Combien de fois amoureux dans votre vie?
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Jules Joffrin


Anonyme


Ça c'est kloug

On avait eu du mal à convenir de qui irait chez qui.
Je suis allé chez elle. Comme les autres fois, elle était en noir. Toute sa garde robe était noire. Chemisiers, pulls, robes, jeans, mitaines et... voiture toujours.
J'y étais allé sans guitare car je devais me lever tôt.
Ce fut le premier reproche.
"Pourquoi tu es venu sans ta guitare ?"
"Ben, je te l'ai dit, demain j'ai des trucs à faire, et je ne peux pas me ballader avec ma gratte"
Je l'ai regardé jouer avec son chien toute la soirée. Un espèce de petit truc avec une gueule horrible. Elle arrêtait pas de le faire chier, il était tenté de lui foutre un coup de crocs mais elle le rappelait à l'ordre. Puis elle lui soufflait à nouveau dans ses horribles narines béantes.
Moi je la tirais doucement vers moi pour de la tendresse. Elle se laissait faire cinq secondes, puis se relevait avec une mine que je ne saurais décrire et retournait faire chier son chien.
Le king de ma petite ville de banlieue avait perdu son oréole au profit d'un cabot con et moche. La groupie qui posait sa tête sur mes genoux s'emmerdait à mes côtés.
On est allé se coucher, et on a éteind la lumière.
Je me suis mis contre elle. Je me souviens qu'elle faisait un truc que j'adorais, c'est Edited By DenFerT . Ça reviens presqu'au même dans la gestuelle, mais ça prend tout un autre sens, et j'aime ça. Edited By DenFerT
Puis je lui ai dit qu'on allait faire sa progressivement cette fois pour profiter du plaisir, si ça ne la dérangeait pas.
Au bout d'une minute environ ça l'a gavé et elle s'est levé. Je l'ai rejoins sur le canapé et elle m'a dit :
"avec les autres filles, ça ne se passe pas comme ça ?"
Je lui ai dis que généralement, on prennait notre temps.
Elle m'a répondu quelque chose comme :
"Tu m'as bien fait comprendre que je n'étais pas normal"
"Mais non, normal, ça n'existe pas dans ces histoires"
"Si"
"Mais non, viens, allez.."
"Maintenant c'est trop tard" me dit-elle
Fichtre. Je me suis couché, elle est venue plus tard. Je me suis rapproché d'elle, tout contre pour être tendre. Elle m'a engueulé et dit que maintenant, à cause de moi, elle n'arriverait plus à dormir.
Je n'ai pas dormi non plus. Je n'osais plus bouger.
À un moment elle a sursauté hors du lit, je ne sais pas pourquoi. Il faisait noir, totalement noir dans cette pièce parfaitement calfeutrée par les volets et les doubles rideaux... et elle a crié comme une folle :
"Et arrête de me regarder comme une bête curieuse !!!".
Qu'aurais-je pu voir dans cette obscurité ? Au bout d'un moment, je me suis levé et je suis rentré chez moi en lui laissant un mot. "Rappele-moi, ça serait sympa de discuter. Je suis rentré te laisser dormir"
- C'était finit -
Je ne pense pas pouvoir sortir avec une aussi jolie fille un jour, ni avec quelqu'un d'aussi incompatible. Je me souvenais à présent des reproches que ces ex lui disaient, d'après ce qu'elle même m'en rapportait et je ne pouvais m'empecher de penser que notre histoire, elle la refaisait à chaque fois.
On s'est eu au téléphone pour que ce soit l'autre qui prenne la décision de la rupture. Elle m'a dit "fallait pas partir". Je ne voulais pas rompre, alors elle a déversé un flot d'injure ininterrompu.
Au bout d'un moment, j'ai raccroché.
La neige n'avait pas tenu plus de 24 heures cette année. Cette histoire, elle, a tenu moins de 10 jours. Mais si vous saviez, ce qu'elle était belle.

