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Pédago
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Introduction - Autoprod : Faire connaître sa musique (I)

Comment attirer l'attention sur votre musique ? Se faire connaître est un art, promouvoir ses morceaux un métier... Voici donc des conseils pour savoir comment améliorer le succès "commercial" de votre musique.

Il s’agit vrai­ment d’une série d’ « Astuces du Jour ». Les ingur­gi­ter en un seul coup vous rendra proba­ble­ment malade. L’ar­ticle comporte volon­tai­re­ment des répé­ti­tions pour que vous n’ayez pas à lire tous les chapitres en une seule fois. Donc allez-y lente­ment !

Inspi­rez-vous en, essayez-en une. Juste une. Ça marchera et ça va vous encou­ra­ger à en faire plus. La semaine d’après, essayez-en une autre puis celle d’après encore une autre. Et fina­le­ment tout le monde vous deman­dera pourquoi vous avez autant de chance !

Impor­tant

  • Rien ne vous dit ici d’être ce que vous n’êtes pas.
  • Le but est simple­ment de mettre en avant ce que vous êtes vrai­ment et que tout le monde puisse le voir.
  • N’ou­bliez jamais que vous êtes un artiste.
  • Et une partie de votre travail d’ar­tiste est d’at­ti­rer l’at­ten­tion sur ce que vous créez.
  • Une brosse à dents sur le rebord d’un lavabo n’est pas de l’art. Une brosse à dents accro­chée sur un mur avec un spot dirigé dessus dans une pièce remplie de monde, ça c’est de l’art. C’est parti… 

Les grandes stra­té­gies

Stratégie, stratégie...Appe­lez là où vous voulez aller et deman­dez comment y parve­nir. Cela marche dans l’autre sens aussi.

Défi­nis­sez vos buts (votre desti­na­tion finale) et appe­lez quelqu’un qui y est déjà pour lui deman­der comment faire pour arri­ver là.

Si vous voulez être dans Guitar Maga­zine, prenez le télé­phone, appe­lez leur bureau à Paris, et lorsque la récep­tion­niste répond, deman­dez « L’édi­to­rial, S’il vous plaît » . Deman­dez à quelqu’un du service de l’édi­to­rial quels publi­cistes ils recom­mandent. Ensuite appe­lez chaque publi­ciste et essayez d’at­ti­rer leur atten­tion. (Indice : ne faites pas perdre le temps des gens de Guitar Maga­zine en leur deman­dant les numé­ros de télé­phone des publi­cistes. Vous pouvez les trou­ver quelque part. Raccro­chez le plus rapi­de­ment possible.)

Si vous voulez jouer au club le plus bran­ché en ville, rendez-vous y et deman­dez au proprié­taire de vous accor­der 5 minutes de son temps pour qu’il vous donne des conseils. Deman­dez-lui sur quels critères (par ordre d’im­por­tance) il se base pour enga­ger ses artistes/groupes. À nouveau, soyez brefs. Obte­nez les infor­ma­tions cruciales et partez. (Jusqu’à ce que vous reve­niez pour jouer dans son club !)

En d’autres mots : appe­lez là où vous voulez aller et deman­dez comment y parve­nir. Vous y arri­ve­rez bien plus vite qu’en marchant aveu­glé­ment dans la rue en espé­rant que cela vienne tout seul

Mettez vos fans au travail

Vous savez, ces personnes qui sont toujours au premier rang à chaque fois que vous jouez ? Vous savez, ces personnes qui vous envoient sans arrêt des e-mails en vous disant combien ils aiment votre musique ? Vous savez cette personne qui a dit : « Et si tu as besoin de quoi que ce soit, appelle moi ! ». Mettez-les au travail !

Souvent, les personnes qui agissent comme cela sont des personnes qui rêvent de pouvoir entrer dans ce milieu, qui cherchent à être utiles. Elles veulent sentir qu’elles ont un autre but dans la vie que leur boulot de comp­table (pas d’of­fense !). Vous pouvez être la meilleure chose qui puisse arri­ver dans leur vie.

