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Rocktron DVC
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« Du ducking sur ce que vous voulez!!! »

Publié le 18/09/16 à 22:38
Rapport qualité/prix : Excellent
Cible : Les utilisateurs avertis
DVC signifiant Dynamic Volume Controller, on imagine assez facilement ce que fait ce rack.
Toutefois, si ce n'est pas très clair, je m'en vais vous l'expliquer.

Alors pour faire simple, prenons un exemple concret que tout le monde devrait comprendre:
Vous écoutez la radio, la musique tourne tranquillement, et l'animateur prend la parole par dessus la fin du morceau (oui, on sait, c'est interdit en France, mais n'empêche que toutes les radios le font quand m^m...).
Là, vous vous rendez compte que lorsque l'animateur parle, la musique baisse de volume si bien que sa voix passe carrément par dessus. On n'entend presque plus la musique. Lorsque l'animateur cesse de parler, la musique reprend comme par magie son niveau sonore initial...
On appelle ça l'effet "voice-over" et il ne s'agit pas pour l'animateur de s'emmerder à sauter sur son fader de volume à chaque fois qu'il parle, mais bien d'un système automatisé qui se charge de l'affaire.
Le Rocktron DVC agit précisément de la m^m manière. Mais évidemment, son fonctionnement et ses multiples connexions lui permettent d’œuvrer de manière bien plus noble que pour conforter un animateur radio dans ses basses œuvres... icon_facepalm.gificon_facepalm.gificon_facepalm.gif

Alors le principe de base est très simple puisqu'il s'agit d'un suiveur d'enveloppe qui asservi une boucle audio pour en baisser le niveau à loisir.
Concrètement, on peut donc utiliser le DVC pour baisser automatiquement à peu près tout ce qu'on veut. The Edge, guitariste de U2 de son état, ne s'y est pas trompé puisqu'il en fit jadis l'un des fers de lance de sa signature sonore lors de son utilisation de delays plus ou moins complexes. Les fameux "ducking-delays" consistant simplement en un abaissement du niveau sonore des répétitions de l'effet tant que le guitariste joue. Le résultat se traduisant par la possibilité d'utiliser des réglages de delay totalement déraisonnables sans pour autant que les répétitions de l'effet ne viennent noyer le son d'origine. Plutôt malin de la part de The Edge, d'autant qu'à l'époque, peu, pour ne pas dire, aucune unité de delay n'offrait ce type de fonction embarquée.

De la m^m manière, il devient possible avec le DVC d'automatiser le volume d'à peu près n'importe quoi en fonction de n'importe quoi d'autre.
Exemples:
-La guitare joue toujours à donf, mais dès que le chanteur pousse de la voix, le volume de la guitare diminue suffisamment pour ne pas couvrir cette fiotte de chanteur. Oui, ils ont l'égo sensible ces bestiaux là...
-Notre ami à 4 cordes qui joue dans le grave peut se mitonner un son bien gras et bien compressé propre à piétiner les platebandes de son ami frappeur de fûts, mais avec le DVC, il peut faire en sorte que son signal baisse automatiquement dans la sono (pas sur son ampli, on va le laisser croire qu'il joue réellement fort) dès que le kick attaque le DVC. Résultat, meilleure cohésion basse/batt avec l'illusion pour tout le monde que ce duo groove comme personne.
-Toi, ami guitariste adepte de live looping avec des engins comme le JamMan ou les RC-XXX e chez Boss, tu as sans doute remarqué qu'à force de supperposer les overdubs de ta guitare, tes boucles finissent invariablement par sonner comme de la soupe bouillie, n'est-ce pas? Et bien avec le DVC, un peu comme avec les ducking-delays de The Edge, tu peux enfin ducker ta loopstation de manière à ce que tes boucles ne viennent jamais couvrir (et donc foutre la ouaille) sur ce que tu joue en direct. Dès que tu joue, ta boucle s'atténue légèrement de quelques dB pour laisser ton jeu direct passer à l'avant du mix. C'est juste mââââgique!!!

