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Sujet L'avenir du bizness des major ?

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Sujet de la discussion L'avenir du bizness des major ?
Vu du coin de l'oeil sur le forum de Télérama :

Citation : Je rentre d'Angleterre d'où je ramène LA news de
l'été, celle qui va bouleverser la monde : plusieurs
majors du disque, telle que Virgin, proposeront
bientôt en Angleterre une formule d'abonnement
pour le téléchargement illimité. Moyennant
10£/mois (15€) les anglais pourront télécharger à
volonté sur Internet, et légalement ! Mais
attention, petite subtilité : le jour où l'abonné
résilie son abonnement, tous les fichiers
précédemment téléchargés deviennent
inutilisables. Ainsi les majors s'assurent une rente
à vie...

2
Dans ce domaine, je pense que la législation devra s'appliquer au niveau international. L'idée d'un abonnement pour le téléchargement a aussi été proposée en France (5 €/an) et risque donc de faire son chemin. Certes, un fichier auto-destructible en cas de résiliation d'abonnement, c'est nouveau. Les majors ne savent plus quoi inventer pour tenter de ne pas perdre ce qu'ils n'auraient jamais gagné de toute façon (la plupart des "pirates" n'auraient pas acheté ce qu'ils se procurent en téléchargement pour diverses raisons). Cette estimation de la "perte" est donc inexacte même si le CA de l'industrie du disque a baissé. Pour augmenter le chiffre d'affaire, il est plus efficace de produire plus d'artistes et diversifier ainsi les styles pour toucher un max d'auditeurs. Le pb, c'est qu'un directeur artistique récemment interrogé sur cette question a avoué recevoir environ 3000 maquettes par ans (et donc impossibles à écouter en totalité) et ne signer qu'un seul contrat. L'artiste qui a le plus de chance de signer serait celui qui est capable d'écrire une compo qui puisse servir... de sonnerie pour un téléphone portable (sic). :mdr:
3
+100, autour du temps.

Citation : la plupart des "pirates" n'auraient pas acheté ce qu'ils se procurent en téléchargement



Tout est là: la valeur d'un bien correspondant à ce qu'un acheteur est disposé à dépenser pour l'avoir, la musique tend vers la valeur zéro. D'où problème...

Pour les fichiers qui vont s'autodétruire, ça ne résisterait pas longtemps. On n'a jamais vu de protection de données qui ne soit craquée un jour ou l'autre, ou du moins contournée.
4
Question : comment va se faire la rémunération des artistes avec ce genre de système ? Je m'inquiète pas mal.

Quand on voit que l'innénarable Pascal Nègre a clamé partout que sa lutte acharnée contre le piratage était pour préserver les artistes...
Et puis il s'est fait aligner grave par la SACEM parce que le site de téléchargement d'Univers Sal ne reversait pas les droits d'auteurs. Et il voulait pas payer, ce con ! :fache2: Ça a fait l'objet d'âpres négociations.

"La défense des artistes"
5
Il suffirat de les graver (Ils sont cons ces majors :mrg: )

Non sérieux, le téléchargement illimité pour 15€/mois, euh...comment dire...ca fait trop peu :??: Autant faire un peu comme iTunes Music Store avec des cartes qui donnent tant de crédit. Ou une carte du genre 50 titres pour 15€ et puis on nous fait pas chier avec ces protections qui de toutes facon vont sautée...et puis imaginer un gars qui est abonner et qui télécharge 5000 titres par mois, ca fait pas grand chose par compositeur... :??:

Beaucoup d'interrogation de ma part donc...

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6
M'ouaih...pas rassurant tout ça !

7
Les Majors vont recommencées a faire leur blé et nous on va encore rester pauvres :((( :((( :(((

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8
Il y a un autre ch'ti problème avec le téléchargement légal: on peut charger des albums et même des intégrales en P2P très facilement, alors que le légal, c'est d'une galère pas possible, genre trois clicks pour chaque titre avec en plus un fichier protégé qui va poser des tas de problèmes si on veut simplement mettre ça sur son lecteur MP3 tout en le gardant sur son PC, ou bien qui va foirer si on doit recharger Windows parce que les clés DRM vont avoir changé. Avec un seul fichier .rar, je peux avoir l'intégrale des Beatles, de Metallica ou même de Plastic Bertrand si je veux.

C'est bien simple, un CD d'occase ça vaut 10 euros environ, on a le plaisir de la chasse à la bête rare, et on rippe ça en 2 min pour avoir des MP3 de qualité et non protégés. La même chose en téléchargement légal, c'est une prise de tête pas possible.