  • Vous pouvez remettre en confiance une adoles­cente qui traverse une période diffi­cile d’in­sé­cu­rité et qui est dans une phase d’im­po­pu­la­rité dans son lycée. Vous pouvez lui donner une mission !
  • S’ils sont vrai­ment fans de votre musique, invi­tez-les à venir manger une pizza chez vous tout en faisant un mailing pour les clubs de la région.
  • Allez ensemble en ville pour y coller vos affiches de concert, pour y poser vos flyers dans les cabines télé­pho­niques.
  • Dites-leur de rame­ner leurs amis à un concert que vous faites à 100km d’ici.
  • Ayez l’au­dace de deman­der à ces personnes qui vous envoient sans cesse des e-mails si elles sont prêtes à ouvrir « L’of­fi­ciel du Rock » et à envoyer votre press­book à 20 maga­zines chaque semaine.
  • Bien­tôt vous les lais­se­rez faire tout seul, pour prêcher le message de votre musique.
  • Fina­le­ment, lorsque vous commen­ce­rez à être plus connus, ces personnes pour­ront être à la tête de 20 autres personnes qui s’oc­cu­pe­ront toutes comme des damnés de promou­voir votre musique à chaque fois que vous avez un concert ou un nouveau CD.

Ceux d’entre nous qui sont débor­dés de travail peuvent se deman­der « Comment quelqu’un serait-il inté­ressé à faire ce travail d’es­clave ? » En fait, il y a plein de gens qui ont du temps à consa­crer et qui veulent faire autre chose que de rester planté devant leur télé. N’ou­bliez pas non plus que pour la plupart des gens, le monde de la musique est de la magie pure. C’est Holly­wood. Ces sont les paillettes, c’est deve­nir célèbre et c’est si exci­tant ! Travailler avec vous est proba­ble­ment la meilleure manière pour eux de se rappro­cher de cet envi­ron­ne­ment. Donnez leur la chance de pouvoir entrer dans ce cercle fermé : mettez-les au travail.

Mettez les photos du public sur votre site

Un truc pour que votre public signe cette fameuse mailing-list et qu’elle fasse partie de votre fan club.

  • À chaque concert que vous faites, prenez votre appa­reil-photo et un cale­pin.
  • Au milieu du concert, quand tout le monde commence à prendre vrai­ment du plai­sir, prenez des photos du public, direc­te­ment de la scène. Dites-leur de sourire, de faire une grimace, de lever leurs bières, n’im­porte quoi.
  • Ensuite, faites passer votre cale­pin et dites-leur « SVP lais­sez-moi votre e-mail sur le cale­pin et dans quelques jours, je vous enver­rai un mail, qui vous indiquera ou vous pouvez voir VOS photos sur mon site web. »
  • À la fin du concert, avant d’al­ler vous coucher, écri­vez un petit article du concert. Scan­nez vos photos et mettez-les quelque part sur votre site web. Faites une page web dédiée à ce concert, avec l’ar­ticle que vous avez écrit et un lien vers un livre d’or inti­tulé « Si vous étiez à ce concert, présen­tez-vous ! »
  • Envoyez un e-mail à tous ceux qui étaient au concert. Et bien évidem­ment, TOUT LE MONDE ira voir votre site. Pourquoi ne le feraient-ils pas ? Les gens s’in­té­ressent bien plus à eux qu’à vous.
  • Restez en contact avec eux. Tous !

(PS : l’autre idée cachée de tout cela est de faire de chaque concert un événe­ment unique. Excep­tion­nel. Quelque chose qui vaut la peine qu’on en parle. Cela vous permet­tra à vous aussi de ne pas le voir comme « un concert de plus ». Parce que pour beau­coup de vos fans, ça ne l’est pas. C’est la meilleure chose qu’ils ont eue ce mois-ci.

Résul­tats extrêmes = actions extrêmes

Même avec un talent excep­tion­nel, vous ne pouvez pas avoir du succès ou une grande renom­mée sans des actions extrêmes. Soyez moins fainéants. Trou­vez ce que vous aimez et inves­tis­sez-vous y à fond.