Ça c'est kloug



khaledo

C'est marrant, la folie fascine chez l'autre. J'ai eu une histoire avec une fille qui avait un caractère incroyable mais dans le bien comme dans le mal. Quand ça allait c'était magique. Mais dès que des nuages s'annonçaient entre nous ou dans sa propre tête, c'était de la folie! Elle a fini par me plaquer...
J'ai eu du mal au début et puis je l'ai oubliée. Quelques mois après j'ai eu un coup de fil "je suis internée, tu peux venir me voir, n'en parle à personne." (tentatives de suicide multiples, crises...)
J'y suis allé et ça m'a fait vraiment bizarre. En plus, elle était vraiment perdue et donc il m'aurait été facile par la suite, quand elle est sortie, de profiter de mon rapport privilégié à elle étant donné qu'elle était réellement en demande d'affection totale et me signifiait clairement qu'elle voulait qu'on se remette ensemble! Mais voilà, je ne l'ai pas fait et tant mieux, c'est trop dangereux ce type de personnes! Pourtant c'est tellement fort dans certaines situations, quand ça va, quand ça passe, tout est à l'extrême finalement, les joies comme les peines. Maintenant, elle va bien je crois.
Putain

Merci pour l'histoire en tout cas.

Anonyme


bonne nuit!!

Anonyme


Shirow



minuslab


Anonyme


karmasonik



Dom Janvier

Citation : J'y étais allé sans guitare car je devais me lever tôt.
Ce fut le premier reproche.
"Pourquoi tu es venu sans ta guitare ?"
ben effectivement, viens pas te plaindre après aussi.

karmasonik


Jules Joffrin

Au kazoo il y aurait un malentendu...

Ça c'est kloug

Citation : Kloug. Remercie le ciel de n'avoir fait qu'entrevoir la souffrance que cette fille aurait pu t'infliger.
Citation : Comme quoi, si une fille est jolie, la trentaine et celibataire, c'est qu'elle a un probleme !!!!
Alors il faut que je vous raconte un de mes deux plus grands amours. Le deuxième pour être précis : une fille jolie, la trentaine et celibataire... et là, j'ai morflé mais quelque chose de bien.
J'en ris maintenant, parce que c'était une drôle de fille mais dans mes nuits solitaires, quand je m'imagine un corps, c'est presque invariablement le sien. Une brune au cheveux longs, longs, longs ! ...jusqu'aux reins. Je crois que même avant de la connaître, c'est d'elle que je rêvais. Si la blonde du nouvel an était plastiquement parfaite, celle-ci était très très jolie. Elle avait les hanches plus pleines et des formes plus généreuses, mais sans excès. C'était l'italienne dans toute sa splendeur. Elle avait les yeux noirs, ça paraît évident.
Les nuits que je passais à ses côtés, je les faisais éveillé. Et il y en a eu des nuits !!!! Elle adorait être réveillé par les caresses, les attouchements ou... mon sexe. Et quand les ébats étaient terminés, je la caressais presque maladivement : je ne pouvais m'empêcher d'apprendre son corps par cœur.
Pour la parenthèse, j'ai fait des études de dessin et en plus longtemps... très longtemps (7 ans). Et bien sûr j'y avais des cours de modèles vivants. C'est à dire qu'à raison de 3 cours par semaine et d'une vingtaine de semaines scolaires minimum, ça fait dans les 60 modèles nus par an. (À ceci près qu'il y a aussi des mecs et des modèles qui reviennent.) Mais pour conclure cet apparté, l'esthétique d'un nu est quelque chose qui est resté fascinant pour moi, même (et surtout) lorsque le désir animal n'est pas dans l'instant. Quand je caresse, c'est un peu comme lorsque je dessine. Je retrace le chemin des courbes de ma main.
Et cette fille là, je l'ai dessiné, décalqué, copié et recopié tant et si bien qu'aujourd'hui, c'est à dire deux ou trois ans après, je pourrais en refaire l'esquisse : on ne sentait pas l'os de la hanche, mais la courbe de sa taille à sa cuisse était d'une courbe unique et régulière. Son dos était vaste et une terrible impression de force se dégageait lorsqu'elle se cambrait ou qu'elle ondulait ou se trémoussait. Elle avait cédé à la mode des tatouages et une vulgaire fleur aux couleurs fades, mal dessinée et au contour épais avait pris place en haut de sa fesse droite. Ses cheveux épais, longs et d'un brun presque noir dévoillaient dans les moments magique où elle me tournait le dos, une nuque douce et blanche suffisamment longue pour être gracieuse. Ses cuisses étaient épaisses et fermes et ses seins étaient de petits bijoux dressés contre toutes les lois de la pesanteur. Tout était lignes douces et voluptueuses.
Je me souviens d'une fois où je la regardais marcher de dos et s'éloigner de moi dans une petite robe noire (encore!!!) courte et moulante (elle ne mettait pas toujours de culotte, elle me le disait pour me rendre brajot et faisait quelques pas pour se dandiner). Elle se déhanchait tel un félin, c'était le stéréotype de la bouteille de coca. Les filles affinées par trop de régimes n'ont pas des lignes aussi douces : la hanche s'accroche brutalement sur la taille et les côtes naissent saillantes dans la douceur du ventre. Tandis qu'un tout petit peu de calories, ça donne tout de suite des formes de femme plutôt que de fille. C'était ça c'était une Femme ! Ça aurait dû être Ma Femme... je l'ai souvent pensé au début de notre relation, beaucoup moins à la fin. Je l'ai aimé à en pleurer tous les jours.
Le début, c'était un jeudi, dans un café. C'était avant une répétition, on était la dernière semaine d'avril, il a fait très vite beau cette année. Et le soleil lui allait si bien.
Dès que j'ai un moment, et si vous avez la patience de me lire, je vous écris
mon grand amour d'été...

