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Steinberg CC121
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Test du CC121 de Steinberg

Test écrit
Cubase au bout des doigts
7/10
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Il y a bien longtemps, Steinberg avait entrepris, avec la Houston, de faire une concurrente de poids à la Mackie Control. L'histoire est hélas demeurée sans suite et on n'avait plus vu le développeur allemand revenir sur ce marché jusqu'à la présentation de cette CC121, une "petite" surface de contrôle dotée d'un unique fader motorisé, mais entièrement pensée pour les versions 4 et 5 de Cubase. Bon plan?

Il y a bien long­temps, Stein­berg avait entre­pris, avec la Hous­ton, de faire une concur­rente de poids à la Mackie Control. L’his­toire est hélas demeu­rée sans suite et on n’avait plus vu le déve­lop­peur alle­mand reve­nir sur ce marché jusqu’à la présen­ta­tion de cette CC121, une « petite » surface de contrôle dotée d’un unique fader moto­risé, mais entiè­re­ment pensée pour les versions 4 et 5 de Cubase. Bon plan?

 

CC121

 

Avec son capot en alu, ses formes rondes et ses boutons conju­guant lumière et couleur, la surface de contrôle CC121 a assu­ré­ment une bonne bouille, clai­re­ment plus inspi­rée par le design high-tech d’Eu­pho­nix que par le look façon Dark Vador de la Mackie Control. On ne s’en plain­dra pas… Côté qualité de fabri­ca­tion, rien de scan­da­leux à décla­rer, mais rien d’ex­cep­tion­nel non plus : si le fader est agréable et les contrô­leurs suffi­sam­ment gros et espa­cés, on notera que la molette et certains potards ont du jeu sur le modèle testé. Tout ce petit monde est légè­re­ment incliné, de façon à parfai­te­ment tomber sous la main, cepen­dant que le poids de la CC121 et 4 petits patins en caou­tchouc lui assurent une bonne assise sur le bureau. Il est temps d’es­sayer tout ça sur le terrain…

 

Hello Fader!

CC121

L’ins­tal­la­tion sous XP se déroule sans problème : on installe deux petits compo­sants logi­ciels, on branche un câble USB et un transfo (notez que le CC121 peut se passer de ce dernier si vous ne tenez pas à utili­ser la moto­ri­sa­tion du fader), on redé­marre et c’est bon : le contrô­leur est immé­dia­te­ment reconnu par Cubase et prêt à l’em­ploi.

La prise en main de la bête est simplis­sime pour qui connaît Cubase, car des séri­gra­phies au posi­tion­ne­ment des boutons, on retrouve l’er­go­no­mie du séquen­ceur de Stein­berg : à gauche, on trouve un fader moto­risé sensible au toucher et un enco­deur rota­tif pour régler respec­ti­ve­ment le niveau et le pano­ra­mique de la piste active, ainsi que l’es­sen­tiel des switchs utili­sés en mixage : [M]ute et [S]olo pour réduire la piste au silence ou l’iso­ler, [R]ead et [W]rite pour acti­ver/désac­ti­ver la lecture et l’écri­ture des auto­ma­tions, [e] pour accé­der au panneau de confi­gu­ra­tion de voies (lequel donne accès à l’EQ, et aux effets en inserts ou en envoi) et deux pictos que les Cuba­siens connaissent bien : un petit haut-parleur pour acti­ver le moni­to­ring de la piste, et un petit clavier pour ouvrir l’in­ter­face de l’ins­tru­ment virtuel utilisé par une piste Instru­ment ou une piste MIDI.

Au bas de cette section, deux switches permettent de passer à la piste suivante ou précé­dente. C’est clair, c’est simple et ça fonc­tionne bien, d’au­tant que la sensi­bi­lité du fader peut-être réglée sur 8 niveaux. On déplo­rera juste deux manques : on ne dispose pas d’ac­cès à la piste Master tandis qu’un système push sur le panpot pour un retour à un pano­ra­mique central aurait été bien­ve­nu…

EQubase only!

Passons main­te­nant à la section centrale, qui propose dans sa partie infé­rieure 8 commandes rela­tives au bloc de trans­port : grâce à ces dernières, vous pour­rez ainsi lancer/arrê­ter la lecture ou l’en­re­gis­tre­ment, acti­ver/désac­ti­ver le mode boucle, accé­der au début et à la fin du morceau et enclen­cher le retour et l’avance rapide. Préci­sons que ce bloc se voit complété sur la droite de l’ap­pa­reil par une molette qu’on pourra utili­ser en mode Jog pour un balayage ('scrub’) en avant ou en arrière, ce qui est toujours utile pour les calages de préci­sion. S’il s’agit sans doute là des commandes que vous utili­se­rez le plus sur cette surface, ce ne sont pas les plus inté­res­santes de la CC121 car, après tout, le pavé numé­rique du bon vieux clavier AZERTY s’avé­rait déjà très confor­table pour toutes ces opéra­tions.

CC121

La partie supé­rieure est quant à elle plus inté­res­sante puisqu’elle est dévo­lue à l’EQ. Pour chacune des 4 bandes de l’éga­li­seur para­mé­trique de Cubase, on dispose ici de 3 enco­deurs rota­tifs (gain, fréquence et largeur de bande (Q)) et d’un switch permet­tant d’ac­ti­ver/désac­ti­ver la bande. Complé­tant le tout, un bouton 'EQ type’ défi­nit le type de filtre utilisé par la bande, cepen­dant qu’un bouton All Bypass met l’éga­li­sa­tion en ou hors fonc­tion.

