Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou
Test écrit
64 réactions

Test des DSM1 de M-Audio - DSM : Des Supers Moniteurs

Après la série BX en entrée de gamme, la série CX en milieu de gamme, M-Audio sort le grand jeu avec sa gamme DSM, prête à défier les plus grands noms du monitoring de studio. Ce sont les DSM1, équipées d’un haut-parleur 6,5 pouces, qui nous intéressent aujourd’hui...



Avant
Depuis quelque temps déjà, M-Audio voit sa gamme d’en­ceintes s’étof­fer peu à peu, en tirant clai­re­ment la qualité vers le haut. Les BX8a et les CX8 nous avait convain­cus lors de précé­dents tests sur Audio­Fan­zine et c’est donc le coeur vaillant que nous ouvrons le carton de ces DSM1 dont le prix (689€ l’unité) les place en fron­tal face aux ténors du marché comme Focal avec ses Solo6, ADAM avec les P11A, les Gene­lec 8040 ou encore Dynau­dio et ses BM6A, la concur­rence est donc rude !

Tout d’abord un grand bravo aux desi­gners qui ont travaillé sur les DSM, elles sont superbes et on aime leur look moderne et épuré. La fini­tion noire mate et le tour des haut-parleurs gris métal­lisé donne vrai­ment une très bonne première impres­sion. Le haut-parleur des graves de 6,5 pouces possède un châs­sis en acier et un diaphragme anodisé en une pièce. Le twee­ter est un dôme souple encas­tré dans des guides d’ondes permet­tant d’ac­croître la fréquence en réponse et d’ob­te­nir une meilleure image stéréo. Une petite LED bleue située entre le boomer et le twee­ter témoigne de la mise en acti­vité de la DSM1. Cerise sur le gâteau, les DSM1 possèdent de gros pieds qui amor­tissent les vibra­tions lorsqu’elles sont posées sur un bureau. Pas de problème jusqu’ici, nous sommes bien devant une paire d’en­ceintes haut de gamme…

Retour­nons main­te­nant le bébé afin de voir ce que nous propose M-Audio niveau connec­tique et correc­tion.

De dos

Arrière
À gauche du système bass reflex se situent les entrées analo­giques et numé­riques. Pour ces premières, on dispose d’une entrée XLR et d’une entrée jack 6,35 mm TRS symé­trique avec un petit plus : il est possible de choi­sir entre les niveaux +4dBu et –10dBV, pratique. En dessous, nous retrou­vons les entrées numé­riques (accep­tant du 192 kHz / 24 bit) en coaxial pour le SPDIF, avec une entrée et une prise « thru » pour renvoyer le signal vers l’autre enceinte. On choi­sira alors via le switch situé juste en dessous si l’en­ceinte sera assi­gnée au canal droit ou gauche du signal stéréo ou si ce dernier est mono. Une entrée AES/EBU en XLR est aussi dispo­nible, rendant la DSM1 vrai­ment complète niveau connec­tique, ça commence bien !

En plein milieu se trouve le volume trim, permet­tant de régler le niveau du signal en entrée de –22 à 10 dB. Dommage qu’il ne soit pas cranté à 0. Encore en dessous se situe le sélec­teur d’en­trée : analo­gique, numé­rique ou stand-by numé­rique, qui active l’en­trée numé­rique et met le haut-parleur en mode basse consom­ma­tion si l’hor­loge numé­rique est perdue depuis plus d’une seconde (quand vous étei­gnez votre inter­face audio par exemple), l’en­ceinte sort du mode stand-by dès que l’hor­loge revient. Voici une enceinte écolo­gique! Le seul point regret­table est la présence du bouton de mise sous tension situé à l’ar­rière, ce n’est pas pratique et on aurait aimé le voir déporté à l’avant, surtout sur une enceinte de ce prix.

Switches
Passons main­te­nant au gros morceau, la correc­tion. La DSM1 est vrai­ment très bien four­nie en filtres en tout genre. Il faut dire que la belle est équi­pée d’un DSP gérant le cros­so­ver, fréquence de coupure entre les deux voies, l’EQ et le volume trim. On commence avec un shelve dans le haut du spectre dont voici le diagramme :


4 réglages sont possibles : 0, +1,5, –1,5 et –3 dB.

Les moyennes fréquences se voient attri­buées un boost/cut avec une grosse largeur de bande (Q faible) avec les mêmes réglages : 0, +1,5, –1,5 et –3 dB.



Un autre shelve est dispo­nible dans le bas du spectre avec les réglages et diagramme suivant : 0, –1,5, –3, –4,5 dB.



Un filtre coupe bas permet de ne lais­ser passer les fréquences qu’à partir de 40, 50, 80 ou 100 Hz. Utilisé pour proté­ger les haut-parleurs des basses fréquences ou pour ajou­ter un cais­son de basse à votre système.



Viennent enfin les « desk­top filters », qui seront utili­sés pour compen­ser les réflexions de votre bureau ou de l’éta­gère où sont posées vos DSM1. Trois filtres sont dispo­nibles : 175 Hz, 220 Hz et 200 Hz lorsque que vous combi­nez les deux premiers, avec les correc­tions suivantes : 0, –1, –2 ou –3 dB.

