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PierreKU
« Le couteau suisse du guitariste »
Publié le 05/05/20 à 15:41
Rapport qualité/prix :
Excellent
Cible :
Tout public
A la recherche d'une solution compacte et légère pour voyager, répéter et servir de plan B en cas de panne de lampe, je me suis intéressé au Helix Stomp dès sa sortie. Avec une bonne dose de méfiance. Je m'inquiétais en particulier d'une interface trop complexe et d'un son artificiel. Mais je me suis dit aussi qu'en connectant le Stomp à un PC, je pourrais sans doute m'en tirer. J'ai fini par craquer et j'ai eu raison.
Une fois branché par USB sur un laptop, la programmation d'un rig est à ma portée - donc celle de n'importe qui. Quand au son, j'ai très vite trouvé mon compte à partir d'un cahier des charges limité : évoquer le son d'un ampli Fender Deluxe ou Twin un peu crunché, avec un minimum d'effets de base (reverb, tremolo, overdrive). Et c'est tout.
Après un moment de déception au premier branchement, j'ai compris deux vérités essentielles sur le Stomp. D'abord, il est conçu pour être branché sur une sono et/ou une enceinte FRFR. Ensuite, il est impératif de travailler l'équalisation.
Le premier problème a été résolu en répétition en me branchant non pas sur un ampli mais sur la sono et sur une petite enceinte Alto TX210 (120 euros), que j'utilise désormais également comme retour en concert. Totalement ignare en matière d'équalisation et pas trop adepte de la prise de tête, j'ai résolu le 2e problème en achetant un un bon patch de Fender Deluxe sur Internet, dont j'ai copié-collé le bloc d'EQ dans mes propres déclinaisons du même rig. J'ai ensuite passé deux heures dans un studio de répétition pour affiner le tout, branché sur mon laptop pour les corrections et à volume de concert (tenter de régler le son au casque ou à un bas volume expose à de très mauvaises surprises).
Pour étoffer les possibilités de switch au pied trop limitées, j'ai ajouté une pédale TT-2 de Mission Engineering. Ce qui me permet de disposer de 5 switches, généralement attribués à un effet (trem ou delay), 2 types d'OD, un boost de volume pour les solos et, enfin, le tap tempo/accordeur. Je me suis amusé à concocter quelques rigs alternatifs, à base de Marshall, Boogie et autres, mais je reviens toujours à mes modèles Fender, avec un poil de reverb à ressort, un Echoplex et un tremolo vintage... Je suis vieux jeu et j'assume.
Très rapidement, le Stomp, que je voyais au début comme une roue de secours, est devenu irremplaçable. C'est vrai, il ne sonne pas comme un ampli à lampes, mais une fois noyé dans le mix, personne ne fait la différence. Les ingés son adorent, mon toubib aussi : fini le lumbago, l'ensemble de mon matériel de scène pèse désormais 9 kg contre plus de 30 auparavant (Deluxe Reverb, atténuateur, pédalier et machins associés). L'encombrement a diminué dans une proportion comparable. Le branchement sur scène prend désormais deux minutes, sur une unique prise de courant. Et l'angoisse de la panne s'est évanouie dans le passé.
Avant même que ne frappe le Covid-19, j'avais commencé à utiliser de plus en plus le Stomp pour enregistrer, avec des résultats plus que satisfaisants et une simplicité confondante : un jack et un casque suffisent là où il fallait auparavant, outre l'ampli, un SM57, son pied, son câble, une pièce au son correct... et des voisins compréhensifs. L'impressionnante bibliothèque d'effets disponibles dans le Stomp m'a conduit à vider progressivement un pédalier devenu redondant : j'ai récupéré comme ça une bonne partie de mon investissement (environ 650 euros, avec l'enceinte Alto et la pédale TT-2).
Qualité du son, prix, encombrement, poids, fiabilité, polyvalence... Difficile de faire mieux. Le Stomp ne quitte plus la poche du gigbag, logé dans une trousse de toilette avec ses câbles et ses accessoires. Et le Fender Deluxe prend la poussière. Il faut que je sois vraiment un traditionaliste indécrottable pour ne pas m'en séparer.
Des défauts, le Stomp en a certainement. Je trouve par exemple que le son au casque est assez décevant. L'alimentation est encombrante et mal foutue. On aurait apprécié en outre qu'elle soit remplaçable par un bloc alim de pédalier. En revanche, vu la rusticité Zen de mon rig de base, je ne souffre pas du manque de blocs ou de switches. Je suppose cependant que des utilisateurs plus exigeants se trouveront vite à l'étroit et je les encourage à envisager immédiatement les grands frères : le Stomp vous enverra sur orbite, mais ne lui demandez pas la Lune. Je n'ai finalement qu'un reproche à adresser au bidule. En me donnant les clés du magasin de zique avec un crédit (presque) illimité, il a stérilisé mes fantasmes de matos. Heureusement qu'il reste les guitares pour rêver un peu et dépenser trop.