Jules Joffrin



karmasonik


Enfin, j'dis ca, j'dis rien hein


oreillegauche

Citation : Ca aurait plus d'impact si y avait des images
Enfin, j'dis ca, j'dis rien hein
Euh oui enfin pas tout à fait d'accord ... si tes gouts sont pas les siens, ca va faire perdre tout le charme à l'histoire ... peut -être qu'en fait, l'italienne typique , c'est la Mama


sickfuzz




karmasonik



oreillegauche

Citation : Pour moi , quand on parle d'italienne typique genre haut de gamme , je pense tout de suite à Monica
Lol oui mais dans le genre haut de gamme, y'a l'option qui choque :


Ça c'est kloug



Ça c'est kloug

J'étais en retard au rendez-vous. Ce n'est pas une question de tactique, c'est une question d'habitude. Je crois que j'avais une bonne demie-heure dans le vent, mais je lui ai tout de suite téléphoné pour m'en excuser et pour ça, le portable, c'est génial.
C'était une fille divine, souriante, rieuse... et j'adore faire rire. je fais mon pitre, de l'auto-dérision et j'oublie tout le caractère de séduction de l'instant. Ça, je crois que ça m'aide beaucoup. Chaque fois que je cherche à séduire, je me prends une gaufre bien épaisse. Quand la fille est jolie, je pars sur le postulat inverse à celui des "bronzés" : je me dis que je n'ai aucune chance, alors autant passer un moment sympa. Du coup, je suis naturel et ça marche (mieux).
Elle se prend au jeu et nous rions tout deux de nous même mais comme j'ai une répétition, nous écourtons la discussion et je la dépose au métro.
Je débarque en répétition à peine en retard.
"Vous savez les mecs, j'ai rencontré une fille superbe. Ça faisait longtemps ! Bon ça ne donnera rien, mais ça fait toujours plaisir à voir. Et puis elle est drôle, pas conne, une jolie voix."
C'est vrai qu'elle avait une voix douce. Selon les moments, quand elle me disait Léo (je ne m'appelle pas kloug en fait...) elle le prononçait chaque syllabes à la noire sur Fa-Mi ou sur Sol-Mi presque sans timbre avec une tendresse à vous glacer l'échine.
Elle aimait séduire. Elle aimait voir qu'elle faisait craquer. Et toujours plus, et elle usait de tous les moyens pour ça.
J'ai attendu le texto, car j'en reçois presque toujours un après. Mais là rien. J'attends, mais le samedi je la rappelle. Elle me dit qu'elle ne peut pas me parler par qu'elle est avec sa famille et ses enfants.
"- Hein ? Tu as des enfants ?"
"- Mais oui, deux ! Je te l'ai dit pourtant !" fait-elle fermement
"- Ah euh. Ah bon, euh... c'est cool hein... chouette, des enfants... euh... "
"- Bon, je ne peux pas te parler, on se voit demain si tu veux" reprend-elle d'une voix presque enjouée.
Bon sang, elle est marrante, elle ne m'avait rien dit pour les gosses.
On s'est donné rendez-vous à la Bastille, devant l'Opéra. J'avais réussi à être à l'heure mais je n'avais pas déjeuner pour y parvenir !
C'était dimanche. 15 heures. Elle était souriante et moi j'avais faim.
