Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou

Sujet A propos des amateurs

  • 132 réponses
  • 16 participants
  • 11 309 vues
  • 19 followers
Sujet de la discussion A propos des amateurs
Bonjour,

On a beaucoup parlé (et à juste titre d’ailleurs, parce que pour moi, la place qu’octroie la société à tout ce qui touche à la création est fondamentale et révélatrice) du statut des intermittents, j’aimerai évoquer celui de l’amateur… Statut de l’amateur, me direz vous : mais, il n’existe pas !

Et bien, justement, pour moi, si la partie émergée de la culture était représentée par tout ce qui est « officiel » tel que tout ce qui paraît à travers des livres, des disques, des tableaux…, tout ce qui est achetable, la partie immergée et de loin la plus importante de l’activité artistique de notre civilisation serait le domaine très vaste des amateurs. Bien sûr, je n’ai pas l’ambition, ni le désir de réclamer un statut pour les amateurs, mais je souhaite simplement engager une réflexion et vous soumettre la mienne afin, je l’espère, de l’enrichir…


Qu’est-ce qu’un amateur dans l’art ? On réduit souvent cette question en répondant : « quelqu’un qui pratique un art sans être rétribué pour ce qu’il fait contrairement à un professionnel ; il pratique en amateur juste parce qu’il aime l’art ; d’ailleurs c’est le sens étymologique du mot amateur ». Oui, mais, avant de devenir professionnel, l’artiste est immanquablement un amateur.


A propos de la qualité des choses produites par les amateurs : souvent, dans le langage courant, on dénigre un peu ce qui est produit par un amateur ; « c’est du travail d’amateur », donc c’est charmant, mais ça n’a pas la qualité d’un travail de professionnel. Je ne nie pas que ces assertions peuvent être couramment vérifiées, mais il est aussi vrai que certains professionnels fournissent un résultat quelques fois inférieur à celui de beaucoup d’amateurs.


Qu’est ce qui différencie vraiment un amateur d’un professionnel ? Peut-être le fait que le professionnel consacre tout son temps et donc toute son énergie à son art. C’est vrai qu’un instrumentiste classique par exemple n’a pas trop le choix : s’il veut continuer à se produire et jouer le répertoire, il a intérêt à exercer tous les jours. Dans le domaine de l’écriture, il est vrai que, plus on exerce, plus on se livre à une gymnastique quotidienne, mieux les automatismes sont en place, plus l’esprit est libre et peut se consacrer à la création. Oui, mais tout ce temps nécessaire à la création et abandonné à l’art comme un préalable à l’invention d’une œuvre d’art n’est immédiatement productif que pour l’art, pas pour l’artiste professionnel. Donc, pour pratiquer confortablement un art, il faut soit être riche, soit être un… amateur. Et oui, l’amateur, lui dépense souvent sans les compter et son temps libre et son argent parce que l’art le fait rêver.

Souvent, il excelle dans son art, mais son travail n’est pas reconnu ou alors pas à sa juste mesure, et pratiquement irrémédiablement, il périt pour la postérité. Donc, il faut devenir professionnel, quitte à être pour un temps dans l’inconfort (si l’on n’est pas riche), quitte, quand on est signé dans une major, à abandonner le contrôle de son art, quitte à devenir un produit sur le marché…. Ce n‘est pas facile la vie d’artiste !!!


Je suis amateur, et donc comme la plupart d’entre vous, je connais bien cette situation. Il faut dire qu’être un amateur, cela implique des frustrations comme celle de ne pas être reconnu dans ce que vous faites, et aussi d’être certain de ne laisser aucune trace au profit de la postérité sauf peut-être dans la génération suivante et exclusivement limitée dans sa famille : « savais-tu que ton grand-père faisait de la musique ? En amateur, mais il se débrouillait bien ! ». Connaissez-vous un artiste amateur qui a laissé son nom dans l’histoire de la musique ? Le monde est cruel…


J’attends avec impatience vos commentaires, réactions, mais sans agressivité, aucune, s’il vous plaît…
Chris Dewitte.
CDW
Afficher le sujet de la discussion
71

Citation :
T'as sorti une grosse connerie, je t'ai montré des contre-exemples, ça s'arrête là.