Si cela vous pompe toute votre éner­gie, alors arrê­tez

« Si cela vous fait peur, alors faites-le ». Si quelque chose vous fait peur mais dans le bon sens du terme (quelque chose qui vous donne de l’éner­gie), c’est bon signe. MAIS SI QUELQUE CHOSE VOUS DEPRIME COMPLE­TE­MENT ET VOUS POMPE TOUTE VOTRE ENER­GIE, ALORS ARRE­TEZ !

La vie vous indique quel est le bon chemin à prendre. Si ce que vous êtes en train de lire vous ennuie au lieu de vous encou­ra­ger, alors arrê­tez de lire ! Allez faire ce que vous avez vrai­ment envie de faire ! C’est là où vous réus­si­rez.

Ayez quelqu’un qui s’oc­cupe du côté busi­ness

Si vous voulez être en tour­née avec « les grands », faire la couver­ture des maga­zines natio­naux, être sur la radio plus qu’une fois par mois, ou passer à la télé, alors vous allez devoir trou­ver quelqu’un qui s’oc­cupe de tout cela pour vous.

Quelqu’un qui adore ce que vous faites. Quelqu’un qui est un passionné. Quelqu’un de persua­sif qui arrive à obte­nir les choses dix fois plus vite que vous. Quelqu’un qui est hyper­ac­tif et surtout qui ne se décou­ra­gera jamais.

Comme votre amour pour faire de la musique.

Vous n’al­lez pas arrê­ter de faire de la musique parce que vous n’avez pas été signé, hein ?

Vous devez donc trou­ver quelqu’un qui est aussi passionné que vous pour le côté busi­ness de la musique et plus parti­cu­liè­re­ment le côté busi­ness de VOTRE musique.

C’est possible. Il y a beau­coup de gens dans ce monde. MAIS soyez prudent.

Soyez un commer­cial novice, pas un expert

Arri­vez au point d’être un commer­cial, un tour­neur et un agent novices. Puis passez la main à un expert.

Moby, le célèbre artiste de musique élec­tro­nique, a dit que la prin­ci­pale raison de son succès était dû au fait qu’au lieu de faire tout tout seul, il avait trouvé les meilleurs experts de chaque aspect du busi­ness.

(Para­phrase) « Au lieu d’être un agent artis­tique, un publi­ciste, un label et un mana­ger, j’ai passé tout mon temps à trou­ver et impres­sion­ner le meilleur agent, publi­ciste, label et mana­ger. Et j’ai paral­lè­le­ment conti­nué à faire autant de musique que je pouvais. »

Si vous sentez que vous deve­nez un expert, deman­dez-vous quelles sont réel­le­ment vos passions et faites-le choix pour votre avenir…

Peut-être que vous êtes meilleur agent que bassiste.

Peut-être est-il temps d’ad­mettre vos faiblesses en tant que mana­ger et trou­ver quelqu’un qui s’en occupe. Peut-être est-il temps de consi­dé­rer votre génie comme agent artis­tique et d’en faire votre profes­sion.

Pensez tout de leur point de vue

Deman­dez-vous constam­ment, « qu’est-ce qu’ils veulent vrai­ment ? »

Vous voulez connaître la prin­ci­pale règle pour vendre et promou­voir votre musique ?

Deman­dez-vous constam­ment, « Qu’est-ce qu’ils veulent ? » (avec « ils » étant ceux que vous essayez d’at­teindre).

Pensez-y sans arrêt et ne le prenez pas à la légère.

Penser du point de vue de la personne qui est en face de vous est l’un des trucs les plus connus de marke­ting. Mais appliquer ce prin­cipe est une toute autre affaire. Si vous le faites bien, les résul­tats seront sans précé­dent.

Chaque fois que vous décro­chez le télé­phone. Chaque fois que vous écri­vez un e-mail. Chaque fois que vous envoyez un dossier de presse.

