L'album le plus IMPORTANT de l'histoire du ROCK?

Citation : le rock FM(radiohead)

Citation : Même s'ils n'en ont pas l'air, c'était à l'origine un vrai groupe de rock.
Pour preuve, ce sont les seuls (avec Téléphone plus tard) à avoir assurer en France la première partie des Rolling Stones

Citation :
Les Charlots - Histoire

"Lorsqu'on s'appelait les Problèmes, on recevait des projectiles sur scènes. Au restaurant on ne nous servait pas, et dans la rue on nous coursait pour nous couper les cheveux.
Et puis à partir du moment où on s'est appelé les Charlots, les gens, les mêmes qui nous détestaient quelques jours plus tôt, sont devenus sympas à notre égard. En une semaine, tout avait changé. Nous n'avions plus peur d'acheter des cigarettes. Ce changement de comportement à notre égard était stupéfiant!"

(Jean Sarrus)

L'histoire des Charlots commence au mois de juin 1966, ils s'appellent les Problèmes et accompagne Antoine (cf. Les élucubrations d'Antoine). Au sein du groupe officient: Gérard Rinaldi (chant), Jean Sarrus (basse), Gérard Filippelli (guitare solo), Luis Rego (guitare rythmique) et Donald Rieubon (batterie). Ils ont à leur actif deux 45 tours avec pour slogan affiché sur leur pochette: "1er groupe authentique de rhythm and blues 100% français". Sur scène, ils n'hésitent pas à reprendre Satisfaction des Rolling Stones, et leur look pourrait laisser penser qu'ils sont originaires de Londres.
Mais c'est en juin 66 et avec l'idée saugrenue d'enregister une parodie de la dernière chanson d'Antoine: "Je dis ce que je pense et je vis comme je veux", que les Problèmes se font connaître au public pour leur humour très franchouillard, leur accent berrichon et pour chanter sur un tempo musette. "Je dis n'importe quoi, je fais tout ce qu'on me dit" est chanté en direct après qu'Antoine en est parlé à Gérard Rinaldi et Jean Sarrus.

L'effet est immédiat. C'est une sacrée rigolade.

(Antoine)

Pendant ce temps, Christian Fechner produit un 45 tour avec des musiciens malgaches qu'il a appelé les Charlots. Lui manquant un morceau, il demande aux Problèmes de complèter le disque avec le fameux titre. Le disque sort, alors qu'Antoine accompagné des Problèmes tournent au Canada et en Italie.

"Au début, nous ne voulions pas commercialiser ce morceau. Nous l'avions enregistrer, parce qu'il nous restait un peu de temps, suite aux scéances du premier 33 tours d'Antoine. Gérard Filippelli s'était mis à l'accordéon, alors que Gérard Rinaldi se tordait la bouche pour prendre l'accent du Berry. Quelle crise de rire! A un moment je crie: "Chauffe Marcel!" en référence à l'accordéoniste Marcel Azzola. Dans mon esprit ça accentuait le côté ringard de la chose. Nous n'avions pas honte, mais il n'était pas question non plus de nous associer à une telle plaisanterie. Nous étions des purs et durs, des rockers, et nous ne voulions pas que notre public sache que nous avions commis un tel morceau. Il y allait de notre honneur! Notre seuls exigence, était que notre nom n'apparaisse nulle part. Pour te dire, plus de trente ans après, je ne sais toujours pas qui sont les deux mannequins qui ont posé pour la photo. Ensuite, le disque est parti en radio, et on a commencé à l'entendre. Nos deux 45 tours auxquels nous tenions tant, se sont trouvés complètement gommés par cette parodie. "Chauffe Marcel!" est devenu un nouveau cri de guerre. Même dans la rue, nous commencionsà entendre des "Chauffe Marcel!" lancés à la cantonade. Nous avons donc organisé une réunion pour voter la suite des évènements, mais nous étions extrêmement partagé. Luis Rego nous a dit: "Pourquoi ne pas continuer? Après tout, les Beatles chantent bien des farces.On peut bien déconner en chantant du Rock'n Roll!" On décide donc de tenter l'aventure. Mais si tu regardes bien la pochette, nous sommes méconnaissables. Nous avons tous ramené nos cheveux le plus bas possible sur nos fronts pour nous cacher, au cas où ça serait un flop."
(Jean Sarrus)