Pour le reste tu traînes une frustration puante doublée d'une condescendance douteuse. Dans ce contexte autant qu'on ait pas à se recroiser, ça m'évitera de perdre mon temps.

Ciao l'artiste, surtout fais toi plaisir.



C'est ça, va sur d'autres forum avec "ta frustration puante doublé d'une condescendance". Ici on cherche les débats pas les insultes pour questions d'égo. Position ON/OFF parle de reconnaissance et moi je parle d'en vivre. On est pas d'accord on s'insulte pas pour autant.

Moi la reconnaissance dans 30 ans parce-que t'es un groupe jamaicain ou un groupe anglo-saxon dans un style précis ce n'est pas trop mon problème, et je pense que ce n'est pas celui d'un amateur en France aujourd'hui.

Je vois pas de mal à pas être d'accord si on reste poli.
72
Concernant la musique enseignée très tôt moi je suis d'accord à 100%.
Ca te permet après d'avoir déjà un peu dépassé ce stade technique ou en tout cas d'être en bonne voie.
Après plus tard pour tout le monde le choix est toujours le même : comment gagner sa vie et avoir une activité artistique à plein temps ?
Là desssus je crois à la vocation au départ plus forte que le reste, un choix de vie, une confiance légèrement supérieure à la moyenne dans ce qu'on fait, et aussi parfois un échec ou inadaptation à l'école ce qui te pousse bien au cul pour réussir dans la musique (ca existe aussi, comme pour les acteurs etc...). Bref une passion supérieure à la moyenne et/ou des circonstances.
Concernant les parents ben je crois qu'effectivement, si les parents ont décellé un don et une passion chez leurs enfants et que celui-ci par exemple se sent pas bien à l'école etc...; faut qu'ils poussent et aident le gosse. Parce-que si tu dis :"faut préserver un plan B" ben ton plan B va devenir ton plan A. Après ce qui aide souvent c'est quand les parents sont déjà un pied dans le milieu. Ca joue beaucoup.
73

Citation : Pour pouvoir choisir, il faut avoir les moyens de choisir. Si la musique se révèle un mauvais choix pour l'enfant devenant adulte, il lui reste alors une porte de sortie. C'est bien au parent d'assurer cette possibilité de choix!



Un mauvais choix ? J'ai l'impression qu'on ne parle pas exactement de la même perspective, du même point de vue. Il n'y a pas de mauvais choix si on décide librement. On ne se trompe pas de chemin si on sait écouter sa vocation. Le pb est bien de savoir ce que l'on veut et, bien évidemment, il y a de fausses vocations. Mais personne ne peut savoir si une vocation est vraie ou fausse sans l'expérience. Il y a des musiciens qui regrettent d'avoir pris ce chemin et des banquiers qui regrettent de ne pas être des artistes. Mais, au fond, ils ne feraient peut-être pas un autre choix si c'était à refaire. On ne peut simplement pas avoir 100% de plaisir à faire ce qu'on fait, même si on a choisi de le faire.

Les artistes qui en ont bavé peuvent dire que c'était difficile mais ne regrettent jamais d'avoir essayé tandis que ceux qui ont choisi de ne pas écouter leurs passions parce qu'il voulaient la poire avant d'avoir soif sont assez amers dans l'ensemble. De bons candidats pour les psys.
74
C'est vrai.
La détermination, la conviction à vouloir s'engager dans le milieu artistique se durcit ou s'étoffe avec l'âge et elle n'est pas sûre à 100%. C'est l'éternel problème de l'orientation qui doit être choisie très tôt pour un adolescent. A 18 ans on peut avoir une très bonne comme une très fausse idée de ce que sont les métiers dans l'artistique et c'est à cet âge justement que se joue l'orientation après le bac. Donc à determiner si le jeune sait bien ce qui l'attends, ce qui n'est pas évident.
Il y a beaucoup d'exemples de jeunes qui s'en sont très bien sortis grâce à leur débrouillardise au gré des ptits boulots pour arriver à leur fin, mais ce n'est pas le cas de tous les jeunots pleins de rêves dans les yeux à 18 balais!

Mes samples

75
Je crois beaucoup à la "fibre artistique" chez les parents aussi.
Je veux dire par là que si ton père est banquier à mon avis c'est plus dur de connaitre les filières, de trouver un conseil etc. Si y'a déjà des parents, des frères et soeurs ou de la famille un peu dans le milieu artistique même dans des arts différents ca conforte un poil les expériences etc.
76

Hors sujet :

Citation : Je vois pas de mal à pas être d'accord si on reste poli.

T'as pas peur de jamais te remettre en question toi visiblement. Je t'ai dejà croisé sur deux ou trois sujets, où tu as systématiquement pousser à bout quelques participants avec tes remarques et tes manières assez désobligeantes. Alors c'est un peu fort de jouer l'agneau effarouché maintenant.



Bref, ces appartés sont fatiguants, mais je note tout de même que tu es beaucoup plus aimable depuis quelques posts, comme quoi ça n'a peut-être pas été si inutile que ça...
77

Hors sujet :

Citation : T'as pas peur de jamais te remettre en question toi visiblement. Je t'ai dejà croisé sur deux ou trois sujets, où tu as systématiquement pousser à bout quelques participants avec tes remarques et tes manières assez désobligeantes.


Oué oué, Dom Janvier est un parfait connard. C'est clair.
Et toi t'es mère thérésa ou l'abbé Pierre. Au passage je t'ai rien demandé.
Les règlements et insultes perso en PV STP. T'es HS.

78

Hors sujet :

Citation : T'es HS.



Au moins t'es perspicace. Bon j'crois qu'on a fait le tour là. Reprenons nos routes respectives si tu veux bien.

79
Le choix "amateur" contre "pro" se résume pour moi de la façon suivante: ai-je envie de faire "ma" musique, de suivre "mon chemin" contre vents et marées? si oui, il faut connaitre les contraintes spécifiques à chaque statut, et choisir la voie qui parait la plus acceptable :

- l'amateurisme offre la possibilité de rester près de ses choix artistiques car personne n'attend rien, ou ne peut rien exiger, de l'artiste - c'est le reve pour l'égo - la contrainte est qu'il faut trouver le temps et l'energie de créer, qu'il faut convaincre les circuits de diffusion de l'interet de faire passer un amateur plutot qu'un groupe pro sur scene, ou lui permettre de faire un cd (pas facile de trouver des plans concert quand les salles, et ça se comprend, preferent faire jouer des pros qui vivent de leurs cachets) - est une contrainte aussi l'aspect financier car qui dit amateur dit pas de budget studio, ou maigre budget studio, et idem pour la promo...

- le circuit pro lève toutes ces contraintes, le temps car on ne fait que ça, le buget car les labels sont là pour ça -MAIS la plupart des pros sont des intermittents qui cachetonnenent et non des gars qui passent leur temps à bosser l'instru ou enregistrer - il me semble que le temps passé dans le camion est plus important que le temps passé seul au coin du feu à composer e bosser la musique - egalement, la liberté artistique totale de l'amateur me semble bcp moins évidente à obtenir pour le pro dont le label, l'agent ou le simple besoin d'être sur de bouffer peuvent orienter les choix artistiques

tout ceci se nuance, en passant de l'amateur reconnu qui arrive à bosser à mi temps et a la confiance d'un label qui a une bonne audience, qui possède un bon home studio (ou des moyens d'aller en studio pro)et arrive à faire la musique qu'il veut et dont les conditions d'expression font réver la plupart des musiciens, au pro qui ne se tape que des arrangements de maquette d'aspirantes starac prépubères sur cubase pour payer l'eau chaude des pâtes, ce qui me fait bcp moins envie...
80

Citation : au pro qui ne se tape que des arrangements de maquette d'aspirantes starac prépubères sur cubase pour payer l'eau chaude des pâtes, ce qui me fait bcp moins envie...





perso, je préfererais faire ca que de travailler a la chaine chez PEUGEOT par exemple...