Jean-Jacques Goldman
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asse38
Anonyme
Anonyme
c'est même pas peine d'en discuter.
on peut fermer ce thread.
(je vais qd même faire comme martis, du temps de soun...
je m'installe en terrasse, là, discrètement dans un coin.
on sait jamais ... )
pistonpistache
Colombo
pistonpistache
Anonyme
G²
G² aka Gérard Germain, Gaspard Groseille, Gaston Garnier, Günther Gestapo
Vends ampli sono haute puissance ici.
Pevets
LeChatMechant
vu sur Chryde
Citation : Quand je l'ai vu débarquer dans le couloir, absent, comme dissous dans les mondanités alentour, j'ai été surpris de le voir. Surpris d'abord parce que je ne m'attendais pas à le rencontrer un jour, comme si on m'avait dit "regarde, Jean-Jacques Goldman exite en vrai". Ensuite, parce que je le croyais particulièrement réticent à tout débat sur la musique en ligne : ça ne sentait pas très bon. Puis je l'ai trouvé maigre, et c'est alors que l'équipe de Sarko nous a invité à entrer, nous asseoir à la table ronde. J'étais assis à la droite de Loïc Le Meur, Bertrand Tavernier pas loin. Didier Barbelivien (qui vieillit très mal, avec ces sortes de poches flasques sous les yeux) a pris une chaise à mes côtés et n'a pas enlevé son chapeau. Goldman était loin, Pascal Nègre à ses côtés, je le voyais bien.
Sarko a d'abord résumé le débat, expliqué qu'il était là en tant que président de l'UMP, qu'il y avait un problème, qu'il fallait le régler. JJG écoutait comme tout le monde. Il avait l'air svelte, en forme, alerte, bien plus vif et présentable que les dinosaures l'entourant. Je ne pouvais m'empêcher de le regarder, simplement parce que sa présence ne me disait rien de bon. Je n'aimais pas son air détaché, je me souvenais vaguement d'une lettre particulièrement violente envoyée au Nouvel Obs, d'un vieux dossier dans le Parisien qui expliquait sa "face cachée". Je n'ai pas eu tort.
JJG a le premier pris la parole une fois l'exposé terminé. Et ces premiers mots ont donné le ton. En une heure, nous avons la chance de voir à l'oeuvre une personne d'une exécrable suffisance, assez sûre de son importance pour n'avoir pas à assumer la moindre de ses contradictions, pour sembler satisfait de n'avoir pas produit la moindre réflexion. Un homme impoli, qui coupe la parole d'un cinglant mépris après qu'on l'a laissé s'exprimer pendant des heures.
Goldman a passé l'heure et demie de la table ronde à faire comprendre que tout cela était pour lui bien vain. Pourquoi réfélchir ? Pourquoi se poser des questions ? Un modèle existe, il lui convient parfaitement. Ce fut sa première phrase : "tout le monde est d'accord pour rémunérer les auteurs et pour trouver une méthode. C'est pourtant simple, elle existe: il existe une offre légale, et il suffit de punir ceux qui volent". Quand Sarko lui rétorque poliment qu'il faut encore développer l'offre légale, il a un petit sourire "roh, ça fait 2 ans, l'industrie est un peu lente"...
Denis Olivennes, patron de la Fnac, ou Pascal Nègre, on dû serrer les fesses à ce moment là. Cherchez sur Fnac Music, cherchez sur iTunes, ou même sur Connect, le site de vente de musique de sa maison de disques. Tout ce que vous trouverez de JJG, c'est un bout de vieille compilation, point. Parce que Jean-Jacques Goldman ne veut pas y vendre ses morceaux. Nous ne pouvons que spéculer sur les raisons. Mais on imagine que lui ne les trouve pas satisfaisantes, les conditions auxquelles les majors mettent les artistes en ligne. Jean-Jacques Goldman veut être aimé, Jean-Jacques Goldman béni de son mépris tout ceux qui ne sont pas lui : les maisons de disques qui doivent se plier à son bon vouloir, les autres artistes qui devraient remercier pour une "offre légale" dont il ne veut pas, les consommateurs qui n'ont qu'à acheter ses disques au boîtier en métal sculpté et devraient être virés de ses concerts s'ils ne les ont pas achetés.
Mais peut-être était-il juste mal renseigné. Il a fait une promesse : « Je vais me renseigner [...], étudier les bilans des fournisseurs d'accès : marges, perspectives, ce qu'ils seraient capables de payer, comparer avec les systèmes d'offre légale proposés, enquêter sur les coûts de prod et de promo des boîtes de disques, leurs seuils de rentabilité. ». S'il pouvait en profiter pour lever le voile sur ses bilans à lui...
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