On a marché pour chercher un café un peu peinard où on pourrait discuter agréablement. Généralement, quand peut revoir une fille, c'est qu'elle a une attirance, alors ce n'est pas la peine de se frapper, tout va se passer tout seul. Mais voilà qu'elle pique un coup de stress :
"- On va marcher encore longtemps ?"
"- Bien écoute, je n'en sais rien. On voulais un café un peu calme, là c'est le début de la rue de la roquette, c'est bondé. En plus, on s'est donné rendez-vous pour se ballader..."
"- Oui, mais moi j'ai soif" répond-elle sèchement.
"- Tu sais, on va où tu veux" lui fis-je avec un grand sourire et un ton pour détendre l'instant
"- Bien au début, il y en avait un"
On y retourne et on commande un coca. Je me mets à déconner sur le serveur hyper barraqué et sur mes bras de sauterelle. (par rapport à lui, toute personne n'ayant pas passé 10 ans sur les bancs de musculations aurait l'air chétif)
Elle m'a demandé si je croyais à l'amitié entre homme et femme, je lui ai dis que non. Puis elle s'est détendue et je l'ai retrouvé souriante et joueuse. Puis nous nous sommes balladés pendant des heures. Nous sommes allé au père Lachaise.
Je suis dit qu'elle était d'une rare inconstance. J'avais compris que s'étais le genre de fille à éviter. Déjà le coup des gosses qu'elle ne m'avait pas dit, le chaud-froid qu'elle venait de me faire... le passé qu'elle me racontait avec le père de ses enfants, tout concordait sur le profil de personne sur lesquels tout glisse et seul l'instant compte quelque soit les conséquences.
Nous nous sommes assis sur le bord d'un escalier. Un couple est passé sous nos yeux, ils se sont pris la main et se sont embrassés.
Elle, elle se rapproche tout contre moi. Là je flippe grave. Je commence à transpirer, j'ai vachement faim. Je crois que je vais tomber dans les pommes tellement j'ai faim (je fais un peu d'hypoglycémie, mais en plus je n'ai toujours pas mangé de la journée).
Je lui explique que je ne me sens pas très bien et nous nous rabattons vers un troquet où je dévalise tout ce qu'il y a à manger. Je me dis que tout se passe bien, et que ça m'a sauvé de ses griffes. Je vais la raccompagner et je me sauve chez moi. Je sais que c'est une connerie tant elle a du charme, mais ça vaut mieux pour moi. Il vaut mieux se prendre la tête une semaine et zaper une histoire à risque que de morfler comme un âne.
Je l'ai raccompagné. En bas de chez elle, elle a détourné mon visage lorsque je lui faisais la bise.
Elle m'a embrassé.
Toutes mes réticences se sont éteintes.
À cet instant même j'étais devenu sont objet. Complètement dévolu à son plaisir et à ses jeux.
Bref...
J'étais foutu.

Dom Janvier

Information secondaire et parfaitement inutile pour"Ca c'est Kloug" :
tes aventures sentimentales, perso, je m'en fou.
Mais ca n'engage que moi


oreillegauche



Oranisz Amenovicz

Citation : Quand la fille est jolie, je pars sur le postulat inverse à celui des "bronzés" : je me dis que je n'ai aucune chance, alors autant passer un moment sympa. Du coup, je suis naturel et ça marche (mieux).
+1 000 !!
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