2 heures du matin. Une vieille maison isolée dans la forêt. A peine éclairé par une cheminée dont le feu s'éteint dangereusement, rien ne semble perturber le travail de Kolya, courageux rédacteur d’AF. Pas même l'inquiétant orage qui s'abat actuellement sur la région...
« Sont marrants quand même Red Led et Los Teignos ! Ils m’ont traîné ici en me disant que l’air de la campagne me ferait du bien et que je finirai peut-être enfin un article dans les temps mais en attendant, sont pas bien rapides non plus, ça fait deux jours qu’ils sont sortis chercher du bois. Ils auraient plutôt dû s’appeler »Los Feignasses" hohoho… Et puis ils ont fermé la porte à clé et je ne retrouve plus la mienne, elle était pourtant dans ma poche. Chelou. Enfin bon…
Allez mon coco, au travail ! La lalalaaa, que m’ont ils laissé cette fois-ci ? Hum, une pédale de delay. L’Obscura Altered Delay. Avec le squelette sur la boîte c’est joyeux. Et la marque ? tiens tiens, Digitech. Moi tous les trucs qui finissent par « tech » ça m’angoisse. Ca me fait penser au massacre de Virgina Tech. Brrrr… Et puis t’imagines si j’avais titré « une tuerie » ? Hihihi…hum…ouais non. Les deux m’auraient découpé en morceaux. Bon après c’est vrai que je connaissais la firme vite fait grâce à son JamMan et surtout sa légendaire Whammy utilisée par à peu près tout le monde, de Muse à Tom Morello en passant par Slipknot ou Dimebag Dar… Hum non, pas lui, mauvais exemple. Et puis j’avais aussi entendu parler de feu la série Hardwire et de leurs multi-effets sans avoir jamais eu l’occasion de les essayer, sans doute à cause d’un certain manque de visibilité en Europe, contrairement à leur pays d’orig…Hein ?! attends… c’est quoi ce bruit… ?! Ah non c’est rien, j’ai cru entendre une tronçonneuse démarrer. La dernière répète a dû me flinguer les oreilles. Et puis c’est complètement absurde, qui irait couper du bois par ce temps là ? Hahaha ! N’importe quoi !"
Autopsie
Sortons le squelette de son cercueil en carton. Oui, il y a bien un dessin de squelette sur la carcasse de cette stompbox, dans le style gravure/tattoo. Esthétiquement j’approuve, même si c’est un peu lugubre. Enfin, ses couleurs beige et orange ainsi que son format mimi (j’ai bien dit mimi, pas mini : grosso modo 11 × 7 × 5 cm) compensent. Elle est, à titre d’exemple, un peu plus petite qu’une TC Electronic de la série TonePrint ou qu’une Boss. Elle ne prendra donc pas une place démesurée dans notre housse ou sur notre pedalboard. Pour la fixer sur ce dernier, nous trouverons dans sa boîte du velcro taillé sur mesure. Il suffira de le poser à la place du patin antidérapant sous la pédale que l’on aura décollé au préalable.
Concernant le velcro, la majorité des fabricants commence à prendre l’excellente habitude de le fournir systématiquement et l’on ne peut que s’en réjouir. En revanche ils prennent aussi l’agaçante habitude de ne plus fournir la notice, nous renvoyant souvent à internet. Or, dans cette sinistre maison au fond des bois, je n’ai ni internet ni le téléphone, les lignes ayant bizarrement été coupées depuis tout à l’heure. La faute à l’orage, probablement… Ne pas massacrer… les arbres certes, mais le papier recyclé ça marche aussi. Et, comme nous le verrons plus loin dans ce test, une notice aurait été ici bienvenue. Enfin bon, on n’en mourra pas…
Outre ses dimensions originales, une autre particularité concerne son poids. Elle pèse un âne mort (0,45 kg). J’aurais aimé ouvrir ses entrailles pour vérifier quel sombre et lourd secret elle renferme mais cela me fût impossible, il faut une clé Allen hexagonale pour retirer ses vis. Elle est aussi bien scellée que la cave d’un serial killer. Ce qui est sûr en revanche c’est qu’elle ne contient pas de pile, on ne peut l’alimenter que sur secteur (l’adaptateur 9V n’étant malheureusement pas fourni. La prise est située sur la face avant de la pédale) et c’est de loin le point le plus négatif de cette stompbox.
