A propos du casque
Qui a créé le casque ?
Selon les recherches effectuées par Mark Schubin, son concept remonterait à l’année 1881, où Ezra Gilliand, ami de Thomas Edison travaillant pour la Bell Telephone Compagny, a l’idée d’agglomérer un émetteur et un récepteur en un dispositif de 3 à 5 kg qu’un opérateur téléphonique portait sur ses épaules. Quelques années plus tard, c’est au tour de la firme Electrophone de proposer une sorte de stéthoscope permettant de suivre, sur abonnement et par le réseau téléphonique, la retransmission d’un opéra joué à la Royal Opera House de Convent Garden.
Mais ce n’est qu’en 1910 que le casque commencera à prendre la forme qu’on lui connaît aujourd’hui grâce à Nathaniel Baldwin qui vend son invention à la Marine américaine. Cette forme sera parachevée par Beyerdynamic et son DT48 en 1937, le premier casque à technologie dynamique, puis par John C. Koss qui propose en 1958 le premier casque stéréo, avant que Stax ne sorte le premier casque électrostatique en 1959. La révolution suivante aura lieu 20 ans plus tard avec l’arrivée du Walkman de Sony et le besoin de disposer de casques nomades. C’est ainsi que naissent les oreillettes et les tours du cou, le casque prenant alors de multiples formes.
Les types de casques
Outre les technologies utilisées par les transducteurs (dynamique ou électrostatique pour l’essentiel), on distingue d’abord les casques en fonction de leur forme et de la façon dont ils entrent en contact avec les oreilles :
- Le casque intra-auriculaire appelé couramment oreillettes ou in-ears, et dont l’écouteur se place plus ou moins profondément dans le conduit auditif pour être au plus près du tympan.
- Le casque supra-aural dont les écouteurs reposent sur le pavillon de l’oreille.
- Le casque circum-aural dont les écouteurs englobent l’oreille dans son entier.
La manière dont ils isolent ou sont isolés permet un second classement. On séparera ainsi les casques fermés (les écouteurs sont étanches d’un point de vue acoustique, évitant que le son restitué par le casque s’entende à l’extérieur tout en isolant l’auditeur des bruits extérieurs) des casques ouverts (pas d’étanchéité acoustique, mais une restitution qui peut, du coup, s’avérer beaucoup plus naturelle dans le registre des aigus). Évidemment, entre les deux, on dispose de casques semi/ouverts ou semi/fermés essayant de concilier le meilleur des deux mondes.
Viennent ensuite les distinctions d’usage :
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Les casques DJ sont pensés pour les besoins spécifiques du DJ avec un bon niveau de sortie, mais aussi et surtout des articulations facilitant l’écoute d’une seule oreillette pendant le mix.
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Dérivés des casques hi-fi et audiophiles, les casques nomades répondent aux exigences fonctionnelles des utilisateurs de baladeurs et de smartphones. Outre leur portabilité, le fait qu’ils puissent, pour certain, être pliables et le fait qu’ils puissent être sans fil (Bluetooth), on mentionnera l’ajout de fonctions multimédia qui varient d’un modèle à l’autre : micro discret incorporé pour la téléphonie, télécommande pour gérer le volume ou l’accès à la piste précédente/suivante, voire système d’annulation de bruit (noise cancelling) permettant un usage confortable dans les environnements bruyants sans avoir à pousser le volume).
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Les micros-casques, comme leur nom l’indique, sont des combinés utilisés à des fins récréatives (jeu vidéo) comme pour la vidéoconférence bureautique ou encore les télécommunications en environnement bruyant (on en utilise beaucoup dans l’aéronautique par exemple).
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Les casques hi-fi/audiophiles visent une écoute de plaisir : il s’agit donc d’avoir le meilleur son possible pour l’auditeur, ce qui peut, suivant les goûts de ce dernier, renvoyer à de multiples réalités. Certains visent la neutralité avec une courbe en réponse relativement plate quand d’autres favorisent une partie du spectre.
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Les casques de studio sont des outils de travail utilisé pour l’enregistrement (retour son du musicien ou du technicien son), l’editing voire le mixage et le mastering. Généralement fermés, ils visent non pas à produire le son le plus agréable possible pour l’auditeur, mais à lui offrir un maximum de détail, soit une finalité très différente des casques audiophiles.
- Les écouteurs ou in-ears sont utilisé tant dans le domaine domestique, notamment avec les baladeurs où leur faible encombrement est apprécié, que dans le monde professionnel du live ou du broadcast où ils permettent aux protagonistes sur scène de disposer d’un retour son discret.
En marge de ces grands types de casques, on évoquera enfin les nombreux autres types de casques, plus minoritaires en termes d’usage : modèles sans fil pour écouter la télévision, casque surround, casques antibruits, etc.
Niveau de sortie
Si la technologie utilisée par le casque (transducteurs dynamiques ou électrostatiques) importe peu à l’heure du choix par rapport au rendu même du casque, il s’agira d’être attentif au niveau de sortie du casque en fonction du contexte d’utilisation, ce qui nous renvoie à la notion d’impédance.
Dans le domaine audiophile ou celui du studio, de nombreux casques affichent une impédance de 180, 300 voire 600 Ohms, ce qui les rend difficilement utilisables avec un baladeur ou un smartphone par exemple, dont l’entrée casque dispose d’une impédance de 70 à 80 Ohms. Un tel usage est sans risque, mais vous obtiendrez alors un niveau sonore extrêmement faible. Veillez donc à utiliser un casque à l’impédance adéquate pour l’appareil avec lequel vous comptez l’utiliser.
Si les hautes impédances sont aussi courantes dans les casques audio pros et audiophiles, c’est qu’on les utilise dans le contexte de préampli casques à l’impédance adéquate.
Durée de vie et pièces
Autre facteur intéressant à considérer à l’achat, le fait que le casque dispose ou non de parties détachables et donc remplaçables (câbles, oreillettes). C’est quasiment toujours le cas dans les modèles pros, mais rarement dans celui des casques grands publics, si chers puissent-ils être parfois.