Sujet Commentaires sur la news : Friday’s Freeware : décompressez !

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c'est très agaçant cette façon de nommer "freeware" ce qui n'en est pas et peut simplement être obtenu sans débourser.
C'est tout un modèle économique dont la généralisation ferait pourtant le plus grand bien à tout le monde qui se trouve ainsi oblitéré. Sans compter un manque évident de respect pour l'éditeur et pour le sacro-saint droit d'auteur dont cela viole les deux pendants : le droit moral (le créateur d'une oeuvre reste seule juge de la diffusion qui en est fait) et le droit patrimonial (les questions de pognon).

En fait on trouve deux sortes de donationware.

1. Il y a ceux dont aucun minimum n'est requis. Qu'on paie quelque chose ou pas, on devient détenteur légal de la licence. C'est le cas le plus fréquent. Et le fait de pouvoir acquérir la licence sans payer un centime doit être, je pense, la raison pour laquelle on les qualifie quand même de "freeware". L'invitation à donation peut être directe (comme dans le cas présent) ou indirecte (on trouve de nombreux cas où le développeur invite à faire "une petite donation" pour l'encourager). Je prends un exemple parmi des centaines d'autres : Full Bucket Music. Personne n'aurait l'idée de les qualifier autrement que comme des Freeware. Or, si on regarde bien, dans chaque page produit il y a bien une invitation à faire une petite donation, elle se trouve à droite de chaque page, juste sous la vignette image du produit. Exemples : Ny, Mono/Fury, etc. Regardez bien, c'est dans toutes les pages. De nombreux développeurs procèdent ainsi. Sur le plan de l'acquisition du plugin n'y a aucune différence entre le fait que la donation soit directe (au moment de l'acquisition) ou indirecte (par un clic supplémentaire sur un bouton se trouvant sur la page produit ou une autre page du développeur). La licence est exactement la même, et les droits et devoirs de l'utilisateur aussi.

2. Et puis il y a ceux dont un minimum est requis. C'est le cas par exemple des plugins de 2getheraudio. A l'exception de deux produits (tout en bas de la page), tous les produits nécessitent de payer un minimum de 10 dollars. Ce qu'on veut... mais 10 dollars minimum.

Dans l'appellation Freeware il faut faire aussi la part des choses. Plusieurs situations peuvent se rencontrer.

1. Il y a les freewares qui sont freewares quel que soit l'usage qu'on en fait...

2. Et puis il y a les freewares qui deviennent payants lorsqu'on les utilise pour des oeuvres à destinée commerciale. Un cas très célèbre : OB-Xd. Eh oui ! OB-Xd n'est freeware que si on fait de la musique qu'on ne vent pas (si on produit des oeuvres gratuites, pas de problème). Mais si on fait de la musique qu'on vend, alors le produit n'est plus freeware, il faut payer la licence. C'est la raison pour laquelle il y a ce gros bouton vert "Buy now" à côté des boutons de téléchargement. C'est écrit en bas de la page du produit ("The free trial version of OB-Xd has no functional limitations and does not allow commercial use. The term commercial purpose means using the software for any fee, charge, tariff or other consideration directly or indirectly in connection with any commercial or other for-profit enterprise.") et c'est rappelé dans le texte de la licence.

Donc l'appellation "Freeware" recouvre en fait plusieurs situations différentes, tout comme l'appellation "Donationware".

En fait, dans la pratique (et au regard de la loi, je crois) :

1. Tout ce qui ne nécessite pas de payer le moindre centime pour acquérir une licence peut être qualifié de "freeware" et ça recouvre les produits dont la donation n'est qu'optionnelle. Parce qu'au regard de la loi, le résultat est exactement le même en ce qui concerne les droits et les devoirs de l'utilisateur.

2. Tout ce qui nécessite de payer un montant minimum (mais à la discrétion de l'utilisateur) est vraiment un "donationware".

3. Enfin tout ce qui nécessite de payer un prix fixé de façon impérative par le vendeur peut être qualifié de "payware" (ou de "shareware" si le produit est proposé avec une version d'essai ou une limitation tant qu'on n'a pas payé).

Et j'en profite pour rappeler que Reaper n'est pas un freeware (ni un donationware). C'est un produit payant et dont le prix est bien fixé. Et ce même si Justin a fait en sorte que le produit soit entièrement fonctionnel avant qu'on ait payé. Beaucoup trop d'utilisateurs se comportent comme si Reaper était une DAW gratuite, ce qu'elle n'est pas ! Voyez la colonne de droite du bandeau gris.

Tout, tout,vous saurez tout sur le freeware ♪♪♫♪

Merci pour cette analyse poussée et détaillée qui remet les pendules à l'heure, les piqûres de rappel sont toujours bienvenues.

J'en profite pour ajouter un petit mot sur l'open source et signaler l'exemple de l'excellent Neural Amp Modeler de Steven Atkinson : c'est un logiciel open source, c'est à dire que n’importe qui peut voir, utiliser, modifier et distribuer le code dans n’importe quel but. Les autorisations sont appliquées via une licence open source.
Pour autant, les applications open source ne sont pas nécessairement gratuites: l'exécutable peut être parfois vendu pour amortir son développement, que ce soit à prix fixe ou par donation.

Étant utilisateur très satisfait de NAM, j'ai cherché comment faire un don et j'ai été étonné de ne trouver aucune information à ce sujet.
En fouinant, j'ai appris que Steven Atkinson développait ce projet pendant son temps libre et qu'il ne demandait aucune contrepartie financière. Il proposait toutefois de faire un don quelque part mais je ne me rappelle plus où ni à qui car j'ai perdu le lien

Pour plus d'infos sur la démarche de Steven Atkinson et sur son logiciel, voir cet entretien .