Sujet Commentaires sur la news : Compos inspirées _ Saison 73
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"Elle ne bougera plus".
On comprend bien dans quel sens tu dis ça...
Il n'empêche que, je pourrais dire :
Enfin, elle bouge ! Et tout à son aise, enfin...
...débarrassée du tak métronomique qui venait parasiter sa démarche... brumeuse.
(On peut dire ça : une démarche brumeuse ?)
*
Les musiciens savent bien ce qu'est un diapason, et son usage. Mais je pense ici à la façon dont Matisse s'est servi du mot pour dire comment une de ses toiles lui servait de "diapason" :
Tout est dit.
Le diapason, c'est alors cette "idée" qui (sous une forme ou sous une autre) oriente dans le sens d'une justesse... poétique.
Ici, il me semble que Laetidjey ayant fait sonner son "diapason poétique" dès les premières notes de la guitare, il suffit ensuite que toutes les parties qui vont cheminer avec elle jusqu'à la fin, entendent comme elle déambule (brumeusement) - et même la rythmique alors se mettra à ce diapason-là !
C'est surtout sympa pour ceux qui ont reçu
(que vous ayez été jusqu'au bout)
Il semble, Celestin, que tu aies mal dormi ?
Un a parte d'abord : c'est quoi ton problème, avec bandcamp ?
Sinon, l'IA dans la musique ?
Oui, ce peut être une 'question'. Peut-être.
Bien sûr, il faut d'abord se débarrasser de la connotation incluse dans le 'I' : nous savons tous que, ce qu'ici nous nommons "intelligence", ça n'a pas grand chose à voir avec la façon dont ça marche.
(Admettons cependant que ceux et celles qui mettent au point cette machinerie ne sont pas bêtes.
)
Sinon ?
Le 'I' étant ici fantomatique, ce n'est ici que le 'A' qui opère : A comme A-rtificielle ? Disons plutôt comme A-utomatique.
Comme dans "informatique" est dit le "traitement automatique de l'information".
Non seulement la dite "intelligence artificielle" n'est pas "intelligente", mais sa plus-value, par rapport à tout ce qui a été inventé précédemment dans le domaine de l'informatique, tient essentiellement aux capacités (effectivement monstrueusement multipliées) des "mémoires", et à la vitesse (qui va bientôt devenir quasiment d'ordre quantique ?) des opérations.
Bon, tout le monde ici sait à quoi s'en tenir.
Alors, la musique ?
Cela donne quoi quand ça s'active dans le domaine de la création musicale ?
Tu penses que l'on pourrait ici voir arriver 50 pistes par saison, produites par LIA ?
(Je laisse de côté "aléatoires".)
Oui, tu as raison, un mec (ou une nana), bien équipée en mémoire et processeur peut venir ici déposer "50 pistes et plus" sans trop se fouler.
Et c'est plutôt pour la tune, tu as raison, que ça devrait sévir, pour produire à moindre coût toutes ces mélasses sonores destinées à remplir le fond des pubs, des séries, etc.
Et je vois pas trop l'intérêt pour qui que ce soit de venir ici en déposer (de ces mélasses-là), pour un bénéfice nul :
plaisir nul, bifton zéro.
Ceci dit, l'automatisation de certaines des procédures de la composition, ça existait déjà depuis un certain temps.
Avant même l'informatique.
patrick_g75
8565
Je poste, donc je suis
Membre depuis 16 ans
Doc Sticko et LaGuibole : Les trains courent
https://soundcloud.com/laguibole-658487490/les-trains-courent
J'ai lu le texte hier.
J'ai écouté la musique aujourd'hui.
Je ne sais pas trop si c'est une vraiment bonne procédure ?
C'est vrai : découvrant le texte de Queneau sans a priori musical, je ne pouvais faire autrement que de l'entendre... à ma façon.
Et cela a été, spontanément, à un certain tempo. Il s'est trouvé qu'il était plutôt rapide. Dans le jargon classique, je dirais allegro vivace ?
Et, donc, découvrant aujourd'hui celui proposé par notre duo (une allure rythmique plus contemplative, je dirais andante ?), mon écoute a d'abord été un peu parasitée... Mais que brièvement !
Ce qui nous conduit au rapport au texte.
Je n'ai pas, contre la "poésie", les préventions d'Aeterna, je crois.
