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Sujet Moi je sais pour qui je vote aux présidentielles de 2007, et toué ?

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Sujet de la discussion Moi je sais pour qui je vote aux présidentielles de 2007, et toué ?
Trop compliqué tu veux dire :mrg:

Non, j'estime que tout le monde a droit d'être soigné, et ça ne fait pas chier de casquer pour les malheureux qui crêvent.

frites->Je n'ai jamais dit qu'il faut arrêter d'enseigner comme on le fait, je dis juste pour répondre à Jules que depuis tout gosse on t'apprend que ce qui fait gagner n'est pas nécessaire. Une culture de l'improductivité en sorte. ça ne me scandalise pas qu'on enseigne ça, plus que l'on considère ça comme critère de réussite. La plupart des ouvriers que je connais ont une dent contre l'école, et par raccourci contre tout ce qui est "intello", politique dans le même sac. Dommage. Il n'y aura plus de beregovoy.

Quand à dormir dans la rue, on y trouve de tout, et pas mal notamment de déficient mentaux. Des gens malades qui ont le droit à être soigné, pas à toucher des thunes pour les indemniser d'être à la rue.

Le coté "bonne conscience" des gens de gauche me fatigue: j'en fréquente trop peut être. J'ai de la famille profondément ancrée dans les valeurs égalitaire, même un arrière grand père dont une rue porte le nom pour avoir été maire communiste pendant des années. Ces gens là n'adhère ou n'auraient jamais adhérer à un discours politiquement trop correct à la royal. Trop fier pour s'abaisser à être aidé par quelqu'un d'autre qu'un camarade, trop fier de leur travail et de ce qu'ils avaient réussi à construire pour qu'on leur dise que c'était après tout tellement peu de chose qu'on devrait le donner à tout le monde.
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Citation : Mais à part éructer et aller à la pêche, qu'as-tu à proposer ?



Une seule chose: cultiver correctement son jardin et écouter Brassens:
"Depuis tant de grands soirs que tant de têtes tombent,
Au paradis sur terre on y serait déjà."

Mourir pour des Idées.

La seule voie efficace de transformation du monde est la voie intérieure.
Que chacun s'occupe avec courage et opiniâtreté de faire sa petite révolution intérieure (y'a du boulot, hein, chacun est à ses propres premières loges pour voir ses lâchetés, sa paresse, ses mauvais penchants, etc...), ça fera plus sûrement tache d'huile alentour que n'importe quoi d'autre...

Ouimais, diront Sarko et Ségolène, avec ton système, là, où est-ce qu'on met la pompe à fric?

:coucou:

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

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Citation : Les Etats fonctionnent comme des mégas entreprises, gérant leur main d'oeuvre et leur marché. Forcément tout est nivelé par le bas, c'est la concurrence, on verra qui se fait bouffer. De toute maniere, toutes les populations morflent ou vont morfler.



Je suis assez d'accord avec ça.

De mon expérience presque trop insignifiante, j'ai dû mal à jauger si les gens qui ne trouvent pas de taf (même un taf de merde) sont des gens de mauvaise volonté et n'acceptant pas les sacrifices, ou s'ils existent vraiment.
A part les marginaux (je parle pas des étrangers), qui eux refusent de travailler, ou mettent leur égo en première place et pensent sans doute ne plus avoir l'âge ou la situation philosophique pour se rabaisser à des tafs de merde (laissons-les aux jeunes après tout).

Par ailleurs, je suis content de lire le vécu de certains et les pensées profondes d'autres (ou des mêmes). Enfin ça arrête de se chamailler sur des conneries comme "Royal a pas l'étoffe de..." ou "Sarko est un f(i)asco".

Citation : Que chacun s'occupe avec courage et opiniâtreté de faire sa petite révolution intérieure


Je suis bien ok avec ça, après le rôle des politiques est de faire une évolution de masse, et pas individuelle.
Quel que soit le régime sous lequel on est, de toute façon faut arrêter de se plaindre et faire avec, on a pas le choix (ou on se barre ailleurs où peut-être on aurait différentes possibilités de choix).

C'est une des raisons pour laquellle je reste assez dégagé de la politique, et fuck off (sorry âmes sensibles) les mecs qui me chient dessus avec leurs arguments de l'après-guerre.
9a fait que de petites années que je vis sur cette Terre, et aucun des Présidents ou ministres ne m'a dicté mes choix personnels, de vie, mes choix sociaux.
La seule différence à chaque élection, c'est que son choix qui est demeuré tant d'années le même change de statut : un jour on est dans la norme des socialos, un jour on est marginal, un jour on es dans la politique d'un fasco...
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Citation : Mais ça reste peu argumenté.