Des cinq Problèmes, seul Donald Rieubon déclare forfait, pour cause de service militare. Il est remplacé par le frère cadet de Christian Fechner, Jean-Guy. Les Charlots naissent officiellement lors de la commercialisation de de leur deuxième vinyle, au mois de novembre. Puis sort un troisième EP ou ils reprennent les succès du moment et les tournent en dérision. "Les Play-boys" de Jacques Dutronc devient ainsi "Les Plaies-bois", "L'amour avec toi" de Michel Polnareff, "L'amour avec toé" mais aussi "Hey Max" parodie de "Hey Joe" de Jimi Hendrix, repris aussi par Johnny Hallyday en France. Ensuite, c'est "Paulette, la reine des paupiettes", sorti au mois de novembre 1967, qui succède à "Hey Max" resté six mois au Hit-Parade.

"Les textes, en général, c'est Gérard Rinaldi qui les écrivait. La plupart du temps, les idées provenaient de nos délires en voiture. On pourrait d'ailleurs écrire un bouquin sur cette époque, du genre: Trente ans de Voiture ou La naissance des autoroutes françaises. Au milieu des années 60, l'autoroute en partance de la capitale s'arrêtait quasiment à Fontainebleau, alors quand tu avais un gala à Perpignan, il fallait vachement anticiper...
J'ai vécu toute ma vie dans une voiture avec les autres Charlots. On y parlait de tout et de rien. Souvent, ça n'aboutissait pas, mais, parfois Gérard parvenait à en extraire quelques chose. Il adorait imiter les chanteurs d'opérette, surtout Luis Mariano. "Paulette, la reine des paupiettes" est né d'une digression sur "L'amour est un bouquet de violettes". Nous aimions beaucoup le décalage énorme entre la futilité de notre version et le sérieux de l'original. Comme d'habitude, on l'a fait en s'amusant, et on a été extrêmement surpris par le succès. Nous n'avons jamais eu de problèmes avec les artistes que l'on parodiait. Par exemple, Luis Mariano en personne nous avait défendu en disant que tout le monde devait gagner sa croûte."

(Jean Sarrus)

Les Charlots sortent successivement plusieurs 45 tours avec des titres comme "TVA TVA", "Nécro-Bossa", "Viens bobonne" et "Berry Blues", ce dernier devenant un moment d'anthologie au fil des concerts. Ils rendent hommage au patrimoine musical français via une imitation de Tino Rossi: "Je chante en attendant que ça sèche" et une autre de Jacques Dutronc: "Je suis trop beau". Les Charlots, véritables showmen, commencent à être invité par les organisateurs de galas, et apprennent très rapidement les ficelles du métier.

"Au Canada, on avait rencontré un groupe italien avec lequel nous avions sympathisé, les Brutos. L'idée de la scène est née de les voir en action. Devant, il y avait un chanteur sérieux, Jacques, blond et plutôt play boy, mais derrière c'était la Cour des Miracles. Un petit vieux, un autre qui louchait, un troisième avec une dent de travers, et, surtout l'idiot du village incarné par Aldo Maccione. Il faisait toutes sortes de grimaces, et on touvait ça vraiment irrésistible. Au début, on les a vachement copiés. On faisait comme eux, mais à la reflexion, nous n'avions pas beaucoup à nous forcer.
Le cinéma est intervenu très rapidement. Un jour, il y a un producteur, Michel Ardant, qui par l'intermédiaire du masseur de ma femme, me contacte: "Je vous est vu à la télé il y a quelques jours, vous avez fait rire mes enfants. Et puisque vous avez réussi cet exercice difficile, je pense que vous pourrez faire rire tous les enfants. Voulez-vous faire un film?" On commence par un petit rôle dans La Grand Java de Philippe Clair, puis on continue avec Les Bidasses En Folie de Claude Zidi. Badaboum! Même succès que pour notre première chanson. On fait des millions d'entrèes. On en tournera une quinzaine en tout!"

(Jean Sarrus

Citation : LES CHARLOTS -> les ED WOOD du cinéma français
LES CHARLOTS -> C'est JACKASS avant l'heure !
LES CHARLOTS -> Les MICHAEL MOORE des années 70
LES CHARLOTS -> LES TARANTINO du comique !
LES CHARLOTS -> DU CINEMA VERITE, Les Erick ZONCA de la gaudriole !