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Travis Bean TB2000
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  • El GuapoEl Guapo

    Travis Bean TB2000Publié le 05/02/09 à 21:02
    Fabriquée aux Etats-Unis dans les 70's (en gros entre 1974 et 1978). Environ 1020 exemplaires produits.
    La mienne porte le n°879, ce qui indiquerait, à vue de pif, une sortie d'usine vers 1977 d'après les registres.
    20 frets (ça ira bien comme ça), 2 micros double bobinage Bartolini, un grave au ras du manche, un aigu un peu plus près du chevalet qu'un split coil de Precision, mais qui produit autant de mediums qu'une Music Man Stingray.
    Chevalet tout simple en tôle d'acier pliée genre Fender mais en bien plus épais, muni de pontets massifs réglables par vis BTR.
    Réglages standards : un volume et une tonalité par micro + un sélecteur 3 positions.
    Pas d'électronique active (on ne s'en plaind…
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    Fabriquée aux Etats-Unis dans les 70's (en gros entre 1974 et 1978). Environ 1020 exemplaires produits.
    La mienne porte le n°879, ce qui indiquerait, à vue de pif, une sortie d'usine vers 1977 d'après les registres.
    20 frets (ça ira bien comme ça), 2 micros double bobinage Bartolini, un grave au ras du manche, un aigu un peu plus près du chevalet qu'un split coil de Precision, mais qui produit autant de mediums qu'une Music Man Stingray.
    Chevalet tout simple en tôle d'acier pliée genre Fender mais en bien plus épais, muni de pontets massifs réglables par vis BTR.
    Réglages standards : un volume et une tonalité par micro + un sélecteur 3 positions.
    Pas d'électronique active (on ne s'en plaindra pas).
    Corps en Koa, variété de noyer de Hawaï.
    Le manche... ah ! le manche... On en reparle après...
    Ben... taillé, tourné, fraisé dans un brut d'alu. Conducteur et démontable, cordes traversantes, tête évidée, mécaniques Schaller king size. Du costaud à tous points de vue.

    UTILISATION

    A première vue, on se dit que le manche paraît épais, un peu comme celui d'une PB. Mais Ô surprise l'action est très douce. Il faut dire que le profil du manche, virtuellement inaltérable (à moins de rouler dessus avec un 38t), permet une absence totale de compromis sur l'écart entre les cordes et la touche sur toute la longueur du diapason. Du coup, ça ne frise nulle part, à moins de tirer sur les cordes comme un bourrin. Même avec des mains de racho, le manche est très, voir très très, facile. De plus, elle tient l'accord comme aucune autre. Un petit contrôle d'harmoniques avant de jouer, histoire de se rassurer, beuh... non... rien à accorder, ça bouge jamais.
    La vingtième case se trouve à la jonction manche/caisse, un peu comme une Rickenbacker : accès aux aigus royal.
    Pas de commentaire sur l'ergonomie, ça reste une basse des années 70. A l'époque, heureusement, on ne dessinait pas encore les instruments comme des godasses Scholl.
    En revanche, je n'irais pas jusqu'à dire qu'elle pèse comme une enclume, mais pas loin.
    Je pense me faire poser une clavicule gauche en titane avec renforts carbone branchés sur les côtes, pour compenser un peu. Allez ! On s'y fait...

    SONORITÉS

    La Travis Bean peut convenir à pas mal de styles de musique pourvu que l'on s'astreigne à chercher le bon son sur l'ampli. La bestiole est délicate et sort de toute façon le son Travis Bean. Que ce soit sur un Ampeg, un Trace ou un Bassman, le son reste énorme. Beaucoup de graves, des médiums zinguants, des aigus métalliques qui font vraiment penser à une Ricken' 4001 en un chouia plus agressif lorsqu'elle est jouée au médiator. Sustain impressionnant. On pourrait penser que la TB 2000 est taillée pour le slap (mouais, pas fanatique de ce genre de truc...) avec son manche alu, mais attention : interdit aux mains de bûcherons. Dès qu'on cogne un poil fort, on a l'impression que le papier peint va se décoller des murs tant ça dépote.
    Plus intéressant, elle sort un surprenant son de contrebasse en config micro manche seul. A noter que la TB ne supporte pas toutes les marques de cordes, même les plus réputées. Je monte des d'Addario 45-100 ou 105 depuis toujours et cela semble constituer le meilleur package.
    Je joue généralement sur un Trace Elliot, sans effets le plus souvent et j'arrive à trouver la palette de sons qui me convient dans les styles qui m'intéressent (vachement précis, ça). Bon allez Soul Pop et Rock globalement en ce qui me concerne.
    En bref, la Travis Bean possède un son tellement personnel qu'il est illusoire d'y voir un mouton à cinq pattes qui saurait tout faire.

    AVIS GLOBAL

    24 ans de service aux cerises, ma pelle.
    Ce que j'aime le plus ? Ben, tout...
    Ce que j'aime le moins ? Parfois qu'elle soit si typée, cette carne... Mais bon, ça, j'aime aussi.
    J'ai essayé et joué sur pas mal de trucs humbles ou sublimes mais c'est la seule que j'aie gardée en presque trente ans. J'en suis tombé amoureux dès que j'ai mis les mains dessus alors que j'avais pas les sous pour l'acheter. Coup de bol, elle est restée au moins deux ans à traîner chez Paul Beuscher sans que personne ne se jette dessus (les andouilles !).
    Impossible de juger le rapport qualité prix : je l'avais payée 4500 F en 1985 ce qui nous fait 1130 euros d'aujourd'hui en valeur constante. Si je l'avais achetée aujourd'hui au prix du marché (une très belle TB toute propre comme la mienne vaut environ 3000 roros), avec le même calcul en euros constant, ça grimperait à 5000 euros. Du n'importe quoi. Bref, impossible de déterminer le coût de l'engin. Contentez-vous de savoir qu'à moins de 3000 euros, on ne trouve pas grand chose... et que de toute façon, vue la qualité de fabrication de cette basse c'est franchement pas du vol.
    Et avec l'expérience, oui je signerais des deux mains et j'en reprendrais carrément une palette de 12.
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