les mêmes pas que toi.
Donc, comme déjà dit, le but c'est éventuellement d'avoir une sensible, ou alors d'approcher le V par le VI bas, tout en évitant une seconde augmentée, dans le cas où l'on passe effectivement par les degrés intermédiaires (ce qui est juste un cas, non obligatoire, parmi d'autres !).

Pour ce qui est de l'harmonique, cette définition ne vient pas d'une montée ou d'une descente, mais c'est essentiellement pour assurer un accord majeur sur le degré V.

Et puis, le nom de ces fragments de gamme n'a aucun influence sur leur usage, en pratique...
Pour moi, parler de gamme suppose un usage un tout petit peu prolongé d'une certaine version, stable, de ces degrés VI et VII en discussion. Or, plein de musique réelle montre un usage consécutif (ou presque) de séquences montantes avec VI et VII haut, suivies presque immédiatement d'une descente avec VII bas et VI bas, * sans être passé entre temps par d'autres degrés * ! Comment alors parler de gamme, puisque qu'aucune de ces deux petites séquences n'a utilisé plus de 3 ou 4 notes sur les 7 possibles ?
Il reste que ce pas est franchi par les livres, je l'admets ;-)

24
D'accord, je comprends mieux. Une partie de mon incompréhension réside dans le fait que je suis pas habitué à débattre de théorie musicale en amalgamant les degrés, selon qu'on prend un accord mineur ou majeur comme base de la discussion.
Ici, le V qu'on veut majeur (avec sensible) est le Ve degré du Im (Dm dans l'exemple)!
J'ai tendance à toujours partir du fait établi que le degré I est majeur, soit l'accord fondamental majeur de la tonalité. Donc le Fa dans mon exemple. Du coup le Dm est le degré VIm, et non pas le degré Im.

Donc ici, on parle de gammes mineures, donc le degré Im est de rigueur pour commencer la discussion. Le Dm donc.
Du coup son degré V est le La (majeur puisqu'on augmente la 7e du Im). Purée ! Et comment je fais pour expliquer ça clairement à mes élèves si j'aborde la théorie avec ce vocabulaire !?

Citation de Alain :
le but c'est éventuellement d'avoir une sensible, ou alors d'approcher le V par le VI bas, tout en évitant une seconde augmentée, dans le cas où l'on passe effectivement par les degrés intermédiaires (ce qui est juste un cas, non obligatoire, parmi d'autres !).

Oui, c'est clairement pas obligatoire, et d'ailleurs descendre avec la seconde augmentée est plutôt intéressant ! Parce-que descendre avec une seconde mineure pour finir sur le VMaj me fait tout de suite penser aux cadences flamenca, c'est vite redondant ! (P'tet aussi paske j'ai une gratte dans les mains au moment où j'écris !)
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Effectivement il y a deux logiques.

C'est vrai que les tons de Rém et FaM (tons "relatifs") ont la même chose à la clé, le Sib ; c'est la logique du cycle des quintes, et ce n'est pas rien, nous sommes d'accord.

D'un autre côté, quand on fonctionne tonalement, avec des cadences V -> I, par exemple, eh bien la tonique a beaucoup de sens - donc en Rém le I c'est Ré. Et il y a pas mal de musique qui enchaîne parfaitement le I mineur après le majeur, comme quoi Rém et RéM (avec deux # à la clé !) sont une autre proximité possible !
(je crois que Schubert aime bien faire ça, mais il y aussi des centaines de menuets qui fonctionnent ainsi : section majeure -> section mineure *même tonique* -> retour à section majeure).
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Kumo Boy: au temps pour moi, effectivement...... bref

Head Minerve: Il faut pas oublier qu'on parle d'appellations qui sont apparues en même temps que le système tonal, c'est à dire en plein milieu des croisades et autres guerres de religions et repoussage des Arabes à Poitiers et tout ça, quoi
Du coup, le croisé qui revient chez lui, tout ensanglanté d'avoir mâté du Maure, eh bin, il est pas content d'entendre un la-sib-do#-ré-do#-ré-do#-sib-la quand le troubadour chante ses louanges, et du coup, pour sauver sa peau, le même troubadour invente un stratagème qui est celui de la gamme mineure mélodique avec une sensible en montant et donc un VI haut pour éviter la 2nde augmentée et en descendant, avec une sous-tonique (VII bas) qui n'aura pas tendance à vouloir se résoudre et donc avec un VI bas, vu qu'il n'y a plus besoin qu'il soit haut (en plus quand il est bas, il a envie de descendre sur le V...)
Ainsi, il invente le mineur mélodique ascendant et le mineur mélodique descendant qui ressemble à s'y méprendre au mineur naturel (sans autre altération que celui du relatif)... et sauve ainsi sa vie et la musique en général, et en plus, le Pape approuve alors...
même la hauteur des notes n'est pas absolue
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Très belle mise en situation !
C'est bien ce qui me semblait, ça sentait la vielle théorie d'antan !
28
après le plus important dans tout ça est d'entendre ce qu'on joue, éventuellement de le chanter.

D'abord le faire scolairement puis prendre des libertés

et ce qu'on doit faire ou pas devient une question de choix, c'est comme ça que la musique a évoluée.

j'adore la mélodique mineure dans les deux sens.
Angelo
29
Jean-Sébastien Bach himself utilisait souvent le mineur mélodique ascendant en descendant.
Et même parfois les 2 simultanément !
Quel déconneur !
30
Citation :
Du coup, le croisé qui revient chez lui, tout ensanglanté d'avoir mâté du Maure, eh bin, il est pas content d'entendre un la-sib-do#-ré-do#-ré-do#-sib-la quand le troubadour chante ses louanges, et du coup, pour sauver sa peau, le même troubadour invente un stratagème qui est celui de la gamme mineure mélodique avec une sensible en montant et donc un VI haut pour éviter la 2nde augmentée et en descendant, avec une sous-tonique (VII bas) qui n'aura pas tendance à vouloir se résoudre et donc avec un VI bas, vu qu'il n'y a plus besoin qu'il soit haut (en plus quand il est bas, il a envie de descendre sur le V...)

J'ai kiffer...