Une fois branché par USB sur un laptop, la programmation d'un rig est à ma portée - donc celle de n'importe qui. Quand au son, j'ai très vite trouvé mon compte à partir d'un cahier des charges limité : évoquer le son d'un ampli Fender Deluxe ou Twin un peu crunché, avec un minimum d'effets de base (reverb, tremolo, overdrive). Et c'est tout.
Après un moment de déception au premier branchement, j'ai compris deux vérités essentielles sur le Stomp. D'abord, il est conçu pour être branché sur une sono et/ou une enceinte FRFR. Ensuite, il est impératif de travailler l'équalisation.
Le premier problème a été résolu en répétition en me branchant non pas sur un ampli mais sur la sono et sur une petite enceinte Alto TX210 (120 euros), que j'utilise désormais également comme retour en concert. Totalement ignare en matière d'équalisation et pas trop adepte de la prise de tête, j'ai résolu le 2e problème en achetant un un bon patch de Fender Deluxe sur Internet, dont j'ai copié-collé le bloc d'EQ dans mes propres déclinaisons du même rig. J'ai ensuite passé deux heures dans un studio de répétition pour affiner le tout, branché sur mon laptop pour les corrections et à volume de concert (tenter de régler le son au casque ou à un bas volume expose à de très mauvaises surprises).
Pour étoffer les possibilités de switch au pied trop limitées, j'ai ajouté une pédale TT-2 de Mission Engineering. Ce qui me permet de disposer de 5 switches, généralement attribués à un effet (trem ou delay), 2 types d'OD, un boost de volume pour les solos et, enfin, le tap tempo/accordeur. Je me suis amusé à concocter quelques rigs alternatifs, à base de Marshall, Boogie et autres, mais je reviens toujours à mes modèles Fender, avec un poil de reverb à ressort, un Echoplex et un tremolo vintage... Je suis vieux jeu et j'assume.
Très rapidement, le Stomp, que je voyais au début comme une roue de secours, est devenu irremplaçable. C'est vrai, il ne sonne pas comme un ampli à lampes, mais une fois noyé dans le mix, personne ne fait la différence. Les ingés son adorent, mon toubib aussi : fini le lumbago, l'ensemble de mon matériel de scène pèse désormais 9 kg contre plus de 30 auparavant (Deluxe Reverb, atténuateur, pédalier et machins associés). L'encombrement a diminué dans une proportion comparable. Le branchement sur scène prend désormais deux minutes, sur une unique prise de courant. Et l'angoisse de la panne s'est évanouie dans le passé.
Avant même que ne frappe le Covid-19, j'avais commencé à utiliser de plus en plus le Stomp pour enregistrer, avec des résultats plus que satisfaisants et une simplicité confondante : un jack et un casque suffisent là où il fallait auparavant, outre l'ampli, un SM57, son pied, son câble, une pièce au son correct... et des voisins compréhensifs. L'impressionnante bibliothèque d'effets disponibles dans le Stomp m'a conduit à vider progressivement un pédalier devenu redondant : j'ai récupéré comme ça une bonne partie de mon investissement (environ 650 euros, avec l'enceinte Alto et la pédale TT-2).
Qualité du son, prix, encombrement, poids, fiabilité, polyvalence... Difficile de faire mieux. Le Stomp ne quitte plus la poche du gigbag, logé dans une trousse de toilette avec ses câbles et ses accessoires. Et le Fender Deluxe prend la poussière. Il faut que je sois vraiment un traditionaliste indécrottable pour ne pas m'en séparer.
Des défauts, le Stomp en a certainement. Je trouve par exemple que le son au casque est assez décevant. L'alimentation est encombrante et mal foutue. On aurait apprécié en outre qu'elle soit remplaçable par un bloc alim de pédalier. En revanche, vu la rusticité Zen de mon rig de base, je ne souffre pas du manque de blocs ou de switches. Je suppose cependant que des utilisateurs plus exigeants se trouveront vite à l'étroit et je les encourage à envisager immédiatement les grands frères : le Stomp vous enverra sur orbite, mais ne lui demandez pas la Lune. Je n'ai finalement qu'un reproche à adresser au bidule. En me donnant les clés du magasin de zique avec un crédit (presque) illimité, il a stérilisé mes fantasmes de matos. Heureusement qu'il reste les guitares pour rêver un peu et dépenser trop.