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Sujet Commentaires sur le dossier : Bien placer ses enceintes

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1 Commentaires sur le dossier : Bien placer ses enceintes
Bien placer ses enceintes
Voici quelques astuces qui vont permettront d'optimiser le rendu sonore de vos enceintes dans votre home studio.

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Ce thread a été créé automatiquement suite à la publication d'un article. N'hésitez pas à poster vos commentaires ici !
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101

 

Citation :

 

La " formule " marche dans le sens 340/f=m 

Mais quel est la formule inverse ? pour obtenir m=f ??? 

 

 je suis pas spécialement une flèche en maths non plus, mais là quand même! icon_eek.gificon_redface2.gificon_mrgreen.gif

 

102

Mouhahahaha docks , oui c'est pour ça que je me suis rattrapé , ou plutôt que j'ais tenté de me rattraper , en " m'auto donnant " la solution + haut ;)   

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Pour la directivité du son, on peut se rendre compte qu'à des fréquences très hautes on a des longueurs d'onde très courtes. Pour le plus aîgu perceptible, 20 kHz, on a 17 mm de longueur d'onde. Ca veut dire que deux sources sonores produisant un même son pur ne contenant qu'une seule fréquence de 20 kHz seront sur la même longueur d'onde et émettront en phase si elles sont séparées de 17 mm (ou 2, 3, 4, n fois 17 mm). Par contre si cette distance est divisée par deux, égale à 8,5 mm (ou 8,5 plus n fois 17 mm), les ondes sonores présentent un maximum d'interférences issues du déphasage. C'est un peu comme lancer deux cailloux à la surface d'un lac et voir les rides sur l'eau se former. A certains endroits elles s'annulent par interférence. Si les caillous sont lancés avec un espacement égale à la moitié de la longueur d'onde des onddes de surface qu'ils génèrent, les interférences seront maximales, en théorie si on trace une ligne passant par le point d'impact des cailloux on a plus aucune onde (pensez à un diagramme polaire d'un micro bidirectionnel, une figure en 8 avec les points d'impacts de part et d'autre). Les ondes de surface, les ronds dans l'eau, se forment à la surface de l'eau en 2D, tandis que les ondes acoustiques se propagent dans l'air de façon sphériques en 3D. Le fait d'avoir des longueurs d'ondes si courtes entraîne que sur une source sonore, imaginons un haut-parleur, chaque point sur la membrane du haut-parleur distant de 8,5 mm émettra à 20 kHz avec un maximum d'interférence dû au déphasage spatial, l'ensemble des points décrira une figure en 8 pour la diffusion de cette fréquence. De la même façon, les membranes des micros captent avec une directivité de plus en plus linéaire dans les aigus. La conception des membranes, des capsules et l'électronique (circuits LRC, etc.) permet en jouant avec les phases du signal transduit d'avoir des diagrames polaires de types cardio, hypercardio, omni, etc.
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Tout ça c'est très théorique. Par facilité on considère que la célérité du son dans l'air est de 340 m/s mais ça varie énormément (parfois de plus de 10%) en fonction de l'hygrométrie, de la température, etc. Calculer les fréquences fondamentales, le mode d'une pièce paralélipipèdiques sans les calculs d'erreurs ne donnera qu'un indication vague des corrections acoustiques à apporter. En plus des trois fréquences dépendant des longueurs de la pièce, on a aussi la formation d'onde stationnaire pour les diagonales et tous les multiples entiers...

J'avais lu le bouquin de Stavroux, "Mixing with your mind", et je trouvais sa façon de faire élégante.

D'abord, il se pacait au centre de la pièce, il ne branchait qu'un seul haut-parleur et demandait à un pote de varier la position et l'orientation de celui-ci dans la pièce vide alors qu'il diffusait du bruit blanc ou son morceau de référence. Objectif : trouver la position du baffle dans la pièce qui génère le moins possible d'interférences, c'est à dire de filtre en peigne et une localisation spatiale nette du baffle. Pour minimiser au maximum l'effet de filtre en peigne sur son unique baffle (généré par les réflexions du son sur les murs de la pièce mélangées au champ direct). En gros il cherche une position pour le baffle qui le fasse sonner avec les basses les plus nettes (le moins de creux possible dans les bas-mediums et les basses causés par un filtrage en peigne) ainsi qu'une localisation la plus mono et proche en distance possible (si un seul baffle dans une pièce sonne pseudostéréo ou est mal localisable, c'est que les oreilles perçoivent des ondes méchament déphasées entre elles). Une fois qu'il a trouvé le sweet spot où le baffle fait osciller la pièce à la convenance de ses oreilles, il place son deuxième baffle de la même manière et forme un triangle équilatéral avec sa position de mixage.

