Dans les deux premières parties de cet article, nous avons vu comment configurer sa table de mixage et comment configurer son ordinateur pour enregistrer son mix. L’ensemble du matériel nécessaire étant prêt, nous pouvons passer à quelques recommandations pour obtenir un meilleur résultat.
À faire avant la session
Pour vous aider à gagner en qualité de rendu et en rapidité, vous pouvez préparer votre set avant l’enregistrement :
- en suivant une liste de morceaux établie en avance
- en imprimant cette playlist sur papier pour une lecture facile et rapide pendant la session
- en sortant vos disques du bac ou en créant un dossier sur votre ordinateur avec uniquement les titres concernés pour gagner du temps
- en enregistrant vos points CUE en avance
Cette approche ne convient pas à tout le monde, certains DJs préfèrent improviser le choix des titres pendant la session : à vous de voir.
Si vous mixez sur CD ou sur logiciel (Traktor, Serato, Virtual DJ…), vous pouvez normaliser tous vos titres pour qu’ils aient exactement le même volume, ce qui vous évite d’avoir à régler leur gain pendant vos mixes.
Vous pouvez effectuer cette opération avec un logiciel d’édition audio (Audacity par exemple), mais je vous conseille de jeter un œil à MP3Gain (gratuit) et à Platinum Notes (payant) qui sont plus adaptés.
À faire pendant la session
Ne dépassez jamais le seuil de 0 dB sur le VU-mètre de sortie Master de la table de mix, ni sur le volume de chaque voie. Gardez une marge confortable de quelques dB, car si jamais vous dépassez les 0 dB, vous risquez de faire saturer le signal.
Prenez soin de régler finement le gain (aussi appelé « trim » sur certains mixers) du titre que vous allez faire entrer dans le mix avec la pré-écoute au casque, afin de ne pas avoir de mauvaise surprise pendant vos mélanges. Soyez précis sur le dosage du gain : il dépend de la position des potards des basses/médiums/aigus, et il peut faire perdre en qualité sonore s’il est trop poussé !
Gardez l’équilibre entre les 3 bandes de fréquences basses/médiums/aigus le plus souvent possible (surtout pendant les phases de lecture d’un titre hors mélange). Par exemple, vous pouvez avoir les trois potards idéalement à « midi » (qui correspond généralement à un signal inaltéré). Évitez de les pousser à plus des 3/4 (c’est-à-dire à plus de 3 h) par défaut.
Choisissez un réglage (à « midi » par exemple) qui vous sert à étalonner l’enregistrement, puis appliquez ce réglage systématiquement pour vos mélanges : lorsqu’un titre sera lu (hors mixage), les potards de sa voie devront tous être à « midi ».
Montez systématiquement les line-faders de volume à fond lorsque le titre est lu seul (hors mixage) : il s’agit de son utilisation normale, 100% du signal (sans gain additionnel) de la voie est transmis vers la sortie Master.
Faites toujours très attention au mélange des fréquences basses, ou des passages des basses d’un titre à l’autre, car il s’agit de la bande de fréquences la plus délicate à manier, et la plus apte à générer des pics de volumes. Mieux vaut avoir un léger « manque » de basses lors d’un mélange et rester en dessous des 0 dB, plutôt que d’avoir un surplus de basses qui peut créer une saturation en « tapant dans le rouge » (c’est nocif pour les auditeurs mais ça peut l’être aussi pour le système de sono !).
Si vous utilisez des effets (Reverb, Echo, Flanger…), des filtres ou encore si vous jouez avec le panoramique, faites bien attention à les remettre à 0 afin de rendre le son le plus neutre possible quand vous ne vous en servez pas.
Cet article a été écrit par YannOO (Yann Costaz), passionné de DJing et de MAO depuis 2003. Du même auteur : découvrez comment apprendre à mixer facilement !