Cependant, j'ai assez souvent, la même réaction que lui (je crois) quand il s'agit de paroles chantées : la plupart du temps, je me désintéresse du sens du texte.
Mais, là, c'est du parlé. Et, pas par n'importe quelle bouche ! J'ai assez souvent fait équipe avec Doc Sticko pour apprécier la façon dont il peut "exposer", en évidence, toutes les nuances d'un texte, aussi clairement qu'expressivement.
Bref : on lit le texte, à l'écouter.
Quant au contenu du texte...
Pour moi, il n'appartient pas, à proprement parler, au domaine de la poésie. Il s'agit plus de quelque chose du côté du 'jeu de mots' - à condition de comprendre que cette expression n'a ici rien de péjoratif !
C'est seulement que, dans ce que je désigne ainsi, la "musique du texte" est au premier plan.
Et là, la façon dont la musique-musique (signée Doc et LaGuibole) fait corps avec la musique-mots (signée Queneau), c'est une merveille.
...
Oh ! dire "merveilleux", c'est un poncif du discours critique élogieux. C'est un terme qui a donc perdu beaucoup de sa force d'origine.
Mais entendons ici quelque chose de cette force originelle :
"merveilleux " : qui, par son caractère extraordinaire ou surnaturel, frappe d'étonnement ; prodige.
https://soundcloud.com/laguibole-658487490/les-trains-courent
J'ai lu le texte hier.
J'ai écouté la musique aujourd'hui.
Je ne sais pas trop si c'est une vraiment bonne procédure ?
C'est vrai : découvrant le texte de Queneau sans a priori musical, je ne pouvais faire autrement que de l'entendre... à ma façon.
Et cela a été, spontanément, à un certain tempo. Il s'est trouvé qu'il était plutôt rapide. Dans le jargon classique, je dirais allegro vivace ?
Et, donc, découvrant aujourd'hui celui proposé par notre duo (une allure rythmique plus contemplative, je dirais andante ?), mon écoute a d'abord été un peu parasitée... Mais que brièvement !
Ce qui nous conduit au rapport au texte.
Je n'ai pas, contre la "poésie", les préventions d'Aeterna, je crois.
Cependant, j'ai assez souvent, la même réaction que lui (je crois) quand il s'agit de paroles chantées : la plupart du temps, je me désintéresse du sens du texte.
Mais, là, c'est du parlé. Et, pas par n'importe quelle bouche ! J'ai assez souvent fait équipe avec Doc Sticko pour apprécier la façon dont il peut "exposer", en évidence, toutes les nuances d'un texte, aussi clairement qu'expressivement.
Bref : on lit le texte, à l'écouter.
Quant au contenu du texte...
Pour moi, il n'appartient pas, à proprement parler, au domaine de la poésie. Il s'agit plus de quelque chose du côté du 'jeu de mots' - à condition de comprendre que cette expression n'a ici rien de péjoratif !
C'est seulement que, dans ce que je désigne ainsi, la "musique du texte" est au premier plan.
Et là, la façon dont la musique-musique (signée Doc et LaGuibole) fait corps avec la musique-mots (signée Queneau), c'est une merveille.
...
Oh ! dire "merveilleux", c'est un poncif du discours critique élogieux. C'est un terme qui a donc perdu beaucoup de sa force d'origine.
Mais entendons ici quelque chose de cette force originelle :
"merveilleux " : qui, par son caractère extraordinaire ou surnaturel, frappe d'étonnement ; prodige.
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/
Prodd
1092
AFicionado·a
Membre depuis 5 ans
Laetidjey - Escapade brumeuse
C'est exactement la rythmique adéquat, la trame est conservée, la profondeur et la richesse de l'image sonore reste intacte, quel son !
Les quatre éléments sont tellement bien équilibré, qu'on peut les sentir, les palper, il y a l'odeur de la brume et du lichen.
Ça respire, c'est organique, enivrant comme une cueillette de champignons une mâtiné d'automne en forêt.
C'est exactement la rythmique adéquat, la trame est conservée, la profondeur et la richesse de l'image sonore reste intacte, quel son !
Les quatre éléments sont tellement bien équilibré, qu'on peut les sentir, les palper, il y a l'odeur de la brume et du lichen.
Ça respire, c'est organique, enivrant comme une cueillette de champignons une mâtiné d'automne en forêt.