Cette méthode a le mérite de remettre au centre du débat le goniomètre/spectrogramme le plus puissant qu'on possède... Les oreilles. Et aussi de retrouver face à l'impossibilité d'une écoute neutre (mise à part en chambre anéchoique à l'ircam) un minimum de choix dans la restitution du sytème d'écoute. Pourquoi devoir modeliser l'espacement du trou du bass reflex par rapport au mur sur autocad alors que l'utilité du bass reflex c'est de retrouver des graves qui font plaisir à l'écoute...
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Hors sujet :

Citation de SamFromHell :

si un seul baffle dans une pièce sonne pseudostéréo ou est mal localisable, c'est que les oreilles perçoivent des ondes méchament déphasées entre elles)

 

 Je vais finir par lancer une pétition sur AF pour qu'on arrête d'utiliser les termes phase, déphasage et déphasé à tord et à travers pour expliquer tout et n'importe quoi  mrgreen

"Chéri, ton rouge à lèvres déborde !

-t'inquiète, c'est mon tube qui est déphasé..."

 JM

[ Dernière édition du message le 08/04/2013 à 16:52:50 ]

106
Oui c'est difficile d'avoir la même nomenclature avec un sujet extrêmement subjectif. Dans le terme pseudostereo, je veux parler de cet effet qu'on obtient en dupliquant une piste et en inversant la phase d'une des pistes puis pan à gauche pour l'un et à droite pour l'autre. C'est plutot un cas "d'antiphasage" mais c'est la même chose que d'avoir un déphasage spatial d'une moitié de longueur d'onde (ou un déphasage temporel d'une moitié de période) pour des sinusoïdes, des sons purs ne contenant qu'une seule fréquence. Bien sûr, la phase et la perception qu'en ont les oreilles est décisive pour la la localisation spatiale des sons. Il suffit de faire ce petit montage de pseudostereo avec un casque (pas d'interférences physique) ou d'écouter des enregistrements binauraux. Chaque oreille perçoit des déphasages inférieurs à moins d'une milliseconde (700 µs, en longueur d'onde ça équivaut à la distance d'espacement des oreilles) qui lui permettent de localiser la source sonore (en plus des filtres en peignes ou passe-bas générés par les difractions, réflexions et absorption des oreilles, du crâne).

Avec un pote on a bossé à Poitiers au Futuroscope pour une attraction. Mixage final en 7.1 dans deux salles semi-circulaires, la spatialisation du mix se cassait la gueule car les parois convexes de la salle focalisaient les réflexions et perturbaient totalement la diffusion du son. Si un baffle seul ne sonne pas "mono" dans une pièce, c'est incontestablement le signe d'un mauvais placement, voir dans les cas extrême, d'échos tournants.

[ Dernière édition du message le 08/04/2013 à 18:31:59 ]

107
x
Hors sujet :
Hors sujet :

Citation de SamFromHell :

si un seul baffle dans une pièce sonne pseudostéréo ou est mal localisable, c'est que les oreilles perçoivent des ondes méchament déphasées entre elles)



Je vais finir par lancer une pétition sur AF pour qu'on arrête d'utiliser les termes phase, déphasage et déphasé à tord et à travers pour expliquer tout et n'importe quoi mrgreen

"Chéri, ton rouge à lèvres déborde !

-t'inquiète, c'est mon tube qui est déphasé..."

JM


Il est où le problème si on parle d'onde ou phénomène périodique?
C'est mieux de parler de décalage?
Vivement la pétition pour éclaircir le sujet... :?!: ou alors ne pas mettre de rouge à lèvre :non:.
Pte l'égalité des genres.

[ Dernière édition du message le 10/04/2013 à 02:38:52 ]

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Je te fais un petit topo simple quand j'ai n peu de temps. Promis.

JM
109
Et bien en effet... Où est le problème? Mis à part ma difficulté croissante à comprendre l'analogie entre une phase et un rouge à lèvre...

Même si une oscillation n'est pas périodique, comme dans le cas d'un bruit blanc, on peut entendre clairement des déphasages entre le son direct et ses réflections dans une salle ou une control room. L'interférence pour un son complexe contenant plusieurs fréquences, c'est précisément un filtrage en peigne.

Dans ce forum on a des pages remplies sur la spatialisation dans un mix stereo. Comment l'obtient-on? En dupliquant le signal mono et en lui appliquant un retard. S'il est grand on parle d'écho. S'il se rapproche de +/- 50 ms et est répété on parle de reverb. On a déjà des déphasages engendrant des filtrages en peigne dans un signal de reverb. S'il est très court on peut même parler de phasing (comme dans un effet chorus, flanger ou phaser).

On pourrait imaginer faire une pétition et demander à boss de renomer sa pédale phaser en pédale lipsticker si tu veux, mais ça ne changera pas grand chose au phénomène. :D

Je voulais juste parler de la méthode de Stavroux car j'ai vu des captures d'écrans de spectres dans ce topic qui présentent un net filtrage en peigne. Evidement c'est difficile de visu de se dire que le placement des hauts-parleurs n'est pas optimal. Sur quelle fenêtre le spectro est réglé, quel micro est utilisé, y a-t-il un moyennage pour des valeurs efficaces? Je voulais juste écrire ici une méthode à l'oreille pour le placement.
110
Sinon, un petit freeware avec représentation graphique des modes propres d'une pièce. Praise the Lord Rayleigh! http://www.realtraps.com/modecalc.htm