Deman­dez-vous pourquoi toutes ces personnes font vrai­ment ce travail dans l’in­dus­trie du disque. Essayez d’ima­gi­ner cet être humain surchargé de travail, cher­chant un peu de bonheur sur terre, et qui aime assez la musique (ou le monde la musique) pour faire ce qu’il fait, tout en sachant qu’il pour­rait faire autre chose.

Deman­dez-vous à quoi peut ressem­bler sa « Boite de Récep­tion » et combien il serait peu recom­mandé de lui envoyer un e-mail avec pour sujet « Salut » suivi d’un para­graphe long de 7 pages détaillant votre volonté de réus­sir.

Deman­dez-vous ce que les gens cherchent VRAI­MENT quand ils vont dans un club écou­ter de la musique. Pour certains d’entre eux, il s’agit juste d’une manière de plus de se mettre en avant. Pour d’autres, c’est la recherche de musique complè­te­ment origi­nale et surpre­nante. D’autres encore recherchent simple­ment l’as­pect visuel du concert.

Personne ne vous doit son atten­tion. Ni votre public. Ni la personne que vous appe­lez ou à qui vous envoyez un e-mail. Pas même l’in­dus­trie du disque.

Lais­sez votre ego à la maison. Pensez tout de leur point de vue. Faites que leurs rêves deviennent réalité. Faites tout ce qu’ils attendent vrai­ment.

(Cela s’ap­plique aussi à un niveau plus bas : quel genre de messages vous lais­sez sur le répon­deur, quelle note vous envoyez avec un paquet, quel sujet vous mettez dans vos e-mails.)

Et peut-être alors, mais vrai­ment peut-être, ils seront ou feront exac­te­ment ce que vous voulez.

Venez aux gens comme vous voudriez qu’on vienne à vous

Est-ce que vous préfé­re­riez que quelqu’un vous appelle avec une voix très profes­sion­nelle, froide et mono­tone, qui commence à lire son texte tout prêt telle une spea­ke­rine ? Ou préfé­re­riez-vous plutôt quelqu’un de normal, de chaleu­reux et amical ?

Quand vous prenez contact avec les gens, qu’im­porte la façon dont c’est fait (télé­phone, e-mail, cour­rier, face à face), mettez-y un peu de bonne volonté.

Soyez à part.

Si vous sentez qu’ils ont un peu de temps devant eux, qu’ils ne sont pas pres­sés, élar­gis­sez le sujet. Deman­dez-leur comment était leur jour­née et atten­dez-vous à une vraie réponse. Parlez de quelque chose de banal pour une minute ou deux.

Mais si au contraire ils ont l’air de mauvaise humeur, renfer­més, lais­sez tomber les « Comment allez-vous », ne dites pas tout ce que vous avez à dire, posez votre ques­tion et allez-vous en.

Cela veut dire que vous devez savoir exac­te­ment ce que vous voulez deman­der avant de les contac­ter, juste au cas où vous vous retrou­viez dans la situa­tion précé­dente.

Venez à eux comme vous voudriez qu’on vienne à vous. Imagi­nez quelle sorte de coup de télé­phone ou d’e-mail vous aime­riez rece­voir.

Quand vous contac­tez vos fans, imagi­nez quel genre de flyers ils aime­raient rece­voir dans leur boîte aux lettres. Quelque chose de clas­sique avec simple­ment les faits ou quelque chose de plus créa­tif, de plus drôle ou de plus dyna­mique ? Quelque chose d’ar­tis­tique ou plutôt profes­sion­nel ? Ou les deux peut-être ?

C’est à vous de déci­der.

Chaque contact avec les gens autour de votre musique (les fans et l’in­dus­trie même) est une exten­sion de votre art.

Si vous faites de la musique dépres­sive, morose et acous­tique, peut-être devriez-vous envoyer à vos fans un flyer bien noir qui vous déprime rien qu’à le voir.

Donnez le ton. Allez dans le sens des gens qui aiment ce genre de choses. Et igno­rez ceux qui ne l’aiment pas.

Soyez diffé­rent.

Tout le monde veut un peu de chan­ge­ment de nos jours.

