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Sujet [Bien débuter] Petit à petit, l’oiseau fait son mix

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1 [Bien débuter] Petit à petit, l’oiseau fait son mix
Petit à petit, l’oiseau fait son mix
Bien, jusqu’ici, nous en sommes arrivés au constat suivant : mixer peut être assimilé à l’assemblage en accord avec le tempo des pièces d’un puzzle en 4D formant un film sonore. Mais quels sont les enseignements que nous pouvons tirer de cette façon de voir les choses  ?

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Au risque de me répéter tout au long de la série, les articles sont pas mal déjà bien même si trop courts au goût de certains, mais les commentaires en apprennent bien plus long, et les échanges aussi.

Merci Nantho pour te pédagogie, ta persévérance et à tous les autres pour les enrichissements.

Avec un flag spécial au commentaire de Los Teignos, très parlant et qui aborde la chose de façon encore plus philosophique, tant le mix que la musique. En particulier sur le décalage entre l'image mentale et le résultat. Perso, je fais de la musique dans ma tête plein de fois par jour, en particulier quand je sors mon chien (??) : dix minutes de compo/arrangement etc. qui sont du pur plaisir. J'ai jamais pris de dictaphone, jamais rien mis sur le papier, et tous ces supers morceaux ont pour la plupart disparu, les mélodies envolées... Je ne regrette pas, mon boulot actuel me laisse quasiment pas le temps de faire de la musique sérieusement, mais je vois bien le processus si on veut aboutir à quelque chose de concret.

 

Un gus qui a essayé de dessiner une fois icon_crying1.gif ( désastre ).

 

Be bop a loulou !

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Delchambre : ton exemple est très parlant, je pensais notamment à l'écoute du morceau brut que la voix principale allait se trouver très mise en avant dans ton mix... Eh bien pas tant que cela. Comme quoi les idées ne sont pas toujours les mêmes.

Be bop a loulou !

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+1 pour Los Teignos. C'est fou tout ce qui sonne bien dans ma tête, mais pas quand ça sort des enceintes. icon_facepalm.gif

Cadeau : http://dessinenligne.com/
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Je vous conseille de vous procurer le Systematic Guide of Mixing disponible en telechargement, c'est en anglais mais très compréhensible, depuis mes mixes ont pris une autre dimension...ça va droit au but sans blabla inutile....

La Flemme est l'avenir de l'Homme

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"La semaine prochaine, nous verrons comment confronter votre vision à la réalité des enregistrements afin de l’affiner un peu plus et d’enfin attaquer le mixage."
Trop bien!

Supper's ready!

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Citation :
une compo à 17 guitares, une basse, une batterie, deux rappeurs, une chanteuse, des chœurs et un orchestre symphonique derrière


x
Hors sujet :
17 guitares... voilà bien un délire de gratteux ! Même pas 2 basses ou 3 batteries voire Ali Baba et les 40 rappeurs, non, 17 guitares ! A croire qu'il n'y a pas de musique sans guitare. Ah, le complexe du guitariste a encore de beaux jours devant lui :mdr:


