L'Auto-Tune : perfect pitch ? Auto-Tune, oui ou non ?

 L’Auto-Tune est né en 1996 des mains de l’in­gé­nieur améri­cain Andy Hilde­brand puis élaboré pour le grand public en 1997 par la société Antares Audio Tech­no­logy. Cet outil est conçu au départ pour corri­ger quelques imper­fec­tions de justesse qu’un chan­teur peut géné­rer au fil du temps passé en studio. Mais en tritu­rant les réglages et en les pous­sant à l’ex­trême, des ingé­nieurs du son et produc­teurs se sont rendus compte qu’on pouvait obte­nir un effet assez singu­lier et unique à l’époque de voix métal­lique, presque robo­tique. Depuis, l’Auto-Tune est partout, utilisé tantôt comme un véri­table outil de correc­tion et tantôt comme un effet très présent et donnant une couleur et une signa­ture à la voix sur lequel il est appliqué.

Mais depuis sa sortie, le concept même d’Auto-Tune fait débat. Pourquoi vouloir rendre parfaite une prise de voix de manière arti­fi­cielle ? Comment faisaient les chan­teurs à l’époque où de tels outils n’exis­taient pas ? Bien sûr, quelques styles se nour­rissent des imper­fec­tions et d’une inter­pré­ta­tion volon­tai­re­ment « fausse » et bour­rée d’in­ten­tion, mais la plupart des morceaux que l’on peut entendre sur les ondes comportent plusieurs pistes de voix toutes « auto-tunées ». On tend alors vers une géné­ra­li­sa­tion de la perfec­tion et bien entendu, vers une stan­dar­di­sa­tion de la produc­tion musi­cale. De plus, on peut se deman­der quel est de nos jours l’in­té­rêt d’une forma­tion de chan­teur quand la tota­lité d’une prise en studio sera effec­ti­ve­ment corri­gée par un logi­ciel. À quoi bon apprendre à déve­lop­per son oreille et à chan­ter juste, en somme. 

Le sondage du jour porte sur l’in­fluence que peuvent avoir ces logi­ciels de correc­tion sur la produc­tion musi­cale actuelle. Pensez-vous qu’ils consti­tuent une bonne inven­tion pour la musique ?