Evidemment vu que c'est une vision personnelle de comment les choses risquent de se passer à mon sens.
Pour être plus clair: Je suis de gauche mais je crois que pour qu'à long terme (disons 50 ans / 1 siecle) une politique economique aggressive libérale de droite sera nécéssaire pour s'en sortir. Sauf que je suis contre. Même si cela me semble être un obligation.

Citation : Considérer comme de la merde ceux qui payent c'est cracher dans la soupe.


Je paie. Ce n'est pas ce que je dis. Je considere comme de braves sous-merde tous ceux qui sont nantis d'un petit sentiment de supériorité parce qu'ils considerent valoir mieux que d'autre parce qu'ils se donnent du mal à leur taf, par exemple. Ou parce qu'ils ont une situation privilégiée. Ou parce qu'ils sont prêts à faire n'importe quoi, ils considerent que les autres devraient faire de même.

Citation : Considérer qu'un chômeur n'a pas à travailler c'est nier l'idée de solidarité, et donc celle même du principe d'allocation chômage.


Encore une fois, je ne considere pas ça, je considere juste qu'on a pas à forcer quelqu'un à faire de la merde si il ne le souhaite pas. Et tampis si il y a des abus. Encore une fois, si certains sont prêts à vendre leur cul (c'est mon cas actuellement, et j'suis bon marché en plus) à la premiere occasion, grand bien leur fasse mais c'est leur choix.
De toute manière, on ne vit pas avec le rmi, on subsiste. La nécéssité de travailler vient vite d'elle-même. Qu'on laisse les gens choisir leur compromis. Et qu'on cherche plutôt à faire chier ceux qui bénéficient d'aides illégitimes. (genre taf au black, ou simplement CMU en ayant des ressources, appart' social en étant salarié etc etc...)


Citation : ça n'a rien a voir avec l'idée d'un état fort.
Je ne suis pas spécialement de droite mais bossant et vivant parfois dans un milieu de droite, je comprend ce genre de revendication, qui sont, déolé messieur la main droite sur le coeur, pas moins légitime que celle de vouloir donner un toit à ceux qui n'en n'ont pas. C'est dans la culture occidentale de vouloir gommer les inégalité au même titre que la culture de l'effort.



Non mais la culture de l'effort, c'est de la couille. C'est du n'importe quoi complet. Appelle ça la culture de la réussite si tu veux, ou la culture du fric à tout prix.
Apres, cf: ce que j'ai dit plus haut, je comprends et je crois qu'il est ou sera indispensable de flexibiliser les conditions de travail, les rapports employé/patron etc, mais je ne suis pas pour. Je sais, ça peut paraitre con.

Je re-résume tout ça: Je suis absolument contre l'idée de considerer qu'une personne doive être utile ou plus simplement que l'on décide à sa place.

Ensuite, pour ce qui est de ma main droite sur le coeur, je suis toujours partagé entre mes reflexes qui visent à avoir un probleme avec les injustices (putain, c'est ridicule d'écrire ça), les rapports de force faussés et les restrictions de liberté, -partagé donc entre ceci- et mon côté misanthrope pas mal développer qui me fait penser que la bêtise sous toutes ses formes de mes collegues "les gens" ne mérite pas que je m'offusque qu'ils puissent crever la bouche ouverte.
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Je déteste l'expression "les gens".

Sinon

Citation : Non mais la culture de l'effort, c'est de la couille. C'est du n'importe quoi complet. Appelle ça la culture de la réussite si tu veux, ou la culture du fric à tout prix.


Pas d'accord, mais alors là pas d'accord du tout. Dans ma famille lointaine ou j'allais souvent étant gosse il y a la culture de l'effort. Pas pour le fric (une baraque de coron c'est fantastique comme logement hein?) et encore moins la réussite (tous la même baraque, tous anciens de la mine, tous avec des gosses de 30 ans au chômage), mais juste pour la dignité. Même si c'est bénévole, l'effort est respecté. Et feignant est une des pires insultes pour eux. Une vrai culture de l'effort, et un mépris des oisifs. Même si tu es un chômeur, tu dois te lever tot (jules si tu nous lis), pas que ça soit utile, juste que ça prouve que tu es pas feignant. La culture de l'effort, c'est parceque le travail c'est leur dignité, la seule véritable, celle de ne pas avoir l'impression de faire la manche. Désuet ? probable, mais dans la dèche la plus totale, pas un qui se plaçait en dessous de ma famille proche qui avait fait des études et était cadre. Digne, c'est tout.