Bon, le procédé est bien connu des ingénieurs du son sous le terme de Side-Chain. C'est bien de ça qu'il s'agit, mais là le DVC est un rack totalement autonome que tu peux utiliser sans forcément monopoliser une ou plusieurs tranches de console et dont tu peux librement adapter la réponse toi tout seul sur scène.

Côté connexions, c'est pas très compliqué.
Un Send et un Return pour connecter la source à atténuer.
Un In et un Out pour les signal qui va déclencher l'atténuation.
Le tout multiplié par deux puisque la bestiole offre deux canaux (soit pour deux traitements distincts soit pour traiter un signal stéréo).
Côté réglages, pareil, c'est pas ce qu'on fait de plus compliqué. Si tu as l'habitude de régler des compresseurs de studio, ça devrait pas trop te dépayser:
-Contrôle de sensibilité qui est en fait un seuil à partir duquel le DVC entre en action.
-Mute Level Control qui permet de régler le niveau d'atténuation de 0dB (aucune atténuation) à -65dB (faut déjà tendre l'oreille pour entendre ce qui passe encore)
-Release pour régler le temps que met le signal atténué pour revenir à son niveau sans atténuation avec une plage de 0.1 à 1 seconde.
-Une LED qui indique lorsque le signal est en cours d'atténuation.
-Un switch "Ducker In/Out" pour activer ou désactiver le traitement.
-Un switch "Direct In/Out" pour killer ou laisser passer le signal brut destiné à déclencher l'atténuation.
Tout ce petit monde étant évidemment doublé du fait des deux canaux.
Ensuite on trouve:
-Un switch Input Select pour choisir si on bosse en stéréo ou en double mono.
-Deux entrées VCA Pedal permettant globalement de limiter la casse si on doit placer le rack DVC loin de soi sur de grande scène. Ça évite les allers/retours inutiles de câbles qui ramasse de l'effet capacitif avec tout ce que ça implique de perte de signal. Bien pensé ça d'ailleurs...
-Un switch PEDAL TRACKING IN/OUT permettant de décider à la première des deux pédales connectées de contrôler de manière égale les deux VCA ou au contraire de les laisser travailler indépendamment l'un de l'autre.
-Une petite LED PEDAL TRACKING qui s'allume en fonction de la position du switch précédent.
Et... ben c'est tout...

Les +:
-Le réel contrôle TOTAL qu'on obtient sur nos niveaux grâce à ce rack.
-Le mixage automatique qui sonne presque toujours nickel sans intervention humaine.
-Le rapport Q/P. La bestiole a déjà quelques années mais fonctionne toujours à la perfection.

Les -:
-Une fois dompté, difficile de s'en passer...
-Pour qui n'a pas l'habitude de ce type de traitement et réglages, ça demande un peu d'expérimentation.
-Il est parfois délicat de trouver le bon réglage selon la source, surtout si les musiciens ne sont pas de grands pros qui maitrisent vraiment leur instrument.
-Le fait qu'en bonne bestiole full analog, aucun réglage ne peut être mémorisé pour un rappel ultérieur.
-Les potards semblent un peu fragile. Ca bouge pas mal dans les logements en façade mais ça tient pour l'instant.
-Le fait que quand on en a adopté un, on a envie d'en adopter 2 ou 3 de plus pour en foutre partout et dans tous les sens... Mais bon, on va pas charger un rack juste pour des DVC, ce serait pas raisonnable...
-Le fait qu'il n'existe rien capable de remplacer pleinement le DVC. Les musiciens sont sans doute passés tous à côté de l'intérêt de la chose si bien que le succès commercial sans doute mitigé à limité les tentations de s'engouffrer dans la fabrication d'équivalence (concurrence) ou de remplaçants (Rocktron himself).
Il existe bien un petit boitier chez Rolls, ainsi qu'un kit à monter soi m^m chez Paia, mais d'une part ils n'offrent tous deux qu'un seul canal de détection, et surtout, ils restent moins souples d'utilisation que le DVC.

Dommage...