[ Dernière édition du message le 12/11/2023 à 09:43:34 ]
Prodd
1092
AFicionado·a
Membre depuis 5 ans
Doc Sticko et LaGuibole : Les trains courent
Quand la musique et la parole ne font qu'un; pour moi ça démarre à "c’est ton grand train ton autocar"
La voix s'ajuste, comme attiré vers un aimant, de façon naturelle, elle s'aligne aux fréquences de l'ensemble dans l'oratoire, et l'aura du prédicateur opère.
La contradiction du début est peut-être la résultante de l'escroquerie, mais tout est admirablement bien arrangé et surtout mixé.
Citation :
Dès lors, il n'est plus rien d'autre que la musique comme écouter un chant Iranien, Inuit ou dans une langue incompréhensible
Quand la musique et la parole ne font qu'un; pour moi ça démarre à "c’est ton grand train ton autocar"
La voix s'ajuste, comme attiré vers un aimant, de façon naturelle, elle s'aligne aux fréquences de l'ensemble dans l'oratoire, et l'aura du prédicateur opère.
La contradiction du début est peut-être la résultante de l'escroquerie, mais tout est admirablement bien arrangé et surtout mixé.
[ Dernière édition du message le 12/11/2023 à 11:46:22 ]
patrick_g75
8565
Je poste, donc je suis
Membre depuis 16 ans
Citation de Laetidjey :
Elle ne bougera plus.
Laetidjey - Escapade brumeuse
https://soundcloud.com/user-44245879/escapade-brumeuse-binaura
"Elle ne bougera plus".
On comprend bien dans quel sens tu dis ça...
Il n'empêche que, je pourrais dire :
Enfin, elle bouge ! Et tout à son aise, enfin...
...débarrassée du tak métronomique qui venait parasiter sa démarche... brumeuse.
(On peut dire ça : une démarche brumeuse ?)
*
Les musiciens savent bien ce qu'est un diapason, et son usage. Mais je pense ici à la façon dont Matisse s'est servi du mot pour dire comment une de ses toiles lui servait de "diapason" :
Citation :
« Parmi les toiles que contenait l'atelier de Matisse et entre lesquelles je devais fixer mon choix pour un achat de l'État, une, d'emblée, me frappa. Je la désignai à Matisse qui, avec un éclair de satisfaction dans le visage, comme si je l'avais touché au vif, me dit : "Ah, celle-ci c'est mon diapason°. Je compris alors ce qui, dans cette Nature morte à la table de marbre (1941), m'avait séduit et qui était de l'ordre de la musique. Sur un fond de silence, des touches éparses de couleurs diverses essayaient des accords ou des dissonances. Ainsi un son se cherche-t-il par rapport au la du diapason, ou à tel autre son né lui-même par rapport à ce dernier : s'il se trouve, c'est que la voix intérieure de l'artiste a averti celui-ci qu'une justesse a été atteinte. »
Le témoignage de Lydia Delectorskaya nous confirme que ce tableau, peint en une séance, n'appartient pas à la série des tableaux travaillés et repris pendant des mois mais à la série parallèle des œuvres où une « justesse » est atteinte intuitivement et quasi instantanément, comme s'il y avait deux temps différents ou deux façons de le faire intervenir dans la peinture. Lydia Delectorskaya nous dit encore qu'accrochée au mur pendant l'exécution des toiles du même thème (Nature morte au magnolia notamment, puisqu'il s'agit de la même table, vue de profil, et en partie des mêmes objets) cette nature morte était consultable à tout moment « comme un diapason ».
Tout est dit.
Le diapason, c'est alors cette "idée" qui (sous une forme ou sous une autre) oriente dans le sens d'une justesse... poétique.
Ici, il me semble que Laetidjey ayant fait sonner son "diapason poétique" dès les premières notes de la guitare, il suffit ensuite que toutes les parties qui vont cheminer avec elle jusqu'à la fin, entendent comme elle déambule (brumeusement) - et même la rythmique alors se mettra à ce diapason-là !