 

Ils ne connaissent rien de vous. N’ayez aucun a priori

Les gens vous deman­de­ront toujours, « Quel genre de musique vous faites ? »

Et les musi­ciens de répondre, « Tous les styles, vrai­ment. »

Si la personne que vous venez de rencon­trer est un fan de musique afri­caine, faites atten­tion ! Vous feriez bien de combi­ner les poly­ryth­mies de l’Afrique de l’Ouest avec les riches harmo­nies vocales de l’Afrique du Sud, ainsi que les influences micro tonales du Nord-Est de l’Afrique. Et s’ils ont conscience de ce qui se fait dans le reste du monde, alors votre CD ferait bien de combi­ner du rap, de la coun­try, de l’opéra chinois, ainsi que de la techno trance, du folk­lore hongrois et le free jazz d’Or­nette Cole­man. (Vous avez bien dit « Tous les styles », non ?)

Cet exemple est bien entendu extrême, mais rappe­lez-vous constam­ment : les gens ne savent rien de vous, de votre passé. Si vous dites que vous êtes « tota­le­ment unique » alors vous feriez mieux de ne pas avoir d’ac­cords, de batte­rie, de guitares, de paroles, ou de n’im­porte quel son qui a déjà existé dans l’his­toire de la musique.

Quand vous parlez au monde, vous parlez à des incon­nus de tous hori­zons, de passés et de goûts diffé­rents.

Ouvrez votre esprit. Rendez-vous compte que vous ne faites pas tous les styles, et que vous n’êtes pas 100% unique.

Rendez-leur un service. N’as­su­mez rien. Dites leur à qui vous ressem­blez. Rédui­sez (juste un peu) le champ.

Si vous le faites de manière créa­tive (« Notre musique ressemble à l’in­croyable Hulk en train de faire l’amour. »), vous pouvez rendre dubi­ta­tives les personnes et leur donner envie d’avoir votre CD, ou de venir voir votre prochain concert.

Alors que si vous aviez dit, « Tout », vous n’avez pas avancé d’un pas.

 

Qu’est-ce qui a marché pour vous ?

À chaque fois que vous essayez d’en­traî­ner quelqu’un à faire quelque chose, deman­dez-vous ce qui a marché pour vous dans le passé.

Est-ce que vous essayez de trou­ver des personnes qui achètent votre CD ? Écri­vez sur un bout de papier les 20 derniers CDs que vous avez ache­tés, et pour chacun d’entre eux, écri­vez la raison pour laquelle vous l’avez acheté.

Avez-vous déjà acheté un CD après avoir écouté un extrait de 30 secondes sur le web, ou une carte postale ? Qu’est-ce qui a marché ? (Critiques, bouche à oreille, concerts ?)

Tant que vous y êtes, écri­vez aussi vos 10 artistes favo­ris de tous les temps et souve­nez-vous comment vous les avez décou­verts et pourquoi vous en êtes deve­nus fans ?

C’est main­te­nant que cela devient plus dur : deman­dez à vos amis de répondre aux mêmes ques­tions.

Vous fini­rez avec une liste de « Comment faire ? », qui vous donnera une centaine d’idées pour que l’on devienne fan de votre musique à vie.

PS : cela va au-delà de la musique. Quel genre de pub à la télé vous a fait ache­ter un produit ? Quel genre d’e-mail anonyme vous a fait cliquer sur un lien et regar­der leur site ? Quel genre de flyer ou d’af­fiche vous a fait aller à un concert de quelqu’un que vous ne connais­siez pas ?

Ayez l’as­su­rance de cibler

Si vous ne dites pas a quoi vous ressem­blez, vous n’au­rez aucun fan

Un inconnu vous demande, « Quel genre de musique vous faites ? »

Et vous de répondre, « Tous les styles, vrai­ment. »

Et elle enchaîne, « Et à qui ressem­blez-vous ? »

Et vous ajou­tez, « Personne. Nous sommes vrai­ment uniques. C’est quelque chose que vous n’avez jamais entendu avant. »

Puisqu'on vous dit de vous démarquer !À votre avis, qu’est ce que cette personne va faire ?