 

 



L’en­ceinte est donc très complète et pour s’adap­ter à pas mal de situa­tions, un vrai plus !

Passons main­te­nant à l’écou­te…

L’écoute

Afin de tester les DSM1, nous les avons écou­tés avec quelques morceaux que nous connais­sons bien.

Lou Reed – Walk on the wild side

Première écoute avec Lou Reed, ici tous les instru­ments se détachent sans problème, la guitare acous­tique à droite, la contre basse, la caisse claire et la grosse caisse. La voix fait très bonne impres­sion avec un senti­ment de proxi­mité. Lou Reed est devant nous ! L’image stéréo est vrai­ment excep­tion­nelle, et cela est dû à la très bonne défi­ni­tion dans le haut du spectre. Le parti pris du construc­teur est de limi­ter les très basses fréquences et l’ef­fet boomy que peuvent avoir certaines enceintes plus bas de gamme, comme les BX ou CX du même construc­teur. D’une manière géné­rale, les enceintes sont très droites et précises avec des queues de réverbe très audibles. Parfait du moni­to­ring en somme !

Metal­lica – Enter Sand­man

Rien de tel qu’un black album pour se décras­ser les oreilles. Première bonne surprise : toutes les pistes de guitares sont bien audibles, les palm mute ne masquent pas les fréquences supé­rieures. Le bas est limité, mais toujours bien défini. Rien à dire, elles collent une bonne grosse claque aux ADAM A5, certes beau­coup moins chères, qui traî­naient au bureau. Le twee­ter ADAM a pour­tant une bonne répu­ta­tion pour ce qui est de la défi­ni­tion. Le seul reproche que l’on pour­rait faire aux DSM est la fatigue qu’elles pour­raient causer au bout de quelques heures d’écoute : les aigus sont précis et très présents, peut-être même trop. Heureu­se­ment que les correc­tions sont là !

Michael Jack­son – Billie Jean

Le kick est bien sec comme il faut, le shaker précis et la basse, sans être impres­sion­nante, reste bien défi­nie. L’image stéréo est toujours un régal, merci les guides d’ondes ? Aucun détail ne semble nous échap­per. Un court passage sur les ADAM A5 confirme notre senti­ment, tout semble se resser­rer, comme si on avait mis les enceintes dans une boite en carton. La diffé­rence de prix est parfai­te­ment justi­fiée, c’est le moins que l’on puisse dire.

Sting – It’s proba­bly me

Quel enre­gis­tre­ment les enfants ! Les DSM font merveille, Sting est assis juste en face de nous, les instru­ments jouent douce­ment au creux de notre oreille… Nous avons presque l’im­pres­sion de redé­cou­vrir ces vieux morceaux. Il faudra faire atten­tion lors de séance de mix aux très basses fréquences, les DSM1 ayant tendance à les oublier un peu ! Écou­tez votre mix sur des écoutes descen­dant un peu plus bas, ou ache­tez un cais­son de basse. Les enceintes M-Audio ont vrai­ment beau­coup plus d’air que les ADAM et donnent l’im­pres­sion d’oc­cu­per tota­le­ment l’es­pace sonore.

Massive attack – Angel

Titre ultime pour tester le rendu des basses fréquences. La basse, si elle reste intel­li­gible, perd de son côté « tord-boyau ». Le kick est en revanche bien sec et ne se laisse pas manger par la basse. Rien à redire sur les moyennes fréquences et le haut du spectre, c’est nickel !

Strauss – Ainsi parlait Zara­thus­tra

Nous n’avons jamais entendu les peaux des percus­sions aussi bien. Il y a beau­coup de détails dans le haut comme toujours, les moyennes fréquences sont très riches et le bas ne montre jamais de faiblesses. L’orgue de la fin montre que les DSM1 rendent énor­mé­ment de détail.

Miles Davis – Seven Steps to Heaven

On finit avec ce morceau de Miles Davis, avec un son de trom­pette à tomber par terre. Sans trop de surprises, les DSM s’en sortent à merveille, resti­tuant tous les détails sans problème. Le piano, la trom­pette, la ride, tout se détache sans effort. On est immé­dia­te­ment immergé dans l’en­re­gis­tre­ment. La contre­basse est bien intel­li­gible et on relève les notes sans forcer. Coup de coeur sur les cymbales, un son riche et précis.

Conclu­sion

M-Audio a décidé de s’at­taquer au haut de gamme des enceintes de moni­to­ring et c’est sans soucis aucun qu’ils imposent leur DSM1, droites, précises, analy­tiques, en bref tout ce dont un ingé­nieur du son ou home studiste peut rêver. Aucun détail n’échappe à l’au­di­teur et les correc­tions nombreuses permettent aux enceintes de M-Audio de s’adap­ter à pas mal de situa­tions. Cerise sur le gâteau, des entrées numé­riques AES/EBU et SPDIF.

  • Enceintes droites et analy­tiques
  • Pas de basses fréquences exagé­rées
  • Très joli design
  • Correc­tions très nombreuses
  • Connec­tique complète
  • Stand-by auto­ma­tique en numé­rique

  • Switch On/Off situé à l’ar­rière
  • Aigus qui peuvent paraître très avant sans correc­tion
  • Bas limité sans cais­son de basse

 


Vous souhaitez réagir à cet article ?

Se connecter
Devenir membre