Bon pour en revenir au sujet très intéressant de la vision du mix (et du projet en général) cela est effectivement une approche sûre, "adulte" (dans le sens mature) pour ne pas dire professionnelle et strictement technique à mon sens. Ce n'est pas péjoratif du tout, mais moi personnellement j'ai toujours été (et encore aujourd'hui après plus de 20 ans de zique en pur amateurisme derrière moi) en "errance" artistique. Ce que je veux dire c'est que, me semble-t-il, en matière d'art (et de musique donc) une part d'inspiration est spontanée, et l'émotion participe au processus. Ce qui pour moi signifie que si l'on a forcément (en tout cas effectivement c'est fortement conseillé) un fil conducteur et des repères concrets pour savoir un minimum dans quelle direction on avance, cela n'empêche en rien qu'une plus ou moins grande partie de feeling, d'improvisation et d'essais hasardeux (tentatives plus ou moins fructueuses) voire de processus inconscients se mettent obligatoirement en marche qu'on le veuille ou non, sauf peut-être pour les professionnels purs et durs qui ne travaillent que de manière 100% rationnelle et scientifique pourrait-on dire, mais y-en a t-il vraiment ? Il me semble que non, il y a toujours une part d'incertitude qui découle d'un tas de choses : expériences, ressenti mais aussi automatismes ou réflexes conditionnés, bref la part simplement "humaine" qui n'est pas forcément organisée logiquement dans un processus entièrement "balisé". Ce que j'essaie de dire (de manière compliquée et peu intelligible j'en conviens) c'est que finalement on a beau avoir des techniques et des règles/méthodes de travail dans le cadre d'une vision précise (et donc que l'on pense savoir où l'on veut aller, connaître le chemin à suivre et les moyens/techniques à mettre en œuvre pour attendre son objectif) et bien malgré tout cela (qui est très cartésien à mon sens et fait abstraction du facteur émotionnel et spontané qui se trouve en chacun de nous) il y a je pense une part incontrôlable, le hasard, le destin, l'imprévisible qui dépend entre-autres des personnes elles-mêmes.
Je pense par-exemple à Pink Floyd (cité par Los Teignos) qui pour certains albums passaient des mois en studio (parfois sur plus d'une année) à "errer" artistiquement (ce terme n'a rien de péjoratif, on pourrait dire "explorer") tout en travaillant dur à la fois musicalement et techniquement, essayant, expérimentant, recommençant, jusqu'à trouver LE truc qui marche, qui sonne et qui procure l'émotion. Savaient-ils vraiment ce qui allait en ressortir au début, avaient-ils vraiment une vision précise dès le départ ? Bien-sûr là je parle du projet dans son ensemble (composition/enregistrement et mixage) mais je pense que pour le simple mixage (et pour tout processus créatif car pour moi le mixage c'est un processus créatif) on est dans un fonctionnement similaire.

Me trompé-je ?

Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?

[ Dernière édition du message le 21/11/2014 à 15:01:42 ]

17
Citation :
Me trompé-je ?

a mon sens non, tu ne te trompes pas.
j'ai meme pour idée que la terminologie employée ou sous-entendu dans la "vision préalable" du mix, est plus symptomatique d'une idéologie actuelle que d'une vision "artistique en errance".
des termes tel que: anticipation, gestion, vision préalable,reflexion sur le projet, definition préalable d'objectifs, mise en place des moyens au service des dit objectifs...... etc etc.... ne sont quand meme pas neutre:noidea:
c'est ce que pour moi tu resumais en
Citation :
une approche sûre, "adulte" (dans le sens mature) pour ne pas dire professionnelle et strictement technique
:-D
un projet à la hauteur de vos ambitions, :-D
des objectifs concrétisant le projet, :mdr:
des moyens au service des objectifs, :langue:
des techniques de pointes en guise de moyens:tourne:
du software au titre de techniques:???:
hummmmm c'est beau non?:cobra:
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Dans la partie 180 ils commenceront à parler des panoramiques peut être..
19
Citation :
Dans la partie 180 ils commenceront à parler des panoramiques peut être..


Rhooo ;)

Sinon, toujours à propos de la comparaison avec le puzzle et sans spoiler la suite, j'en profite pour souligner à l'attention des débutants un truc simple que j'ai découvert comme tout le monde sur le tas : si comme le souligne Nantho, c'est au mixeur de découper les pièces pour qu'elles s'ajustent parfaitement, il est plus facile de le faire lorsque les pièces sont en bon carton bien rigide, qu'on a un cutter bien aiguisé et qu'on travaille sur une table spacieuse et bien éclairée...

Ce que je veux dire, c'est que j'ai commencé comme beaucoup avec un petit statique de Behringer parce que c'était pas cher, avec des enceintes multimedia Edirol parce que c'était pas cher non plus, et avec pour seuls traitements les plug-ins fournis avec ma STAN, Cubase : ne connaissant rien d'autre, j'en étais très content. Mais le jour où j'ai pu m'acheter une paire d'enceintes d'une gamme supérieure (rien de fou non plus, hein, des Adam A5), je me suis mis à entendre des choses que je ne parvenais pas à entendre jusque là et donc à pouvoir interagir avec elles (ça, c'est pour ma comparaison avec la table bien illuminée sur laquelle on fait le puzzle). Et le jour où j'ai pu faire ensuite mes prises avec un micro à peine plus cher, mais bien meilleur à mes oreilles, je me suis aussi beaucoup simplifié la vie : les aigus étaient beaucoup plus gérables sur les voix par exemple, et je n'avais plus à passer des heures à faire du de-essing et à devoir charcuter dans tous les sens avec les EQ. Pareil pour les réverbs : au début j'utilisais celle bien pourrie qu'on trouvait dans Cubase (Reverb A, Reverb B), et c'était moche, et puis j'ai pu investir quelques dizaines d'euros dans un truc plus qualitatif et non seulement c'était plus beau, mais c'était surtout plus simple aussi d'obtenir quelque chose de beau. Ca, c'est pour le cutter bien aiguisé.

Et du coup, avec moins d'efforts, j'obtenais de meilleures pistes, plus simples à mixer : ça c'est pour le carton de bonne qualité dans lequel on peut tailler des pièces du puzzle sans craindre que tout ne se déchire.

Loin de moi l'idée de dire que le matos est la clé, ni même qu'il faut systématiquement acheter ce qu'il y a de plus cher (il y a même des freewares juste flippant dans certains domaines) mais c'est finalement important de le savoir : si le matos que vous utilisez à l'enregistrement ou au mixage ne fait pas tout, il peut simplifier énormément les choses. Et c'est vrai pour les instruments aussi : une guitare qui sonne bien sera toujours plus simple à mixer qu'une mauvaise guitare. Je sais que ca semble être une évidence, mais si j'avais dû en rester à l'argumentaire commercial du Behringer B2 Pro (parce que c'est souvent le jeu des fabriquants de vouloir faire prendre des vessies pour des lanternes aux débutants), je serais encore à me battre avec mes EQ sur chaque piste pour adoucir les aigus ici ou rajouter du grave là.

C'est d'ailleurs le plus frappant quand un bon ingé son vous fait écouter les pistes à la mise à plat : c'est souvent déjà impressionnant en terme de qualité. Ainsi, la mise à plat que Massenburg m'avait fait écouter sur une prise live sonnait mieux que le plus abouti de mes mixes : pas seulement à cause du matos dont il disposait, mais parce que c'était un super groupe avec de bon instruments dans une bonne pièce et qu'il avait placé les bons micros aux bons endroits. Du coup, à peine avait-il remonté les faders de toutes les pistes que le morceau était là, qu'on entendait tout, équilibré et que la chanson vivait : lui, il appelait ça une mise à plat, et moi je me disais qu'en définitif, ça m'aurait tout à fait convenu. ;)

De ça, et de quelques heures passés à me battre avec mes pistes, j'en ai tiré trois conclusions qu'il me semble utiles de rappeler aux débutants avant que Nantho n'entre dans le vif de son sujet, même si elles sont des lieux communs :

1. Il est plus facile de mixer et d'obtenir un bon mixage si on dispose de pistes bien enregistrées.
2. Il est plus simple d'obtenir de bonnes pistes bien enregistrées comme de les mixer avec de bons outils (et de bons outils ne sont pas forcément des outils chers : ça peut même être des outils gratuits). On peut vite fait pourrir un mix par exemple avec une réverb de merde comme celles qui étaient fournies dans Cubase autrefois.
3. De fait, du matos 'pro' ce n'est pas forcément du matos plus complexe en terme de fonctionnalités, mais c'est souvent du matos qui au contraire simplifie les choses : il ne se passe rien d'extraordinaire avec un Neumann U87, c'est juste qu'il ne sonne pas mal et que c'est moins compliqué à mixer ensuite qu'un Berhinger B2 Pro parce que ça fait pas 'krshhh' à chaque consonne. Et il y a plein d'intermédiaire entre ces deux bornes...

Voilà, désolé pour l'enfonçage de portes ouvertes un peu HS mais en tant que débutant, j'ai mis tellement de temps à comprendre ça que je voulais que tout le monde le lise avant de commencer son puzzle.

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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

[ Dernière édition du message le 21/11/2014 à 18:41:51 ]

20

+1 pour Los Teignos II : l'interface-table de mixage  (mic200 Behringer) qui souffle comme un phoque ne m'a pas beaucoup aidé non plus, et la découverte des enceintes, de l'interface une gamme au-dessus etc., cela change la vie...  zion du mix.

Et le piézo à la mauvaise impédance qui sature alors que l'électrique est enregistrée trop bas, c'est pareil : une mauvaise prise ne se rattrape pas.

Be bop a loulou !