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
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Aeterna
616
Posteur·euse AFfolé·e
Membre depuis 12 ans
LaGuibole
2962
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 19 ans
Merci à tous pour vos retours et vos commentaires … c’est un morceau sur lequel j’ai expérimenté et appris certains trucs en mixage et rien que pour ça c’est sympa d’avoir été au bout
et rien que pour ça c’est sympa d’avoir été au bout patrick_g75
8565
Je poste, donc je suis
Membre depuis 16 ans
Citation de LaGuibole :
Merci à tous pour vos retours et vos commentaires … c’est un morceau sur lequel j’ai expérimenté et appris certains trucs en mixage
C'est surtout sympa pour ceux qui ont reçu
(que vous ayez été jusqu'au bout) "Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/
Celest1
4535
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 8 ans
ça va encore être difficile de se decider, quand je dis qu'on pourrait créer une radiaufanzine , balancer 50 pistes aléatoires parmi les compotes inspirées ce serait pas si difficile , bon c'est déjà super de pouvoir participer (sauf que je supprime d'ancienne piste pour participer car mon soundcloud est blindé, bandcamp euhh n'en parlons plus je crois 
bon l'IA qui va venir composer pour nous........ Comme si composer serait devenu un supplice pour la laisser dans les mains d'une IA .. bon bon je sais c'est pas au niveau compositeur que ça merde on le sait que c'est plus haut que ça se passe surement encore niveau tune , alors on se tournera vers une IA .. allez sur ce, jvé me coucher faire plein de cauchemard numerique
bon l'IA qui va venir composer pour nous........ Comme si composer serait devenu un supplice pour la laisser dans les mains d'une IA .. bon bon je sais c'est pas au niveau compositeur que ça merde on le sait que c'est plus haut que ça se passe surement encore niveau tune , alors on se tournera vers une IA .. allez sur ce, jvé me coucher faire plein de cauchemard numerique 101112
LaGuibole
2962
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 19 ans
patrick_g75
8565
Je poste, donc je suis
Membre depuis 16 ans
Citation de Celestin records :
ça va encore être difficile de se decider, quand je dis qu'on pourrait créer une radiaufanzine , balancer 50 pistes aléatoires parmi les compotes inspirées ce serait pas si difficile , bon c'est déjà super de pouvoir participer (sauf que je supprime d'ancienne piste pour participer car mon soundcloud est blindé, bandcamp euhh n'en parlons plus je crois
Il semble, Celestin, que tu aies mal dormi ?
Un a parte d'abord : c'est quoi ton problème, avec bandcamp ?
Sinon, l'IA dans la musique ?
Oui, ce peut être une 'question'. Peut-être.
Bien sûr, il faut d'abord se débarrasser de la connotation incluse dans le 'I' : nous savons tous que, ce qu'ici nous nommons "intelligence", ça n'a pas grand chose à voir avec la façon dont ça marche.
(Admettons cependant que ceux et celles qui mettent au point cette machinerie ne sont pas bêtes.
)Sinon ?
Le 'I' étant ici fantomatique, ce n'est ici que le 'A' qui opère : A comme A-rtificielle ? Disons plutôt comme A-utomatique.
Comme dans "informatique" est dit le "traitement automatique de l'information".
Non seulement la dite "intelligence artificielle" n'est pas "intelligente", mais sa plus-value, par rapport à tout ce qui a été inventé précédemment dans le domaine de l'informatique, tient essentiellement aux capacités (effectivement monstrueusement multipliées) des "mémoires", et à la vitesse (qui va bientôt devenir quasiment d'ordre quantique ?) des opérations.
Bon, tout le monde ici sait à quoi s'en tenir.
Alors, la musique ?
Cela donne quoi quand ça s'active dans le domaine de la création musicale ?
Tu penses que l'on pourrait ici voir arriver 50 pistes par saison, produites par LIA ?
(Je laisse de côté "aléatoires".)
Oui, tu as raison, un mec (ou une nana), bien équipée en mémoire et processeur peut venir ici déposer "50 pistes et plus" sans trop se fouler.
Et c'est plutôt pour la tune, tu as raison, que ça devrait sévir, pour produire à moindre coût toutes ces mélasses sonores destinées à remplir le fond des pubs, des séries, etc.
Et je vois pas trop l'intérêt pour qui que ce soit de venir ici en déposer (de ces mélasses-là), pour un bénéfice nul :
plaisir nul, bifton zéro.
Ceci dit, l'automatisation de certaines des procédures de la composition, ça existait déjà depuis un certain temps.
Avant même l'informatique.
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
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