Rien.

Ils peuvent avoir éven­tuel­le­ment l’idée d’al­ler vous voir un de ces quatre.

Et ils s’en iront, et vous oublie­ront ! Pourquoi ???

Vous n’avez pas attiré leur curio­sité !

Vous avez violé l’une des GRANDES règles de promo­tion ! Pas bien, pas bien !

Et si vous aviez dit,
« C’est de la musique pour porno des années 70 jouée par des gars venus de Mars. »
Ou… « Ce CD est un baiser posé derrière votre oreille par un petit lutin rose. »
Ou… « Ça ressemble à un mélange d’AC/DC et de Céline Dion. »

N’im­porte laquelle de ces solu­tions provoquera une réac­tion de votre audi­teur.

Trou­vez-vous une phrase magique qui décrit ce à quoi vous ressem­blez.

Employez diffé­rents tons jusqu’à ce que vous voyiez laquelle provoque la meilleure réac­tion à des incon­nus. Utili­sez là. Ayez-là toujours à dispo­si­tion.

Ce n’est pas du tout néces­saire de trop réduire le champ de ce que vous faites. Parmi les 3 exemples ci-dessus, tous peuvent être utili­sés pour n’im­porte quoi.

Et c’est juste­ment le but : si vous avez une phrase qui décrit votre musique en des termes vagues mais curieux, vous pouvez atti­rer l’at­ten­tion de parfaits incon­nus. Ils vont commen­cer à se deman­der qui vous êtes.

Mais quoi que vous fassiez, éloi­gnez-vous des mots « Tout », « Rien », « Tous les styles », et « Complè­te­ment unique ».

Dites quelque chose !

N’ayez pas peur d’écar­ter un certain nombre de personnes

Dites fière­ment ce que vous n’êtes PAS : « Si vous aimez Céline Dion, vous nous détes­te­rez. »

…Et les gens qui détestent Céline Dion vous adore­ront. (Ou tout du moins vous donne­ront une chance.)

Vous ne pouvez pas faire plai­sir à tout le monde. Donc allez-y et faites abstrac­tion d’une partie des gens.

Un peu comme si vous étiez le videur d’un club qui joue exclu­si­ve­ment votre musique. Peut-être que vous ne lais­se­riez entrer que les personnes avec chemise. Peut-être unique­ment celles sans chemise!

Sachez qui vous êtes, et dites-vous avec assu­rance que quelque part, il y a une flopée de personnes qui aime­ront votre musique. Peut-être sont-ils seule­ment 1% de la popu­la­tion mondiale. Mais 1% repré­sente 60 millions de personnes, non ?!

Lais­sez tomber sans remords les autres 99%. Quand quelqu’un de vos 1% vous enten­dra dire que vous excluez tout le reste de la popu­la­tion, ils se senti­ront comme privi­lé­giés. Ils feront partie de votre clan.

Faites une liste des artistes que vous n’ai­mez pas, et utili­sez-là.

La plus chère des vodkas

Un fabri­cant de vodka a fait un jour une publi­cité en s’an­nonçant comme étant « La plus chère des vodkas que vous pouvez ache­ter ».

Je parie­rais qu’ils ont eu du succès avec. Il fallait oser. C’était quitte ou double. (Et pour sûr, cela a exclu un bon nombre de personnes !)

Les autres compa­gnies essaient toutes de trou­ver des moyens pour être les moins chères et contre toute attente, quelqu’un a eu le courage de déci­der de faire exac­te­ment l’op­posé de la concur­rence.

Tel le saumon, n'hésitez pas à aller contre courant... ;-)Il y a beau­coup de personnes qui consultent le Top 50, et qui essaient d’imi­ter les styles et les courants actuels.

Je vous suggère, en tant qu’ex­pé­ri­men­ta­tion, de décla­rer avec enthou­siasme que vous êtes tota­le­ment à CONTRE-courant de ce que tout le monde veut ou essaie d’être.