Citation : avoir un probleme avec les injustices (putain, c'est ridicule d'écrire ça)


Pas du tout, beaucoup de société n'ont aucun problème avec l'injustice (les indiens dont je parlais tout à l'heure), c'est au contraire un des traits marquant de ta culture.

Pour ce qui est de la quête intérieure, j'ai UN et un seul ami dans ce genre. Il est en train de se construire une yourte dans un département que je ne saurais même pas mettre sur une carte. Il est écolo, radicalement alter mondialiste, et pourtant sa démarche est une des plus honnête qu'il soit. Tres stoïcienne quand tu l'écoutes. Et justement, je l'ai revu pendant les fêtes et le premiers trucs dont on a discuté est de quoi il subsistait. Il ne touche rien, pas d'alloc chomage, pas de rmi, rien. Et Dit àqui veut l'entendre que dans sa démarche, ça a été vital de ne pas être assisté. ça l'a motivé à accelerer les choses, à se bouger et à se débrouiller. L'urgence comme moteur. Croit moi, entre ce vieux pote aujourd'hui en voie de marginalisation, chomeur, en difficulté et moi, le cadre parisien, pas de mépris, pas de supériorité. Une manière radicalement différente de concevoir la vie, mais je pense que chacun s'enrichi des discussions avec l'autre. Et faute de trouver mon bonheur à droite, je dis qu'encore moins de chose me motive dans ce propose royal, c'est réfléchi.
C'est un peu facile le cliché "droite=qui pense a sa gueule" "gauche=ouvert sur le monde et progressiste".
Je m'y retrouve pas du tout, mais alors pas du tout.
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Citation : Je déteste l'expression "les gens".


C'était volontaire, d'où les guillemets et le "mes collegues".

Ensuite, je comprends tres bien ton explication sur la valeur du travail, de l'effort, sauf que je n'y adhere absolument pas. Surtout si l'on y ajoute une notion de dignité. Chacun son systeme de valeur.
Le travail est pour moi le prix à payer pour avoir le droit de vivre. Le fardeau que l'on doit supporter (à moins évidemment de vivre de sa passion, quelle qu'elle soit.).
En aucun cas, ou presque, cela ne rentrera en compte dans mon opinion sur une personne. Là où les personnes ayant cette soit-disant valeur de l'effort se permettront facilement de juger et d'employer des mots comme "feignants"/"branleurs" à tout va.
Enfin, peu importe. Il n'y a sans doute pas un point de vue meilleur que l'autre, juste le fait que le mien me satisfait et que l'autre me déplait plus qu'un peu.

Citation : C'est un peu facile le cliché "droite=qui pense a sa gueule" "gauche=ouvert sur le monde et progressiste".


Ce n'est pas ce que j'ai dit. Lorsque je parle de ma vision de comment les choses risquent de tourner, je pense franchement que n'importe quel camp fera ses choix tôt ou tard. La différence étant que ce sera anticipé avec la droite au pouvoir. Or il ne s'agit pas de dire: 'pensent qu'à leur gueule et à opprimer le pauvre. Il s'agit pour ma part de dire: Tout va pourrir à moyen
terme. On peut se préparer à voir le travail prendre une place plus importante dans nos vies, et pas forcément de la maniere qui nous plairait.
707
+1 avec carotte

je pense pas que le travail soit une fin en soit, qu'il contribue obligatoirement à l'épanouissement de l'etre humain (même si ils y en a pour qui c'est le cas).

Neanmoins tout depend aussi de la maniere dont on voit les choses, pour certains avoir une carriere brillante est une fin en soit peut etre par le fait que les sociétés humaines encourrage generalement ce travail, sans doute dans leur propre interet.

Parce qu'il est question de cela aussi, si elles n'encourrageaient pas ce travail pourraient elles exister?
dans un sens le travail peut etre vu comme comme une occupation epanouissante ou interressante pour certain, et un mal necessaire pour les autres.

si on parle de dignité pour quelqu'un qui touche les allocations, (bosser se reveiller tout les jours ect) est ce du fait de l'individu ou du conditionnement oppéré par la société?
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Je trouve que l'homme perd sa vie en essayant de la gagner.
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Citation : J'aime le luxe, et même la molesse



J'aime la paresse
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Ouf... :fou:
J'ai cru un instant que ce thread roulait toujours.... :oo: