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Sujet Composer avec des sons ou habiller des son avec une compo ?

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Sujet de la discussion Composer avec des sons ou habiller des son avec une compo ?
Je me demande parfois ce qui motive telle harmonie, tel accord.
Ce qui alimente le machine humaine à poser une note là, ou ailleurs, à s'arrèter,. à casser le rythme,. à recommencer une mesure de plus.

En virtuel, on tombe rapidement dans la dépendance technologique: se faire bouffer par la machine, sucomber à la tentation des boucle "mortelles", et des effets cyclopéens. Et perdre du coup l'envie de raconter une histoire en appuyant sur des notes, en enchainant des accords.
L'un est plus facile que l'autre. L'un consiste à faire de la bonne technique, l'autre à s'investir,. pour peu qu'on y mette un peu d'ame.

J'ai pas les connaissances en soflège qui faudrait, alors je fait comme je pense. Je me fait violence de ne pas accepter quelques chose qui ne me plaise pas,. qui n'aille pas,. qui provoque une mauvaise impression, une lourdeur, un inesthtisme. Certains ne parviennent pas à terminer leur titre, c'est pas facile de terminer, de faire un cheminement,. de poser une idée, et de la faire évoluer,. vivre, et s'éteindre.

J'aimerais qu'on exprime ici la vie qui se passe dans vos processus de composition et d'harmonisation.
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Choc, pourquoi n'essaies-tu pas une collaboration avec quelqu'un qui s'occuperait uniquement de la partie harmonie? :idee:

Le problème de cette technologie, c'est qu'elle nous emmène à vouloir trop en faire.
Du coup, les collaborations deviennent difficiles, vù les habitudes que l'on prends. On a de + en+ de mal à faire des concessions.

On va se mettre à comparer le boulot de quelqu'un qui est seul à un disque fait par un groupe de 4 personnes + un ingé son.
Quelque part, ça devient n'importe quoi... :shootme: .

http://soundcloud.com/french-bobun

http://www.facebook.com/pages/French-Bo-Bun/141231669294373

http://www.myspace.com/frenchbobun

102

Citation : Choc, pourquoi n'essaies-tu pas une collaboration avec quelqu'un qui s'occuperait uniquement de la partie harmonie?



Tout a fait, il reste plus qu'a trouver la personn een question :clin:
103
Lance un thread... ;)

http://soundcloud.com/french-bobun

http://www.facebook.com/pages/French-Bo-Bun/141231669294373

http://www.myspace.com/frenchbobun

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Bonjour. De mon côté, la composition part généralement d'un ou plusieurs riffs, ou d'une ligne mélodique, sur laquelle j'essaie de coller une harmonie intéressante. Généralement, le développement de la structure va de pair avec celui de l'arrangement (ce qui n'empêche pas de l'enrichir au cours du temps). Ce qui peut poser problème, car je n'écris pas de paroles (j'en suis incapable), et donc c'est une contrainte pour celui qui les écrit. D'ailleurs, j'ai pas mal de compos sur les bras avec à peu près tout de défini,et que je pense (c'est subjectif bien sûr) tout à fait potables, sauf les paroles, c'est génant. C'est aussi pourquoi elles ne sont pas en ligne... Si je travaillais en collaboration plus étroite avec un auteur, ce serait certainement plus facile. Le difficile est de trouver cette personne... Plus dur certainement que de trouver les musiciens.
Sinon du point de vue composition pure, un point important est également le soin apporté aux transitions. Comme dit plus haut, réussir à dégager un ou plusieurs thèmes, surtout pour un morcau relativement long, peut être très intéressant et créer un fil conducteur au fil du morceau, auquel l'auditeur peut se raccrocher. Ca permet également des morceaux "à tiroirs", presque des suites... Mais là, mettre en place en groupe de telles pièces, ça demande un investissement énorme, mis à terre à chaque changement de line up. Résultat : j'enregistre, je travaille sur le mix, mais je ne joue en groupe que les plus simples à mettre en place, souvent les plus basiques et les plus courtes (de 2 à 4 min.)
Du point de vue son, j'aurais nettement tendance à composer avec des sons, quitte à les faire varier, à tester plusieurs instruments pour une même partie (riff A avec guitare crunch bien aggressive, ou piano électrique mordant relevé à la leslie?, le piano prendra-t-il le relais de la guitare?). Il arrive souvent que ce soit une sonorité particulière (souvent au clavier) qui inspire un morceau, mais ça n'est que le point de départ, la composition ne repose que rarement sur l'exploitation d'un son bien précis. Ca n'empêche pas que pour moi le son tienne une place prépondérante dans l'atmosphère, et donc requière une vraie attention.

Comme Flagorne Le Malpoli, je tape plutôt dans le rock (pop, parfois psyche, parfois un peu prog, assez lourd, souvent un peu planant mais jamais metal), sans trop de synthés (plutôt des plugs, le cas échéant, d'instruments virtuels : Hammond, mellotron, piano électrique ou non), et j'essaie de trouver les sons les plus brutes possibles pour simplifier le mix et garder le naturel. C'est pourquoi je ne touche pas au synthé dans le cadre la composition, surtout pour bidouiller et me faire plaisir, mais je trouve ces sons difficilement exploitables dans mon style de musique. Ou alors, il me faudrait y consacrer un temps énorme. Je suis guitariste à la base et je préfère tripoter ma guitare que des patches de synthés, surtout FM.

Je suis aussi d'accord avec l'avis de JArk en page 8 ou 9, mais je pense par contre, que la composition peut dépendre du matériel utilisé. Tirer parti des capacités, ou au contraire tenir compte des limites d'un instrument peut enrichir la musique.

On est très libre en fait pour ce qui touche la composition. La diversité tient aussi des différentes méthodes, pour le meilleur et pour le pire. La cohérence me semble très importante, et un autre point essentiel est la connaissance du solfège de base, avec un minimum d'harmonie. C'est un peu comme la cuisine. Si on connait les règles de base, on peut s'en éloigner sans faire n'importe quoi, se donner un cadre pour s'exprimer sans rester cantonné dans quelque chose de formaté, ou au contraire sans partir dans des délires sous prétexte que "c'est de l'avant garde, c'est super personnel tu peux pas comprendre, mais c'est génial". Je pense que même les musiciens autodidactes se sont forgés des rêgles, parfois conformes au solfège, parfois non, leur permettant des choses originales, mais maîtrisées. Ennio Morricone a su faire des choses très originales, voire géniales, en partant d'une formation classique très solide, tandis que Billy Corgan, musicien très inspiré, est, me semble-t-il, en grande partie autodidacte et a su inventer en matière musicale tout en restant accessible.
Welcome to the void
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Choc a dit:

Citation : que dalle pour l'harmonie (l'harmonie etant partie integrante du son..lorsque tu regles des ratios harmoniques pour de la FM



Attention, il faut se rappeler que l'harmonie n'a rien a voir avec la gestion des harmoniques!

L'harmonie, c'est le domaine des relations entre les notes: modes, intervalles, accords, chant/contre chant etc...

Harmoniser un morceau, c'est choisir les accords, construire un contre-chant derrière une mélodie (en première approche). Choisir les sons, ça fait plutôt partie de l'arrangement.

Pour ceux qui n'utilisent pas ce vocabulaire: faites simplement attention, vous pouvez être mal compris par ceux qui l'utilisent.
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Citation : il faut se rappeler que l'harmonie n'a rien a voir avec la gestion des harmoniques!


Je ne suis pas tout à fait d'accord. Les harmoniques sont justement la base de la construction de l'harmonie: les harmoniques de Do2 sont: Do3 Sol3 Do4 Mi4 Sol4 Sib4 Do5 Ré5 Mi5 Fa#5 Sol5 La5 Sib5 Si5 etc...

C'est sur la première page du bouquin "Clés pour l'harmonie" du bouquin de Jo Anger-Weller. Page sur laquelle il y a la citatin de Varèse: "La musique du futur ? Sûrement basée sur le son et au delà des notes"... ;)

Concrètement, si on prend un objet physique pouvant vibrer (au hasard, une corde de piano), cet objet est cractérisé par quelques paramètres : tension, poids, longueur. Ces paramètres imposent des contraintes qui débouchent sur une équation mathématique. Cette équation a toujours plusieurs solutions, et il se trouve que ces solutions ont toujours la forme suivante : une sinusoïde de fréquence f appelée fondamentale est solution, et ses multiples entiers (2f, 3f, 4f, 5f...) sont aussi solution. C'est exactement les harmoniques de Do décrites ci-dessus, et il est clair que les principes de l'harmonie (gammes, accords consonnants / dissonnants) s'appuient dessus, c'est dans tous les bouquins d'harmonie. C'est le dosage de ces harmoniques qui caractérisent le timbre d'un instrument.

Maintenant si tu constuit un son de manière synthétique, par exemple via de la synthèse additive en joutant des sinusoïdes (l'orgue hammond est proche de cette situation), tu peux fausser ces principes. Par exemple tu te construit un son qui joue "fondamentale + tierce mineure + quinte", si tu tiens un do à la main gauche et que tu insistes beaucoup sur le mi (bref tu joues majeur sur un accompagnement mineur), ça va sonner bizarre !

Mon exemple est caricatural bien sûr, mais il me semble que l'argumentation de Choc se tient. Ou si elle est contestable, cela ne va pas de soi.
107
Je suis bien d'accord, Dr Pouet, sur cette approche "spectrale" (par les harmoniques) de l'harmonie. Je précisais simplement que dans le monde conventionnel des musiciens conventionnels (et je ne mets pas Varèse dedans), l'harmonie a une définition précise, et s'en écarter peut simplement provoquer des ambiguités avec, par exemple, les musiciens classiques purs (j'en connais, et la façon qu'ils ont de jouer sans vraiment s'occuper des accords est assez space pour qq qui vient du rock ou du jazz). Simple question de sémantique, puisque l'exemple du Hammond que tu donnes montre bien que l'on ne peut pas dissocier harmonie et harmoniques dans la pratique: les accords sont bien construits pour que les harmoniques des notes qui les composent se combinent harmonieusement :clin:
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Citation : le monde conventionnel des musiciens conventionnels



C'est là que je crois qu'on part mal :noidea:
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Jark > dans ce cas je ne comprends pas en quoi l'affirmation de Choc te gêne : si tu utilises des instruments aux harmoniques inhabituelles (forcément des instruments synthétiques), les "règles" habituelles de l'harmonie peuvent ne plus fonctionner.

Citation : l'harmonie a une définition précise


C'est celle que j'ai rappelée et que l'on trouve dans tous les bouquins d'harmonie (probablement aussi dans le Dannhauser, bible des musiciens classiques).

Citation : Pour ceux qui n'utilisent pas ce vocabulaire: faites simplement attention, vous pouvez être mal compris par ceux qui l'utilisent.


Disons qu'il y a sûrement beaucoup de gens (le monde conventionnel des musiciens conventionnels ;) ) qui utilisent ce vocabulaire sans avoir bien conscience de sa raison originelle (harmoniques entières): ils gardent les principes qui en découlent (c'est effectivement le plus utile) et en oublient la cause physique.

Ils pourront être surpris que l'on dise qu'avec tel instrument les règles habituelles de l'harmonie ne puissent s'appliquer. Mais ceux qui ont bien en tête la source de la théorie de l'harmonie ne devraient pas être surpris par cette affirmation.

Citation : s'en écarter peut simplement provoquer des ambiguités avec, par exemple, les musiciens classiques purs


Ca sera l'occasion de leur rappeler un bout de théorie qu'ils ont oubliée... ;)

Edit: un bouquin sur ce sujet:

détails
à la Fnac
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Il faut le prendre au second degré, hvOITur: je me sens obligé de me mettre dans ce monde très conventionnel (la Telecaster, le Boogie et le perfecto, quoi). Disons qu'après les débats très riches d'hier, je ne sais plus trop quel vocabulaire utiliser et pour désigner quoi... Le plus fendard étant que ces questions disparaissent d'elles-mêmes dès lors qu'il s'agit de jouer, ou d'enregistrer, ou de produire, ou d'arranger, ou d'harmoniser (là aussi je ne sais plus ce qu'il faut dire), derrière des instruments, des sons, des appareils, des machines (idem...).

Hors sujet : Disons, pour faire simple, que pour les psys je suis un "allant contre": j'ai besoin de retourner les arguments dans tous les sens avant de les accepter. Mais je ne refuse jamais une idée différente des miennes (au contraire, c'est comme ça que je fonctionne: en allant vers des gens qui ne pensent pas comme moi: cf ma signature). L'autre schéma, ce sont les "allant-vers", qui disent toujours oui, mais suivent en général le dernier qui a parlé. L'énorme inconvénient pour moi, c'est qu'une personne qui me découvre et ne prend pas le temps de creuser peut me prendre pour quelqu'un de très sectaire, ce qui n'est pas le cas.