Peut-être pouvez-vous annon­cer votre concert comme étant « le plus ennuyeux des concerts que vous verrez jamais. »

Peut-être que vous voulez appe­ler votre musique « La musique la plus diffi­cile à rete­nir, impos­sible à danser, … »

Ou dites à l’in­dus­trie du disque, « Cette musique n’a aucun poten­tiel pour faire des tubes. »

Je suis certain que vous atti­re­rez l’at­ten­tion.

Mais c’est quitte ou double, tout comme l’idée d’avoir mis un saumon en illus­tra­tion…

Si vous ciblez suffi­sam­ment votre champ d’ac­tion, vous trou­ve­rez votre propre niche

Disons que vous ayez décidé que votre style de musique devrait fière­ment être appelé « Power­pop ».

Si vous dites, « Nous faisons de la power­pop ! » à chaque début de para­graphe de votre marke­ting.

Si votre adresse e-mail est « power­pop@ya­hoo.com »

Si votre album s’ap­pelle « Quelques gouttes de Power­pop »

Et bien alors… Si quelqu’un vient à mon maga­sin de disques et dit qu’il aime la power­pop, devi­nez qui je vais lui conseiller d’ache­ter ?

Ayez confiance en vous pour trou­ver votre niche, de défi­nir qui vous êtes, et pour le décla­rer haut et fort encore et encore et encore et encore.

Si vous persis­tez à le faire sans cesse, vous aurez VOTRE niche. Les gens ne pour­ront pas imagi­ner cette niche sans vous.

(Vous pouvez essayer de faire votre propre niche si vous êtes coura­geux. Vous pouvez être « le meilleur artiste de techno-opéra au monde ».)

Captez l’at­ten­tion, les sens et les émotions de chacun

Eveillez autant de sens que possible

Plus vous éveillez de sens chez les gens, plus ils se souvien­dront de vous.

Ayez une superbe photo de votre groupe et essayez de convaincre chaque chro­niqueur de mettre cette photo à côté de la critique de votre album.

Envoyez des vidéos avec votre dossier de presse. Faites autant de concerts que possible. Compre­nez le pouvoir des radios qui fait entendre votre musique aux gens et non pas simple­ment en parler.

Toucher leurs émotions est comme toucher leur corps et leur coeur ...Parti­ci­pez à autant d’émis­sions télé que possible. Faites que vos chan­sons et vos réali­sa­tions soient véri­ta­ble­ment char­gées d’émo­tions et non pas simple­ment faciles à rete­nir.

(Toucher leurs émotions est comme toucher leur corps. Si vous le faites, on se souvien­dra de vous)

N’uti­li­sez jamais un langage trop profes­sion­nel

N’es­sayez pas de sonner pro ou d’uti­li­ser des phrases types du busi­ness.

Est-ce que vous feriez ça à un ami ?

Vos fans sont vos amis. Parlez-leur comme à de vrais gens.

Écri­vez chaque lettre ou e-mail comme s’il s’agis­sait d’un bon ami. De vous à votre meilleur ami Gérard.

Même si c’est dirigé à 1000 personnes.

Lais­sez-les en vouloir plus

Qu’est ce qui est plus atti­rant ?

Quelqu’un qui tient une carotte devant vous et qui la tire en avant lente­ment ?

Ou quelqu’un qui vous met 50 carottes dans la bouche ?

Brian Eno dit que la meilleure chose que vous puis­siez faire est d’ame­ner les gens au point où ils commencent à cher­cher.

Donnez aux gens juste assez pour les atti­rer, mais pour faire en sorte qu’ils en veuillent plus. Faites-leur cher­cher des indices, des détails, des expli­ca­tions et n’al­lez pas plus loin. Faites un savant dosage entre ce que vous offrez et ce que l’on vous demande.

A Suivre ! La suite de l’ar­ticle est dores et déjà acces­sible.
Cliquez ici pour lire la suite du grand dossier.

Encore merci aux auteurs de cet article :

Derek Sivers, https://www.cdbaby.com
Vincent Cordel, https://www.atanata.net

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