Autre question: si j'achète un CD, que je le rippe (légalement donc), mais que je revend le CD, je suppose que je suis sensé détruire les MP3 ? Est-ce que tout le monde le fait ?

Les CD protégés enfin: comment je fais pour les passer sur mon lecteur MP3 ? Le dernier McCartney, curieusement, il est rippable bien que protégé. Mais le dernier Norah Jones, le dernier Clapton, etc... etc..., ben j'ai du les charger en P2P alors que j'ai acheté les disques!

Tout ça pour dire que oui, il y a du souci à se faire. Pas tant pour les majors qui de toute façon ne seront jamais perdantes, quitte à virer du personnel et résilier des contrats, mais bien parce que le nombre de problèmes à résoudre est phénoménal, et qu'on est pas prêt d'en voir le bout. Les éditeurs de soft ont fini par trouver un équilibre après les phases de piratage massif des années 80/90, mais il a fallu du temps pour faire avancer les mentalités jusqu'à ce que la copie illégale de softs devienne marginale.

Le problème du piratage ne se résoudra, je pense, qu'après un gros travail de fond sur les inconvénients concrets du P2P (à supposer qu'il y en ait?), mais pas par la répression. Les éditeurs de softs, eux, ont pu éduquer les utilisateurs via la notion de support client (impossible avec un soft piraté), mais aussi les verrouiller via les mises à jour.

Tant que le téléchargement légal n'apportera rien de tangible par rapport au P2P (et il a plus d'inconvénients qu'autre chose), et tant que la seule différence se fera par la peur du gendarme qui est toute relative, il n'y a pas beaucoup de chance de voir les choses s'améliorer.

Pour le CD, lorsque l'on voit la chute des prix au détail et la baisse des ventes, il ne faut pas se faire d'illusion: encore cinq ans, dix peut-être et il est mort.

Bon, je sais que j'ai enfoncé des portes ouvertes, mais on est tous concernés ici: si je lèse un Mick Jagger de qq euros, je pense qu'il s'en remettra, mais si je fais ça à un pote Afien qui aurait la chance de sortir son CD, c'est grave pour lui. J'vois bien la gueule de F@ro si il apprend qu'au lieu d'acheter le CD de Cattleya quand il sortira, je lui dis que j'attends de le choper sur la mule! La gueule de la bavure :lol: .
9

Citation : Question : comment va se faire la rémunération des artistes avec ce genre de système ? Je m'inquiète pas mal.



Oui, c'est bien entendu le problème n°1 de ce genre de systeme.
Et puis en outre il va te falloir un abonnement chez Virgin, un autre chez Universal, un troisième chez sonybmg et tu ne pourras bien entendu télécharger que les prods dont ils ont les droits et qu'ils te proposent. Autant dire que ça ne te donnera pas trop envie d'aller voir ailleurs, et notamment pas du coté des labels indés.
10
Je n'en suis pas si certain. Le marché va continuer sur sa lancée, à savoir à évoluer comme la plupart des marchés.

Au début, un marché est souvent l'affaire d'une foultitude d'intervenants. Puis, au fur et à mesure que le temps passe, plusieurs phénomènes conjoints arrivent :
- le marché se développe
- l'offre se concentre
- la concentration de l'offre donne aux offrants les moyens de développer le marché. Comme ils en profitent le plus, ils concentrent encore plus en absorbant les petits.
Par l'occasion ces phénomènes, l'offre se raréfie.
La raréfaction de l'offre ouvre des niches dans lesquelles s'installent de nouveaux intervenants qui proposent alors une offre différente de celle de masse.
En même temps, un certain nombre de consommateurs, non satisfaits de l'offre de masse, se tourne vers ces "petits" offrants.

Parfois, les gros peuvent se trouver mis à mal (temporairement ou définitivement) par certaines évolutions. Voyez l'état des grand constructeurs automobile qui, bien que puissantes multinationnales, ont une santé qui joue au yoyo.

Regardez l'évolution du marché de l'automobile, de la moto, de l'informatique, de l'électronique grand public....

Il me semble que le marché de la musique (on ne peut plus trop parler de marché du disque avec la dématérialisation des supports) suit le même chemin.

Maintenant, ce marché a à faire face à une spécificité lié à la rapidité des évolutions techniques qui le bouleverse. Justement, les gros ne savent pas y faire face. Les petits ? Certains seront laminés, d'autres s'en sortirons parce qu'ils sont plus souples pour s'adapter à l'évolution.

to be continued...