Inutile de dire que cette section est extrê­me­ment pratique : les poten­tio­mètres sont rela­ti­ve­ment précis et le contrôle est ainsi autre­ment plus intui­tif qu’avec une souris. Le seul problème à noter (et il sera rédhi­bi­toire pour certains), c’est que la section EQ de la CC121 ne peut pilo­ter que les EQ de Cubase. Si vous utili­sez un plug-in de tierce partie pour vos correc­tions spec­trales (au hasard, un plug-in Wave, Flux, PSP), les 10 potards et les 6 boutons ne vous seront ainsi d’au­cune utilité. C’est très domma­ge…

L’amie mollette

User Assignable

Finis­sons avec la partie droite de la machine en reve­nant tout d’abord sur la molette 'AI Knob’ qui, en plus du mode Jog, peut fonc­tion­ner comme un enco­deur contex­tuel. Compre­nez par là qu’elle vous servira à éditer la valeur du para­mètre survolé par votre souris. Certains trou­ve­ront la chose pratique, d’autres objec­te­ront que le but d’une surface de contrôle est juste­ment de ne pas avoir à recou­rir à la souris.

De fait, si vous devez survo­ler avec votre poin­teur le para­mètre à éditer, vous avez aussi vite fait de l’édi­ter à la souris, en utili­sant la molette de cette dernière plutôt que celle de la CC121, d’au­tant qu’une fois encore, la chose ne marche pas avec les plug-ins de tierce partie, tandis que certains plug-ins de Cubase, réagis­sant à la molette de la souris, ne réagissent pas à celle de la CC121. Bref, on frise­rait la fausse bonne idée si le switch 'Lock’ ne venait pas sauver l’af­faire, ce dernier bloquant l’as­si­gna­tion à un para­mètre qui conti­nuera donc d’être édité quelle que soit la posi­tion de votre souris. Du coup, on pourra par exemple l’uti­li­ser pour contrô­ler le niveau de la piste master, façon contrô­leur de moni­to­ring…

Configuration des périphériques

 

Au dessus de cette molette viennent enfin 4 switches et un poten­tio­mètre Push-Pull, utili­sables selon 3 modes : « Studio Control » pour gérer la partie Control Room de Cubase, « Moni­tor Control » pour gérer les fonc­tions de moni­to­ring, et « User Assi­gnable », pour assi­gner libre­ment ces 5 contrô­leurs, en plus du foots­witch option­nel, à n’im­porte quelle autre fonc­tion. 5 contrô­leurs assi­gnables seule­ment? Oui, 5. Autant dire qu’on en aurait voulu 3 ou 4 fois plus en regard du prix… Par défaut, ces derniers permettent de pilo­ter les fonc­tions de zoom verti­cal et hori­zon­tal du logi­ciel, ce qui s’avère très pratique, mais du coup, si vous souhai­tez garder cette confi­gu­ra­tion, vous devrez faire une croix sur le fait d’uti­li­ser le CC121 pour placer des marqueurs et navi­guer dans ces derniers, pour géné­rer et rappe­ler des espaces de travail, etc. Préci­sons en outre que le passage de l’un à l’autre des modes se fait depuis une fenêtre dédiée, tandis que l’as­si­gna­tion à des commandes MIDI se para­mètre depuis la fenêtre de Confi­gu­ra­tion des péri­phé­riques : hors de ques­tion donc d’en chan­ger en un clin d’œil…

Conclu­sion

Le CC121 vaut-il la dépense de 400 € pour un Cuba­sien? La réponse est oui si vous utili­sez les égali­seurs de Cubase, car en dépit d’un nombre trop faible de contrô­leurs assi­gnables, sa parfaite inté­gra­tion au séquen­ceur de Stein­berg en fait un outil des plus ergo­no­miques et des plus effi­caces pour enre­gis­trer et mixer vos projets.

Si en revanche, vous utili­sez un plug-in de tierce partie pour faire vos EQ, force est d’ad­mettre que le CC121 peine à s’im­po­ser face aux produits concur­rents, qu’ils soient signés PreSo­nus, Fron­tier Design ou Behrin­ger… Et c’est sans comp­ter l’ar­ri­vée immi­nente du très allé­chant Sonar V-Studio 100, certes plus cher, mais plus ouvert et cumu­lant des fonc­tions inté­res­san­tes… Bref, sans qu’on puisse parler de coup d’épée dans l’eau, on ne peut pas dire que le CC121 soit plei­ne­ment convain­cant, et on espère fran­che­ment que Stein­berg saura faire évoluer son bébé ou repo­si­tion­ner son prix pour le rendre réel­le­ment compé­ti­tif…

7/10
Points forts
  • Installation simple
  • Parfaite intégration avec Cubase
  • Design sympathique
  • Utilisable avec ou sans alim
Points faibles
  • Seulement 5 touches librement assignables, en comptant le footswitch optionnel
  • Section EQ ne pouvant piloter que l'EQ de Cubase
  • Aucune gestion des plug-ins de tierce partie au niveau de l'AI Knob
  • Prix
Auteur de l'article Los Teignos

Si j'avais eu le physique, nul doute que j'aurais fait un grand Sumo, mais vu que je ne pèse que 80 kg, j'occupe mon temps comme je peux entre musique et littérature.

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    Si j'avais eu le physique, nul doute que j'aurais fait un grand Sumo, mais vu que je ne pèse que 80 kg, j'occupe mon temps comme je peux entre musique et littérature.