Il semble qu’elle ait été pensée pour les connaisseurs, les possesseurs de pedalboard avec un bloc d’alimentation qui martyrisent sadiquement leurs pédales à longueur de concerts. Notre impression est confirmée par l’ajout d’un petit accessoire fort ingénieux, le StompLock. C’est un morceau de plastique ressemblant à un smiley qui aurait eu la trouille de sa vie, genre il aurait croisé un psychopathe dans un endroit retiré type maison de campagne (ouais bon, c’est vrai que c’est un peu tiré par les cheveux, il aura plus vraisemblablement juste écouté le dernier album de maître Gims). Mais quand on le pose sur les potards de la pédale, il préserve nos réglages. On ne remerciera jamais assez les américains pour cette idée toute bête mais terriblement efficace. Il existe bien d’autres solutions, comme par exemple le clapet sur la série Iron man de chez Joyo ou le gaffer qui colle et qui salit, mais celle qui nous est proposée ici parait la plus sûre (difficile de casser ce plastique avec le pied…), pratique (on retire le StompLock aisément) et les réglages restent malgré tout visibles. Et si on le perd ? D’après l’importateur, toutes les pièces Digitech peuvent être commandées séparément. Mortel si j’ose dire…
Pour des réglages précis, 11 petits points oranges autour des potards serviront de repères. Concernant les potards justement, ils ne sont pas au nombre de 4 comme on pourrait le croire à première vue : en regardant bien, on remarquera que les deux de la rangée du dessous sont plus petits et encerclés par deux autres. Il y en a donc 6. Ça va tweaker sévère ! Ou comment optimiser intelligemment l’espace. Et puis tout parait solide : les potentiomètres chromés et résistants avec leur grip autour, le footswitch silencieux, la LED témoin protégée par un anneau de métal, les écrous qui serrent les entrées… Cette pédale est vraiment rassurante et sans aucun doute prête pour le live.
Pour achever… de disséquer notre Obscura, nous noterons encore les deux entrées et les deux sorties pour une utilisation en vraie stéréo (indispensable pour bon nombre d’utilisateurs), et la présence discrète d’un mini-switch entre les potards de la rangée supérieure.
Quoi encore ?! « Le calme et la tranquillité de la campagne », tu parles ! Depuis tout à l’heure j’entends des hurlements. Alors je comprends que les fans de l’OM qui passent dans le coin expriment leur rage à chaque fois que l’équipe prend un but mais là ça commence à devenir pénible. Difficile de bosser dans ces conditions. Enfin, je vais pas me laisser distraire, où en étais-je ? Ah oui ! Son utilisation.
Le côté fort de l’obscurité
A priori on retrouve une série de réglages communs à la majorité des delays:
- Le Level, en haut à gauche, ajustera le rapport signal brut/signal traité
- En bas à gauche les Time (le potard haut) et Repeats (le potard bas, souvent appelé Feedback sur d’autres pédales) régleront respectivement le temps de retard (jusqu’à 2 secondes) et le nombre de répétitions
- En haut à droite se trouve un sélecteur de type de delay. Nous aurons le choix entre Analog (émulation d’un delay analogique, notre pédale étant bien entendu digitale), Tape (émulation d’un delay à bandes), LoFi (émulation d’un delay digital 8 bits, low fidelity donc) et Reverse (l’écho est joué en sens inverse). Quand on sélectionne ce dernier, on n’entend plus du tout le signal brut, seulement la répétition à l’envers (ce qui est un peu dommage, voire même déroutant). Attention d’ailleurs à ne pas mettre le Level à 0, aucun son ne sortirait alors de votre ampli. Ça m’est arrivé et j’ai cru que la pédale était défectueuse. C’est pourtant bien expliqué dans la notice.
Il arrive sur certaines pédales qu’on ne soit pas sûr de l’effet sélectionné. Pas de souci ici, pour chaque type de delay, le potard se fixe, comme s’il atteignait un palier, il ne flotte pas entre deux sélections et c’est une très bonne chose.
- En bas à droite nous retrouverons le potard Tone (celui du haut) qui rend nos répétitions plus sombres, obscures serais-je tenter de dire, en diminuant les fréquences aiguës ou au contraire plus présentes et claires en augmentant ces mêmes fréquences.
- Degrade (le potard du bas) est quant à lui beaucoup plus original, c’est son action spécifique qui démarque réellement l’ OBSCURA de ses concurrentes. Il abîme les répétitions du delay choisi. Pour l’Analog, il est censé accentuer la perte d’aigus au fur et à mesure des répétitions, typique d’un delay analogique type Bucket Brigade. Pour le Tape, il renforce la modulation caractéristique de ce delay (un peu similaire à un chorus/vibrato, « wow and flutter » comme disent les anglo-saxons). Pour le LoFi et le Reverse, il sature légèrement le son. Nous verrons plus loin que l’impact du potard n’est pas si évident selon l’utilisation qu’on fait de certains types de delay.
A partir de là commencent les fonctions tapies dans l’ombre. Comme le dit mon pote Stéphane Kharma, membre éminent de la team Audiofanzine, « un delay sans tap tempo, c’est comme une bière sans alcool, ça sert à rien ». Alors je me suis demandé s’il était vraiment possible qu’il manque une fonction aussi importante sur une stompbox aussi bien pensée. J’ai donc suivi mon intuition en laissant appuyé le pied sur le footswitch 3 secondes. Je l’ai vite trouvé le gredin ! Pour que le footswitch reprenne sa fonction initiale, il faut réappuyer dessus 3 secondes. Il aurait peut-être été plus judicieux qu’il y revienne tout seul, au bout de 10 secondes par exemple, comme sur certaines pédales concurrentes. En effet, la manipulation risque d’être assez longue et hasardeuse en concert. Autre remarque: quand on tape le tempo, on entend très clairement le changement de pitch propre aux delays analogiques et ce quel que soit le type de delay choisi. De ce fait, il sera difficile de l’utiliser de manière traditionnelle. On le réservera plutôt aux amateurs de bizarreries sonores et autres expérimentations.
Je me suis aussi demandé si le bouton Time reprenait le dessus quand le Tap Tempo est activé. Je l’ai donc tourné et là, surprise, la LED a changé de couleur : quand le potard est à gauche, elle est verte, quand il est au milieu elle est jaune et quand il est à droite, il reprend sa couleur rouge habituelle. Comme je n’ai pas bien compris pourquoi, je suis allé trouver la notice sur internet (oui, j’ai le pouvoir magique de faire marcher internet à nouveau dans la maison quand je veux, c’est mon article après tout). En fait le potard Time se transforme en sélecteur de sous-divisions du temps, de gauche à droite : croche, croche pointée et noire. Voici une option fort utile et qu’on n’attendait plus vu le format.
A quoi sert alors le mini-switch Tails ? quand il est en marche (position de droite), les répétitions continueront jusqu’à s’évanouir, même lorsque la pédale est désactivée. Dans le cas contraire, elles seront décapitées net (l’Obscura marche alors en true bypass). J’adore ce mini-switch. Ce type d’option est souvent disponible chez les concurrents mais à l’intérieur de la pédale seulement ou programmée dans un preset, or, sur scène on voudrait avoir ce choix à portée de main : parfois on aimerait entendre les répétitions se prolonger après la désactivation ou au contraire ne pas entendre, comme ça m’est arrivé plusieurs fois en concert de manière très gênante, les répétitions des notes précédemment jouées quand on réactive la pédale. Ici le problème est réglé.
Il existe enfin un mode Repeat/Hold que l’on déclenche après avoir joué en poussant le potard Repeat sur le dernier quart de sa course (vous pouvez observer un trait continu sur les trois derniers points-repères oranges). Nos notes seront alors répétées à l’infini nous permettant d’obtenir des textures sonores assez baroques grâce à l’action des boutons Time, Tone et surtout Degrade. Nous pourrons aussi continuer à jouer avec le signal brut par dessus, même quand la pédale reste activée, sans que cela n’affecte les ambiances psyché qu’on aura créées. Pour se débarrasser de ce corps sonore encombrant, il suffira de passer le switch Tails sur Off ou simplement changer de type de delay.
Tiens… J’entends des bruits de pas à l’étage. Ils ont du perdre leur clé eux aussi, du coup ils seront passés par la fenêtre. Red Leeed ? Los Teignooos ?… ils ne répondent pas. Tous ces tests d’enceintes les auront rendus sourds, à moins que ce ne soit dû à… Hum non. Si je branche la pédale et que je mets l’ampli assez fort ils m’entendront peut-être ?
Leçons de ténèbres
Voici le matos utilisé pour l’enregistrement des extraits audio : Gibson Les Paul Boneyard > Marshall JVM 410H > Two Notes Torpedo Live > Carte son RME Fireface 802. La pédale passe dans la boucle d’effet du JVM.
Pour débuter, quatre extraits en accords plaqués afin d’entendre clairement le caractère particulier de chaque delay. J’ai fait d’une pierre deux coups en vous présentant aussi l’influence du potard Degrade, sur les deux premiers accords il est à 0, sur les deux suivants, il est à fond. Pour le reste des réglages, ce n’est pas compliqué, tout à midi sauf le Level à 8 (le 8e point orange)
- 1 analog 00:22
- 2 tape 00:24
- 3 loFi 00:25
- 4 reverse 00:24
La palme de l’obscurité revient sans conteste à l’Analog, le Tape est plus clair et le LoFi est le plus neutre. Concernant le Reverse, et je parle en général, quelles que soient les pédales, je l’ai toujours considéré comme une option facultative. c’est souvent celui que j’utilise le moins, sauf parfois pour créer des atmosphères spécifiques. C’est une question totalement subjective mais j’aurais préféré un autre delay à la place. Enfin, puisque notre Obscura est taillée pour les ambiances, je suppose qu’il y trouve naturellement sa place.
On distingue nettement l’impact du Degrade en mode Tape (mmm le vintage !), il est vital au LoFi (c’est, à mon humble avis, là qu’il prend tout son sens) et sensible en Reverse. On ne peut pas en dire autant en Analog, ça saute beaucoup moins aux oreilles, à se demander s’il change même quoi que ce soit.
En situation, dans une phrase musicale un peu chargée, ça donne quoi ? Encore une fois, 4 extraits avec, cette fois-ci pas de jaloux, tous les réglages à midi !
- 5 exorciste analog 00:13
- 6 exorciste tape 00:13
- 7 exorciste lofi 00:13
- 8 exorciste reverse 00:14
L’Analog et le LoFi sont un peu en retrait et du coup ils passent bien. Le Tape sort beaucoup plus du mix et dans ce cas précis c’est un peu brouillon. Quant au Reverse, j’ai dit précédemment ce que j’en pensais, c’est un gadget sympa, quoi.
Voici maintenant quelques extraits et une application plus pertinente des delays. On va se la jouer Blairwitch Project avec une petite balade en forêt dans le premier extrait (Analog, tout à midi sauf Repeats à 7 et Degrade à fond, Tap Tempo) puis un deuxième extrait on l’on va couper du bois avec une rythmique saccadée en LoFi (mêmes réglages que précédemment). Le 3e exemple montrera les capacités de l’Analog avec un temps court et plein de répétitions. Vous verrez, ça change un peu de la sempiternelle démo rockabilly (Time 4, Repeats 8, Tone à fond, Degrade à 0, Level à 5).
- 9 a forest analog 00:31
- 10 a forest lofi 00:20
- 11 halloween 00:21
Passons maintenant au Tape qui mérite des extraits à lui tout seul tellement je l’apprécie. Dans le premier, j’ai voulu me servir de ce delay comme d’un effet de vibrato, le temps est à 0 mais les répétitions à 8, soit le maximum en fait (plus loin c’est du Repeat/Hold. Time 0, Repeats 8, Degrade à fond, Level à midi). Dans le second, on entendra une répétition « ping pong » avec sa petite modulation aigrelette. Au revoir les chevaux ! (Time 5, Repeat 4, Tone et Degrade à fond, Level à 8)
- 12 ca 00:40
- 13 buffalo bill 00:36
Il fallait quand même montrer les capacités de mon ami Reverse, voici donc deux exemples dans le style « Les Oiseaux », enfin les mouettes de l’enfer, celles qui te ch…dessus quand tu fais une balade romantique sur la plage avec ta copine. Le premier est joué sans Degrade et le second avec le Degrade à fond (Time à midi, Repeats 8, Tone à midi, Level à 10)
- 15 rerverse fx 00:19
- 16 reverse fx degrade 00:20
Si les mouettes ont bien souillé mon crâne, le Degrade m’aura bien vengé, c’est bien, bien crade. Voici maintenant deux exemples en Analog, le premier pour montrer l’action du potard Tone, je le joue alors qu’il est à fond avec plein de répétitions puis je le baisse. On entend une sacrée différence. D’ailleurs le Tone sera un complice efficace pour faire disparaitre le cadavre des échos quand on aura fini de les torturer en mode Repeat/Hold (Time à midi, Repeats 8, Degrade à 0, Level à donf). Puisqu’on en parle, le deuxième exemple démontre une des nombreuses manières de l’exploiter. Je plaque un accord et je monte le volume de ma guitare avec une seule répétition puis je tourne très vite le Repeat à 8 soit le maximum et je joue une petite phrase. Ensuite je passe immédiatement en mode Repeat/Hold et je joue quelques notes avec le signal d’origine (c’est un peu sec du coup). Ensuite je tourne le potard Degrade qui était au minimum jusqu’au maximum. Au risque de spoiler, je dois vous prévenir que David Vincent se fait bouffer à la fin par les envahisseurs qui, déçus, décollent à bord d’une soucoupe volante parce qu’ils trouvent que les humains, finalement, c’est pas très comestible, sauf quand on s’appelle Hannibal Lecter (pour cela je tourne le bouton Time. Time à 8, Tone à midi, Level à fond).
- 16 tone 00:14
- 17 space invaders 00:38
Les sons clairs sont plus à même de bien faire entendre les nuances lorsqu’il s’agit de delay, et le résultat n’est pas toujours constant avec les sons saturés. Pour vérifier cela, je leur ai réservé les trois prochains extraits. Pour le premier j’ai voulu un delay un peu vintage pour un hommage à Norman Bates (Tape, Time un peu avant midi, Repeats un peu après midi, Tone 5, Degrade 4, Level à midi), pour le second j’ai opté pour l’Analog afin de rendre l’effet rythmique plus précis (Tap Tempo, Repeats 5, Tone et Degrade à midi, Level à 9) et pour le troisième j’ai cherché un réglage basique afin d’obtenir un delay le plus normal possible (Analog, tout à midi sauf Tone et Degrade à fond).
- 18 norman fait des videos 00:14
- 19 tubular disto 00:13
- 20 sabbat noir 00:22
Rien à dire, c’est tout aussi efficace. Pour finir, on change de dimension avec un son clair en mode Tape (Tap Tempo, Repeat/Hold, Tone et Degrade à midi, Level aux 3/4). Je maltraite le son dans un délire psychoti… enfin je voulais dire psychédélique. Je tourmente le temps en changeant les sous-divisions rythmiques puis je harcèle tous les autres potards.
Grrrr, on se croirait dans « Destination Finale », sauf que moi je suis destiné à ne jamais finir ce test. Après le téléphone, voilà maintenant que c’est l’électricité ! Va falloir que je descende à la cave vérifier les plombs. Les coupures nettes façon guillotine c’est quand même pas ce qu’il y a de mieux pour mon ampli à lampes. Enfin, j’ai quand même eu le temps de me forger un avis global sur l’appareil et je m’en vais le partager avant qu’il arrive encore un truc.
The Shining
En définitive cette Obscura Altered Delay de Digitech est un produit très intéressant, au design intelligent (Tails Switch, StompLock, optimisation de l’espace etc…), pensé par des guitaristes pour les guitaristes. Elle sera plutôt destinée aux savants fous qui aiment défigurer les sons (par ailleurs fort sympathiques) et aux maniaques obsédés par les delays de caractère. En outre, sa solidité apparente l’orientera autant vers le live que vers la cave… enfin le studio. Les seuls reproches qu’on pourra lui faire sont l’absence d’alimentation par pile et la gestion générale du tap tempo qui rendent difficile une utilisation conventionnelle. Le prix de 149 euros environ (sur internet) nous parait tout à fait justifié et s’il y avait un Award du design ou des bonnes idées, il l’aurait gagné haut la main. En attendant, pour encourager les américains à persévérer dans cette voie, je me rabats sur l’Award de l’inno… Bon, quoi encore ?!!… Plait-il ?… Ah ! Bonjour Monsieur, je ne vous ai pas entendu sonner… Si vous cherchez la patinoire vous n’y êtes pas du tout, mais alors pas du tout. Il faut tourner à gauche et suivre la nationale en direction de Bourbouzon et là… Et ben dis donc, vous mangez bien salement ! C’est quoi tout ce ketchup sur vos vêtements ? Le McDo avant un match ce n’est pas une très bonne idée et comme le disait ma grand-m… Mais !… Hahaha ! Mais enfin Monsieur… le hockey ça se joue avec une crosse, pas avec une hache ! Hahaha ! Vous êtes un original vous ! En plus vous risquez de vous blesser. Monsieur ?… Mon…sieur ?…